Dépêche AFP, mercredi 17 mars 2010, 17h49.
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense de François Mitterrand, propose de faire la création d'une "zone de basse pression nucléaire" pour accélérer le rythme du désarmement, dans un "rapport d'information" du Sénat publié mercredi.
"La création de cette zone de basse pression nucléaire doit commencer par la réduction des arsenaux américain et russe", souligne le sénateur de Belfort, alors que Moscou et Washington négocient depuis de longs mois un nouveau traité de désarmement pour succéder à START 1, arrivé à expiration le 5 décembre 2009. M. Chevènement fixe deux autres conditions: "la ratification du traité d'interdiction complète des essais nucléaires" par les Etats-Unis et la Chine mais aussi l'Inde, le Pakistan, l'Indonésie, Israël et l'Egypte ainsi que "l'ouverture à bref délai (...) d'une négociation sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles à usage militaire". Qualifiant, dans une interview à l'AFP, ses propositions d'"approche réaliste", M. Chevènement affirme que "l'une des originalités" de son rapport est d'établir un lien entre le désarmement nucléaire et "la solution de problèmes politiques concrets au proche et au Moyen-Orient, entre l'Inde et le Pakistan ou en Asie de l'Est". "On ne peut pas dissocier une zone exempte d'armes nucléaires au Proche-Orient de la reconnaissance d'un Etat palestinien viable et d'Israël par les pays arabes et l'Iran", fait-il valoir.
Mots-clés :
chine
défense
inde
indonésie
iran
israël
pakistan
palestine
proche-orient
prolifération nucléaire
russie
tnp
égypte
états-unis
Rédigé par Chevenement.fr le 17 Mars 2010 à 17:06
|
Permalien
|
Commentaires (5)
Rapport d'information de M. Jean-Pierre Chevènement, fait au nom de la commission des affaires étrangères du Sénat.
A l'approche de la conférence quinquennale d'examen du traité de non-prolifération nucléaire, qui aura lieu aux Nations unies à New York au mois de mai 2010, le débat international sur le désarmement et la non-prolifération nucléaires s'amplifie.
Alors que les crises iranienne et nord-coréenne ne sont pas résolues et que la communauté internationale s'interroge sur sa capacité à enrayer la prolifération nucléaire, les prises de position du président Obama et la perspective d'un nouveau traité de réduction des armes stratégiques entre les Etats-Unis et la Russie ont créé de nouvelles attentes en matière de désarmement nucléaire. Par ailleurs, l'intérêt d'un nombre croissant d'Etats pour le nucléaire civil donne une actualité nouvelle à la mise en oeuvre du troisième « pilier » du TNP, sur les accès aux usages pacifiques de l'énergie nucléaire. A travers ce rapport d'information, la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a souhaité éclairer les principaux enjeux de ce débat et leurs implications pour la France. Ce rapport souhaite répondre aux questions suivantes: - à quelles conditions peut-on se diriger vers des progrès significatifs en matière de désarmement nucléaire tout en renforçant la stabilité et la sécurité internationales ? - comment lutter plus efficacement contre la prolifération nucléaire tout en répondant aux attentes des pays désireux d'accéder aux bénéfices de l'énergie nucléaire civile ? Le rapport se prononce sur les positions que la France devrait adopter au regard de ces objectifs, mais également de sa sécurité et de celle de l'Europe. Dépêche AFP, mardi 16 mars, 00h20.
Le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a mis en garde le Parti socialiste lundi soir "contre la tentation de revenir" sur les accords passés avant le premier tour des régionales.
"Ces accords stipulent que nos candidats bénéficient sur les listes conduites par le PS de places qui ne peuvent être modifiées entre le premier et le second tour", a expliqué M. Chevènement à l'AFP. "Je mets en garde la direction du PS contre la tentation de revenir sur les accords passés avec nous. De l'application correcte de ces accords nous nous réservons de tirer toutes les conséquences", a prévenu l'ancien ministre. Le président du MRC a fait cette mise au point alors que le PS a entamé des négociations avec Europe Ecologie et le Front de gauche en vue de fusionner les listes régionales pour le second tour. Les listes doivent être bouclées avant mardi 18H00. Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen.
Les élections régionales sont un succès pour la stratégie de rassemblement PS-PRG-MRC, un succès de la gauche républicaine. Celle-ci fait un score qui permet de relativiser le résultat des élections européennes. C’est un succès pour une gauche de responsabilité.
