Représentant spécial de la France pour la Russie, président de la Fondation Res Publica, Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission "Le Débat" présentée par Raphaël Kahane sur France 24. Il débattait avec Jean De Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS, ancien diplomate, et Sylvain Kahn, professeur à Sciences Po, chroniqueur à Explicite.


Verbatim

  • A propos de l'émission de TV russe "Ligne directe" durant laquelle le Président Poutine répond aux questions de téléspectateurs sur leur quotidien

    C'est une pratique assez constante de Vladimir Poutine de répondre aux questions des citoyens russes devant les médias, ce n'est pas nouveau
[ndlr l'émission existe depuis 16 ans]. Cette pratique en elle-même n'est pas choquante. On pourrait même penser qu'interroger le ministre compétent en public sur le prix de l'essence ne serait pas une mauvaise chose. Il est sûr que le prix du pétrole augmente : depuis quelques mois, le cours est revenu à 75-80 dollars le baril alors qu'il était tombé à moins de 40 ; naturellement, cela a des répercussions. Je ne vois pas en quoi c'est critiquable du point de vue de la démocratie. C'est un exercice de transparence qui a pour but de mettre un peu d'air dans le système.

  • A propos de la Coupe du Monde de football organisée en Russie et du retentissement que cet événement pourrait avoir sur l'image du Président et du peuple russes

    Les trois-quarts de la population russe se situent à l'Ouest. Il faut rappeler que le peuple russe est un peuple européen entre quatre mers : la Noire, la Blanche, la Baltique et la Caspienne. Au XVIIème siècle, c'est l'extension à la Sibérie par le fait des Cosaques. Et puis il y a aussi cette Russie ultra-périphérique qui est aussi bien Kaliningrad, ex Königsberg, que les Kouriles, Kamtchatka, qui sont particulières mais ouvrent la Russie sur l'océan mondial.

    ll y a, pour tout pouvoir politique, un intérêt à organiser la Coupe du Monde de football. J'ai été ministre de l'Intérieur en 1998 quand la France l'a organisée, il y a toutes sortes d'intérêts. Mais il faut aller plus loin. Quand on connaît les villes russes et qu'on visite un peu la Russie, on voit qu'elles bougent de plus en plus. Et pas seulement Moscou, qui est une ville moderne, jeune, branchée d'une certaine manière, mais Saint-Pétersbourg, Kazan, sur les bords de la Volga, Samara, les villes de l'Anneau d'Or
[ndlr espace du Nord-Est de Moscou]. Il y a une classe moyenne jeune qui n'a pas connu l'époque soviétique et qui crée aujourd'hui une atmosphère très européenne en Russie.
Mots-clés : europe poutine russie ukraine

Rédigé par Chevenement.fr le 8 Juin 2018 à 11:04 | Permalien | Commentaires (3)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Zemmour & Naulleau sur Paris Première, mercredi 30 mai 2018 (à partir de 1h52).


Verbatim

  • Sur la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine – première visite du président français en Russie à l’occasion du Forum international économique de Saint-Pétersbourg, 24-25 mai

    Il faut reconnaître au président Emmanuel Macron le talent de redresser des situations qui paraissaient très compromises:après l'affaire Skripal et celle des frappes americano-franco-britanniques sur la Syrie, il y avait un grand trou noir dans la relation franco-russe.

    Après le très long tête-à-tête entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, le résultat a été tout à fait remarquable. Sans nier les désaccords, le président Macron a su trouver les points de convergence et prendre appui sur eux pour aller vers des solutions, sur l'Ukraine ou la Syrie, qui sont à la portée de la main. Je n'en dirais pas autant sur l'Iran, qui est un problème infiniment plus complexe et qui a pesé sur toute la rencontre car la décision du président Trump bouleverse évidemment la donne.

    Cette visite a été un grand succès y compris au Forum, devant plus de 2000 hommes d'affaires, où étaient présents les présidents Macron et Poutine, le premier ministre japonais Shinzo Abe, un vice-premier ministre chinois et Madame Lagarde. Le discours d'Emmanuel Macron fut d'une rare qualité. Par ailleurs, de très grands contrats ont été signés.

