Agenda et médias

Colloque de la Fondation Res Publica : L'Etat face à la crise


Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica mardi 9 décembre 2008 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica : L'Etat face à la crise
Avec la participation de :
  • Marie-Françoise Bechtel, conseiller d’Etat
  • Jacques Fournier, conseiller d’Etat, ancien secrétaire général du gouvernement
  • Jean-Michel Quatrepoint, journaliste, auteur de « La crise globale »
  • Dominique Garabiol, Fondation Res Publica
  • Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de « La trahison des économistes »
  • Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

    Inscrivez-vous à l'adresse électronique res-publica@wanadoo.fr (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes). Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org.



Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 8 Décembre 2008 à 15:18 | Lu 9477 fois


Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

64.Posté par Betway le 04/03/2009 12:23
Très intéressant vos commentaires..
J'arrive un peu tard, mais qu'a donné la conférence ?

63.Posté par paris le 01/03/2009 13:51
simpa ce blog, vos articles et reportages sont trés interressant
encore merci
Patrick

62.Posté par furaxauboulot le 11/01/2009 00:23
On reprendra à notre compte aisément les vertus théologales; Foi ( en la République) , Espérance ( dans un changement radical) , Charité ( vieilllot autrement dénommée Fraternité et justice sociale)..

61.Posté par RepMod le 06/01/2009 22:17
Je suis frappé par la considérable dégradation de la prestation des opérateurs jadis sous le giron de l'Etat. Tout est bon pour soutirer "trois francs-six sous" à France-Télécom où ailleurs.La privatisation est une véritable arnaque dont le consommateur sort perdant. Cela vaut également pour EDF, la SNCF etc...Une remise à plat s'imposera un jour pour de nouvelles pratiques conformes au Service Public. La rentabilité a bon dos.Elle ressemble étrangement à un "attrape couillons".

60.Posté par furaxauboulot le 27/12/2008 09:52
La société française est de moins en moins libre
NOUVELOBS.COM | 27.12.2008 | 09:03
9 réactions
45% des Français estiment que la fraternité est toujours d'actualité contre 52% en 2004, 60% contre 68% pour la liberté, et 32% contre 40% pour l'égalité.


Marianne, symbole républicain (Sipa)
La devise de la République française "s'applique-t-elle bien à la société française aujourd'hui ?" La proportion de Français répondant affirmativement à cette question est en repli, selon un sondage CSA publié samedi 27 décembre dans La Croix.
Ils sont en effet seulement 45% à estimer que c'est le cas concernant la fraternité, contre 52% en 2004.
Six sur dix (60%) pensent que la liberté s'applique bien à la société actuelle, contre 68% en 2004 et 75% en 2003, selon des précédents sondages sur le même thème. Et pour ce qui est de l'égalité, ils sont 32% à estimer qu'elle fait toujours honneur à la devise française, contre 40% il y a quatre ans.

Les associations et l'école fers de lance

Les associations (39%) et l'école (36%) sont les deux institutions les plus aptes à "encourager la fraternité", selon les personnes interrogées, auxquelles étaient proposée une liste d' organismes où elles pouvaient choisir un ou plusieurs organismes.
Enfin, près des deux tiers des sondés (64%) se déclarent "prêts à donner de l'argent à une ou des associations d'aide aux plus démunis", 62% à s'engager dans une telle association, et 52% "à donner plus souvent à des personnes mendiant dans la rue".

- Sondage réalisé par téléphone les 17 et 18 décembre 2008, auprès d'un échantillon représentatif de la population de 1.002 personnes.

59.Posté par furaxauboulot le 24/12/2008 14:36

Pour info:

La dépense publique au plus haut depuis 1997

Cécile Crouzel
23/12/2008 | Mise à jour : 19:47 | Commentaires 62 | Ajouter à ma sélection .
INFO LE FIGARO - Contre-coup du plan de relance : en 2009, les dépenses de l'État, de la Sécu et des collectivités locales réunies devraient grimper à 53,5 % du PIB.

Les dépenses publiques repartent très nettement à la hausse en France. Cette nouvelle se cache dans les toutes dernières pages du programme de stabilité pour les années 2009 à 2012, un document que Bercy est sur le point d'envoyer à Bruxelles, comme chaque année, pour détailler ses prévisions de finances publiques. En 2008, les dépenses de l'État, de la Sécu et des collectivités locales réunies vont absorber 52,7 % du PIB français, contre 52,4 % en 2007. En 2009, le taux grimpera à 53,5 %, un niveau frôlé en 2005 et jamais dépassé depuis 1997. C'est le contre-effet du plan de relance, qui donne un coup d'accélérateur à l'investissement public. Bercy table ensuite sur un retour à la «normale», avec un taux de 51,3 % en 2012. Mais a priori la France ne devrait pas perdre sa couronne de champion du monde de la dépense publique, un titre qu'elle a ravi à la Suède en 2007…

Grâce aux mesures de relance axées sur le remboursement plus rapide des impôts aux entreprises, les prélèvements obligatoires vont tomber à 42,9 % du PIB en 2009. Mais cette baisse sera de courte durée. Dès 2010, les prélèvements vont revenir au niveau de 2008, soit 43,2 % du PIB. Quant à la dette publique, elle culminera à 69,4 % du PIB en 2010.

58.Posté par furaxauboulot le 24/12/2008 13:51
Cette volumineuse étude dont vous faites état justifierait un examen attentif mais également une mise en parallèle avec d'autres sources. En outre , la qualité de travailleur indépendant ne se résume pas au seul secteur de la santé.
Il ne s'agit pas de toute façon de dresser les Français les uns contre les autres. Il n'est pas question de critiquer le Public en valorisant à l'excès le Privé ( et vice versa d'ailleurs).
Le débat à l'origine s'était instauré sur les avantages conséquents d'un certain nombre de hauts fonctionnaires, ce qui ramène à diverses considérations ( voiture de fonction , logement de fonction , avantages en nature etc , ) et ce , en période de crise.
Il en est de même en ce qui concerne le statut de certains élus mais je vais me faire traiter d'anti-parlementariste. Récemment encore , il a été question du train de vie somptuaire du Sénat.
En résumé , ce sont toutes ces choses là qui font que nos Concitoyens ont l'impression fondée qu'il existe deux poids-deux mesures . Une caste de privilégiés et ce que j'appelle le Tiers-Etat. C'est infiniment dommageable pour la Démocratie car lorsque le Peuple n'a plus confiance en ses élites.....

57.Posté par Claire Strime le 24/12/2008 09:50
Avec la "révolution informationnelle" et les moteurs de recherche il n'y a plus de surprises ni de secrets, voir entre autres le tableau p.43:

http://www.oecd.org/dataoecd/13/10/41437407.pdf

56.Posté par furaxauboulot le 23/12/2008 22:02
A ce sujet le kyné qui est à 21:56 à la maison pour les problèmes respiratoires de mes bambins asthmatiques de 24 et 10 mois s'exprimera par mon intermédiaire quant à son statut de privilégié.

