Physicien spécialiste des supraconducteurs et des cristaux liquides, il s’était aussi investi dans la biologie en enjambant les barrières habituelles de la connaissance. Le Prix Nobel qu’il obtint en 1991 consacra ses travaux mais lui dicta aussi de nouveaux devoirs, au service de la vulgarisation et de l’encouragement à l’enseignement scientifique. Pierre-Gilles de Gennes fut un inlassable militant de la cause de la recherche française, et un citoyen engagé. A de multiples occasions il sut irriguer le débat public sur l’éducation et les sciences d’idées neuves qu’il servait avec un talent rare. Je n’oublie pas le soutien qu’il m’apporta lors de la campagne présidentielle de 2002. Pierre-Gilles de Gennes laisse à tous ceux qui l’ont connu un souvenir profond, et la marque d’une empreinte durable sur la science et la recherche françaises.