    On ne peut établir d'équivalence entre Donald Trump et Vladimir Poutine : Donald Trump procède souvent par foucades ; Vladimir Poutine est un homme d'Etat réaliste, qui est au pouvoir depuis 18 ans, qui est très populaire dans son pays. Il a été réélu avec 76 % des voix il y a peu avec un taux de participation très honorable de 67 %. C'est un autre type d'homme, un réaliste pragmatique. On le voit de manière caricaturale en France où, très souvent la Russophobie se dissimule sous la Poutinophobie, si je puis dire.

    Poutine a cherché à redresser l'Etat en Russie, il y est parvenu d'une certaine manière puisque si l'on prend par exemple l'indicateur de développement humain, la Russie est maintenant à une place tout à fait honorable, ce qui n'était pas le cas quand Poutine est arrivé au pouvoir. Il y a eu une croissance assez forte pendant les 10 premières années, elle a ralenti mais elle reprend, et cela sera sans doute conforté par la remontée du prix du pétrole.

Rédigé par Chevenement.fr le 31 Mai 2018 à 09:25 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Communiqué de Jean-Pierre Chevènement suite au décès de Serge Dassault


Serge Dassault a su faire fructifier l'héritage que lui avait transmis son père Marcel Dassault en maintenant ou en mettant à la tête de son groupe des responsables de grands talents. Il a su à la fois développer une activité militaire et une activité civile, les avions d'affaires. Comme ministre de la Défense, j'ai homologué en 1990 le premier exemplaire très contesté du Rafale. Serge Dassault m'a téléphoné pour me remercier, politesse rare chez les industriels de l'armement.

J'adresse à sa femme, ses enfants et sa famille mes condoléances attristées.
Mots-clés : serge dassault

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Mai 2018 à 10:08 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RT France, jeudi 3 mai 2018. Il répondait aux questions de Stéphanie de Muru.


Verbatim :

Après la rencontre du Président Macron et du Président Poutine à Versailles le 29 mai 2017, le Président Macron a redéfini la politique française notamment vis-à-vis de la Syrie en souhaitant une formule inclusive, c’est-à-dire comprenant toutes les parties, y compris les représentants du gouvernement de Damas.

Cela rompait avec la politique antérieure, qui nous a mis dans une position que l’on ne peut que regretter. C’est ce changement qui m’a fait accepter la proposition d’Emmanuel Macron de reprendre la mission de Représentant spécial de la France pour la Fédération de Russie.

Je me suis rendu à plusieurs reprises en Russie, à Moscou, pour favoriser la relation franco-russe et mettre de l’huile dans les rouages. Je suis également allé en Sibérie pour l’inauguration des installations gazières de Yamal dans le cadre du projet franco-russe très important entre Novatek et Total.

Je suis allé à Moscou les 25 et 26 avril derniers porteur d’un message du Président Macron au Président Poutine : le Président a le souhait de réduire nos divergences et de marquer nos convergences, qui sont nombreuses. J’ai rencontré le ministre de l’Economie, le vice-ministre des Affaires étrangères ainsi que d’autres responsables russes à la tête de grande entreprises publiques.

Je crois très profondément à l’intérêt tout particulier de la relation franco-russe : c’est une relation spéciale qui vient de loin dans l’histoire et répond à de profondes affinités culturelles. Je veux croire qu’il y a des fondamentaux pour notre politique, notamment notre politique étrangère.
Mots-clés : russie syrie ukraine

Rédigé par Chevenement.fr le 3 Mai 2018 à 21:06 | Permalien | Commentaires (6)

Les actes du colloque du 12 février 2018 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


  • Le chaudron moyen-oriental et la politique des puissances, par Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire de la Défense, auteur de « Dr. Saoud et Mr Jihad. La diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite » (Robert Laffont : 2016), membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 26 Avril 2018 à 12:09 | Permalien | Commentaires (2)

Dépêche AFP, 24 avril 2018.


Chevènement juge "dangereux" de désigner un "nouvel antisémitisme musulman"
Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation de l'islam de France, a jugé mardi "dangereux" de pointer "un nouvel antisémitisme musulman", comme les signataires d'une récente tribune, estimant que "ce genre de généralisation abusive" contribue à "créer un climat de guerre civile".

Publié dimanche dans le journal Le Parisien, le manifeste "contre le nouvel antisémitisme" dénonce la "radicalisation islamiste" et sonne l'alarme contre une "épuration ethnique à bas bruit" dont serait victime la communauté juive en région parisienne.

