Verbatim express
- Le problème de l'industrie automobile est celui de la surévaluation de l'euro. Les grands du CAC 40 investissent aujourd'hui à l'étranger. Il n'y a pas de retour. Peugeot a au moins eu le mérite de maintenir une part plus importante de sa production en France.
- Je suis très inquiet quant à l'avenir de notre base industrielle. Cette situation est une conséquence de la politique européenne, de la surévaluation de l'euro. D'autre part, la zone euro est une zone dans laquelle la croissance est quasiment nulle.
- L'abandon du nucléaire n'est pas sérieux. Par quoi le remplacer ? L'éolien, deux fois plus cher? Le solaire, 10 fois plus cher? Le charbon et le lignite, comme va le faire l'Allemagne?
- Il faut faire confiance à la recherche et ne pas oublier que Fukushima était avant tout un accident naturel.
- (A propos de l'intervention en Libye) Il va y avoir un débat au parlement et je ne sais pas comment je voterai car je pense que l'on a outrepassé la responsabilité de protéger. On est clairement dans le changement de régime. Je me déterminerai en fonction de ce que sera le texte gouvernemental.
- Je voudrais attirer l'attention sur le projet de loi réformant la Constitution pour créer des lois cadres d'équilibre des finances publiques. C'est l'abandon de la souveraineté budgétaire. C'est une conséquence du pacte pour l'euro. Nous ne pourrons plus voter notre budget car dès le mois d'avril il aura fallu transmettre à Bruxelles un programme de stabilité.
- (Au sujet de sa candidature à l'élection présidentielle de 2012) Je crois qu'il y a un besoin d'élever le niveau du débat. Les français sont intelligents, c'est un peuple majeur.
- Pour 2012, j'identifie 3 enjeux :
-La politique pratiquée dans la zone euro qui est une politique de récession, de diminution du pouvoir d'achat. Les français, comme les autres peuples européens, ne veulent pas de l'austérité à perpétuité.
-La politique énergétique et la politique industrielle
-Les valeurs valeurs républicaines : l'intégration, l'éducation, la sécurité
- Ma candidature n'est pas hypothétique.
- Je n'ai eu que le tort d'avoir raison trop tôt : en 2002, j'ai moi même mis en cause les marchés financiers par exemple.
- Je me place dans une perspective où la France est capable de mobiliser ses atouts pour relever les défis de l'avenir.
- Notre problème est de savoir parler à l'Allemagne. Il faut l'amener à des choix raisonnables. Faire cavalier seul ne la mènerait nulle part.
- Me reprocher la défaite de L. Jospin en 2002 est trop facile. Il a surtout été victime de l'excès de confiance qu'il avait en lui même. Si 11% des ouvriers ont voté pour le PS en 2002, ce n'est pas à cause de Jean-Pierre Chevènement.
- (A propos de l'école) Il n'y a eu aucun progrès ces dernières années. La machine est en panne. L'école tourne sur elle même en mettant l'élève au centre. On a oublié que l'école transmet le savoir, forme le citoyen et a donc besoin d'un grand projet national.