Verbatim express
- Le but d'un homme politique devrait être de servir son pays. Il ne peut le servir efficacement que s'il rappele au citoyen ce qu'est la réalité, ce que sont les choix, les virtualités qui existent dans cette réalité. A partir de là, il peut élever le niveau de conscience. C'est cela le débat républicain.
- J'ai toujours pensé que ma voix était importante à certains moments pour fixer un cap. Par exemple, pour dire à la gauche qu'elle faisait fausse route en cédant à la dérégulation ou en jetant les bases d'une monnaie unique pour 17 pays très différents par leur structure économique, leur culture, leur langue.
- J'exerce une fonction de rappel à la réalité qui n'est pas toujours facile (…) Les erreurs commises il y a 20 ans se vérifient. Il faudrait que les hommes politiques qui négocient à Bruxelles réfléchissent aux raisons pour lesquelles ils en sont arrivés là.
- Je suis un homme de gauche, mais un homme de gauche indépendant. Je m'adresse à tous les citoyens.
- "Sortir la France de l'impasse" a été écrit cet été mais pour comprendre la crise de l'euro, on peut le lire, il n'a pas vieilli. Il dit ce qui est en train de se passer. Par exemple, il suggère que l'on fasse appel aux ressources de la Banque centrale européenne : c'est ce que propose M. Sarkozy.
- Il faut bien comprendre une chose : les ressources du FESF (Fonds européen de stabilité financière) représentent 440 milliards d'euros. La dette cumulée des 5 pays sous tension représente 3 400 milliards d'euros. Les fonds disponibles du FESF sont insuffisants.
- Il y a un plan B en dehors de tout cela : la mutation de l'euro de monnaie unique à monnaie commune. On y viendra si les Européens, et les Allemands en premier lieu, ne sont pas capables d'effectuer un grand saut conceptuel quoi leur permettrait de considérer que le BCE doive agir comme la Fed.
- Les élites, par la politique qu'elles mènent, par les choix de la globalisation faits il y a déjà 3 décennies, se sont éloignées du peuple. Il y a un vrai malaise : il n'y a plus de mobilité sociale et en même temps il n'y a plus de communication. La responsabilité principale, je l'impute aux élites
- Les oligarchies de l'argent dominent le monde moderne.