55.Posté par furaxauboulot le 23/12/2008 21:44
Dans ces conditions nous parlons le même langage même si je ne partage pas votre définition du travailleur indépendant . Je distingue trois catégories :
- les salariés du privé
- les salariés du Public et entités affiliées
- les travailleurs indépendants ( du cordonnier au chirurgien pour schématiser à l'extrème)
Quant au charme (trés) discret de la bourgeoisie , nous cultivons une commune aversion , qu'elle soit à Paris ou en Province , qu'elle soit de droite comme de gauche.
La parole est donc au Peuple et à ses enfants issus du cursus du Mérite en matière manuelle ou intellectuelle.
Quant aux professions libérales , à votre disposition pour dégonfler quelques ballons de baudruche. Vous parliez de responsabilité des préfets , je vous entretiendrai de celles du médecin et de l'avocat pour ne prendre que leur exemple.Même en ce qui concerne les revenus , il y aura quelques surprises à la clef.

54.Posté par Claire Strime le 23/12/2008 19:00
Rien de dramatique. Et je ne crois pas avoir défendu un quelconque privilégié (même si je défends un Etat qui tient son rang ce qui est tout autre chose). Et puis comment mon contradicteur a-t-il pu imaginer que je fréquenterais les "salons" dont j'ignore jusqu'à l'apparence?

53.Posté par Claire Strime le 23/12/2008 13:00
Vous semblez oublier le charme discret de la bourgeoisie de province...Les salons de Paris et d'ailleurs brassent plus de vent qu'autre chose. Et s'il n'y avait que "200 familles" pour accumuler et reproduire du capital, il y a longtemps que la classe ouvrière aurait règlé la question.
En général par "travailleurs indépendants" on désigne les commerçants ou artisans petits ou moyens. "Professions libérales" désigne autre chose, un mode d'exercice de sa profession et la possession des moyens d'exercice de celle-ci, pas un niveau de revenu ou defortune bien entendu. J'ai ici souligné les disparités existant en leur sein. Si on veut des statistiques par déciles de revenu, j'irai les chercher.
J'ai par ailleurs eu besoin de bourses et d'emplois temporaires (entre autres MI-SE de l'EN) pour pouvoir suivre mes études; rien à voir avec les salons "parisiens". Et ensuite j'ai passé des concours administratifs (ne pouvant compter sur aucun réseau pour trouver 1 emploi où que ce soit).
Il y a beaucoup à critiquer en ce qui concerne les élites "intellectuelles" avec leur système d'autoreproduction, leurs grandes écoles, leurs rituels (cf Bourdieu) mais ce n'est que la paille, le grain est détenu par d'autres.

52.Posté par RepMod le 23/12/2008 11:19
Je pense que nous sommes entre gens de bonne compagnie. Essayons de dédramatiser tout cela.

51.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 20:24
La parole est libre sur ce site et que le modérateur que je ne connais pas en soit ici remercié.J'y vois le gage d'un vrai dialogue républicain , parfois rude mais salutaire.
En aucune manière je n'accepterai qu'une partie du Peuple Français fasse l'objet d'un quelconque ostracisme . A aucun moment ma solidarité vis-à-vis des classes laborieuses n'a été susceptible d'être prise en défaut; J'attends la même solidarité à l'égard des travailleurs intellectuels. Il est absolument inenvisageable d'accepter des leçons de la part de prétendues élites parisiennes , a fortiori de gauche. Fils de boursier et ayant financé mes études en qualité de surveillant de l'E.N. , je n'accepterai jamais comme bon nombre d'entre vous la morale de la bourgeoisie de gauche , héritière des curés et donneuse de leçons. Epris de dignité , de sens de l'Honneur et en totale harmonie avec la classe ouvrière , j'enteds exprimer mon dégout pour ceux qui dénigrent l'effort sans exploiter autrui.

50.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 19:14
Qu'en pense votre kyné , votre médecin de famille , votre cordonnier et votre épicier ? Les salons parisiens progressistes sont une chose , la réalité en est une autre.

49.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 19:02
Claire Strime , on vous parle de travailleurs indépendants. Ca ne se résume pas aux notaires bon sang. Vous confondez la pérénisation de la fortune et le mérite !

48.Posté par Claire Strime le 22/12/2008 18:09
@RepMod: je ne généralise pas, je connais des avocats et des médecins smicards (en début de carrière) mais le dentiste ou le "médecin de famille" (sans parler des notaires) rentier, possédant un paquet d'appartements qui lui assurent de confortables revenus (parfois plus que ses honoraires) est aussi 1 réalité
Il n'y a pas que les groupes financiers ou les industriels (ces derniers de moins en moins nombreux d'ailleurs) qui assurent l'accumulation et la reproduction du Capital. 1 certaine moyenne bourgeoisie, issue de la bourgeoisie à talents du XIXème, est loin d'avoir disparu.

47.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 17:24


Indemnité parlementaire et avantages divers des députés

Ces informations sont extraites du site internet de l'Assemblée Nationale .


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La situation matérielle du député



Le libre exercice du mandat de parlementaire ne saurait être garanti par sa seule indépendance juridique. Facteur essentiel de la démocratisation des régimes politiques, l'indemnité parlementaire est destinée à compenser les frais inhérents à l'exercice du mandat. Elle permet à tout citoyen de pouvoir prétendre entrer au Parlement et garantit aux élus les moyens de se consacrer, en toute indépendance, aux fonctions dont ils sont investis.

Le principe de l'alignement de l'indemnité parlementaire sur la rémunération des hauts fonctionnaires a été retenu en France depuis 1938 ; ce mode d'indexation a été confirmé en 1958 (ordonnance portant loi organique n° 58-1210 du 13 décembre 1958).

Par ailleurs, la nécessaire autonomie financière du parlementaire, longtemps symbolisée par le versement de l'indemnité parlementaire, a été confortée, parallèlement au développement des moyens du pouvoir exécutif, par différentes facilités.


I - L'indemnité parlementaire

Les indemnités attribuées aux députés ont été définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958.
L'indemnité de base est calculée "par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie", ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son grade.
S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %.
Selon l'article 2 de l'ordonnance précitée : "L'indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction".
Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence).
Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes :

- Indemnité de base : 5 400, 32 €
- Indemnité de résidence (3 %) : 162, 01 €
- Indemnité de fonction (25 % du total) : 1 390, 58 €
Soit brut mensuel : 6 952, 91 €

Retenues obligatoires
Doivent être déduites du brut mensuel diverses retenues :

- Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1 153, 08 €
- Contribution exceptionnelle de solidarité : 55, 62 €
- Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de la dette sociale : 539,55 €
- Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 €

Soit net mensuel : 5 177,66 € [soit 33 963,22 F]

Régime fiscal. L'indemnité parlementaire de base majorée de l'indemnité de résidence, à l'exclusion de l'indemnité de fonction est imposable suivant les règles applicables aux traitements et salaires.

L'écrêtement des indemnités afférentes à l'exercice d' un mandat local.

Aux termes de la loi organique n° 92-175 du 25 février 1992, le député titulaire de mandats ou fonctions électorales locales ne peut cumuler les indemnités afférentes à ces mandats ou fonctions avec son indemnité parlementaire de base que dans la limite d'une fois et demie cette dernière. De telles indemnités sont actuellement ainsi plafonnées pour un député à 2 700,16 € par mois.

Les prestations familiales. Les députés perçoivent des prestations familiales équivalentes à celles du régime général des salariés.

II - Les frais de secrétariat et de mandat

Pour faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée, les députés bénéficient d'une "indemnité représentative de frais de mandat" dont le montant est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. Depuis le 1er février 2007, le montant mensuel de cette indemnité est de 6 278 € brut [soit 41 181, 98 F brut].

