Michel Rocard est fidèle à lui-même en réclamant une alliance, dès avant le premier tour, entre sociaux-démocrates et démocrates-sociaux.
Il entonnait déjà des odes au marché dans les années soixante-dix, alors que les conditions de la mondialisation libérale se mettaient en place. Il fut le chantre du social-libéralisme, avant que celui-ci ne creuse un abîme entre la gauche et les couches populaires.
Toujours à contretemps, Michel Rocard confond l’élection présidentielle avec une discussion programmatique, telle qu’il s’en noue quelquefois entre les deux tours d’une élection municipale. L’erreur de Michel Rocard s’énonce simplement : sur le fond, il ne voit plus de différence substantielle entre François Bayrou et lui-même. Et cela est vrai : sur l’Europe pour ne prendre qu’un seul exemple. Il oublie qu’il y a peut-être dix à douze millions d’électeurs qui, eux, font la différence et ne voteraient pas Bayrou dans l’hypothèse surréaliste qui sous-tend son appel. Celui-ci pourrait passer pour perfide, s’il n’était d’abord inepte. Seule Ségolène Royal a inscrit son programme dans le dépassement du clivage entre le « oui » et le « non », pour une Europe économiquement, monétairement et socialement redressée. C’est cette petite différence qui échappe à Michel Rocard. C’est elle qui fera la décision.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 15 Avril 2007 à 21:01
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A Belfort le 13 avril, Ségolène Royal a visité Alstom, nouant spontanément avec les ouvriers et techniciens un contact direct et chaleureux. Devant la locomotive du TGV qui vient de battre, à 574 km/h, le record du monde de vitesse sur rail, elle tient, avec un sûr instinct de la communication, à se faire photographier « en pied », avant de montrer sa tête à la lucarne du conducteur comme l’y poussent ses conseillers. Elle a raison, la deuxième photographie est amusante. Mais la première est superbe.
Bain de foule bon enfant à la salle des fêtes où l’assistance s’amuse fort en répondant en chœur à ses questions : pas l’ombre d’une hésitation, d’une incertitude ! Un élan populaire spontané vers cette femme qui « incarne » si bien. Réminiscence chrétienne ? ou plutôt gaulliste ? le ou la Président(e) de la République a pour première fonction, selon le fondateur de la Ve République, d’incarner la France. Entre elle et ses pâles concurrents de la droite, « il n’y a pas photo », comme on dit aujourd’hui.
Horribles attentats intégristes à Alger. Entre ces terroristes et l’Islam, il y a à peu près autant de rapports qu’entre le christianisme et les assassinats de la bande à Baader ou d’Action directe dans l’Allemagne ou la France des années quatre-vingt.
Près de 1000 personnes ont assisté à la réunion publique de la candidate Ségolène Royal, en présence de Jean-Pierre Chevènement. La candidate de la gauche avait auparavant visité les salariés d'Alsthom. Voici les premières photos de cette journée.![]()
Forte affluence lors de la réunion publique de la salle des fêtes de Belfort.
« Il faut que, dès le premier tour, le 22 avril, se mobilisent tous les hommes et toutes les femmes qui veulent que la France se relève » y a déclaré Ségolène Royal. (Plus de photos ci-dessous) La candidate rencontrera notamment des représentants des salariés d'Alstom, de sous-traitants de Peugeot et d'autres entreprises industrielles. Puis une réunion publique aura lieu à 12h à la Salle des fêtes de Belfort, en présence de Jean-Pierre Chevènement, maire de Belfort, et d'Anne-Marie Forcinal (1ère secrétaire fédérale du PS)
L'intervention de Ségolène Royal sera podcastée sur ce blog.
Le quotidien régional relate le meeting tenu à Villeneuve d'Ascq mercredi 11 avril.Auprès de la candidate, Chevènement retrouve une nouvelle jeunesse, Nicolas Barotte, Le Figaro, 11 avril 2007
Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 mardi 10 avril à 8h20.
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