Chers camarades,
Le MRC est plus qu’un parti politique. C’est d’abord un courant d’idées ancré dans 40 ans d’histoire politique française depuis le Congrès d’Epinay en 1971. C’est un superbe logiciel, rarement pris en défaut. Bref, c’est une boussole, indispensable à la gauche et à la France car il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port.
Quelle capacité avons-nous d’influer dans la vie politique française ?
D’abord parler le langage de la vérité qui, par principe, est celui de l’intérêt général. Combattre la facilité, celle du mensonge triomphant qu’ânonnent ceux qui se soumettent par principe aux puissants. Être libres, être citoyens, être Français, c’est-à-dire hommes et femmes de caractère, francs comme l’est le nom de notre pays. Nous devons retrouver la « grande vue », la vue générale, qui nous permettra de sortir la France de l’ornière.
Depuis la fin du communisme et le choix fait par la Chine du marché mondial, la France et l’Europe ont perdu la rente de situation sur laquelle elles avaient vécu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À la faveur de la globalisation libérale, de nouvelles puissances ont émergé, quelquefois milliardaires en hommes, qui maîtrisent la technologie, développent une croissance rapide et montrent une ambition conquérante.
Le MRC est plus qu’un parti politique. C’est d’abord un courant d’idées ancré dans 40 ans d’histoire politique française depuis le Congrès d’Epinay en 1971. C’est un superbe logiciel, rarement pris en défaut. Bref, c’est une boussole, indispensable à la gauche et à la France car il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port.
Quelle capacité avons-nous d’influer dans la vie politique française ?
D’abord parler le langage de la vérité qui, par principe, est celui de l’intérêt général. Combattre la facilité, celle du mensonge triomphant qu’ânonnent ceux qui se soumettent par principe aux puissants. Être libres, être citoyens, être Français, c’est-à-dire hommes et femmes de caractère, francs comme l’est le nom de notre pays. Nous devons retrouver la « grande vue », la vue générale, qui nous permettra de sortir la France de l’ornière.
Depuis la fin du communisme et le choix fait par la Chine du marché mondial, la France et l’Europe ont perdu la rente de situation sur laquelle elles avaient vécu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À la faveur de la globalisation libérale, de nouvelles puissances ont émergé, quelquefois milliardaires en hommes, qui maîtrisent la technologie, développent une croissance rapide et montrent une ambition conquérante.
Face à ce renversement du monde, les nations européennes, particulièrement la France, doutent d’elles-mêmes. Elles ont fait, il y a trente ans, derrière les États-Unis, le choix d’un néolibéralisme qui les vide de leur substance industrielle.
Il est temps de réagir, de rétablir des règles du jeu équilibrées en matière commerciale et monétaire, de remobiliser les atouts de la France. C’est possible. Il n’y a pas de raison que l’Allemagne excelle et que la France périclite. Le rapport Gallois nous dit que la cote d’alerte est atteinte. Sur la base de ce constat et des propositions du rapport Gallois, le gouvernement et François Hollande ont fait un choix stratégique clair : la reconquête de la compétitivité conditionne la réindustrialisation de la France et le retour à l’emploi.
Le chemin a été ouvert. Il faut s’y engager pleinement, mobiliser le pays. C’est le rôle de la gauche d’abord et, en son sein, de notre parti, le MRC, qui se veut la « boussole républicaine » de la majorité mais aussi du pays tout entier. Car c’est aussi le rôle de toutes les forces vives, de tous ceux pour lesquels le mot « patriotisme » a gardé un sens.
C’est ainsi que la France ira « du déclin au renouveau », selon l’expression employée jadis par le Général De Gaulle.
Certes il y a beaucoup à faire pour repenser l’euro d’abord mais aussi pour fonder un nouveau « pacte social », afin de réaliser cette « Alliance des productifs » qui est la clé du redressement.
La France est un grand pays au cœur de l’Europe. Ouverte sur le grand large et vers le monde, mais pays méditerranéen aussi, tourné vers le monde arabe et vers l’Afrique. Elle doit appuyer son renouveau sur l’essor des pays émergents : la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, l’Algérie, le Maroc, l’Afrique mais aussi la Turquie et demain l’Iran quand celui-ci aura accepté le protocole additionnel de l’AIEA, en échange de la levée des sanctions.
Où sommes-nous dans la majorité présidentielle ?
Nous soutenons François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Nous ne les soutenons pas les yeux fermés. Ils connaissent nos analyses. Nous n’en faisons pas mystère. Elles s’expriment d’ailleurs rationnellement, de façon argumentée. Nous apportons une contribution précieuse à la majorité présidentielle. Nous voulons en effet sa réussite parce qu’elle est celle de la France.