Les députés disposent en outre d'un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs. Calculé en principe pour trois, il peut toutefois, au gré du député, être versé au profit d'un nombre de personnes variant de un à cinq. Le député a la qualité d'employeur : il recrute, licencie, fixe les conditions de travail et le salaire de son personnel.

Le crédit ouvert pour chaque député est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. A partir du 1er février 2007, le montant mensuel du crédit est de 8 949 € [soit 58 701,59 F].
En cas de non emploi de la totalité du crédit, la part disponible demeure acquise au budget de l'Assemblée nationale ou peut être cédée par le député à son groupe politique pour la rémunération d'employés de ce groupe.

[synthèse :
indemnité parlementaire (en net): 5 177,66 € (33 963,22 F)
indemnité représentative de frais de mandat : 6 278 € brut (41 181, 98 F brut)
rémunération de collaborateurs : 8 949 € (58 701,59 F)]



III - avantages liées à la fonction

A Les facilités de circulation

1 ) Déplacements sur l'ensemble du territoire national par voie ferroviaire
L'Assemblée nationale délivre à tous les députés une carte nominative qui permet l'accès gratuit :
- à l'ensemble du réseau S.N.C.F. en 1ère classe,
- aux prestations de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l'intérieur des frontières de la métropole.
Déplacements à Paris et dans la région parisienne
L'Assemblée dispose d'un parc d'une vingtaine de voitures affectées en priorité aux déplacements des délégations officielles ainsi qu'aux déplacements imposés par les travaux législatifs. Il répond, dans la mesure du possible, aux déplacements des députés liés à leurs autres obligations et effectués à partir du Palais Bourbon dans Paris ou à destination des aéroports.
En outre, l'Assemblée nationale fait appel aux taxis parisiens lorsque le parc n'est pas en mesure de répondre à toutes les demandes.

2 ) Déplacements aériens
L'Assemblée nationale prend en charge chaque année

- s'agissant des députés métropolitains :
- quarante voyages aller et retour entre Paris et la circonscription lorsqu'elle est desservie par une ligne aérienne régulière (quatre-vingts passages "circonscription"),
- six voyages aller et retour en France métropolitaine, hors circonscription ;

- s'agissant des députés d'outre-mer :
- un crédit annuel égal, pour les députés des départements, au coût de vingt-six passages en classe club-affaires entre Paris et la circonscription et, pour les députés des territoires et collectivités territoriales, au coût de seize passages en première classe entre Paris et la circonscription ;
- quatre voyages aller et retour en France métropolitaine.

B Les dépenses de restauration et de logement

1 ) Restauration
Deux restaurants sont à la disposition des députés. L'un leur est strictement réservé, l'autre leur permet de recevoir des invités. Les prestations sont à la charge des députés.

2 ) Logement
L'Assemblée dispose d'un droit de réservation pour quelques appartements I.L.N. à louer à Paris.
Elle attribue des prêts pour l'acquisition d'un logement ou d'un local à usage de bureau ou de permanence, soit à Paris, soit dans la circonscription. Le montant moyen des prêts consentis aux députés, d'une durée de 10 ans à 2 %, s'élève à 76 225 €.
Elle possède à proximité du Palais Bourbon un immeuble à usage hôtelier où les parlementaires peuvent réserver des chambres à leurs frais.

C Les dépenses de téléphone et de courrier

1 ) Téléphone et télécopieur
Les communications, à destination de l'ensemble du réseau métropolitain, passées à partir du poste téléphonique installé dans le bureau des députés, au Palais Bourbon, sont prises en charge par l'Assemblée nationale. Les messages transmis par les télécopieurs mis à la disposition des députés sont également pris en charge.
Les députés peuvent aussi bénéficier, sur demande, d'un forfait global de communication qui permet de prendre en charge, dans la limite du forfait téléphonique parlementaire, les frais relatifs à cinq lignes téléphoniques (fixes ou mobiles) et un abonnement d’accès à Internet, ou à quatre lignes téléphoniques et deux abonnements d’accès à Internet

2 ) Courrier
Les correspondances de nature parlementaire c'est-à-dire écrites par un député pour l'accomplissement de son mandat législatif, sont affranchies aux frais de l'Assemblée nationale.
Ne bénéficient pas de cet affranchissement :
- les correspondances d'ordre privé,
- les correspondances présentant un caractère général ou collectif (invitations, faire-part, cartes de visites, imprimés, tracts, appels à des souscriptions, journaux).

D Sécurité sociale et pensions

1 ) Sécurité sociale
Les députés sont obligatoirement affiliés au fonds de sécurité sociale de l'Assemblée nationale, régime spécial créé par le Bureau de l'Assemblée nationale en 1948 et géré par un comité de gestion composé des trois Questeurs et d'un représentant de chacun des groupes politiques.
Ce fonds fournit des prestations en nature pour maladie et maternité et attribue un capital décès ou des allocations en cas de décès.

2 ) Pensions
La caisse de pensions des députés, créée par une résolution de la Chambre des députés du 23 décembre 1904, est alimentée par une cotisation prélevée sur l'indemnité parlementaire et par une subvention inscrite au budget de l'Assemblée.
Les pensions sont calculées d'après le nombre d'annuités de cotisations, étant précisé que les députés acquittent une cotisation double pendant les quinze premières années de mandat.

Le droit à pension est ouvert à l'âge de 60 ans. Cet âge est ramené à 50 ans pour les titulaires de la carte de déporté ou interné de la Résistance ou de déporté ou interné politique. Il est susceptible d'être ramené à 55 ans pour les anciens députés qui acceptent un abattement temporaire.
La pension est calculée au prorata de la durée des annuités acquises, dans la limite d'un plafond de 40 annuités.
La pension moyenne pour un député est actuellement, en brut, de 2 192 € par mois.
La suppression, dès la date de sa promulgation, par la loi du 21 août 2003, de l'article L.75 du code des pensions civiles et militaires ne permet plus aux députés appartenant à un corps de la fonction publique de demander la liquidation de leurs droits à pension au titre de la fonction publique dans des conditions différentes de celles qui s'appliquent à ce corps.

3 ) Allocation d'aide au retour à l'emploi

L'allocation d'aide au retour à l'emploi (AARE), est un dispositif spécifique d'assurance chômage à l'instar de ce qui existe pour les salariés du secteur privé, les députés ne relevant pas, en effet, et il faut le rappeler, du régime des Assedic.

Ce dispositif d'allocation comporte quatre caractéristiques :
- L'allocation est versée aux anciens députés sans emploi et à eux seuls, cela en application des décisions prises en 2003
- L'allocation repose sur le principe de solidarité entre les députés. Le dispositif est financé par une cotisation – 0,5 % de l'indemnité parlementaire de base – prélevée chaque mois à cet effet sur l'indemnité parlementaire des députés en fonction et reversée au Fonds de garantie des anciens députés.
- L'allocation est différentielle.L'allocation dont peuvent bénéficier les anciens députés est égale à la différence entre un pourcentage - dégressif dans le temps - de l'indemnité parlementaire et le total de leurs ressources personnelles. Les indemnités éventuellement liées à l'exercice de fonctions ou de mandats locaux, comme les autres revenus de quelque nature qu'ils soient, sont ainsi déduites du montant de l'allocation.
- L'allocation est temporaire et dégressive. Le pourcentage de l'indemnité parlementaire pris en compte pour le calcul de l'allocation est dégressif dans le temps ; 100 % de l'indemnité parlementaire de base pendant les 6 premiers mois, 70 % pendant le 2èmc semestre, 60 % pendant le 3èmc semestre, 50 % pendant le 4èmc semestre, puis 5 % de moins chaque semestre pendant les 6 derniers semestres.