"Autant il faut condamner avec la plus extrême vigueur toutes les manifestations d'antisémitisme à commencer par les actes antisémites, autant il peut être dangereux de désigner +un nouvel antisémitisme musulman+, comme si tous les musulmans avaient tété l'antisémitisme avec le lait de leur mère", a affirmé Jean-Pierre Chevènement dans un communiqué.

"C'est ce genre de généralisation abusive qui contribue à la montée des tensions dans notre société et à créer un climat de guerre civile", a averti l'ancien ministre de l'Intérieur.

"Bienvenu au contraire est l'appel aux autorités religieuses musulmanes à contextualiser les versets du Coran appelant au châtiment des juifs, des chrétiens et des musulmans mécréants, les frappant ainsi d'obsolescence", a jugé M. Chevènement à propos de cette tribune retentissante.

"On ne peut à cet égard que se féliciter de l'appel lancé par 30 imams regroupés derrière monsieur Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux", a estimé ce fervent défenseur de la laïcité.

Dans une autre tribune publiée mardi dans Le Monde, un collectif de 30 imams appelle à combattre la radicalisation, tout en rejetant la thèse "funeste" selon laquelle le Coran appellerait lui-même au meurtre.

Lancée en août 2016, la Fondation de l'islam de France contribue notamment à la formation profane des imams.

Rédigé par Chevenement.fr le 24 Avril 2018 à 18:00 | Permalien | Commentaires (4)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "19h Ruth Elkrief" sur BFM TV, mercredi 28 mars 2018.


Verbatim

  • Marche blanche et antisémitisme
    (A propos de l'éviction de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen de la Marche blanche) : Tous nos concitoyens sont soulevés d'indignation devant le crime atroce qui a été commis contre Mireille Knoll. J'ai admiré les propos de son fils.
    (sur les actes antisémites qui feraient l'objet de déni ou de silence) : J'ai été ministre de l'Intérieur, je ne crois pas que ceux qui se souviennent de mon passage à ce ministère aient pu associer mon nom à une quelconque indifférence vis-à-vis de ces actes, rares à l'époque, que j'ai toujours flétris et combattus. Cela fait partie d'une culture du déni qui n'a jamais été la mienne. Il y a des faits qu'il faut savoir regarder en face mais qu'il ne faut pas instrumenter à des fins d'hystérisation du débat public.
  • Il y a d'un côté la religion, de l'autre côté la politique, il faut distinguer les deux domaines. La Fondation de l'Islam de France est laïque, à vocation profane. Nous cherchons à apporter des réponses culturelles à la hauteur du défi que nous jette l'islamisme radical.
  • Le Président de la République a prononcé un discours plein d'élévation. Il a fait appel aux forces morales qui sont notre vraie capacité de riposte au terrorisme islamiste. C'est la résilience du peuple français, sa capacité à se rassembler, se souder, qui fera qu'à la fin nous pourrons l'emporter sur le terrorisme djihadiste, phénomène qui durera longtemps malheureusement car les causes endogènes et exogènes sont là.
  • Les événements qui ont eu lieu durant la Marche blanche n'étaient pas à la hauteur de cette journée qui était un hommage solennel à un colonel qui, par son comportement, a relevé l'idée qu'on pouvait se faire de la France et des Français. Le Président de la République a appelé à un rassemblement national.
  • J'entends proposer d'expulser les fichés S. Il n'y a pas d'autorité judiciaire qui puisse, sur la base de soupçons, prononcer une telle expulsion dans l'état actuel du droit. Ou alors il faut instaurer une nouvelle «  loi des suspects  »...

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Mars 2018 à 12:12 | Permalien | Commentaires (4)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation de l'Islam de France.


Au nom de la Fondation de l’Islam de France, son Président Jean-Pierre Chevènement, s’associe à l’hommage national rendu au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. L’éclat de son sacrifice héroïque rejaillit sur toute la Gendarmerie nationale. Elle émeut le peuple français dans ses profondeurs en lui montrant qu’il existe encore une mystique républicaine : quand un de ses serviteurs prend le risque de sa vie pour faire respecter ses lois et protéger ses concitoyens.

Rédigé par Chevenement.fr le 28 Mars 2018 à 10:50 | Permalien | Commentaires (0)
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