Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RT France, jeudi 3 mai 2018. Il répondait aux questions de Stéphanie de Muru.
Verbatim :
Après la rencontre du Président Macron et du Président Poutine à Versailles le 29 mai 2017, le Président Macron a redéfini la politique française notamment vis-à-vis de la Syrie en souhaitant une formule inclusive, c’est-à-dire comprenant toutes les parties, y compris les représentants du gouvernement de Damas. Cela rompait avec la politique antérieure, qui nous a mis dans une position que l’on ne peut que regretter. C’est ce changement qui m’a fait accepter la proposition d’Emmanuel Macron de reprendre la mission de Représentant spécial de la France pour la Fédération de Russie. Je me suis rendu à plusieurs reprises en Russie, à Moscou, pour favoriser la relation franco-russe et mettre de l’huile dans les rouages. Je suis également allé en Sibérie pour l’inauguration des installations gazières de Yamal dans le cadre du projet franco-russe très important entre Novatek et Total. Je suis allé à Moscou les 25 et 26 avril derniers porteur d’un message du Président Macron au Président Poutine : le Président a le souhait de réduire nos divergences et de marquer nos convergences, qui sont nombreuses. J’ai rencontré le ministre de l’Economie, le vice-ministre des Affaires étrangères ainsi que d’autres responsables russes à la tête de grande entreprises publiques. Je crois très profondément à l’intérêt tout particulier de la relation franco-russe : c’est une relation spéciale qui vient de loin dans l’histoire et répond à de profondes affinités culturelles. Je veux croire qu’il y a des fondamentaux pour notre politique, notamment notre politique étrangère. ActualitésLes actes du colloque du 12 février 2018 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Dépêche AFP, 24 avril 2018.
Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation de l'islam de France, a jugé mardi "dangereux" de pointer "un nouvel antisémitisme musulman", comme les signataires d'une récente tribune, estimant que "ce genre de généralisation abusive" contribue à "créer un climat de guerre civile".
Publié dimanche dans le journal Le Parisien, le manifeste "contre le nouvel antisémitisme" dénonce la "radicalisation islamiste" et sonne l'alarme contre une "épuration ethnique à bas bruit" dont serait victime la communauté juive en région parisienne. "Autant il faut condamner avec la plus extrême vigueur toutes les manifestations d'antisémitisme à commencer par les actes antisémites, autant il peut être dangereux de désigner +un nouvel antisémitisme musulman+, comme si tous les musulmans avaient tété l'antisémitisme avec le lait de leur mère", a affirmé Jean-Pierre Chevènement dans un communiqué. "C'est ce genre de généralisation abusive qui contribue à la montée des tensions dans notre société et à créer un climat de guerre civile", a averti l'ancien ministre de l'Intérieur. "Bienvenu au contraire est l'appel aux autorités religieuses musulmanes à contextualiser les versets du Coran appelant au châtiment des juifs, des chrétiens et des musulmans mécréants, les frappant ainsi d'obsolescence", a jugé M. Chevènement à propos de cette tribune retentissante. "On ne peut à cet égard que se féliciter de l'appel lancé par 30 imams regroupés derrière monsieur Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux", a estimé ce fervent défenseur de la laïcité. Dans une autre tribune publiée mardi dans Le Monde, un collectif de 30 imams appelle à combattre la radicalisation, tout en rejetant la thèse "funeste" selon laquelle le Coran appellerait lui-même au meurtre. Lancée en août 2016, la Fondation de l'islam de France contribue notamment à la formation profane des imams. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "19h Ruth Elkrief" sur BFM TV, mercredi 28 mars 2018.
Verbatim
Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation de l'Islam de France.
Au nom de la Fondation de l’Islam de France, son Président Jean-Pierre Chevènement, s’associe à l’hommage national rendu au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. L’éclat de son sacrifice héroïque rejaillit sur toute la Gendarmerie nationale. Elle émeut le peuple français dans ses profondeurs en lui montrant qu’il existe encore une mystique républicaine : quand un de ses serviteurs prend le risque de sa vie pour faire respecter ses lois et protéger ses concitoyens.
Mots-clés :
fondation de l'islam de france
Les actes du colloque du 11 décembre 2017 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Carnet de Jean-Pierre ChevènementCommuniqué de Jean-Pierre Chevènement, Représentant spécial de la France pour la Fédération de Russie
La participation massive de l’électorat russe – supérieur aux deux tiers – plus encore que l'ampleur du vote en faveur de Vladimir Poutine – les trois quarts des suffrages exprimés – devrait faire réfléchir les coryphées de la russophobie en Occident. On ne peut fonder une paix durable en Europe qu'à travers un étroit partenariat avec ce grand pays qu'est la Russie. C'est le rôle de la France de contribuer à un dialogue franc et ouvert avec Vladimir Poutine dont la légitimité sort puissamment confortée de ce scrutin.
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à la Presse Quotidienne Régionale, propos recueillis par Francis Brochet, 19 février 2018.
Presse Quotidienne Régionale : La réélection probable de Vladimir Poutine est-elle une bonne nouvelle pour la Russie ?
Jean-Pierre Chevènement : Je constate simplement que la popularité de Vladimir Poutine est grande. L’opinion publique russe est sensible au fait qu’après dix années d’anarchie, il a contribué à rétablir un Etat en Russie. J’observe que ces élections vont intervenir dans le cadre de la constitution de 1993, inspirée de la constitution française. Vingt-cinq ans après la révolution de 1789, la France avait déjà usé huit constitutions ! Et le pluralisme existe en Russie : c’est faute d’une opposition réellement convaincante que la réélection de Vladimir Poutine apparaît comme assurée. Vous avez rencontré Vladimir Poutine. Comment le caractériser ? Je ne décrirai pas Vladimir Poutine comme un enfant de chœur, mais assurément comme un homme d’Etat, capable de vues longues, soucieux de moderniser son pays, d’y restaurer l’Etat, capable aussi d’un grand pragmatisme. Je l’ai rencontré à Sotchi, au début de mai 2014 pour préparer la mise en place du « format de Normandie » : il a pris un certain nombre d’engagements, qu’il a tenus. Notamment l’engagement de ne pas revendiquer l’annexion du Donbass par la Russie, mais simplement souhaiter que ces gens puissent parler le russe et l’apprendre à leurs enfants. Il y a eu dans la crise ukrainienne une grande part de malentendus. |
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