46.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 17:18
Site de L.O. mais à quand "bye-bye la gauche caviar"?

Leur société
Dray : signe des temps

Le député socialiste Julien Dray a des petits ennuis. Cédant à sa passion de collectionneur, il a acheté 250 000 F une montre en platine au mécanisme sophistiqué, dit « à complication ». Et lorsque les agents du fisc se sont aperçus qu'il l'avait payée d'une manière irrégulière, en partie en liquide (150 000 F), en partie par carte bancaire, c'est lui qui a vu arriver les complications.

Peut-être parviendra-t-il à prouver que la provenance de cet argent liquide est parfaitement innocente, qu'il n'a rien d'un pot-de-vin provenant de la MNEF ou autres corrupteurs d'élus. Et puis Julien Dray a sans doute le droit, comme tout le monde, d'avoir ses péchés mignons. D'autres en ont, et à un autre niveau, qui collectionnent des tableaux de maître, ou des œuvres d'art bien plus coûteuses, c'est vrai. Mais ils ne prétendent pas pour la plupart se situer du côté des déshérités et ne cautionnent pas, comme le fait le socialiste « de gauche » Julien Dray, la politique d'austérité de la majorité à laquelle il appartient. Et Julien Dray nous prouve que les nouveaux riches de la gauche caviar ne mettent guère de temps à régler leur montre sur celles des vrais riches, et à adopter leur façon de vivre.

45.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 17:11
Suite :

Est-ce un mal franco-français ?
C'est un mal purement gaulois. Le principal de ces privilèges, qui n'existe dans aucun autre pays du monde, est le suivant : ces hauts fonctionnaires ont le droit d'aller travailler jusqu'à 12 ans dans le privé (où ils multiplient par 10 ou 15 leur salaire) avant de revenir pantoufler tranquillement dans le public.
Un mal franco- français aussi, car en France, ces hauts fonctionnaires ne démissionnent pas de la fonction publique lorsqu'ils ne sont plus députés ou sénateur. Aux Etats-Unis et dans la plupart des démocraties, un haut fonctionnaire élu doit immédiatement démissionner de la fonction publique. C'est pourquoi l'Assemblée nationale compte beaucoup de députés hauts fonctionnaires qui, s'ils sont battus à une élection, peuvent tranquillement revêtir à nouveau leur habit de fonctionnaire.


Toutes les professions ou presque ont leurs privilèges : enseignants, employés EDF, journalistes, etc. Faudrait-il tous les supprimer ?
Certes, il n'est pas question de supprimer tous les privilégiés, mais simplement si on s'attaque aux fonctionnaires dans leur ensemble, il semble complètement illogique de laisser les hauts fonctionnaires de côté. C'est une question d'exemplarité. Ainsi, M. Schweitzer touche sa retraite d'ex-PDG de Renault, d'ancien inspecteur des Finances (4500 euros par mois), mais aussi une indemnité d'environ 7000 euros mensuels en tant que directeur de la Halde (Haute Autorité gouvernementale de lutte contre les discriminations). Les hauts fonctionnaires touchent ainsi des retraites déguisées à des hauts postes qui leurs sont rétribués sous forme d'indemnité. Ca me choque profondément. La loi doit être la même pour tous et l'Etat doit être impartial comme le dit le président Sarkozy.


Est-il possible de changer les choses, si ceux qui en ont les moyens sont aussi ceux qui n'ont aucun intérêt à la suppression des privilèges ?
Vous avez déjà vu des privilégiés accepter d'abandonner leurs privilèges sans faire d'histoire ? Nous avons, nous Français et c'est unique au monde, un double discours sur les privilèges. Nous les critiquons vertement, comme l'affaire Gaymard l'a montré et nous rêvons aussi d'en faire profiter nos enfants... Et nous Français sommes à peu près incapables de faire des réformes, seulement des révolutions.

44.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 17:08
Enquête sur ces hauts fonctionnaires trop gâtés
"Une nouvelle noblesse d'Etat"
Suivante
Le journaliste d'investigation Yvan Stefanovitch, auteur de "Aux frais de la princesse", a enquêté sur les "nobles de la République", ces hauts fonctionnaires qui vivent aux frais de l'Etat. Il a répondu à vos questions.


Yvan Stefanovitch, auteur de "Aux frais de la princesse"
Photo © Cécile Genest L'Internaute Magazine
"Les privilégiés de la République, c'est la crème de la crème de la fonction publique"
Qui sont pour vous les privilégiés de la République ?
Les privilégiés de la République forment une noblesse d'Etat, plus précisément les 15 000 hauts fonctionnaires diplômés en quasi totalité de l'ENA, polytechnique ou Normale Sup'. C'est à dire la crème de la crème de la fonction publique.
Ce sont les mieux payés des fonctionnaires (de 6 000 à 45 000 euros par mois) et ont droit à une kyrielle d'avantages : voiture et appartement de fonction, et à toute une série de primes.

Un salaire exorbitant, des privilèges à la limite de la décence... Qu'est-ce qui justifie une telle différence de traitement entre ces "privilégiés" et le commun des mortels ?
L'Histoire de France ! Prenons l'exemple de l'Inspection des Finances, c'est-à-dire l'élite de l'élite, constituée de 400 hauts fonctionnaires qui trustent des postes à l'Elysée, à Matignon et en disponibilité (jusqu'à 12 ans de suite dans le privé) à BNP-Paribas, un groupe bancaire, où ils sont la bagatelle de douze à occuper les postes les plus importants.
Ce mélange de l'élite public-privé a commencé au début du XIXe siècle, lors de la création des grands corps administratifs sous la monarchie constitutionnelle. Un corps qui trustait déjà les hauts postes dans l'administration et la banque. Rien n'a changé, nous vivons toujours en monarchie, mais républicaine, où la méritocratie (sélection par les diplômes de l'élite) n'est pas une garantie de compétence...



43.Posté par furaxauboulot le 22/12/2008 17:05
Question écrite n° 18737 de M. Marcel Vidal (Hérault - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 14/07/2005 - page 1864

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le Premier ministre sur la rémunération élevée de certains hauts fonctionnaires de l'Etat. En effet, à l'heure où le Gouvernement affiche un discours de solidarité, il est surprenant de constater que de telles différences de traitement puissent exister dans la fonction publique. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il entend prendre pour harmoniser les salaires.


42.Posté par RepMod le 22/12/2008 15:51
Claire Strime , en ce qui concerne les professions indépendantes , j'en connais d'autres pour qui ce n'est pas la cas et loin de là. Le généralisation est dangereuse et contraire à la réalité. C'est peut-être le cas de la haute bourgeoisie parisienne mais pas de la grande masse des intéressés.Quant aux problèmes de responsabilité et de contrainte , ce n'est pas un bon argument. Le professionnel libéral n'a pas de contraintes ? Ni de responsabilités ?

