Madame Parisot est pourtant bien placée comme Président du MEDEF pour mesurer :
1. En premier lieu, le poids croissant du capital étranger dans l’économie française, qu’il s’agisse d’investissements directs ou de prises de participation dans le capital de nos entreprises. Je ne lui apprendrai certes pas que les fonds d’investissement, principalement anglo-saxons, détiennent près de la moitié du capital des quarante plus grandes entreprises françaises, celles du CAC 40.
2. En second lieu, Madame Parisot ne peut ignorer que nos entreprises réalisent une part toujours croissante de leurs chiffres d’affaires, de leurs investissements et de leurs profits à l’étranger, notamment hors d’Europe, que ce soit aux Etats-Unis ou dans les grands pays émergents.
En 1987 et à plus forte raison en 1977, les mouvements de capitaux n’étaient pas libres. Le capital de nos grandes entreprises n’était pas détenu, comme il l’est aujourd’hui, par des fonds spéculatifs. Ce n’est pas à Madame Parisot que j’apprendrai ce qu’est la théorie reine du capitalisme financier mondialisé : l’acquisition de la valeur par l’actionnaire. Nos grandes entreprises sont de plus en plus soumises au diktat d’un actionnariat dont la nationalité n’est pas française. Faisant de plus en plus leurs bénéfices à l’étranger, elles se soucient de moins en moins du territoire national et de ceux qui y travaillent, sauf quand il s’agit de trouver un appui en cas de coup dur.
1. En premier lieu, le poids croissant du capital étranger dans l’économie française, qu’il s’agisse d’investissements directs ou de prises de participation dans le capital de nos entreprises. Je ne lui apprendrai certes pas que les fonds d’investissement, principalement anglo-saxons, détiennent près de la moitié du capital des quarante plus grandes entreprises françaises, celles du CAC 40.
2. En second lieu, Madame Parisot ne peut ignorer que nos entreprises réalisent une part toujours croissante de leurs chiffres d’affaires, de leurs investissements et de leurs profits à l’étranger, notamment hors d’Europe, que ce soit aux Etats-Unis ou dans les grands pays émergents.
En 1987 et à plus forte raison en 1977, les mouvements de capitaux n’étaient pas libres. Le capital de nos grandes entreprises n’était pas détenu, comme il l’est aujourd’hui, par des fonds spéculatifs. Ce n’est pas à Madame Parisot que j’apprendrai ce qu’est la théorie reine du capitalisme financier mondialisé : l’acquisition de la valeur par l’actionnaire. Nos grandes entreprises sont de plus en plus soumises au diktat d’un actionnariat dont la nationalité n’est pas française. Faisant de plus en plus leurs bénéfices à l’étranger, elles se soucient de moins en moins du territoire national et de ceux qui y travaillent, sauf quand il s’agit de trouver un appui en cas de coup dur.
Prenons ainsi le cas d’Alstom qui, sans l’intervention de M. Chirac, en 2003, pour mobiliser les soixante banques créancières et introduire l’Etat au capital, aurait mis la clé sous la porte. Suite au calamiteux rachat d’ABB en 1999, Alstom ne fabrique plus ses turbines à gaz en France mais en Suisse. Les chantiers de l’Atlantique ont été vendus par Alstom au norvégien Aker Yards pour moins qu’une bouchée de pain, afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne. Enfin, Alstom qui vient de remporter un contrat de centrales à vapeur au Vietnam, a tout aussitôt indiqué qu’elles seraient fabriquées à 100 % à partir de ses usines chinoises.
Madame Parisot ne disconviendra pas que depuis vingt ou trente ans, le capitalisme français s’est à la fois financiarisé et mondialisé. Ses patrons n’obéissent plus à la même logique, car leurs actionnaires, devenus omnipotents, leur demandent de faire beaucoup plus de profits, ce qui les amènent à rechercher la main d’œuvre la moins chère, dans les pays où l’existence d’une immense « armée de réserve industrielle » (pour parler comme Marx) maintient durablement des salaires à moins de cent euros par mois, et bien entendu sans charges sociales.
Nos grands patrons ont parfaitement intégré ce système. Ils n’en imaginent d’ailleurs pas d’autre. M. Lachmann, PDG de Schneider Electric, expliquait, il y a deux ans, qu’il n’investirait plus un euro dans la zone euro. Et M. Tchuruk, PDG d’Alcatel, ne se faisait-il pas, il y a quelques années, le thuriféraire de « l’entreprises sans usines » ?
Qui peut nier sérieusement que M. Sarkozy soit le candidat de ces patrons-là ? Il peut bien, de temps à autre, verser une larme sur le capitalisme familial de papa, par exemple sur les meubles Parisot dans la Haute-Saône proche.
Mais M. Sarkozy est un homme moderne : il est du côté des actionnaires, du côté de ce fameux « capitalisme patrimonial » chanté par M. Minc, qui d’ailleurs le soutient et tape avec entrain sur Ségolène. CQFD.
Madame Parisot ne disconviendra pas que depuis vingt ou trente ans, le capitalisme français s’est à la fois financiarisé et mondialisé. Ses patrons n’obéissent plus à la même logique, car leurs actionnaires, devenus omnipotents, leur demandent de faire beaucoup plus de profits, ce qui les amènent à rechercher la main d’œuvre la moins chère, dans les pays où l’existence d’une immense « armée de réserve industrielle » (pour parler comme Marx) maintient durablement des salaires à moins de cent euros par mois, et bien entendu sans charges sociales.
Nos grands patrons ont parfaitement intégré ce système. Ils n’en imaginent d’ailleurs pas d’autre. M. Lachmann, PDG de Schneider Electric, expliquait, il y a deux ans, qu’il n’investirait plus un euro dans la zone euro. Et M. Tchuruk, PDG d’Alcatel, ne se faisait-il pas, il y a quelques années, le thuriféraire de « l’entreprises sans usines » ?
Qui peut nier sérieusement que M. Sarkozy soit le candidat de ces patrons-là ? Il peut bien, de temps à autre, verser une larme sur le capitalisme familial de papa, par exemple sur les meubles Parisot dans la Haute-Saône proche.
Mais M. Sarkozy est un homme moderne : il est du côté des actionnaires, du côté de ce fameux « capitalisme patrimonial » chanté par M. Minc, qui d’ailleurs le soutient et tape avec entrain sur Ségolène. CQFD.