Jean-Pierre Chevènement était l'invité des 4 Vérités sur France 2, lundi 30 mai 2011.


Verbatim Express :
  • A propos de l'affaire Georges Tron
    "Le temps des médias qui est l'instantanéité n'est pas le temps de la justice"
  • A propos des candidats aux primaires socialistes :
    Ce qui pose un problème, c'est que sur le fond, ils ne se différencient guère, pour le moment. Je souhaite que cela évolue.
  • Mais sur la grande question, celle du capitalisme financier, celle des marges dont nous disposons, on ne voit pas comment les socialistes ne se mettraient pas eux aussi à la merci des marchés financiers.
  • L'horizon de M. Sarkozy est de conserver le triple A que donnent à la France les agences de notation. Comment mieux dire que la souveraineté populaire est passée dans les mains de Standard & Poors. C'est une vision bornée !
  • Mais les socialistes ont-ils eux-mêmes une vision claire de ce qu'il faudrait faire pour changer les règles du jeu de la zone euro, pour convaincre l'Allemagne d'en changer. Il faut avoir une vision européenne que me semble-t-il l'Allemagne aujourd'hui n'a plus ?
  • Il faut un candidat qui soit un visionnaire et qui soit en même temps assez habile pour faire comprendre à l'Allemagne qu'elle a intérêt à changer les missions de la BCE
  • La zone euro est malade de deux manières : un euro surévalué qui écrase notre compétitivité et accélère notre désindustrialisation avec les délocalisations industrielles ; un système branlant avec trois pays qui partent à la dérive sur lesquels nous avons déjà mis 300 milliards d'euros.
  • Les Français ne s'émeuvent pas de devoir payer 100 milliards alors que les Allemands crient comme des putois, c'est assez curieux
  • On ne voit pas que le fond de stabilisation européen ait réuni des moyens financiers assez puissants pour empêcher l'éclatement de la zone euro si on n'en change pas les règles du jeu
  • Il faut un emprunt européen, de nouvelles missions pour la BCE, une initiative européenne de croissance
  • Nous n'avons pas été consultés par l'Allemagne concernant sa décision d'arrêter le nucléaire
  • C'est une décision qui va coûter cher à l'Allemagne qui va devoir importer de l'électricité et surtout en produire avec du charbon
  • Il faut relever le débat. Nous allons vers une récession généralisée. Le plan de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est pas du tout un horizon.
    Il faut reréglementer la sphère financière, parler aux Allemands pour les amener à modifier leurs positions.
  • Il faut que le candidat de la gauche s'exprime clairement devant l'opinion pour préparer les alliances qu'il pourrait nouer en Allemagne, avec d'autres pays européens, avec les Etats-Unis pour favoriser une sortie de crise par le haut
  • Tout cela, je ne l'entends pas et c'est la raison pour laquelle je serai candidat pour faire bouger les lignes

Les actes du colloque du 7 février 2011 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica: "Organiser et prendre en charge la santé des Français"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
  • Les enjeux de la loi HPST, par Pierre-Louis Bras, Inspecteur général des Affaires sociales, professeur associé à Paris X-Nanterre
  • Une crise certaine, par Jean de Kervasdoué, Titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du CNAM, ancien directeur général des hôpitaux

Rédigé par Chevènement.fr le 30 Mai 2011 à 08:47 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement avec Le Bien Public, propos recueillis par Emmanuel Hasle, dimanche 29 mai 2011.


"Les candidats pour les primaires sont interchangeables"
Le Bien Public : L'affaire Dominique Strauss-Kahn. Comment l'avez-vous vécu à titre personnel?
Jean-Pierre Chevènement :
D'emblée, cette affaire m'a paru tellement extravagante que j'ai réservé toutes les hypothèses. La présomption d'innocence doit être défendue. Or le système judiciaire américain de type "accusatoire" ne le permet pas. Maintenant, si les faits imputés à Dominique Strauss-Kahn étaient avérés, je serais très déçu car il y aurait eu double violence.

Comment avez-vous ressenti le traitement médiatique sur cette affaire? En a-t-on trop fait?
La chute d'un puissant cristallise toujours les pulsions et les passions.

Les candidatures pour la succession de DSK sont ouvertes. Que pensez-vous de celle de Christine Lagarde? Faut-il la soutenir, avec ce risque d'une "affaire Tapie"?
Soyons tout à fait clair : je considère que l'action de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI a consisté à appliquer des politiques d'austérité renforcée, notamment en Europe. Et je ne suis pas dans le cortège des laudateurs.