41.Posté par Claire Strime le 22/12/2008 13:03
@furax: je connais des membres de professions libérales qui ont investi leurs confortables revenus dans de la pierre, c'est la réalité de la moyenne bourgeoisie de province, et ça explique 1 partie de la crise du logement (ils n'investissent pas dans le logement social en général); les DOM-TOM? c'est ça où l'indépendance...allez en référer à qui de droit!
les recteurs? les préfets? certes ils ont des revenus confortables mais souvent (pas les hors-cadre) des contraintes réelles (et des responsablités? vers qui on se tourne en cas d'incendie d'1 lycée? de catastrophe"naturelle); ce qui n'excuse pas l'éxubérance irrationnelle de certains cabinets ou le nombre de m² de la sous-préfecture de telle ville de province, sans rapport avec son calme de ville moyenne de France profonde...Mais tout ça est très loin d'expliquer l'ampleur des déficits creusés ces 20 dernières années.

40.Posté par domino78 le 21/12/2008 22:22
Effarant !!

A lire :
http://www.marianne2.fr/Sarkozy-recule-devant-la-menace_a94510.html?voir_commentaire=oui&order=2#comments

Le dernier paragraphe indique :
"Cette semaine, l'Elysée a réquisitionné à son profit 9 millions d'euros de crédits des budgets de la police et la Défense Nationale. Aucune explication n'a été donnée. Le décret est passé au Journal Officiel... dans sa version électronique uniquement, un dimanche après midi de surcroît."

Le décret se trouve à ce lien :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019918703&fastPos=1&fastReqId=1725594325&categorieLien=id&oldAction=rechTexte#JORFARTI000019918706

M. Chevènement, savez-vous ou pouvez-vous demander à quoi vont servir ces 9,2 Millions d'euros détournés par la Présidence de la République au détriment de la défense et de la gendarmerie ?

Est-ce pour donner d'autres cadeaux aux copains ?
Il est effarant de voir comment le petit roi (avec un r et non un R, quoique pour moi, un roi c'est toujours avec un r) se permet tout.
Il se croit de droit divin alors que nous sommes encore en République. Pour combien de temps encore ?

39.Posté par furaxauboulot le 19/12/2008 22:01
Mc Bob , je sens que vous allez m'incendier.Pour autant , s'agissant de l'absence de message de réponse de votre part , je suis convaincu que ce n'est pas de la censure et qu'il n'y a pas de traitement de faveur."Attaquer " est d'ailleurs un grand mot. Disons qu'à certaines périodes , les nerfs sont parfois un peu à vif.

38.Posté par Julien L. le 19/12/2008 21:23
Aucun pb Mc Bob, si ce n'est que vos commentaires n'ont pas été reçus, ce qui me conduit à penser que vous avez peut-être un souci de navigateur (peut-être faut-il que vous le mettiez à jour ?) ?

37.Posté par mc bob le 19/12/2008 21:21
Bonjour,

J'ai envoye deux messages dernierement, dont un en reponse a Furax suite a son "attaque" a mon encontre. Je n'ai pas ete publie...un probleme?

36.Posté par furaxauboulot le 19/12/2008 20:25
Cela étant dit , n'y voyez aucune acrimonie de ma part , croyez le bien . J'ai simplement horreur de l'Injustice et de l'hypocrisie qui est son faux-nez , de la bien-pensance des pseudo-élites qui n'ont pas leur pareil pour se reproduire comme disait Foucault ( et une véritable vénération pour une République probablement mythique dont le défenseur devrait être l'homme politique de gauche , devenu tristement un grand amateur de "fromage" comme son compère conservateur ).
Gambetta , Clémenceau , Jaurès et...le Général De Gaulle , ( si le grand horloger leur permet ) doivent être rouges de honte devant le spectacle actuel , alliance de la médiocrité et du reniement. Heureusement que nous avons JPC qui sauve l'Honneur en défendant presque seul les valeurs ancestrales d'un pays meurtri qui attend un sursaut salvateur. Ca-y-est , je verse encore dans le lyrisme.Pas trés "fashion" n'est-il pas ? Pour autant , je n'ai pas trés envie de changer. Le cas est donc grave mais je me rassure en me disant que je suis loin d'être seul et c'est tant mieux.

35.Posté par furaxauboulot le 19/12/2008 19:22
Chère Claire Strime ,

1. N'imposez pas par dépit au médecin la fonction publique
2. Commençons par payer correctement les médecins des hopitaux en fonction avant d'augmenter la masse salariale
3. Si les salariés aux revenus différents sont la grande masse de la population , laissez le choix de l'exercice libéral sans assassiner les gens de charges. Personne n'a le monopole du mérite.
4. Vous connaissez beaucoup de travailleurs indépendants qui bénéficient de stock-options ? Présentez les moi.
5. Vous confondez les dirigeants haut de gamme avec des gens qui n'ont strictement rien avoir.
6. Qui pantoufle ? Les Enarques , les polytechniciens etc...
7. Voulez-vous que nous parlions des avantages de la haute fonction publique ? Des recteurs d'académie ? Des Préfets ? Des forçats des DOM-TOM ? Des personnels de cabinets ministériels ? et même de certains élus .

34.Posté par Claire Strime le 19/12/2008 17:57
La salarisation (à condition d'1 salaire "décent" et adapté au diplôme et aux qualifications) permettrait aussi qu'il n'y ait plus de médecins smicards, et supprimant ou amoindrissant la concurrence, rendrait plus attractives les carrières de médecins à l'hopital.
90 % des Français actifs sont salariés (aux revenus divers), le pays réel est largement là.
Quant aux privilèges de la Fonction publique...il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas de stock options et de parachutes dorés (c'est bien pour ça que s'est développé la pratique honteuse du "pantouflage" vers le privé).

33.Posté par furaxauboulot le 18/12/2008 17:34
"la salarisation sera sans doute le seul remède aux disparités dans la carte médicale" nous dit Claire Strime.Si je comprends bien , le seul moyen pour assurer une vie décente à certains médecins sera le "choix imposé" du salariat en lieu et place de ce qu'ils avaient envisagés en débutant leurs études ? Si l'on touchait à un seul cheveu de certains privilégiers de la haute fonction publique , que n'entendrait-on pas et là , pour les médecins ( et probalement d'autres ) , pourquoi pas ? Deux poids-deux mesures. Un aristocratie des palais de la République et un Tiers-Etat de plus en plus paupérisé. Le Peuple ne peut obéir qu'à des gens qui le respectent et s'appliquent à eux-mêmes les obligations qu'ils imposent. Le fossé entre le pouvoir légal et le pouvoir réel a abouti à la Révolution Française. Il serait bon de s'en souvenir.

32.Posté par Claire Strime le 18/12/2008 10:27
Pour tout type de conflit je suis pour l'utilisation de moyens proportionnés. Il me semble qu'il y a quelque chose de grotesque à parler de "résistance pédagogique".
Et cette forme d'action sera difficilement comprise par d'autres fonctionnaires qui parfois reçoivent des sanctions + lourdes pour des broutilles. Je pense aux cat. B et C à qui on reproche un pau n'importe quoi au nom de la "mauvaise exécution du service". Il peut y avoir 1 sentiment de 2 poids, 2 mesures. Mais qu'est ce que cette "liberté pédagogique"? 1 liberté de pensée et d'expression ou 1 liberté de faire n'importe quoi?
Il me semble que malheureusement les ministres de l'EN ne sont pas très clairs alors que la jurisprudence administrative peut être lourde contre certains fonctionnaires (hors enseigants).
J'ai connu et subi moi-même l'insuffisance de l'action syndicale collective et donc ne condamne pas urbi et orbi l'action individuelle, isolée mais je préfère l'utiliser pour des cas graves et "exceptionnels"; j'ai ainsi été amené, après avoir essayé de régler les choses "en interne", à dénoncer publiquement le harcèlement moral dans 1 collectivité (mais sans déroger à l'article 28 du titre I du Statut général-sur l'obéissance hiérarchique).
Je crains qu'en désobéissant ou appelant à désobéir pour des broutilles pédagogiques, on oublie de discerner quand la question de laRésistance, autre qu'intellectuelle, par tous les moyens légitimes et nécessaires (et si possibles légaux) pourrait se poser véritablement.

