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Société Générale: «ne pas s'en tirer avec un bouc émissaire» (Chevènement)


Dépêche AFP, vendredi 25 janvier, 18h09.


Société Générale: «ne pas s'en tirer avec un bouc émissaire» (Chevènement)
Jean-Pierre Chevènement a affirmé vendredi, à propos des pertes de la Société Générale consécutives à une "fraude", qu'il ne fallait pas "s'en tirer en cherchant un bouc émissaire", estimant que la responsabilité est à rechercher dans "la logique d'une finance devenue folle".
Cette affaire montre que "c'est le règne de l'opacité la plus totale, c'est la logique d'une finance qui n'est pas seulement aveugle, mais qui est devenue folle", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), interrogé par l'AFP.
"Aveugle parce que l'opacité règne, et folle parce qu'on est très loin de l'économie réelle. On est dans le virtuel pur", a-t-il ajouté.
Selon M. Chevènement, "c'est la dure loi du profit à très court terme qui est en cause, beaucoup plus que ce trader désigné à la vindicte publique. Peut-être le mérite-t-il, mais je pense que l'arbre ne doit pas cacher la forêt".
"Il est pas souhaitable qu'on s'en tire en cherchant un bouc émissaire. Il faut faire une analyse plus profonde et se méfier de la méthode Coué. C'est quand même le sixième des capitaux de la Société Générale qui part en fumée! On peut quand même s'interroger sur l'origine de ces pertes abyssales", a poursuivi l'ancien ministre, dont la fondation Res Publica vient de publier les actes d'un colloque sur "les crises financières à répétition".


Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 25 Janvier 2008 à 22:30 | Lu 6003 fois



1.Posté par Hélène le 26/01/2008 09:10
A t-on fait le total des sommes perdues pour notre économie, dont nous avons connaissance depuis quelques mois (je ne parle pas des non dévoilées) concernant
> les "affaires" (uimm par exemple)
> golden parachutes
> EADS et soupçon de délit d'initiés
> sociétés générales et suivantes à n'en pas douter ...

La France est "en faillite" dit-on ?
> mais c'est exact, car tout est volontairement fait pour cela depuis quelques années, et le processus s'est accéléré depuis le 6 mai dernier.
Conséquence : c'est à vil prix que vont s'emparer des capitaux (de qui de quoi ...???... mystère et boulle de gommes)
> de nos universités,
> de notre recherche
> de nos services publics
> de notre sécu
> de nos banques
> et à n'en pas douter, dans des temps assez proches, des biens immobiliers propres de chaque Français, pour peu que cela intéresse...
j'en passe.

Et ce sont ces "zinzinz" (grands investisseurs)
> avec la vue à long terme qu'on leur connait
> leur valeurs morales,
> leur immense volonté d'investir pour la croissance de l'économie de la France,
qui vont faire la pluie et le beau temps dans notre France.

Ce n'est pas une vue des choses, ce n'est que la constatation de ce qui se passe.

Osons le regarder en face,
Osonsrassembler les forces françaises de gauche (et non le ps qui n'en n'est pas),
et former enfin une réelle forece d'opposition, opposition concrète et efficace.

J'exclue le ps qui pour sa grande majorité
nous envoie dans la gueule du loup avec son accord pour le traité européen,
qui bouffera la France, vitesse grand V, une fois celui-ci adopté.
Trichet n'écoute que l'Allemagne,
Juncker se fout de nous,
j'en passe et des meilleures.

Cela non plus n'est pas un cauchemard, c'est la constatation des faits.

Et tout ce que je viens d'exposer, se passant dans une mondialisation complètement anarchisée, et sans cadre et ligne de conduite.

Monsieur Chevènement, si vous avez une ouverture pour enfin faire entendre les Français qui n'acceptent pas et informer ceux qui ignorent, c'est aujourd'hui ou jamais.

Pour cela, il faut créer, maintenant cette force de gauche, avec d'autres mouvements ou partis, sans cela rien ne sera possible.

Je compte sur vous plus que jamais.

2.Posté par Dom le 26/01/2008 10:07
La politique du bouc émissaire est, semble-t-il, une habitude chez les grands patrons des banques et assurances.

J'étais présente au colloque de la fondation Respublica sur les crises financières à répétition et M. Bébéar, l'un des intervenants sur la crise des subprimes n'a-t-il pas reporté la responsabilité des pertes subies en la matière par AXA sur "ces jeunes qui se prennent au jeu ... et qui doivent apprendre" !

Mais n'est-ce pas sur ces critères de capacité de prise de risques pouvant générer des profits hors normes pour les établissements financiers que sont engagés ces jeunes et n'y sont-ils pas fortement incités par la part variable de leur rémunération aux résultats obtenus en fin d'année ?

On aimerait connaître les conditions de rémunération de ce jeune bouc émissaire ainsi que celles du PDG de la Société Générale qui bénéficie sans doute d'autres éléments de rémunération pour pouvoir renoncer à six mois de salaire !

On voit là toute l'indécence de "responsables" qui n'assument pas les conséquences de leurs manquements à leur devoir d'organisation et de contrôle sur toute la chaîne hiérarchique.

Dans l'économie réelle, les choses ne sont guère différentes dès lors que des fonds d'investissement gérés par des professionnels de la finances deviennent majoritaires dans le capital de PME au travers de LBO : Toujours plus, jamais assez pour les actionnaires quels que soient les bons résultats obtenus grâce aux efforts de ceux qui travaillent.

