Entretien de Jean-Pierre Chevènement et de Joachim Le Floch-Imad au Figaro Magazine, à l'occasion de la publication de l'ouvrage collectif "Res Publica : vingt ans de réflexions pour l'avenir" (Plon, 2024). Propos recueillis par Alexandre Devecchio et Ronan Planchon, vendredi 20 décembre 2024.


Entretien de Jean-Pierre Chevènement et de Joachim Le Floch-Imad au Figaro Magazine : "La politique peut-elle renouer avec le temps long ?"
  • Le Figaro : Pourquoi avoir créé la Fondation Res Publica en 2004 ? Quels objectifs poursuivez-vous à travers elle ?

    Jean-Pierre Chevènement : Au lendemain du 21 avril 2002, une campagne a été lancée pour me faire porter le chapeau de l’échec de Lionel Jospin. La Fondation Res publica, reconnue d’utilité publique, a été un moyen de s’élever au-dessus de ces contingences politiques et de se réinscrire dans le temps long. Cela s’est vu dès notre premier colloque, « Les États-Unis et le reste du monde », qui faisait suite à l’invasion de l’Irak par les troupes américaines dès 2003.

    Nous avons tâché de renouer avec les débats politiques par la grande porte, sur la politique étrangère et la défense, mais aussi sur des sujets intérieurs que j’avais reconnus comme ministre : l’Éducation nationale, la recherche et l’industrie, la sécurité, les enjeux d’immigration et d’intégration. Je n’ai jamais cru en effet qu’on pouvait faire de la politique en dehors du débat d’idées, d’autant plus à un moment où Jacques Chirac et Lionel Jospin se prononçaient pour la même politique, par exemple en matière énergétique, mettant en péril l’indépendance de la voix de la France. Depuis vingt ans, notre Fondation, aujourd’hui présidée par Marie-Françoise Bechtel, continue d’œuvrer à la recherche, à l’influence auprès des décideurs et à l’éducation des citoyens.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 20 Décembre 2024 à 19:31 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Figaro", propos recueillis par Alexandre Devecchio et Ronan Planchon, mardi 26 novembre 2024.


Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Figaro : "Marine Le Pen subit un harcèlement judiciaire disproportionné"
  • Le Figaro : L’actualité a été marquée par l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. En tant que président d’honneur de l’Association France-Algérie, que vous inspire cet événement ?

    Jean-Pierre Chevènement : Je presse l’Algérie, un pays qui connaît le prix de la liberté, à respecter la liberté d’expression et d’opinion, en particulier celle d’un écrivain. Les autorités algériennes s’honoreraient de libérer, sans tarder, Boualem Sansal, ce à quoi nous appelons avec force avec le président et les présidents successifs de l’Association France-Algérie.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 27 Novembre 2024 à 16:39 | Permalien

Colloque du mercredi 27 novembre, de 18h à 20h30 à la Maison de la Chimie.


Avec les interventions de :

- François Geerolf, économiste à l'OFCE, chercheur et professeur associé à Sciences Po ;
- Jean-Michel Naulot, ancien membre du collège de l’Autorité des Marchés financiers, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica, auteur de Éviter l'effondrement (Seuil, 2017) ;
- et Franck Dedieu, docteur en sciences économiques, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 18 Novembre 2024 à 12:20 | Permalien | Commentaires (0)

Lettre de Jean-Pierre Chevènement, fondateur et président d'honneur de la Fondation Res Publica, et de Marie-Françoise Bechtel, présidente de la Fondation


Appel aux dons de la Fondation Res Publica
Madame, Monsieur,

La Fondation Res Publica, reconnue d’utilité publique, célèbre cette année son vingtième anniversaire. Son ambition principale reste inchangée : fournir aux décideurs publics des outils de réflexion indispensables à la maîtrise des mutations en cours et au renouvellement des schémas conceptuels dépassés. La diffusion des travaux de la Fondation auprès des responsables politiques et économiques, des parlementaires et des journalistes, contribue à irriguer la réflexion collective, à rebours de la tendance actuelle à la radicalisation des positions et à la surenchère verbale. Alors que la France fait face à une conjonction de périls sans équivalent au cours des dernières décennies et que le modèle républicain se trouve à nouveau interpellé, ce travail d’analyse et de prospective apparait nécessaire pour nourrir des politiques ambitieuses et innovantes au service des intérêts fondamentaux de notre pays.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 7 Novembre 2024 à 11:50 | Permalien | Commentaires (1)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à "Marianne", propos recueillis par Étienne Campion, mercredi 30 octobre 2024.


Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Marianne : "Un pays qui ne s’aime pas lui-même ne peut plus prétendre relever les défis de l’avenir"
  • Marianne : Pourquoi avoir créé la Fondation Res Publica il y a vingt ans ?

    Jean-Pierre Chevènement : Le débat politique avait été fermé au soir du 21 avril 2002. Chirac et Jospin, sur l’Europe par exemple, ne présentaient pas de politique alternative. Nous avions tenté le tout pour le tout. Dans mon discours de Vincennes du 9 septembre 2001, j’avais longuement développé qu’« au-dessus de la droite et de la gauche, il y avait la République et son exigence ». Le débat ne pouvait plus être mené à travers les partis politiques qui n’offraient que le choix « du pareil au même ». Il fallait donc inventer un nouveau chemin et rechercher par la voie de l’influence ce que nous ne pouvions plus atteindre par l’exercice du vote, tant du moins que le Parti socialiste ne se fracturerait pas de l’intérieur.

    Avec la Fondation Res Publica nous avons voulu ranimer le débat d’idées par-delà les anciens clivages et réintroduire l’esprit de recherche dans un exercice de prospective à long terme. Ainsi sur l’Europe, où l’idée d’un projet de Constitution ne nous paraissait pas apporter une réponse juste aux vraies questions qu’étaient déjà la décroissance, la désindustrialisation, la relation avec la Russie, l’avenir du Proche-Orient. Sur tous ces sujets, il y avait des réponses transversales qui transcendaient les anciennes familles politiques. Et que dire du « nouvel ordre mondial » proclamé à Bagdad en 2003 ? La question européenne a divisé le Parti socialiste en 2006-2008 et le peuple français, par référendum, a rejeté, en 2005, le Projet de traité constitutionnel européen Le traité de Lisbonne, en 2008, a cherché à couvrir la fraude mais en vain. Il pèse depuis cette époque un soupçon d’illégitimité sur toutes les politiques européennes.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 4 Novembre 2024 à 10:13 | Permalien

Res Publica : vingt ans de réflexions pour l'avenir (Plon, 2024)


Publication du livre collectif de la Fondation Res Publica
À l’occasion de son vingtième anniversaire, notre Fondation publie chez Plon un ouvrage collectif intitulé Res Publica : vingt ans de réflexions pour l’avenir. Celui-ci réunit des textes inédits, rédigés par une vingtaine de membres et de contributeurs réguliers de notre Fondation : Jean-Pierre Chevènement, Marie-Françoise Bechtel, Alain Dejammet, Jean-Michel Quatrepoint, Jean-Michel Naulot, Jean de Gliniasty, Jean-Éric Schoettl, Benjamin Morel, Souâd Ayada, Matthieu Lahaye, Jean-Yves Autexier, Sami Naïr, Joachim Le Floch-Imad, Marcel Gauchet, Louis Gallois, Yves Bréchet, Pierre Papon, Laurent Collet-Billon, Franck Dedieu et Baptiste Petitjean.

Ces textes cherchent à éclairer les conditions de maintien de notre indépendance dans le siècle qui vient, s’appuyant à la fois sur une réflexion quant à l’avenir de notre modèle républicain et à notre capacité à faire évoluer les outils de la souveraineté nationale dans le nouveau désordre mondial. Si, comme l’explique Jean-Pierre Chevènement, la France n’est pas finie, il importe aujourd’hui, plus que jamais, d’explorer les voies et les moyens de cette ambition !

Vous pouvez d’ores et déjà vous procurer cet ouvrage en librairie ou sur vos plateformes de commande en ligne habituelles.

En vous souhaitant, par avance, une agréable lecture !

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 28 Octobre 2024 à 16:01 | Permalien

Hommage de Jean-Pierre Chevènement


Une mort brutale vient de nous enlever un de nos plus anciens compagnons de route, Jean-Paul Escande. Un être précieux sans qui rien de ce qui s'est fait depuis cinquante ans, du CERES à la Fondation Res Publica, n'aurait été possible. Il a occupé les plus hautes fonctions, notamment à la tête de la Société marseillaise de crédit.

Jean-Paul Escande faisait partie du noyau fondateur et était resté une figure tutélaire de notre mouvement de pensée. Tout d'efficacité et de discrétion, Jean-Paul s'était rendu indispensable, aussi bien au plan de la réflexion que de l'organisation. Nous perdons un pilier. J'assure son épouse Antoinette, ses enfants et petits-enfants, et tous les siens de ma peine profonde. Qu'ils sachent que cette tristesse est partagée par beaucoup.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 19 Octobre 2024 à 10:33 | Permalien | Commentaires (1)
1 2 3 4 5 » ... 269


Derniers tweets

Abonnez-vous à la newsletter








Mots-clés des 30 derniers jours