31.Posté par henri 34 le 17/12/2008 20:43
@Claire Strime
D'accord avec vous sur le pb des contractuels qui ouvre les portes au clientélisme.Mais ne pensez vous pas que la désobéissance civile qui a l'air de prendre corps dans l'EN encouragera les autorités à recourir de plus en plus à ce systéme?
Quitte à me faire insulter une telle posture me semble diriger directement vers le fossoyeur l'ensemble d'une fonction publique qui se défend bien mal parfois en oubliant ceux qui n'ont aucune sécurité de l'emploi.
De plus en plus de gens autour de moi se renseignent sur l'enseignement privé épargné des désordres et sont surpris quand je leur dis que les profs sont aussi fonctionnaires avec un statut se rapprochant de la territoriale tout en ayant passé des concours.
Attention notre République va mal si ses ''serviteurs'' vont trop loin

30.Posté par Claire Strime le 17/12/2008 16:30
Je connais moins bien le ministère de la Justice (sauf un peu par discussions au sein de mon syndicat et avec des connaissances , la pénitentiaire) mais il me semble que certains TA et CAA sont assez chargés de boulot (je parle en région parisienne) et que le travil des magistrats est utile (ce qui n'est pas le cas de certains "contractuels de premiere catégorie" et autres attachés principaux dans certaines administartions centrales...).
J'ai déjà rencontré des avocats et médecins smicards (en début de carrière il faut préciser); d'accord sur la fausse liberté contenue dans l'expression "professions libérales", la salarisation sera sans doute le seul remède aux disparités dans la carte médicale.
Ce sont surtout les revenus de certains spécialistes qui peuvent apparaître choquants (et ce sont ces catégories que visaient les réductions d'impôt sous Chirac-Raffarin-Villepin).
Plus que les habituelles revendications sur le pouvoir d'achat j'ai fait état ici d'un sentiment d'injustice, après avoir passé des concours difficiles c'est dur de se trouver moins bien payé et considéré que des contractuels recrutés d'1 autre manière.
Dans le détail il y a peut-être des directions départementales (avec directeur, parfois acbinet et toujours voiture de fonction) pas absolument indispensables-mails les malheurs de la République et ses déficits ne viennent pas de là.
Et on voit surtout le manque de personnel dans les hopitaux, les prisons, les collèges...

29.Posté par RepMod le 17/12/2008 11:45
Pas de poujadisme mais des réalités : Un magistrat ayant 25 ans d'ancienneté gagne 7000€ net par mois avec les mêmes congés qu'un enseignant et un emploi du temps loin d'être surchargé. Les exemples sont nombreux. Le catalogue est long. Ne nous trompons pas d'indignation.

28.Posté par RepMod le 17/12/2008 11:24
Oui mais les chiffres brut ne veulent rien dire. Il faut tenir compte de la variabilité dans le temps des revenus ( effet de ciseau pour le calcul des charges en cas de baisse de CA) , de la précarité de l'activité ( pas d'ASSEDIC , pas de garantie de revenu en cas de maladie ou accident , etc), des efforts antérieurs( études ) justifiant un retour sur investissement , ce qui est loin d'être toujours le cas , des heures de travail réalisées ( on est loin des 35 heures),Bref , une prétendue liberté qui coûte en ralité trés cher et les privilégiers sont à aller chercher ailleurs....

27.Posté par Claire Strime le 17/12/2008 11:10
Je connais assez bien, pour raisons professionnelles et syndicales, la réalité de la Fonction Publique (au moins de ses 2 branches territoriale et d'Etat).

Effectivement surtout dans les administrations centrales il y a des CMS (entre 2286 et 3429 euros/mois) qui ont connu 1 croissance exponentielle (du genre 40-45 % de catégorie A contre seulement 16 % de cat.B dans 1 ministère: la fameuse armée mexicaine) même sous les gvts de gauche. Sans que cela se traduise par 1 gain d'efficacité pour la fonction publique.

Et il y a de l'autre côté un paquet de "surdiplomés" (bac+4 ou 5 dans les catégories B ou C). Le recrutement de "contractuels du niveau de la catégorie A", leur titularisation avec "examen professionnel" à 100 % de réussite grâce à la Loi Sapin de 2001 ont été ressentis comme particulièrement injustes (et nombre de ces contractuels ou ex entrent dans les catégories CMS ou GE!).

Pas de République (moderne, la République de 1946 pas tout à fait celle de 1793) sans le respect du concours républicain.

Et le gvt Sarkozy supprime parmi les seuls fonctionnaires qui ramènent de l'argent à l'Etat: ceux des impots!

Amis chevènementistes ne tombez pas dans le poujadisme antifonctionnaires!

Quant aux médecins, avocats, professions libérales, il y a des smicards comme des GE . L'ami Elie Arié semblait bien connaître ces questions au moins pour la médecine.

En tout cas 1 chose m'apparaît claire: la droite a 1 vraie vision stratégique des classes moyennes, dont elle attire la partie supérieure par des baisses d'impôt.
La gauche n'est plus capable de mobiliser autour des questions de fiscalité (base du modèle Suédois).

26.Posté par BA le 17/12/2008 10:51
Nous devons définir qui sont vraiment ces fameuses " classes moyennes supérieures ".

Par exemple, nous pouvons chercher dans les recherches des sociologues. Le sociologue Louis Chauvel a étudié les classes moyennes. Je recopie son livre, Les classes moyennes à la dérive, Seuil, page 22.

1- Groupe populaire : 37,1 % des Français, gagnent moins de 1143 € nets par mois.

2- Classe moyenne inférieure : 28 % des Français, de 1143 à 1524 € nets par mois.

3- Classe moyenne intermédiaire : 23,5 % des Français, 1524-2286 € nets par mois.

4- Classe moyenne supérieure : 8,3 % des Français, 2286-3429 € nets par mois.

5- Groupe élitaire : 3,1 % des Français, gagnent plus de 3429 € nets par mois.

Nous voyons à peu près qui sont les " classes moyennes supérieures ".

Selon la définition de Louis Chauvel, les " classes moyennes supérieures " gagnent entre 2 286 et 3 429 euros par mois. Elles représentent 8,3 % des Français.

25.Posté par RepMod le 16/12/2008 12:22
La Gauche ne fait pas assez attention aux travailleurs indépendants qui ont pourtant fait élire en 81 François Mitterrand.Elle ne devrait faire sa révolution culturelle par rapport aux classes moyennes supérieures.

