Entretien de Jean-Pierre Chevènement à La Tribune, 4 février 2011.


"Une partie de nos élites est fascinée par la discipline allemande"
L'ancien ministre de François Mitterrand aujourd'hui sénateur du Territoire de Belfort analyse les raisons qui ont conduit à la crise que traverse la zone euro, les faiblesses de la France et son rapport à l'Allemagne. Jean-Pierre Chevènement vient de publier "La France est-elle finie?" (Editions Fayard).

La Tribune: Comment analysez-vous la crise de l'Europe ?
Jean-Pierre Chevènement:
La crise actuelle est une crise de la monnaie unique telle que l'a définie le traité de Maastricht. Car la zone euro est loin d'être une zone monétaire optimale. L'aliénation de la souveraineté monétaire de pays fort différents, tant économiquement que politiquement n'a pas conduit à une convergence des économies, mais bien au creusement des divergences. L'Allemagne a mené depuis 20 ans une politique de déflation salariale, tandis que d'autres pays, comme la Grèce, laissait filer les déficits. La France s'est située dans la moyenne de la zone euro, mais le déficit de compétitivité avec l'Allemagne s'est considérablement accru d'environ 10%.

Le problème se trouve donc à l'origine ?
Le vice de conception inhérent au traité de Maastricht était l'ignorance volontaire des réalités nationales. En fait, c'est le prolongement de la vision de Jean Monnet, qui prétendait construire l'Europe comme un grand marché où la Commission européenne est l'instance de définition de l'intérêt général et a le monopole de la proposition. C'est évidemment aberrant : comment 27 commissaires pourraient définir l'intérêt général européen ? Je ne conteste pas la finalité du projet, qui est le rapprochement entre les peuples d'Europe, mais il repose sur une vision du monde strictement "économiciste".

Rédigé par Chevenement.fr le 4 Février 2011 à 08:47 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement faisait partie des invités de l'émission de Frédéric Taddéï sur le thème "La France a-t-elle un avenir ?" avec Jean Raspail, Marie-France Garaud, Michel Godet, Anne Lauvergeon, Philippe Dessertine.


Jean-Pierre Chevènement dans "Ce soir ou jamais" sur France 3
L'émission peut être revue sur Pluzz.fr, le service de vidéos de rattrapage de France Télévisions.

Rédigé par Chevenement.fr le 4 Février 2011 à 08:40 | Permalien | Commentaires (0)

Communiqué de presse, mardi 1er février 2011.


L’Assemblée générale, le Conseil d’administration de l’Association France-Algérie, réunis le 31 janvier 2011 à Paris, ont porté à la présidence de celle-ci Monsieur Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, sénateur du Territoire de Belfort.

L’Association France-Algérie a été créée à l’initiative du Général de Gaulle en 1963. Elle a pour but le développement des relations amicales et le progrès de la coopération entre Français et Algériens.

Son premier Président a été M. Edmond Michelet.

Rédigé par Chevenement.fr le 2 Février 2011 à 11:05 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du cabinet d'études économiques Xerfi. Il répond dans la vidéo podcastée ci-dessous aux questions du journaliste Jean-Michel Quatrepoint.


Préoccupé par les médiocres perspectives de croissance en France et en Europe, Jean-Pierre Chevènement propose un projet européen à géométrie variable composé d'une trentaine de nations. Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a ainsi abordé plusieurs thèmes lors de son entretien avec Jean-Michel Quatrepoint et en particulier :
  • L'euro: un mark bis qui, au lieu de rapprocher les pays de la zone, a creusé les divergences entre les Etats et les écarts de taux qui empêchent la monnaie unique de jouer son rôle de stabilisateur
  • Le risque d'une marginalisation de l'Europe entre le G2 formé par la Chine et les Etats-Unis, si la France colle aux exigences de l'Allemagne
  • Le pire scénario d'une France à la remorque de l'Allemagne pour constituer le noyau dur de l'Europe, après que le Portugal, l'Espagne ou l'Italie auraient retrouvé leur liberté monétaire
  • Une Europe des nations fondée sur le tryptique éducation/recherche et innovation/politique industrielle et conçue dans ses rapports avec la Russie et les pays de la zone euro méditerranée, en lieu et place d'une Europe confédérale
  • La nécessité de défendre l'industrie française, de mobiliser les grands groupes français sur le thème de l'intérêt national

    Source : Xerfi

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Février 2011 à 15:34 | Permalien | Commentaires (1)

Dépêche AFP, lundi 31 janvier 2011, 10h22.


Une grève de la faim chez des CRS "ça interpelle forcément" (Chevènement)
L'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement (MRC) a estimé lundi qu'une grève de la faim chez des CRS "ça interpelle forcément", soulignant qu'on demande à la police "beaucoup d'efforts" et "en même temps on supprime des postes".

"Je trouve qu'une grève de la faim chez les CRS, ça interpelle forcément, c'est quelque chose de jamais vu", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) sur Canal+, alors que des CRS marseillais en mission à Paris se sont mis samedi en grève de la faim pour protester contre la menace de fermeture de leur compagnie.

"C'est très original comme mouvement en tout cas" et "ça pose le problème des conditions dans lesquelles on fait évoluer la police", a-t-il ajouté.