Je distingue le fond politique et les aspects humains : sur le fond politique, je fais confiance à madame Lagarde pour continuer à impulser la même politique d'austérité renforcée Merkel/Sarkozy, puisqu'en définitive, c'est l'Allemagne qui dicte au reste de l'Europe ces politiques de restrictions budgétaires et salariales. Et monsieur Sarkozy ne fait qu'apposer sa signature, il se porte caution pour donner un vernis européen à ces politiques, que commencent à rejeter le peuple grec, le peuple portugais, le peuple espagnol, le peuple irlandais, et peut-être demain le peuple français.

En ce qui concerne la candidature de madame Lagarde : j'ai de l'estime pour elle, c'est une femme intelligente, je pourrais dire compétente, mais compétente pour quoi faire ? Je vous ai répondu là, elle est compétente pour continuer une politique que je n'approuve pas. Il faut imaginer et mettre en oeuvre une sortie de crise sous le signe de la croissance et non de l'austérité.

Cela dit, Madame Lagarde aurait dû attendre la réunion de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République qui a été saisie et qui doit se réunir le 10 juin. Elle éviterait de prendre un risque inutile.

Entretien de Jean-Pierre Chevènement avec La Voix du Nord, dimanche 29 mai 2011.


"Il faut tourner la page de l'affaire DSK"
> L'affaire Strauss Kahn:
J'ai dit qu'après cette affaire plus rien ne serait comme avant parce que cela va changer beaucoup de choses en matière de politique intérieure. Mais je ne peux pas le mesurer car je ne connais pas la suite du dossier. On a vécu deux épisodes douloureux avec un accusé présumé innoccent et une victime qui doit être présumée comme telle. On a connu quelque chose de très violent. La chute d'un puissant cristallise toujours beaucoup de passion. Il faut que la justice fasse son travail, et nous, que nous tournions la page, que l'on s'occupe des problèmes de fond.

> Les présidentielles et le PS:
Je ne vois pas beucoup de différences de pensées entre Martine Aubry, François Hollande et Dominique Strauss-Kahn en matière de capitalisme financier et de crise de l'euro. Je mettrai de côté Arnaud Montebourg. Il faut se mettre à la hauteur du défi que représente la domination des marchés financiers et la nécessité d'un protectionnisme européen. Si on ne change pas les règles vis-à-vis de l'euro, on va à l'explosion. Il faut poser les vrais problèmes quitte à se fâcher avec la chancelière allemande : les statuts de la Banque centrale européenne, lever l'interdiction de lancer un emprunt européen, et ne plus simplement parler de budget mais d'économie. Je n'ai pas partagé les options de Dominique Strauss Kahn à la tête du Fonds monétaire international, qui consistaient en des plans d'austérité.

> La tentation du vote extrême après l'affaire DSK :
Il faut lutter contre cette tentation et contre l'assimilation de toute la classe politique. Il s'agit d'un comportement individuel. Je pense qu'après la période de Sarkozy, on a besoin de se reposer. Le président a voulu entreprendre beaucoup trop de réformes mal pensées et notamment celle concernant les collectivités locales qui a créé un pataquès inutile.

Source : La Voix du Nord

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Mai 2011 à 10:25 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Je fais tout à fait confiance à Mme Lagarde pour continuer à mettre en oeuvre à la tête du FMI la politique d'austérité renforcée Merkel-Sarkozy.
Mots-clés : christine lagarde fmi

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 24 Mai 2011 à 20:50 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement faisait partie des invités de "Parlons-en" sur LCP, mercredi 19 mai 2011. Il répondait aux questions de Frédéric Haziza et Patrice Trapier, en compagnie d'Alain Madelin, ancien ministre de l’Economie et des finances et de Daniel Cohen, membre du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du Premier ministre.



Rédigé par Chevenement.fr le 23 Mai 2011 à 02:14 | Permalien | Commentaires (3)

Jean-Pierre Chevènement était sur le plateau de "Parlons-en" sur LCP mercredi 19 mai. Voici l'extrait de l'émission où il s'est exprimé sur l'"affaire Dominique Strauss-Kahn" et la dépêche AFP associée.



Rédigé par Chevenement.fr le 19 Mai 2011 à 20:19 | Permalien | Commentaires (10)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "Midi Magazine" avec Philippe Tesson et Nicolas Baverez sur Fréquence Protestante. En voici le podcast (durée 50 minutes).


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