Verbatim express :
Sur la réforme territoriale
Sur la réforme territoriale
- La réforme territoriale vise à substituer un couple intercommunalité-région au couple républicain traditionnel commune-département.
- Je pense qu'on ne peut pas supprimer la commune. Les intercommunalités sont faites pour permettre aux communes pauvres de réaliser un certain nombre d'objectifs qu'elles ne pourraient pas atteindre si elles étaient laissées à elles-mêmes.
- Il faut laisser tranquille les intercommunalités. On ne peut pas leur confier des attributions qui seraient celles des départements, ce serait complexifier énormément les choses.
- Les départements restent un échelon de proximité tout à fait essentiel. Prenons l'exemple de la Grande-Bourgogne, la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté prévue dans le cadre du passage de 22 à 14 régions : 10% du territoire national en superficie, 450 kilomètres de Belfort à Sens, aux portes de Paris... On va vraiment décider des virages à redresser, puisque les routes non-nationales sont de la compétence des départements aujourd'hui, dans de futures grandes régions de cette taille ? Est-ce que les préaux de collège pourront-être réparés comme il le faut à un échelon aussi éloigné du terrain ?
- La question du choix des régions à fusionner se pose. Il n'y a pas de synergie réelle entre la Bourgogne et la Franche Comté. Je me demande si la fusion de la Franche-Comté et de l'Alsace-Lorraine ne serait pas beaucoup plus cohérent.
- Il y a une question de démocratie. La commune doit rester la cellule de base de la démocratie. L'intercommunalité doit, dans ce cadre, remédier à l'émiettement communal. Quant aux grandes régions, je ne vois pas l'intérêt par exemple de faire, par exemple, deux guichets pour les investissements à l'étranger : pourquoi ne pas confier cela tout simplement aux institutions de l’État, qui existent déjà ? Que va devenir l’État ?
Sur la transition énergétique
- On cherche à faire des économies. Si on ferme Fessenheim, c'est de 6 à 8 milliards de dépenses supplémentaires. Il faut avoir un peu de cohérence.
- Je tiens à dire que les Républicains ne voteront pas une loi qui prévoirait la fermeture de centrales nucléaires, ce qui aboutirait à désaisir la France d'un atout majeur.
- Autant je suis pour des économies d'énergies dans le bâtiment, autant je ne veux pas qu'on touche au nucléaire.
Sur la situation en Irak
- Les américains et leurs alliés ont abattu une dictature laïque, alors qu'il était possible d'exercer une magistrature d'influence sur Saddam Hussein. La 1ère guerre du Golfe n'était pas nécessaire non plus.
- Je pense que nous sommes en présence d'un vaste conflit sunnites chiites. Il faut restaurer l'Irak. Donner aux sunnites la place qui leur revient en Irak. C'est ce que le gouvernement Maliki n'a pas fait. Reconstruire une Syrie. Ne pas vouloir fragmenter le Moyen-Orient à l'infini.
- L'Iran est le grand gagnant des interventions américaines. Maintenant, il faut voir si on peut s'entendre avec l'Iran ! C'est souhaitable. C'est un grand pays, une grande civilisation.
- Un califat islamiste dans cette région, peut rayonner partout. Ca aura des conséquences, ne serait-ce que les djihadistes Français qu'on a laissé partir là-bas et qui ne reviendront pas jouer aux billes.
Sur la situation de l'Ukraine
- J'ai rencontré Vladimir Poutine il y a un moins. Je dois dire que le Président russe a été plutôt correct, en ce sens qu'il a plutôt décourager les référendums d'auto-organisation, en indiquant qu'ils devaient trouver leurs débouchés dans une réorganisation interne de l'Ukraine, a été d'accord pour des mesures de désescalades, pour que des élections aient lieu.
- En retour, le gouvernement ukrainien ne fait rien pour nouer le dialogue avec les populations russophones de l'est.
- Les institutions européennes ont travaillé comme des manches. Les accords d'association de l'Europe avec l'Ukraine ne prenaient pas en compte l'intrication économique de l'Ukraine et de la Russie.
- La main des États-Unis est aussi en cause. Créer une discorde entre l'Europe de l'ouest et la Russie, c'est une affaire qui arrange les américains.
- Il est temps que le gouvernement ukrainien ouvre des négociations avec les populations de l'est de l'Ukraine.
Une vie politique après le Sénat
- Je n'ai pas besoin d'être parlementaire pour me faire entendre. J'ai d'autres moyens d'expressions et je ne renonce nullement à mon engagement politique.