Il n'y a que la menace de grève, de procédure qui puissent les contraindre à exécuter mais que se passera-t-il demain avec la contractualisation de la séparation "amiable" ou lorsque les contrats de mission seront généralisés -car ils finiront par être appliqués à tous les salariés- ? Il ne restera que la flexibilité de toute la classe salariale aux conditions des seuls bénéficiaires de la mondialisation.

Enfin, si l'absence de ces cinq milliards de dollars ne compromet pas la "compétitivité" de la Société Générale vis-à-vis de ses concurrents (comme on l'a entendu), on peut en déduire qu'ils auraient pu aussi bien abonder les caisses du Trésor Public à des fins redistributives ...

3.Posté par Mercier Jean-Louis le 26/01/2008 11:16
la Société Générale... et son bouc émissaire...
Le panier de crabes de la grande finance fait encore des siennes. Il est bien entendu que de telles manoeuvres par un seul homme sont parfaitement impossibles... Je souhaite beaucoup de courage et de bon travail à la Brigade Financière. Ils ont du pain sur la planche... à moins que le gotha de ces seigneurs parmi les seigneurs bénéficie de circonstances atténuantes de la part de certains de nos tellement responsables... attendris par ces pauvres malheureux qui tentent de se créer des revenus avec la peine que nous leur connaissons et les sentiments profonds qui les animent. Pauvre monde, où nous conduit-on... ?

4.Posté par Elie Arié le 27/01/2008 13:20
On notera, en marge de cette affaire, l'absurdité du geste spectaculaire de M. Bouton renonçant à six mois de son salaire pour expier cette erreur dont il se sent responsable mais pas coupable.

Ceci ilustre à quel point le salaire des dirigeants de grandes entreprises, pourtant vraiment pas misérable, n'est qu'un petit appoint dans l'ensemble de leurs revenus: c'est une bonne illustration de l'importance prise par les revenus du capital sur ceux du travail.

Combien de Français pourraient payer leur loyer si on les privait de 6 mois de salaire par an?

Si j'étais membre du Coseil d' Administration de la SG, je proposerais aussitôt de diviser par deux son salaire, puisqu'il reconnait qu'il peut très bien se passer d'une moitié pour vivre.


5.Posté par Claire Strime le 28/01/2008 10:22
Je ne suis pas sur(e) que par ici on soit conscient de l'ampleur de la catastrophe.
Si M. Bouton et les autres dirigeants de la SG sont responsables et/ou coupables, alors ce n'est pas l'aumône de 6 mois de salaire qu'il faut leur réclamer.
Nous ne sommes pas en 1944, Sarkozy n'est pas De Gaulle, Bouton n'est pas Louis Renault (on ne peut les comparer sur aucun plan y compris et surtout celui de la morale).
Pourtant, ne serait-ce que pour éviter une catastrophe plus grave encore, la seule solution sera bientôt la nationalisation.
De même DSK (FMI) a implicitement mis en cause le dogme maastrichien des 3 % de déficit, et on voit mal la BCE continuer à mener 1 politique oppopsée à celle de la FED (sauf à foncer dans le mur). M.Sarkozy a l'occasion de donner 1 peu de grandeur à la présidence française de l'UE (01/07/08) en s'asseyant sur les dogmes de Maastricht. Un peu de gaullisme en somme.

6.Posté par Elie Arié le 28/01/2008 14:34
"Pourtant, ne serait-ce que pour éviter une catastrophe plus grave encore, la seule solution sera bientôt la nationalisation."

Faire éponger, encore une fois, les pertes du privé par le contribuable, en lui laissant les profits? Non, merci!

7.Posté par Alain Feler le 28/01/2008 20:53
"C'est quand même le sixième des capitaux de la Société Générale qui part en fumée!" dit M. Chevènement.
Eh bien non, ce que la Société Générale a perdu n'est pas "parti en fumée". Cela a été gagné par les contreparties de ces transactions malheureuses. Qui a gagné les 4,9 milliards ? Peut-être serait-il utile de le savoir, et en tout cas ce serait intéressant.

8.Posté par Claire Strime le 29/01/2008 09:36
"par le contribuable" (EA)

Si c'est celui qui a bénéficié des 10-13 milliards du TEPA (juillet dernier) ça ne megêne pas.

9.Posté par Claire Strime le 29/01/2008 11:36
Elementaire solidarité de classe manifestée par Mme Guigou:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/01/29/01011-20080129FILWWW00351-guigou-contre-la-demission-de-bouton.php

Très logique après sa campagne, vents debout, pour Maastricht et le TCE.
Par ailleurs (et si on se permet-ce qui est heureusement impossible dans la vraie vie- de s'abstraire de considérations politiques et morales), du point de vue de la gouvernance capitaliste et managériale, Louis Renault présentait 1 bilan managérial et capitalistique autrement plus bénéficiaire que les dirigeants de certaines entreprises bancaires et autres.
Et pourtant son bien lui fut confisqué vu le caractère d'urgence de l'époque. "Toutes choses égales par ailleurs" ne sommes nous pas dans l'urgence face à la catastrophe économique?

10.Posté par Claire strime le 30/01/2008 15:07
Entre banquiers c'est le règne de la concurrence (parfois faussée par des délits d'initiés). Krachs, crises, concentrations, monopoles, de grands ancêtres avaient écrit ça fin 19-début 20ème siècles mais ç'est plus que jamais valable:

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/01/30/baudouin-prot-directeur-general-de-bnp-paribas-juge-que-la-crise-n-est-pas-finie_1005245_3234.html#ens_id=1005230

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