Cinq ans nous séparent des échéances de mai 2017. Ne gâchons pas tout ce temps.
Rassemblons les Français sans sectarisme sur l’essentiel. Je suis persuadé que les communistes n’ont pas oublié ce que signifie le mot production et je suis convaincu aussi qu’il est des hommes et des femmes venus de l’autre rive qui peuvent comprendre ce que signifie l’intérêt national, dès lors qu’on cesse d’ânonner le bréviaire européiste et libéral.
Pour réorienter l’Europe, il faut rompre avec la rigidité d’une monnaie unique qui a d’emblée méconnu la spécificité et l’hétérogénéité des nations. Il faut remettre la charrue derrière les bœufs et refonder l’Europe, non dans la coercition, mais dans la politique.
Comme l’a dit Joschka Fischer, Madame Merkel ne peut pas prendre la responsabilité de faire apparaître l’Allemagne, pour la troisième fois en l’espace d’un siècle, comme le pays qui conduit l’Europe au naufrage. Ayons avec l’Allemagne une bonne et franche discussion. Nous lui proposons « l’union solidaire ». Mais l’Allemagne ne veut pas payer au-delà d’une certaine limite. L’Allemagne défend en principe la responsabilité des États. Elle a raison jusqu’à un certain point. Mais si c’était le système européen, tel qu’il a été conçu, qui conduisait à des distorsions insoutenables ? N’est-il pas possible de le corriger ? de rétablir des amortisseurs tenant compte de la compétitivité relative de chaque pays ?
J’ai la conviction que nous pouvons être « le sel de la terre » à condition de présenter nos vues de manière positive, en nous appuyant sur la marche des événements.
Bien sûr, il y a des choix politiques à faire. Pour ce qui nous concerne nous n’acceptons pas le fameux grand saut fédéral qui serait aujourd’hui un saut dans le vide, dans cette Europe « post-démocratique » dont a parlé Jurgen Habermas. Un livre, récemment primé, est intitulé « Le passage à l’Europe ». Nous n’acceptons pas que ce passage soit payé du sacrifice de la France et de la fin de la démocratie.
J’ai un peu réfléchi sur l’avenir du MRC dans l’actuelle majorité. Souvenez-vous que nous valons par la qualité de notre logiciel. La Fondation de recherche Res Publica que j’anime par ailleurs est un précieux outil de réflexion.
Pour ma part, je sais que le Président d’Honneur est destiné à s’effacer. Je me réjouis de voir la troïka constituée autour de notre Président, Jean-Luc Laurent, avec nos deux autres parlementaires, également vice-présidents. Ils constituent la direction effective du Mouvement.
Mon rêve est celui du Tao Te King, selon Lao Tseu :
« Il agit sans rien faire
Et enseigne sans rien dire
Les choses apparaissent et il les laisse venir
Les choses disparaissent et il les laisse partir
Il a, mais ne possède pas
Agit mais n’attend rien
Son œuvre accomplie, il l’oublie
C’est pourquoi elle dure toujours. »
Je vous lègue ce dernier distique. Il vous demande une rude tâche.
Soyez fidèles au peuple, c’est-à-dire aux simples gens,
À la France, terre de liberté, d’où un « cavalier français – Descartes – partit un jour d’un si bon pas »,
Liberté qui donne le caractère et non le laisser aller,
Pays de citoyens où la République est exigence ou bien n’est pas.
Bon courage, chers camarades.
Je ne m’effacerai pas tout à fait, me réservant de parler si possible à bon escient.
Il est temps de réagir, de rétablir des règles du jeu équilibrées en matière commerciale et monétaire, de remobiliser les atouts de la France. C’est possible. Il n’y a pas de raison que l’Allemagne excelle et que la France périclite. Le rapport Gallois nous dit que la cote d’alerte est atteinte. Sur la base de ce constat et des propositions du rapport Gallois, le gouvernement et François Hollande ont fait un choix stratégique clair : la reconquête de la compétitivité conditionne la réindustrialisation de la France et le retour à l’emploi.
Le chemin a été ouvert. Il faut s’y engager pleinement, mobiliser le pays. C’est le rôle de la gauche d’abord et, en son sein, de notre parti, le MRC, qui se veut la « boussole républicaine » de la majorité mais aussi du pays tout entier. Car c’est aussi le rôle de toutes les forces vives, de tous ceux pour lesquels le mot « patriotisme » a gardé un sens.
C’est ainsi que la France ira « du déclin au renouveau », selon l’expression employée jadis par le Général De Gaulle.
