Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement est le «grand témoin» de Radio Classique mercredi 6 décembre entre 8h et 9h.
A écouter sur Radio Classique (101.1 à Paris) :
www.radioclassique.fr
Rédigé par Chevenement2007 le 5 Décembre 2006 à 09:17
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Dans l’univers occidental de la vigilance, Hugo Chavez se fait piéger tous les jours. Il s’en fout. Il est ailleurs. Peu importe son anti-impérialisme machinal, il a réintégré des millions d’Indiens dans la démocratie vénézuélienne. Ce sont ces Indiens des favellas qui lui donnent régulièrement ses majorités.
Les classes moyennes blanches, qui tenaient le pouvoir depuis toujours, se pâment d’indignation. Il faut leur laisser le temps de s’habituer. C’est ce que fait Chavez : il donne du temps au temps, de la manière la plus démocratique qui soit. Notre télévision l’appelle « populiste », alors qu’il n’est que populaire. Cela suffit à les faire enrager !
Imbécile polémique des catholiques intégristes vis à vis du Téléthon. Il paraît que le diagnostic préimplantatoire serait un attentat contre la vie ! Ces inquisiteurs modernes ont-ils jamais vu les souffrances de ces centaines de milliers d’enfants handicapés ? Ont-ils surtout mesuré celles de leurs parents ?
Quand donc cet obscurantisme postmoderne cessera-t-il donc de se parer des plumes d’une sainteté morbide et dévoyée ? Le progrès a encore de beaux jours devant lui !
Hier, 29 novembre, visite de terrain aux Ulis, dont le maire Paul Loridant m’a fait visiter ses réalisations en matière de politique de la ville et rencontrer, dans sa mairie, les syndicats de police, particulièrement une délégation de l’UNSA, conduite par l’un de ses secrétaires nationaux, M. Willem.
Très intéressante conversation sur ce que Nicolas Sarkozy appelle la « sédentarisation » dans les cités des compagnies de CRS et des escadrons de gendarmerie mobile : en fait, ces forces de l’ordre ne pénètrent pas dans les quartiers et se bornent à faire, en périphérie, des contrôles d’identité à l’aveuglette. On imagine sans peine le résultat.
Je m’étouffe de rire en découvrant le compte rendu dans Le Monde daté du 30 novembre de mon meeting de lancement de campagne à Japy mardi 28 : trois lignes pour un discours d’une heure et demie ! Si encore il n’y avait pas eu de substance !
Aujourd’hui, le « navire-amiral » de la presse française –dont le sens de l’objectivité a fait la réputation- titre sur un évènement inouï : l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy ! Tout est fait en 2007, comme en 2002, pour occulter le fond et enfermer la campagne présidentielle entre deux falaises. Dans ce Roncevaux nouvelle manière, on ne bombarde pas avec des pierres : les B 52 de la désinformation écrasent Roland d’un linceul d’indifférence feinte. Comment faire « turbuler » ce système trop bien huilé ? Il y a sûrement un moyen ! J’attends les « partisans » qui me donneront « le bâton dynamite »... Plus de 1000 personnes ont assisté au premier meeting de campagne de Jean-Pierre Chevènement au gymnase Japy mardi 28 novembre. La vidéo du discours est disponible ci-après.Discours de campagne de Jean-Pierre Chevènement, Paris, Gymnase Japy, mardi 28 novembre 2006
Jean-Pierre Chevènement lors de son premier meeting de campagne au gymnase Japy, le 28 novembre 2006 (photo : Thierry Birrer)
Je vous remercie d’être venus nombreux à ce meeting de lancement de ma campagne au cœur de Paris, dans ce onzième arrondissement dont je tiens à saluer le maire, mon ami Georges Sarre.
A) Pourquoi je suis candidat. Comme vous le savez, je me suis résolu à faire acte de candidature à l’élection présidentielle. Cette décision s’est progressivement imposée à moi avec la force de l’évidence. Cet été encore je privilégiais, pour faire obstacle à Nicolas Sarkozy, candidat de la droite libérale et non gaulliste, un accord politique avec le parti socialiste. Puis j’ai pris connaissance dans le détail du projet du PS et j’en ai conçu de fortes inquiétudes pour l’avenir de notre pays. Le projet du PS évoque en effet un nouveau traité Constitutionnel européen. Il n’est pas au clair sur la manière de relancer l’économie ni de réorienter l’Europe. Son analyse de la politique américaine est on ne peut plus superficielle. Quand on a dit : « L’atlantisme à la britannique est une impasse. L’antiaméricanisme de principe est une impasse », on n’a rien dit du tout. Sur les crises du Moyen-Orient, la faiblesse de l’analyse conduirait, je le crains, à une politique du suivisme à l’égard de la diplomatie américaine, avec tous les risques que cela peut comporter pour la France. De même, sur des sujets très importants comme la sécurité et l’Ecole, le PS est encore très loin d’être au clair avec lui-même. Quant aux propositions faites en matière institutionnelle, elles sont à mon sens dangereuses, car elles conduiraient non à revaloriser le Parlement mais à un régime d’Assemblée qui, par un effet de boomerang, ouvrirait la voie à une réaction autoritaire. Que dire enfin de la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales et minoritaires qui, si elle était adoptée, aboutirait, par leur co-officialisation dans l’espace public, à une fragmentation de celui-ci et constituerait un coup porté à la démocratie et à l’unité de la République ? Cette Charte offrirait en effet un tremplin à tous les micronationalismes plus ou moins ethnicisants. Le 1er meeting de campagne aura lieu mardi 28 novembre à Paris à 19h30.
Rdv au Gymnase Japy, 2 rue de Japy, 75011 Paris.
Métros : Voltaire, Charonne (ligne 9) |
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