ActualitésLes actes du colloque du 20 octobre sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Rédigé par Chevenement.fr le 6 Janvier 2009 à 21:07
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Il répond dans l'émission "18h" aux questions de Michel Grossiord sur la situation internationale et la nouvelle crise au Proche-Orient.
Vous pouvez regarder la première partie de l'intervention de Jean-Pierre Chevènement dans la vidéo ci-dessus.
L'émission pourra être revue en intégralité sur le site de Public Sénat. Dépêche AFP, lundi 5 janvier 2009, 11h52.
L'ancien ministre de la Défense Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), n'est "pas sûr" que Nicolas Sarkozy arrive "à se faire réellement entendre" au Proche-Orient, estimant que "ce sont les Américains qui ont la clé" du conflit israélo-palestinien.
Le chef de l'Etat commence lundi en Egypte, Cisjordanie et Israël, une tournée éclair de deux jours au Proche-Orient. "Je ne suis pas sûr que c’est en affirmant, comme il l’a fait voici quelques jours, sa compréhension d’Israël au moment où celui-ci bombardait Gaza que Nicolas Sarkozy peut arriver à se faire réellement entendre", affirme le sénateur de Belfort dans un entretien au Parisien. M. Sarkozy "sait être pragmatique (...) mais ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une forte volonté politique, notamment pour peser sur la politique d’Obama, parce que ce sont les Américains qui ont la clé", poursuit-il. M. Chevènement estime par ailleurs que l'offensive terrestre israélienne est "vouée à l'échec". "Une armée ne peut pas l’emporter sur une concentration de 1,5 million de réfugiés massés sur quelques centaines de kilomètres carrés", prévient-il. Soulignant un "problème mondial" qui n'est "pas seulement le problème de Gaza", le sénateur dit craindre des "ripostes terroristes non seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier", voyant notamment dans Al-Qaïda au Maghreb une "menace pour la France". Agenda et médiasEntretien au Parisien, propos recueillis par Philippe Martinat, lundi 5 janvier 2009.
Président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement avait démissionné en janvier 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l’engagement de la France dans la première guerre du Golfe.
Le Parisien : Cette nouvelle guerre entre Israéliens et Palestiniens était-elle prévisible ? Jean-Pierre Chevènement : Elle était en tout cas évitable. On ne peut comprendre ce qui se passe à Gaza -territoire transformé par le blocus israélien en véritable prison à ciel ouvert- que si on revient aux élections de 2006 remportées par le Hamas. Israël et la communauté internationale ont refusé que cette victoire se traduise au niveau du gouvernement de l’Autorité palestinienne. Comme si on préférait voir se désintégrer ce qui lui reste d’autorité et la société palestinienne elle-même. Le Hamas est-il, comme l’affirme Israël, un mouvement terroriste ? Il faut éviter les amalgames. Le Hamas est un mouvement très complexe qui a une aile religieuse fondamentaliste et une autre aile nationaliste, souvent composée de jeunes militants venus du Fatah (NDLR : le parti de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas). Lorsqu’on a refusé le verdict des urnes en 2006, cette attitude d’Israël et de la communauté internationale a été contre-productive. Je suis très attaché à la sécurité à long terme d’Israël et je pense qu’elle est indissociable de la modernisation des sociétés musulmanes. Quand on parle de terrorisme, il faut distinguer d’un côté Al-Qaïda, les partisans d’une sorte d’empire musulman à l’échelle mondiale et, d’autre part, des mouvements nationalistes qui combattent pour des objectifs limités, en l’occurrence la création d’un Etat palestinien libre et indépendant. Dans le contexte d'exacerbation du problème israélo-palestinien, nous vous invitons à lire ou relire les actes des deux colloques que la Fondation Res Publica a consacrés aux sociétés israélienne et palestienne.
Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), contacté par l'AFP, a formulé deux voeux essentiels pour l'année 2009 :
En premier lieu, que l'Etat républicain reprenne toute sa place dans le pilotage à long terme de l'économie par la recréation d'un commissariat du plan et la nationalisation partielle ou totale des grandes banques.
En second lieu, que la France, plutôt que de renforcer son engagement militaire en Afghanistan, pèse sur le nouveau président américain Barack Obama pour qu'il accorde la priorité au règlement du problème israélo-palestinien. Canevas d’intervention de Jean-Pierre Chevènement pour le débat avec le Professeur Higuchi, le 19 décembre 2008 à la Maison franco-japonaise de Tokyo.
Introduction : Cinquante ans de Ve République
La Ve République a cinquante ans mais la République française en a 216. La Ve République a été fondée par le général de Gaulle en réaction aux errements et à l’instabilité du régime d’Assemblée qui avait conduit la IIIe République à sa perte et enlisé la IVe République dans le bourbier des guerres coloniales. La Ve République « donne une tête à l’Etat », selon l’expression du général de Gaulle. Le pouvoir du Président de la République n’a cessé de s’y affirmer, notamment depuis l’élection de celui-ci au suffrage universel décidée par référendum en 1962. Depuis lors, tout montre que le peuple français n’entend pas renoncer à cette élection présidentielle au suffrage universel qui est devenue le moment charnière de la vie politique française. Au fil des décennies, le fait majoritaire s’est imposé. Il existe aujourd’hui un bipartisme de fait. Ce fait majoritaire a relativisé la nécessité du parlementarisme rationalisé voulu au départ par Michel Debré mais la forme parlementaire du régime demeure, avec la responsabilité devant le Parlement du gouvernement dont le Chef est nommé par le Président de la République. La réforme institutionnelle de juillet 2008 préserve cette responsabilité du gouvernement et donc cette dyarchie du pouvoir exécutif mais elle a élargi sensiblement les pouvoirs du Parlement, tirant ainsi les conséquences des réformes de 2001 (quinquennat) et 2002 (inversion des échéances électorales). S’il est vrai, comme le dit Paul Morand, que pour connaître un pays il faut y passer trente ans ou trois jours, rien ne vaut, quand on effectue un court séjour au Japon que de commencer par la visite du fameux sanctuaire Yasukuni.
sanctuaire Yasukuni, zell0ss, flickr, licence cc
Celui-ci, sorte de musée des guerres menées par le Japon depuis le début de l’ère Meiji, est à la fois un mémorial – les noms de tous les soldats tombés pour le Japon s’y trouvent consignés – et un sanctuaire shinto, où l’âme des héros est censée devoir vivre toujours. Le sanctuaire Yasukuni est une fondation privée. Il cristallise des passions violentes, depuis qu’y ont été inscrits – une initiative privée, mais on l’imagine, avec l’accord des bonzes – le nom des sept condamnés à mort des procès de Tokyo, au lendemain de la seconde guerre mondiale, à commencer par celui du général Hideki Tojo, Premier ministre au moment de l’attaque de Pearl Harbor et qui déclara alors : « Il y a des moments où un homme doit être capable de se jeter dans le vide ». « Un homme oui, mais un peuple ? » interroge le Professeur Yoïchi Higuchi, avec lequel j’aurai à débattre le lendemain. Le propos du général Tojo me fait penser à celui du chancelier allemand Bethmann-Hollweg, le jour où l’Allemagne déclara la guerre à la fois à la Russie et à la France, le 2 août 1914 : « Wir springen in das Schwartze » (« Nous sautons dans le noir »).
La visite de l’ancien Premier ministre Koizumi au sanctuaire Yasukuni avait provoqué un tollé en Chine. C’est le dilemme de tous les Premiers ministres japonais : y aller ou pas ? |
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