24.Posté par furaxauboulot le 15/12/2008 23:09
Dans la droite ligne de mon intrevention antérieure , je vais vous raconter une petitite histoire. Il y a de celà une dizaine d'années .J'ai été Invité à un banquet républicain organisé par la section PS de la banlieu de Lille. L'invité : Michel Delebarre. Il n'a cessé de tenir des propos odieux sur les médecins exploiteurs. Je suis allé le voir ensuite pour lui dire à quel point j'étais indigné par ses propos alors que soit dit en passant , des PRG et autres étaient présents , donc pas forcément la clientèle du PS. Réponse de l'intéressé : " Vous comprenez , je m'adapte". Ce que je comprends surtout , c'est que je ne vote plus PS depuis lors. Si c'est pour entendre les mêmes conneries , je me casse...

23.Posté par furaxauboulot le 15/12/2008 22:52

Mc Bob , c'est quoi ce raisonnement à l'emporte-pièce ????

Vous dites :

"L'analyse d'Isabelle Sommier est la meme que celle faite par E Todd depuis deux ans.

Les classes moyennes superieures sont en train de plonger dans la crise et ne sont plus protegees. Alors qu'elles faisaient la promotion du systeme inegalitaire depuis 20 ans, voila qu'elle sont ratrappees et elles vont souffrir de la meme facon que ceux qui se trouvent a bas de l'echelle.......".

Revenez sur terre SVP ! Même LO n'aurait opas osé.

C'est quoi vos classes moyennes supérieures ? Les médecins qui bossent 15 heures par jour ? Les kynés idem ? Les avocats ? et j'en passe. Ceux qui ont au minimum bac +5 et qui gagnent parfois l'équivalent du SMIC ? C'est quoi ce racisme de classe ?

D'horribles tortionnaires du Peuple les travailleurs indépendants !

Et s'ils ferment la boutique , ils vont avoir les ASSEDIC peut-être ? Vous savez ce qu'ils payent en URSSAF et taxe pro ? Il est vrai que vous trouvez probablement normal de travailler 9 mois sur douze minimum pour payer les prélèvements obligatoires.

Mc Bob , un peu de décence quand même !

La-men-table...

C'est bien la première fois que je lis sur ce site des propos aussi déconnectés de la réalité. Si vous voulez clouer au pilori une catégorie de la population , je rentrerai dans les détails car regardez un peu du côté de la haute fonction publique et de ses privilèges. Vous voulez un catalogue dans ce domaine , exemples concrets à l'appui ?

22.Posté par BA le 14/12/2008 21:57
Mc Bob, je ne sais pas si tu as lu Sud Ouest Dimanche aujourd'hui, mais Emmanuel Todd y répondait de façon intéressante.

Sud-Ouest Dimanche : Après les émeutes déclenchées par les jeunes Grecs, doit-on s'attendre à une mobilisation de la jeunesse en France, où le malaise est perceptible, et peut-être à des affrontements sociaux de grande ampleur dans toute l'Europe ?

Emmanuel Todd : Il est difficile de généraliser. Les réactions à la crise ne seront pas les mêmes partout. En France, le libre-échange ne profite plus, depuis une dizaine d'années, qu'à une toute petite fraction de la population. L'appauvrissement a gagné une large majorité de citoyens français. Or, le système éducatif produit 33 % de bacheliers par an dans une génération. Il est en train de se créer une vaste classe moyenne supérieure par l'éducation, mais avec des revenus en pleine érosion. Ce sont les jeunes diplômés sacrifiés par le système économique. Cette situation ne peut mener qu'à des troubles sociaux et politiques. Tant que les classes populaires étaient les seules à souffrir du libre-échange, les systèmes sociaux étaient stables. Maintenant que les classes moyennes commencent à en pâtir, l'instabilité sociale va s'aggraver. Nous ne sommes, certes, pas en 1929, mais la leçon de cette crise historique est que tous les pays n'avaient pas réagi de la même manière. La France a eu le Front populaire. Les Etats-Unis a eu le New Deal. L'Angleterre, un conservatisme mou. Et l'Allemagne, le nazisme. Les tempéraments nationaux restent très différents. En ce qui concerne la France, une résurgence des conflits de classes est probable. Ailleurs, je ne sais pas. Comment réagiront l'Italie et l'Allemagne, qui souffrent également ?

Sud-Ouest Dimanche : Une dérive autoritaire est-elle à redouter ?

Emmanuel Todd : Nous assistons aujourd'hui, en France, à une course de vitesse entre la remontée d'une vraie gauche (ce qui se passe au Parti socialiste est très intéressant) et une tentation autoritaire à droite. Les signes sont clairs. Le paradoxe du sarkozysme, c'est une grande agitation doublée d'un autoritarisme naturel. Il faut prendre très au sérieux les bavures policières, l'obsession du sécuritaire, la mise en tutelle de l'audiovisuel, y compris par l'intermédiaire du propriétaire de TF1. Lorsque l'État se met à servir directement les intérêts des grands groupes privés, cela rappelle de bien mauvais souvenirs. Et arrêtons de penser que le retour de l'État est lié à la gauche. L'État fort au service du capital, c'est le fascisme. Cela dit, restons raisonnables : la France a une vraie culture politique libérale qui la met à l'abri du fascisme. Le pire qu'elle ait produit, ce sont les divers régimes bonapartistes. La forme française classique de l'autoritarisme de droite est une dictature non fasciste. Mais après tout, Nicolas Sarkozy a été élu à cause de la peur et de l'insécurité, il pourrait, demain, être tenté de profiter d'une flambée de violence.

Sud-Ouest Dimanche : Y a-t-il un risque, en Europe, de retour des nationalismes ?

Emmanuel Todd : Je n'y crois pas. On pourrait évidemment le craindre à cause de la création, chez nous, d'un ministère du Blablabla et de l'Identité nationale, ainsi que du discours officiel sur la fierté d'être français. Mais je le ressens plutôt comme un nationalisme parodique. La réalité est que nous sommes dans un vide de croyance collective. L'ultra-individualisme dominant ne laisse pas d'espace au véritable sentiment national. Le risque n'est pas dans le retour du nationalisme, mais plutôt dans l'émergence de l'État « monstre froid ». C'est-à-dire de l'État en tant que système de pouvoir pur. D'ailleurs, le déficit de sentiment national dans les classes supérieures françaises fait partie du problème actuel caractérisé par l'irresponsabilité sociale des élites. Un pays qui accepte le libre-échange, les délocalisations, et l'ouverture aveugle des frontières n'est pas menacé de nationalisme.

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/economie/article/445975/mil/3875387.html

21.Posté par mc bob le 14/12/2008 20:12
L'analyse d'Isabelle Sommier est la meme que celle faite par E Todd depuis deux ans.

Les classes moyennes superieures sont en train de plonger dans la crise et ne sont plus protegees. Alors qu'elles faisaient la promotion du systeme inegalitaire depuis 20ans, voila qu'elle sont ratrappees et elles vont souffrir de la meme facon que ceux qui se trouvent a bas de l'echelle.......les jeunes d'abord puisque voila maintenant 20ans que les politiciens sacrifient le travail des jeunes francais pour les retraites a 80% de leurs aines.

Peut etre entrons nous dans une phase de confrontation inter-generationnelle. L'election de Sarkozy en est la preuve. La France qui se leve tot n'est pas celles des travailleurs mais des vieux qui n'arrivent plus a dormir un 6 heures de matin.

