Dépêche AFP, mardi 11 décembre 2007, 12h44.


Kadhafi à l'Assemblée: condamnation de l'ex-gauche plurielle sauf Chevènement
Les dirigeants de l'ex-gauche plurielle dont François Hollande, réunis mardi à Paris en sommet, ont condamné fermement la venue du président libyen Mouammar Kadhafi, à l'exception de Jean-Pierre Chevènement qui a adopté une position plus nuancée.
"Kadhafi n'a pas sa place à l'Assemblée nationale qui est un lieu où a été proclamée la Déclaration des Droits de l'Homme", a lancé le premier secrétaire du PS François Hollande, à l'ouverture de ce nouveau sommet de la gauche plurielle, rue de Solférino.
"Je ne peux pas oublier que le régime de Kadhafi a été accusé d'actes terroristes contre un avion français. On ne reçoit pas avec les honneurs de la République un dictateur comme Kadhafi", a-t-il poursuivi.
"On peut vendre de la technologie française et des produits de qualité partout sans avoir besoin de se compromettre", a-t-il conclu.
Abondant dans le même sens, la secrétaire nationale communiste Marie-George Buffet a estimé que dérouler "le tapis rouge alors que cet homme est un dictateur, c'est indécent. Nous sommes une République, tout ne peut pas se marchander".
La députée Verte Martine Billard a renchéri : "Il est hors de question de donner un blanc seing de démocratie à quelqu'un qui, il y a peu, détenait des infirmières, a torturé, maintient encore plein de prisonniers".
Il s'agit d'une "visite business et en même temps M. Kadhafi est un grand assassin", a pour sa part déclaré le président du PRG, Jean-Michel Baylet.
Plus nuancé, Jean Pierre Chevènement (MRC) a considéré qu'"on peut faire avancer les droits de l'Homme à l'occasion d'une politique mais on ne peut réduire une politique extérieure aux droits de l'Homme".
"Si on veut faire l'Union de la Méditerranéenne, on doit travailler avec des Etats qui sont sur la rive sud, que ce soit Ben Ali (Tunisie), Bouteflika (Algérie), le roi Mohammed VI (Maroc) ou le président Moubarak (Egypte)", a-t-il fait valoir.
"Rappelez-vous Pascal: 'l'homme n'est ni ange ni bête. Qui veut faire l'ange fait la bête'. Cette phrase s'applique à certains membres du gouvernement", a ajouté l'ancien ministre.

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Décembre 2007 à 14:48 | Permalien

Par Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du MRC, président de la Fondation Res Publica, ancien ministre, tribune parue dans Le Figaro, mardi 11 décembre 2007.


L’indépendance du Kosovo minerait l’équilibre européen
Le Kosovo entend proclamer son indépendance, réclamer son entrée aux Nations unies, l’adhésion à l’Union européenne et des crédits qui vont avec. Volonté comprise de beaucoup qui se préparent déjà aux cérémonies de reconnaissance, aux embrassades, au grand concert avec chœur et trilles et à l’exécution de la 9e Symphonie de Beethoven. On comprend cette inclination devant le principe d’autodétermination et bien peu discuteront de l’issue d’un référendum sur une possible indépendance. Rien d’étonnant. La nature humaine est ainsi faite que si l’on consulte de par le monde d’innombrables groupes plus ou moins organisés, on enregistrera autant d’émouvantes aspirations à la sécession et à l’indépendance, d’autant mieux étayées qu’une puissance extérieure, disposant de quelques moyens, paraît déjà toute prête à vous aider.

La question est évidemment de savoir s’il convient de s’arrêter, et où. Faut-il indéfiniment encourager au fractionnement, aux divisions, à la scissiparité, célébrer la mise en place de nouvelles frontières, alors qu’au même moment on exalte le dépérissement des identités nationales et l’ensevelissement dans le grand tout ? La contradiction étant évidente, les réponses sont naturellement embarrassées et dépendent de l’air du temps. Là on pleure le policier victime d’un indépendantiste qualifié de terroriste et l’on défile pour l’unité nationale. Ici l’on crie à la répression ou à la ringardise patriotique.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 11 Décembre 2007 à 13:09 | Permalien

Dépêche AFP, mardi 11 décembre 2007, 09h02.


Chevènement ne prend pas assez «au sérieux le gouvernement pour demander la démission» de Yade
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a indiqué mardi ne pas prendre le gouvernement Fillon "suffisamment au sérieux pour demander la démission" de Rama Yade après les vives critiques de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme sur la visite du colonel Kadhafi.
"Elle est une jolie femme que j'ai toujours plaisir à contempler à la télévision. Seulement, ce n'est pas un gouvernement, c'est la Star Academy. M. Sarkozy l'a composé comme un plateau de télévision. Je ne prends pas ce gouvernement suffisamment au sérieux pour demander la démission de Rama Yade", indique M. Chevènement dans un entretien à Sud Ouest.
"J'ai une conception de la politique qui n'est pas celle de la 'com'. Mais on peut poser un certain nombre de questions qui touchent aux Droits de l'Homme. Par exemple, M. Kouchner, plutôt que de bouder le dîner donné en l'honneur de M. Kadhafi, ferait mieux de l'entretenir des problèmes posés par certaines disparitions dans les prisons libyennes", ajoute-t-il.
L'ancien ministre estime par ailleurs que la visite du leader libyen traduit "l'alignement de la politique française sur celle des Etats-Unis".
"M. Sarkozy s'inscrit dans le sillage ouvert par la visite de M. Tony Blair à Tripoli et dans la décision arrêtée par M. (George) Bush de normaliser ses relations avec la Libye", affirme le président d'honneur du MRC.

