Tribune de Jean-Pierre Chevènement, à paraître dans Marianne, 14 mars 2009. Le PS a sacrifié ses valeurs au capitalisme financier. Et reste incapable de réinventer un système de valeurs collectives.
Selon Paul Thibaud (Marianne du 21 février), la gauche, depuis 1962, n’est plus capable de refonder et de « relancer le destin national ». Son échec dans la décolonisation la poursuivrait encore aujourd’hui à travers le désir de revanche incarné de 1958 à 1981 par François Mitterrand qui aurait étouffé tout effort de refondation intellectuelle et morale.
Paul Thibaud incrimine l’immobilisme idéologique, celui du programme commun contre le « mouvement d’émancipation culturelle et générationnelle » de 1968 débouchant sur le vide politique. C’est pourquoi la victoire politique de 1981, celle d’un « volontarisme politique artificiel », se serait avérée « creuse ». La gauche serait toujours aujourd’hui sur la ligne mitterrandienne (« la foi sans les œuvres », d’où un « immobilisme agité, velléitaire, dangereux, qui déprime les Français »). Certes il y a du vrai dans la description de Paul Thibaud : François Mitterrand n’était pas porté sur l’autocritique, mais De Gaulle non plus. Il s’est servi de l’union de la gauche pour venir au pouvoir mais surtout il a substitué au projet de transformation sociale de 1981 - non sans hésitation d’ailleurs - une Europe technocratique et libérale tournant le dos aux aspirations populaires.
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Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 13 Mars 2009 à 08:20
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Il répond aux questions de Pierre Sled dans "Bouge la France" sur le thème : "La France dans l'OTAN signe-t-elle la fin de l'indépendance militaire ?" L'émission est podcastée ci-dessous (le débat commence à la 34è minute).
L'émission peut être suivie sur le site de Public Sénat.
J’apprends avec une très grande peine le décès de Michel Suveg. Haut-fonctionnaire brillant, il fut de 1981 à 1983 mon chef de cabinet au ministère de la Recherche et de la Technologie, puis de l’Industrie.
Sa gentillesse, son dévouement, son humour que laissait voir son regard toujours malicieux nous manqueront.
A ses enfants, à ses proches, j’adresse, dans l’épreuve, l’expression de ma profonde sympathie.
Mots-clés :
michel suveg
Les actes du colloque du 12 janvier 2009 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Agenda et médiasIl répondait aux questions de Laurent Ruquier, Eric Zemmour et Eric Naulleau pendant plus de 30 minutes. L'émission est podcastée ci-dessous. Les 29 premières minutes de l'entretien :Agenda et médiasIl répondra aux questions de Laurent Ruquier, Eric Zemmour et Eric Naulleau.
L'émission est podcastée sur le blog et disponible également sur le site de France 2 : http://on-n-est-pas-couche.france2.fr/
Dépêche Associated Press, 16 février 2008, 08h28.
Jean-Pierre Chevènement a demandé lundi un vote du Parlement sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, qui doit être officialisé les 3 et 4 avril au sommet du 60e anniversaire de l'OTAN à Strasbourg et Kehl.
"Le Parlement doit se prononcer. Ça, c'est la moindre des choses", a déclaré le sénateur du Territoire de Belfort sur RTL, ajoutant que ce vote était "incontournable". Il a rappelé que le retour de la France dans le commandement intégré "est une inflexion majeure de la politique qui avait été décidée par le général de Gaulle en 1966 (...) pour éviter que la France ne soit entraînée dans des guerres qui ne soient pas les siennes". Or, a-t-l estimé, le retour de la France dans le commandement intégré est une décision "dangereuse pour la sécurité de la France". "Je ne vais pas jusqu'à exiger un référendum comme l'a fait M. (François) Bayrou, mais enfin, ça le mériterait peut-être", a dit M. Chevènement, qui a demandé "un peu de logique", à l'heure où l'on demande un vote du Parlement "pour la moindre petite opération extérieure" Jean-Pierre Chevènement répond aux questions d'Alba Ventura pendant 10 minutes. L'émission est podcastée, et le verbatim disponible.
L'émission peut être écoutée sur le site internet de RTL (104.3 FM à Paris) et est podcastée ci-dessus en vidéo et ci-dessous en version audio.
L'ancien ministre de l'Intérieur répondait lundi matin aux questions d'Alba Ventura. Après un témoignage-surprise laissant penser à l'existence d'autres suspects de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, Jean-Pierre Chevènement a émis de sérieux doutes sur ces révélations. Il s'est demandé pourquoi ces informations ne s'étaient fait jour lors du premier procès du nationaliste. Il a aussi demandé un vote du Parlement sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Le verbatim de l'entretien : Alba Ventura : Bonjour, Jean-Pierre Chevènement. Jean-Pierre Chevènement : Bonjour. Vous étiez donc ministre de l'Intérieur lorsque le préfet Claude Erignac a été assassiné, en février 1998. Vendredi soir, un rebondissement est survenu au procès en appel d'Yvan Colonna avec le témoignage d'un ancien collaborateur du préfet, Didier Vinolas. Ce dernier a affirmé qu'il y avait, peut-être, deux hommes dans la nature qui ont participé à l'assassinat de Claude Erignac. Une information qui, dit-il, a transmis à plusieurs personnalités de hauts magistrats. Didier Vinolas a dit, vendredi soir, ne pas supporter de vivre avec ça sur la conscience et redoute qu'un Innocent soit condamné. Vous avez été surpris par ce témoignage ? J'ai été surpris non pas parce que monsieur Vinolas a été un des anciens collaborateurs de Claude Erignac. Il n'intervenait pas dans les questions de sécurité ; et à mon avis, ce fait ne pèse pas davantage que le fait qu'il était un compagnon de bureau du père d'Yvan Colonna au ministère de l'Intérieur. Tout ça c'est des circonstances secondaires. Allons, au fait. Monsieur Vinolas fait état de rumeurs dont il se serait ouvert à un magistrat en 2001 et à un policier en 2004. On peut déjà s'étonner que lors du procès en première instance, il n'a rien dit après avoir juré de dire "toute la vérité, rien que la vérité". |
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