Les listes d’Europe-Ecologie sont nettement distancées. L’écart est marqué avec les listes de l’UMP. Le désaveu est net pour celle-ci. Une partie de l’électorat de Nicolas Sarkozy s’est reportée sur l’extrême droite. Avec une désertion massive, c’est le signe d’une démocratie et d’une société profondément malades. La crise sociale est devant nous. Au deuxième tour, au-delà du nécessaire rassemblement de la gauche, il faut mobiliser les abstentionnistes, trop nombreux dans les couches populaires, en leur offrant l’horizon d’un projet républicain et social solide. L'émission, présentée par Arnaud Ardoin, dure une heure et portait sur le thème "Faut-il supprimer la bourse ?"
Invités:
- Louis Giscard d'Estaing, Député - Martine Orange, Médiapart - Frédéric Bonnevay, Institut Montaigne - Jean-Pierre Chevènement, Sénateur Voir la présentation de l'émission sur le site de La Chaîne Parlementaire. Attention : cette émission est d'abord diffusée sur LCP 24/24 à 18h45, puis à minuit sur LCP. Edito de Jean-Pierre Chevènement à Citoyens Militants, le bulletin du Mouvement Républicain et Citoyen, mars 2010.
La crise du capitalisme financier a franchi en Europe une nouvelle étape. Après que les Etats ont renfloué les banques privées défaillantes, il est apparu bien vite qu’ils ne pourraient pas recommencer une deuxième fois. Le gonflement de la dette publique est devenu tel que la solvabilité des Etats est mise en question par les marchés financiers. Ceux-ci ont commencé une danse du scalp frénétique autour des émissions de dette publique par les Etats considérés comme étant les plus endettés. Ces derniers ne peuvent déjà plus emprunter qu’à des taux doubles (6 % au lieu de 3 %) de ceux des bons allemands à dix ans (l’Allemagne étant toujours considérée comme la référence, car, avec sa politique de déflation salariale et budgétaire, elle a réussi à dégager un fort excédent commercial (138 Milliards d’euros encore en 2009) et même de contenir son déficit budgétaire (cinq points du PIB au lieu de 8 % pour la France, 12 % pour la Grèce ... et les Etats-Unis).
Evidemment ce jeu est absurde : les marchés financiers spéculent comme c’est leur nature, mais leur spéculation vise à encourager la tribu des « doctrinaires vertueux » qui appellent de partout à lutter contre les déficits, à stopper le gonflement de la dette, etc. pour, enfin, « rentrer dans les clous de Maastricht ». Agenda et médiasIl était l'invité de l'émission "Le 18h" de Public Sénat mercredi 24 février 2010.Intervention de M. Jean-Pierre Chevènement, discussion en séance publique au Sénat du projet de loi relatif à l’action extérieure de l’Etat, lundi 22 février.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre, Mes chers collègues, « Le pape, combien de divisions ? » On se souvient de la célèbre apostrophe de Staline à Churchill. On serait tenté, Monsieur le Ministre, de vous poser la même question à propos des moyens consacrés à notre action culturelle et technique à l’étranger, sans vouloir diminuer votre rayonnement personnel, qui n’est quand même pas à la hauteur de l’influence spirituelle du Pape ... Vous nous proposez de créer deux grands opérateurs : une Agence chargée de l’action culturelle extérieure et une Agence pour l’expertise et la mobilité internationale, l’AFEMI, toutes deux sous forme d’EPIC et en cohérence avec la création, au sein du Ministère des Affaires étrangères et européennes, d’une direction de la Mondialisation. Je n’ai pas d’hostilité de principe à cette réforme. On peut regrouper, rattacher, restructurer, autant qu’on voudra. En matière d’organisation, ce qui compte c’est la vision politique et ce sont surtout les moyens, par exemple pour offrir une carrière digne de ce nom aux personnels de l’action culturelle. Mais est-ce bien là le propos de la réforme que vous nous présentez. Ne serait-ce pas plutôt l’inverse ? |
Derniers tweets
Abonnez-vous à la newsletter
Dernières notes
Appel aux dons de la Fondation Res Publica
07/11/2024
Hommage à Jean-Paul Escande
19/10/2024
Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Laïcité : défis internes, défis externes"
09/09/2024
Hommage à Gérard Cureau
02/09/2024
Hommage à Louis Mermaz
19/08/2024
Derniers commentaires
Mots-clés des 30 derniers jours
|