Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Midi Libre, mercredi 9 février 2011.
Midi Libre : Il y est beaucoup question d'Histoire, mais ce livre parle surtout d'avenir... Vous allez vous présenter en 2012 ?
Jean-Pierre Chevènement: Il est encore tôt. Je prendrai une décision à l'automne. Ce qui compte, c'est d'avoir un vrai projet. Rien ne serait pire que de décevoir. Vous ne craignez pas une dispersion des voix de gauche ? En 1981, les candidatures de gauche n'ont pas empêché François Mitterrand d'être élu. Et en 2002, c'est l'absence de projet qui a fait problème, pas le nombre de candidatures. Dans votre livre, vous parlez beaucoup de l'Europe. Vous regrettez le social-libéralisme qui l'anime ? J'évoque le processus qui a vu le néo-libéralisme se déguiser aux couleurs de l'Europe. Mais plutôt que de se demander comment nous en sommes arrivés là, il faut surtout savoir comment nous pouvons nous en sortir. Et comment la France peut y contribuer. Pensez-vous que le « moteur » franco-allemand peut encore fonctionner ? Quand je vois la faiblesse des réactions contre le pacte de compétitivité présenté par Monsieur Sarkozy et Madame Merkel, je me demande : est-ce vraiment ce que nous voulons ? L'Europe a besoin d'une bonne entente franco-allemande. Mais il faut que la France s'affirme face à la conception 'boutiquière' de l'Allemagne d'Angela Merkel et sa culture de la stabilité. Il faut un grand projet, de la Méditerranée à la Russie, face aux hyper-puissances que sont les Etats-Unis et la Chine. La France a-t-elle un rôle particulier à jouer dans l'avenir des pays tels que la Tunisie ou l'Egypte ? Nous avons beaucoup de liens avec les pays du pourtour méditerranéen. Nous devons rappeler qu'il n'y a pas de démocratie sans citoyenneté, sans esprit de responsabilité. Je suis contre le 'devoir d'ingérence', l'avenir de ces pays appartient aux peuples mais nous pouvons les aider. Si l'Europe donne des marchés à ces pays, ce sera une aide pour qu'ils aillent vers la démocratie en luttant contre la misère et le chômage. Propos recueillis par Philippe Mouret Source : Midi Libre. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission "Tous Azimuts", présentée par Olivier Mauraisin sur LM TV (Le Mans Télévision) le vendredi 28 janvier 2011 à l'occasion de la sortie de son livre, "La France est-elle finie ?". Voici le podcast de cette émission en trois parties.Entretien de Jean-Pierre Chevènement à La Tribune, 4 février 2011.
L'ancien ministre de François Mitterrand aujourd'hui sénateur du Territoire de Belfort analyse les raisons qui ont conduit à la crise que traverse la zone euro, les faiblesses de la France et son rapport à l'Allemagne. Jean-Pierre Chevènement vient de publier "La France est-elle finie?" (Editions Fayard).
La Tribune: Comment analysez-vous la crise de l'Europe ? Jean-Pierre Chevènement: La crise actuelle est une crise de la monnaie unique telle que l'a définie le traité de Maastricht. Car la zone euro est loin d'être une zone monétaire optimale. L'aliénation de la souveraineté monétaire de pays fort différents, tant économiquement que politiquement n'a pas conduit à une convergence des économies, mais bien au creusement des divergences. L'Allemagne a mené depuis 20 ans une politique de déflation salariale, tandis que d'autres pays, comme la Grèce, laissait filer les déficits. La France s'est située dans la moyenne de la zone euro, mais le déficit de compétitivité avec l'Allemagne s'est considérablement accru d'environ 10%. Le problème se trouve donc à l'origine ? Le vice de conception inhérent au traité de Maastricht était l'ignorance volontaire des réalités nationales. En fait, c'est le prolongement de la vision de Jean Monnet, qui prétendait construire l'Europe comme un grand marché où la Commission européenne est l'instance de définition de l'intérêt général et a le monopole de la proposition. C'est évidemment aberrant : comment 27 commissaires pourraient définir l'intérêt général européen ? Je ne conteste pas la finalité du projet, qui est le rapprochement entre les peuples d'Europe, mais il repose sur une vision du monde strictement "économiciste". Jean-Pierre Chevènement faisait partie des invités de l'émission de Frédéric Taddéï sur le thème "La France a-t-elle un avenir ?" avec Jean Raspail, Marie-France Garaud, Michel Godet, Anne Lauvergeon, Philippe Dessertine.Communiqué de presse, mardi 1er février 2011.
L’Assemblée générale, le Conseil d’administration de l’Association France-Algérie, réunis le 31 janvier 2011 à Paris, ont porté à la présidence de celle-ci Monsieur Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, sénateur du Territoire de Belfort.
L’Association France-Algérie a été créée à l’initiative du Général de Gaulle en 1963. Elle a pour but le développement des relations amicales et le progrès de la coopération entre Français et Algériens. Son premier Président a été M. Edmond Michelet. Jean-Pierre Chevènement était l'invité du cabinet d'études économiques Xerfi. Il répond dans la vidéo podcastée ci-dessous aux questions du journaliste Jean-Michel Quatrepoint.
Préoccupé par les médiocres perspectives de croissance en France et en Europe, Jean-Pierre Chevènement propose un projet européen à géométrie variable composé d'une trentaine de nations. Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a ainsi abordé plusieurs thèmes lors de son entretien avec Jean-Michel Quatrepoint et en particulier :
Dépêche AFP, lundi 31 janvier 2011, 10h22.
L'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement (MRC) a estimé lundi qu'une grève de la faim chez des CRS "ça interpelle forcément", soulignant qu'on demande à la police "beaucoup d'efforts" et "en même temps on supprime des postes".
"Je trouve qu'une grève de la faim chez les CRS, ça interpelle forcément, c'est quelque chose de jamais vu", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) sur Canal+, alors que des CRS marseillais en mission à Paris se sont mis samedi en grève de la faim pour protester contre la menace de fermeture de leur compagnie. "C'est très original comme mouvement en tout cas" et "ça pose le problème des conditions dans lesquelles on fait évoluer la police", a-t-il ajouté. "Les CRS sont une force de protection de l'ordre public, il appartient au ministère de l'Intérieur de voir comment les utiliser au mieux", a préconisé M. Chevènement, rappelant qu'il l'avait "fait autrefois en fidélisant les CRS dans certains quartiers dits sensibles sans pour autant dissoudre leurs unités". Selon lui, "sans doute le ministère confronté à la RGPP (Révision générale des politiques publiques), c'est-à-dire à la baisse des postes, essaie de transférer les postes des CRS vers d'autres formes de police". Or, a-t-il dit, on demande à la police "beaucoup d'efforts, notamment en matière statistique, et en même temps on supprime des postes". Agenda et médiasPoursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 7 février 2011 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
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