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Décembre 2007 à 11:53 | Permalien

Chevènement : « Rama Yade est une jolie femme...», entretien de Jean-Pierre Chevènement à Sud Ouest, propos recueillis par Rodolphe Wartel, mardi 11 décembre 2007


Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Sud Ouest
Hier, la secrétaire d'État aux Droits de l'homme, Rama Yade, a clairement exposé son malaise en se déclarant « dérangée » face au tapis rouge déroulé pour le dirigeant libyen : « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort », a-t-elle souligné dans « le Parisien-Aujourd'hui en France ». Doit-elle aujourd'hui démissionner ?

Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de Lionel Jospin dont la phrase « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne » est restée célèbre, a répondu à « Sud Ouest » hier soir.

Êtes-vous choqué par la venue du colonel Kadhafi en France ?
Jean-Pierre Chevènement : Le fond de l'affaire est l'alignement de la politique française sur celle des États-Unis. M. Sarkozy s'inscrit dans le sillage ouvert par la visite de M. Tony Blair à Tripoli et dans la décision arrêtée par M. Bush de normaliser ses relations avec la Libye.

Nous sommes néanmoins le premier pays européen à réhabiliter aujourd'hui Kadhafi?
Dans le cadre de l'Union méditerranéenne, il faut bien faire avec les pays de la rive sud. Et il y a la Libye. J'ai toujours été réservé sur une extension excessive de l'Union méditerranéenne, parce que je pressens des problèmes insolubles dès lors que l'on abordera la question israélo-palestinienne.

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Décembre 2007 à 11:46 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est interrogé par Denis Jeambar, Eric Le Boucher et Olivier Nahum.
L'émission dure 30 à 45 minutes.


Jean-Pierre Chevènement invité de Radio Classique le mardi 11 décembre à 8h15
L'émission peut être écoutée en direct sur Radio Classique (101.1 FM à Paris) et est podcastée sur ce blog ci-dessous.
Voir la présentation de l'émission sur le site de Radio Classique.
Mots-clés : radio classique

Rédigé par Chevenement.fr le 10 Décembre 2007 à 12:30 | Permalien

Chevènement en rassembleur L'ancien maire de Belfort espère que les socialistes, «après leur galop d'essai» rejoindront la liste d'union conduite par Étienne Butzbach, entretien à l'Est Républicain, lundi 10 décembre 2007.


Entretien de Jean-Pierre Chevènement à l'Est Républicain
L'Est Républicain : Quelle analyse tirez-vous de la précampagne électorale?
Jean-Pierre Chevènement:
Étienne Butzbach s'investit pleinement dans ses fonctions de Maire. Il affirme son autorité. Il y était préparé par son expérience d'adjoint. Il dynamise et renouvelle ses équipes. La municipalité a rempli pleinement son programme de 2001: revitalisation économique avec le Techn'Hom, organisation de l'agglomération autour de la CAB, ville une, sûre et solidaire, et enfin attractivité de Belfort.
Étienne Butzbach a déjà rassemblé des composantes diverses, pas seulement issues du MRC et du PCF, mais aussi des écologistes indépendants et des socialistes unitaires. Il a su puiser dans les forces vives des ferments de renouveau, je pense à des syndicalistes de grandes entreprises, à des universitaires, à des représentants du milieu associatif et des professions libérales, etc.

Notre but est de faire une liste de rassemblement de la gauche et de progrès largement ouverte. En face, je ne vois pas grand-chose pour le moment. Il y a deux candidats de droite et je ne sais pas à qui attribuer la palme de la réaction. Si M.Meslot a une dent contre la justice, ce n'était pas une raison de réclamer le déménagement du tribunal! Quant à M.Grudler, je me souviens d'une opposition essentiellement négative au plan municipal.
Bref, je suis raisonnablement confiant surtout si après un galop d'essai, les socialistes locaux se rallient à la proposition d'une liste de large union qui leur a été faite.

Rédigé par Chevenement.fr le 10 Décembre 2007 à 10:47 | Permalien

Plus de 200 personnes étaient présentes vendredi 7 décembre à Belfort pour réclamer un référendum sur le traité de Lisbonne, avec Jean-Pierre Chevènement, Etienne Butzbach, Jean-Luc Mélenchon et Francis Wurtz.


Les photos du meeting de Belfort du vendredi 7 décembre pour un référendum sur le traité de Lisbonne
Toutes les photos de ce meeting sont disponibles dans la galerie dédiée.

Rédigé par Chevenement.fr le 9 Décembre 2007 à 12:21 | Permalien

Grâce à vous, la Fondation Res Publica pourra continuer sur son élan et contribuer au développement de la réflexion de fond dont notre pays a besoin.


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La Fondation de recherche Res Publica, reconnue d’utilité publique, s’est engagée depuis sa création à la fin de 2005, dans une intense activité. 27 colloques ont été organisés. Chacune de ces rencontres a donné lieu à une publication intégrale; le site Internet est à la disposition de tous, et spécialement des étudiants, universitaires, chercheurs ou citoyens épris de connaissances. Ai-je besoin de le souligner ? cette réflexion sur l’actualité d’un projet républicain est de nature à irriguer utilement le débat public en France, aujourd’hui bien atone.

En 2008, notre Fondation doit développer son activité. Nos domaines de préoccupations, nos orientations vont souvent à rebours des idées à la mode et nous ne pouvons guère compter sur les habituels bailleurs de fonds.

C’est pourquoi je fais appel à votre soutien, qui serait précieux pour aider à porter notre travail de recherche et notre effort de publication à la hauteur d’un think tank indépendant et fécond. Grâce à vous, la Fondation Res Publica pourra continuer sur son élan et contribuer au développement de la réflexion de fond dont notre pays a besoin.
Mots-clés : fondation res publica

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 4 Décembre 2007 à 12:11 | Permalien
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