Jean-Pierre Chevènement répondait aux questions d'Hubert Huertas dans "En toute franchise". L'entretien est podcasté sur le blog.
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Rédigé par Chevenement.fr le 3 Septembre 2009 à 08:33
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Voici la version définitive du programme de l'université d'été du Mouvement Républicain et Citoyen qui se tient les 5 et 6 septembre 2009 à Toulouse sur le thème : "Face à la crise, la désuétude du modèle social-démocrate, l’actualité du modèle républicain".Développements de Jean-Pierre Chevènement, après son intervention à l'université d’été du Parti socialiste à La Rochelle, samedi 29 août 2009. (Ce texte n’est pas celui de l’intervention de Jean-Pierre Chevènement. Il la nourrit et la développe)
Première thèse : Le cycle néo-libéral se ferme
Le problème de la gauche aujourd’hui est que, confrontée à la grande crise du capitalisme financier, qu’elle a non seulement laissé s’installer mais fortement contribué à mettre ou à maintenir en selle en Europe, en France après 1983, en Grande-Bretagne avec Tony Blair, en Allemagne avec Gerhard Schröder, et en Italie avec Romano Prodi, elle se bat les flancs sans voir quoi d’autre mettre à la place. C’est une crise de l’imagination qui n’est pas sans lien avec une pratique politique opportuniste qui a éloigné de la gauche les couches populaires. Pour beaucoup de femmes et d’hommes se disant « de gauche », la dictature de l’actionnariat à travers les marchés financiers régentant l’allocation du capital, la production, les échanges et la reproduction sociale paraît être aujourd’hui inévitable et comme procédant de la nature des choses. Sans doute la gauche sociale-libérale peut-elle imaginer quelques correctifs à la marge (RMI, CMU) mais la domination des marchés financiers qui s’est installée depuis trente ans sur les décombres du fordisme, du keynésianisme, de l’Etat-providence et des régulations nationales, semble borner son horizon. Cette gauche doit donc penser l’impensable : qu’il puisse y avoir un « au-delà » du capitalisme financier, que les marchés financiers ne bornent pas l’horizon de l’Humanité, que ce sont les peuples et les nations qui font l’Histoire et qu’il est temps de remettre celle-ci consciemment en marche. A une gauche digne de ce nom, il faut donc penser et proposer un dépassement du capitalisme financier à travers des mesures concrètes réalistes et convaincantes. C’est ainsi seulement qu’elle pourra surmonter le discrédit qui est le sien dans les couches populaires, convaincues aujourd’hui que le social-libéralisme n’a été et ne peut être qu’une stratégie d’accompagnement de la mondialisation financière honnie. Bref, il lui faut être crédible et elle ne peut l’être, comme après Epinay, qu’à partir d’une autocritique, qui vaille rupture aux yeux du plus grand nombre, avec la pratique antérieure. ActualitésIl s'exprimait sur le thème "Penser l'avenir" aux côtés notamment de Benoît Hamon, Cécile Duflot et Betrand Delanoë (son intervention débute à partir de la 20ème minute de la vidéo).
La première partie de la discussion est accessible ici (s'y expriment en particulier Michel Wievorka, Jean-Baptiste Prévost, Jean-Claude Ameisen, Jacques Lévy).
Il était interrogé par la Fondation Terra Nova à la Rochelle au cours de l'université d'été du Parti socialiste.
Via le Live Blog de Terra Nova.
Dépêche AFP, samedi 29 août, 19h09.
Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a appelé samedi à un débat sans concession entre partis de gauche et défendu la création d'une "République des peuples" comme alternative au "libéralisme mondialisé", s'exprimant pour la première fois devant les militants socialistes à La Rochelle.
"Trois ans avant 2012, il faut savoir s'il y aura une alternative", a-t-il souligné lors d'un débat à l'univeristé d'été de La Rochelle, aux côtés de Bertrand Delanoë et Cécile Duflot (Verts) et face à la première secrétaire du PS Martine Aubry et l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, assis au premier rang. Rappelant que lui-même et Pierre Mauroy étaient au Congrès d'Epinay en 1971 aux côtés de François Mitterrand mais avec des positions divergentes, il a relevé que "cela prouve qu'on n'a pas besoin d'être forcément d'accord pour travailler ensemble!". Le sénateur a "soutenu la nécessité d'un débat entre les partis de gauche, exigeant, rigoureux, sans concession, sans polémique excessive". Selon lui, "l'alternative n'est pas entre le capitalisme et la social-démocratie", mais entre "le libéralisme mondialisé et une République des peuples". A l'adresse de la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, qui était intervenue avant lui pour défendre avec ardeur les thèses écologistes, M. Chevènement a lancé: "je dis à Cécile, je ne crois pas qu'avec la décroissance, on puisse réduire les inégalités". A l'issue du débat, M. Mauroy s'est dit auprès de l'AFP heureux de la présence de Jean-Pierre Chevènement mais, a-t-il plaisanté, "j'ai l'impression qu'il défend les mêmes idées depuis 25 ans". Dépêche AFP, mercredi 26 août 2009, 14h20.
Jean-Pierre Chevènement, président du MRC, a affirmé mercredi à l'AFP que la participation de son parti à une éventuelle primaire à gauche est "conditionnelle" et dépend de son organisation, estimant que le problème de la gauche est d'abord celui de "son identité".
Sur des primaires à gauche "je n'ai pas de réponse par oui ou non, ma réponse est conditionnelle. Cela dépend des conditions dans lesquelles cette primaire serait organisée. Qui les organise? Si c'est le Parti socialiste tout seul, nous n'en sommes pas", prévient le sénateur. En revanche, si cette primaire est organisée "par plusieurs partis ou clubs de la gauche c'est tout à fait envisageable, à condition que cette désignation soit largement ouverte aux sympathisants", ajoute-t-il. "Dans l'état actuel des choses, souligne l'ancien ministre, il me semble que les Verts ne le souhaitent pas". "On a tiré beaucoup trop de conséquences des dernières élections européennes oubliant qu'il y avait 60% d'abstentionnistes", ajoute-t-il dans une critique implicite des Verts qui se targuent de leur bon score au scrutin de juin. Quant à une participation du MoDem de François Bayrou à des primaires, le président du Mouvement républicain et citoyen affirme: "Est-ce que le MoDem accepterait d'être partie prenante à la désignation de ce candidat des primaires, qui l'amènerait à se définir d'emblée comme appartenant à la gauche. C'est une question qui se pose". Mais "il ne faut jamais exclure", ajoute-t-il. "Le problème de la gauche n'est pas le problème des alliances, c'est le problème de son identité : ce qu'elle propose, comment elle entend répondre aux défis de cette crise mondiale du capitalisme financier", ajoute l'ancien ministre socialiste. Selon lui, "la social-démocratie a ses 100 ans. C'est une formule du milieu du 20e siècle. Il faut apporter une réponse qui soit à la fois à l'échelle mondiale et soit convaincante pour le peuple français". Agenda et médiasIl interviendra samedi 29 août à 14h30 dans la plénière n°6 "Penser l'avenir!".
Horaire : de 14h30 à 16h30
Coordinateurs : Christian Paul et Michel Wievorka Intervenant-e-s :
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