20.Posté par furaxauboulot le 13/12/2008 23:18
Bon , les contributeurs du site ne sont visiblement pas idiots ( qui en aurait douté ) et ont complètement compris le problème. Nos amis Grecs nous montrent la voie. Les fondateurs de la Démocratie ont une longueur d'avance.Salut aux martyrs de la dictature fasciste des années 60 et à leurs dignes descendants.Comme disait Mitterrand : "Ici est le chemin". Quand le mythe ( mais pas seulement ) rejoint la réalité , rien n'est jamais perdu. En avant pour un Monde meilleur , plus Juste et....plus intelligent ( appel au consensus par delà les clivages...ce qui ne devrait pas poser de difficultés par les temps qui courent ).

19.Posté par BA le 13/12/2008 22:25
Liberation.fr : Existe-t-il en France un terreau semblable à celui de la Grèce ?

Isabelle Sommier (dernier ouvrage paru : La Violence révolutionnaire, Presses de Sciences-Po, 2008) : Il me semble que oui. Des crises violentes, nous en avons connues, par exemple en 2005 dans les banlieues. Une autre frange de la jeunesse, étudiante et lycéenne a vécu des moments de forte exaspération, passant par des phases de violences avec la police. Ce fut le cas en 1990. Et avec le mouvement anti-CPE de 2006, nous avons observé une radicalisation de la jeunesse.

Liberation.fr : Pourquoi ce risque en France ?

Isabelle Sommier : En Grèce ou chez nous, il existe une désespérance sociale profonde, qui a des racines anciennes à mesure du développement de la précarisation du salariat, qui semble sans fin. Autre point : la fracture générationnelle. Nous sommes dans une société qui a peur des jeunes, perçus comme une menace alors que, normalement, ils devraient représenter l’espoir.

Liberation.fr : Ils ressentent aussi la peur de rester au bas de l’échelle…

Isabelle Sommier : En effet, ces jeunes ont l’expérience du déclassement. Pour la première fois depuis la Libération, ils savent que ce sera plus difficile pour eux que pour leurs parents. Ce déclassement est d’autant plus ressenti que ces jeunes sont diplômés. D’où leur sentiment d’être floués : on les a encouragés à faire des études qui ne mènent à rien et qui conduisent à des emplois ne correspondant pas à leur niveau culturel. Ils prennent de plein fouet les réformes - elles se sont accélérées avec Sarkozy - qui visent le savoir, des secteurs non-utilitaires et hors champ du pouvoir comme l’éducation, les médias, la recherche, la santé…

Liberation.fr : Le désespoir des jeunes peut-il trouver un écho chez les salariés ?

Isabelle Sommier : C’est un des enjeux de la période à venir. Les jeunes des banlieues, en 2005, ne se sont pas unifiés avec les jeunes plus favorisés faisant des études. Mais aujourd’hui, la jonction est possible entre les jeunes et les trentenaires, qui se sont radicalisés. Souvenez-vous des grèves de 2003 dans l’éducation : ce sont eux qui voulaient bloquer les épreuves du sacro-saint bac…

Liberation.fr : Les syndicats et les partis peuvent-ils canaliser ce désespoir ?

Isabelle Sommier : Ils sont en plein marasme et sans crédibilité, n’offrant aucune alternative, c’est-à-dire aucun horizon autre que la préservation de ce qui est. Certes, ils sont capables de mobiliser, mais cela débouche, depuis plusieurs années, sur rien. Les réformes passent en dépit du niveau de mobilisation. D’où l’inclination, chez certains jeunes, à l’action directe. Ils ne croient plus dans l’avenir. Faute d’une perspective historique, ils croient en l’action immédiate. Casser une vitrine ou aller au contact de la police exprime une exaspération quand il n’y a ni issue ni espoir.

Liberation.fr : On peut donc assister à des mouvements sociaux violents…

Isabelle Sommier : Oui. Pendant les années 80 et 90, on a enterré la classe ouvrière, elle n’existait plus, nous étions dans la béatitude de la fin des classes. Et puis, nous avons vu à la fin des années 90 des conflits très durs, des ouvriers menaçant de faire sauter leur usine, de polluer une rivière. En s’exprimant avec violence, on devient plus visible.

Liberation.fr : Mais en période de chômage de masse, c’est plutôt la résignation qui règne…

Isabelle Sommier : Oui. Mais il peut y avoir une explosion. Nous sommes sur une poudrière. Une étincelle peut s’enflammer, plus qu’en 2005.

http://www.liberation.fr/politiques/0101304927-nous-sommes-sur-une-poudriere

18.Posté par furaxauboulot le 13/12/2008 13:50
Vous aurez compris BA que je partage le même point de vue que vous. Je suis trés mécontent pour tous ceux qui souhaitent une alternative à la potique de NS. Quelle trahison et pas seulement pour le peuple de gauche !

17.Posté par BA le 12/12/2008 21:12
Le 7 février 2008, 121 députés du Parti Socialiste ont voté OUI au traité de Lisbonne.

Le Parti Socialiste et la droite conservatrice, je les mets dans le même panier.

16.Posté par furaxauboulot le 12/12/2008 13:08
BA ,
vous avez le principal parti d'opposition dit "parti socialiste" pour défendre une alternative crédible à la politique de la droite conservatrice ; et avec quelle ardeur !
De quoi vous plaignez-vous ?

15.Posté par BA le 12/12/2008 11:49
France : 3 922 400 inscrits à l'ANPE fin octobre 2008.

Source : Ministère du Travail, octobre 2008.

Demandeurs d’emploi de catégorie 1... 2 004 500

Demandeurs d’emploi de catégorie 2..... 322 800

Demandeurs d’emploi de catégorie 3..... 228 400

Demandeurs d’emploi de catégorie 4..... 175 200

Demandeurs d’emploi de catégorie 5..... 225 700

Demandeurs d’emploi de catégorie 6..... 448 800

Demandeurs d’emploi de catégorie 7....... 65 400

Demandeurs d’emploi de catégorie 8....... 91 100

Demandeurs d’emplois de plus de 55 ans,
«dispensés de recherche d’emploi»........ 360 500

TOTAL........................................................... 3 922 400


Rappel : définition des 8 catégories de l'ANPE

La catégorie 1 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDI à plein temps.

La catégorie 2 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un CDI à temps partiel.

La catégorie 3 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDD, temporaire ou saisonnier, y compris de très courte durée.

La catégorie 4 regroupe les chômeurs non immédiatement disponibles, en arrêt maladie ou en formation (dont CRP et CTP).

La catégorie 5 regroupe des personnes déjà pourvues d'un emploi (insatisfaisant, type contrat aidé) qui ont le droit de le cumuler avec leur allocation, à la recherche d’un emploi de meilleure qualité.

La catégorie 6 regroupe les demandeurs d’emplois qui ne sont pas immédiatement disponibles (activité réduite), à la recherche d’un CDI à plein temps.

La catégorie 7, ceux qui cherchent un CDI à temps partiel et ne sont pas disponibles immédiatement (activité réduite).

La catégorie 8, les personnes à la recherche d’un CDD, d’une mission d’intérim ou d’un emploi saisonnier, y compris de très courte durée, qui ne sont pas disponibles immédiatement (activité réduite).

Enfin, les seniors en DRE («dispensés de recherche d’emploi») ne sont classés dans aucune catégorie.

A cela, il faudra rajouter les 600 000 futurs bénéficiaires du RSA (allocataires du RMI et de l'API, actuellement suivis par les services d'insertion-emploi de la CAF) qui, comme n'importe quels chômeurs, devront s'inscrire à l'ANPE l'été prochain. Et les nombreux salariés qui seront victimes de licenciements et autres plans sociaux dans les mois à venir.

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