Certes il y a beaucoup à faire pour repenser l’euro d’abord mais aussi pour fonder un nouveau « pacte social », afin de réaliser cette « Alliance des productifs » qui est la clé du redressement.
La France est un grand pays au cœur de l’Europe. Ouverte sur le grand large et vers le monde, mais pays méditerranéen aussi, tourné vers le monde arabe et vers l’Afrique. Elle doit appuyer son renouveau sur l’essor des pays émergents : la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, l’Algérie, le Maroc, l’Afrique mais aussi la Turquie et demain l’Iran quand celui-ci aura accepté le protocole additionnel de l’AIEA, en échange de la levée des sanctions.
Où sommes-nous dans la majorité présidentielle ?
Nous soutenons François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Nous ne les soutenons pas les yeux fermés. Ils connaissent nos analyses. Nous n’en faisons pas mystère. Elles s’expriment d’ailleurs rationnellement, de façon argumentée. Nous apportons une contribution précieuse à la majorité présidentielle. Nous voulons en effet sa réussite parce qu’elle est celle de la France.
Cinq ans nous séparent des échéances de mai 2017. Ne gâchons pas tout ce temps.
Rassemblons les Français sans sectarisme sur l’essentiel. Je suis persuadé que les communistes n’ont pas oublié ce que signifie le mot production et je suis convaincu aussi qu’il est des hommes et des femmes venus de l’autre rive qui peuvent comprendre ce que signifie l’intérêt national, dès lors qu’on cesse d’ânonner le bréviaire européiste et libéral.
Pour réorienter l’Europe, il faut rompre avec la rigidité d’une monnaie unique qui a d’emblée méconnu la spécificité et l’hétérogénéité des nations. Il faut remettre la charrue derrière les bœufs et refonder l’Europe, non dans la coercition, mais dans la politique.
Comme l’a dit Joschka Fischer, Madame Merkel ne peut pas prendre la responsabilité de faire apparaître l’Allemagne, pour la troisième fois en l’espace d’un siècle, comme le pays qui conduit l’Europe au naufrage. Ayons avec l’Allemagne une bonne et franche discussion. Nous lui proposons « l’union solidaire ». Mais l’Allemagne ne veut pas payer au-delà d’une certaine limite. L’Allemagne défend en principe la responsabilité des États. Elle a raison jusqu’à un certain point. Mais si c’était le système européen, tel qu’il a été conçu, qui conduisait à des distorsions insoutenables ? N’est-il pas possible de le corriger ? de rétablir des amortisseurs tenant compte de la compétitivité relative de chaque pays ?
J’ai la conviction que nous pouvons être « le sel de la terre » à condition de présenter nos vues de manière positive, en nous appuyant sur la marche des événements.
Bien sûr, il y a des choix politiques à faire. Pour ce qui nous concerne nous n’acceptons pas le fameux grand saut fédéral qui serait aujourd’hui un saut dans le vide, dans cette Europe « post-démocratique » dont a parlé Jurgen Habermas. Un livre, récemment primé, est intitulé « Le passage à l’Europe ». Nous n’acceptons pas que ce passage soit payé du sacrifice de la France et de la fin de la démocratie.
J’ai un peu réfléchi sur l’avenir du MRC dans l’actuelle majorité. Souvenez-vous que nous valons par la qualité de notre logiciel. La Fondation de recherche Res Publica que j’anime par ailleurs est un précieux outil de réflexion.
Pour ma part, je sais que le Président d’Honneur est destiné à s’effacer. Je me réjouis de voir la troïka constituée autour de notre Président, Jean-Luc Laurent, avec nos deux autres parlementaires, également vice-présidents. Ils constituent la direction effective du Mouvement.
Mon rêve est celui du Tao Te King, selon Lao Tseu :
« Il agit sans rien faire
Et enseigne sans rien dire
Les choses apparaissent et il les laisse venir
Les choses disparaissent et il les laisse partir
Il a, mais ne possède pas
Agit mais n’attend rien
Son œuvre accomplie, il l’oublie
C’est pourquoi elle dure toujours. »
Je vous lègue ce dernier distique. Il vous demande une rude tâche.
Soyez fidèles au peuple, c’est-à-dire aux simples gens,
À la France, terre de liberté, d’où un « cavalier français – Descartes – partit un jour d’un si bon pas »,
Liberté qui donne le caractère et non le laisser aller,
Pays de citoyens où la République est exigence ou bien n’est pas.
Bon courage, chers camarades.
Je ne m’effacerai pas tout à fait, me réservant de parler si possible à bon escient.