"Les CRS sont une force de protection de l'ordre public, il appartient au ministère de l'Intérieur de voir comment les utiliser au mieux", a préconisé M. Chevènement, rappelant qu'il l'avait "fait autrefois en fidélisant les CRS dans certains quartiers dits sensibles sans pour autant dissoudre leurs unités".
Selon lui, "sans doute le ministère confronté à la RGPP (Révision générale des politiques publiques), c'est-à-dire à la baisse des postes, essaie de transférer les postes des CRS vers d'autres formes de police". Or, a-t-il dit, on demande à la police "beaucoup d'efforts, notamment en matière statistique, et en même temps on supprime des postes".
Mots-clés : police sécurité

Rédigé par Chevenement.fr le 31 Janvier 2011 à 10:25 | Permalien | Commentaires (0)

Poursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 7 février 2011 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica: Organiser et prendre en charge la santé des français
Avec la participation de :
  • Jean de Kervasdoué, Titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du CNAM, ancien directeur général des hôpitaux
  • Alain Arnaud, Président de la Mutualité Fonction Publique (MFP)
  • Pierre-Louis Bras, Inspecteur général des Affaires sociales
  • Christian Saout, Président du Collectif Inter Associatif sur la Santé
  • Patrick Quinqueton, Conseiller d’Etat, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica
  • Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 26 Janvier 2011 à 11:50 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Semaine Critique, l'émission de Frantz-Olivier Giesbert, vendredi 21 janvier à 23h15.


Jean-Pierre Chevènement invité de Semaine Critique sur France 2
L'émission pourra être visionnée pendant une semaine sur le service de vidéo de rattrapage de France 2 : www.pluzz.fr

Rédigé par Chevenement.fr le 21 Janvier 2011 à 13:18 | Permalien | Commentaires (0)

"Pour Chevènement, il faut fermer la "parenthèse libérale"", entretien de Jean-Pierre Chevènement à L'Humanité Dimanche, jeudi 20 janvier 2011.


Parti socialiste, gauche, Mélenchon, "Front de gauche": Jean-Pierre Chevènement dans L'Humanité Dimanche
Avec "La France est-elle finie?", Jean-Pierre Chevènement analyse les circonstances et les raisons politiques et idéologiques qui ont conduit le PS à se rallier au libéralisme dans les années 1980, au nom de la construction de l'Europe. L'ancien ministre socialiste explique sur quoi, selon lui, il faudra s'appuyer pour fermer cette "parenthèse" ouverte avec le soutien de Mitterrand.

Humanité Dimanche : Pourquoi avez-vous décidé de sortir ce livre maintenant ?
Jean-Pierre Chevènement :
C’est que la crise de 2008/2009 éclaire d’une lumière crue les erreurs commises dans les années 80 et 90. Il faut les connaître pour trouver les moyens du redressement. Prenons la monnaie unique : les règles de la monnaie unique sont fixées en 1989 par le groupe Delors composé des gouverneurs de banques centrales et notamment de celui de la banque centrale allemande. Et c’est lui qui tient la plume et impose l’indépendance de la BCE, la lutte contre l’inflation identifiée comme la seule mission de la BCE. Règles copiées sur celle de la Bundesbank et acceptées par la France au Conseil européen de Madrid (juin 1989). La libération des capitaux à l’égard de tous les pays du marché commun mais aussi à l’égard des pays tiers, y compris les paradis fiscaux, apparaît dans l’acte unique négocié en 1985. Cette clause est imposée en fait par Margaret Thatcher. Ce texte est ratifié en 1987 par les socialistes mais aussi par la droite, alors majoritaire. La libération des capitaux intervient, le 1er janvier 1990, sans harmonisation préalable de la fiscalité sur l’épargne, sous l’impulsion du Chancelier Kohl et sans objection de la France. Elle introduit une inégalité fondamentale entre le capital et le travail et va ouvrir la voie aux délocalisations industrielles.

HD : C’est donc au milieu des années 80 que les socialistes Français commencent à dériver vers le social-libéralisme ?
JPC :
Lorsque je démissionne en mars 1983, le choix vient d’être fait par François Mitterrand de ce que Lionel Jospin - alors Premier secrétaire du PS - appelle la « parenthèse libérale ». Une parenthèse qui reste ouverte… avec les conséquences que l’on connait. En effet, après la période 1981-1983, le PS met en œuvre sur le continent avec Helmut Kohl, les politiques de dérégulation que Thatcher, Reagan avaient initiées dans le monde anglo-saxon. François Mitterrand substitue la perspective de l’union politique de l’Europe au projet national de transformation de la société française qui était celui de 1981. C’est ce que j’appelle son « pari pascalien » sur l’Europe en référence à ce que Pascal écrit à propos de Dieu : « si vous pariez sur Dieu vous gagnez tout et vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter ». Mitterrand, lui, fait le pari sur un au-delà des nations appelé « Europe ». Comparé à la misère des nations telle que l’ont révélée les deux guerres mondiales, l’Europe est un au-delà merveilleux qui nous protègera et nous garantira la prospérité et la paix. On sait ce qu’il en est advenu : l’Europe a été le masque du ralliement au libéralisme.
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