Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Direct Matin, mercredi 12 janvier 2011.


Entretien à Direct Matin: "Mettre la gauche à la hauteur"
Direct Matin: Selon vous, la monnaie unique est en crise. Mais l’euro ne protège-t-il pas la France ?
Jean-Pierre Chevènement: Evidemment non et c’est une contre-vérité que de le prétendre. Le marché européen n’est pas protégé et notre monnaie est surévaluée : un euro devrait valoir un dollar (1,30 hier, ndlr). Nous sommes face à une compétition inégale avec un dollar dévalué et un yuan très bas. Si la monnaie doit exploser, elle explosera toute seule car des pays finiront par faire défaut. Ils ne pourront pas continuer à emprunter à des taux cinq à six fois plus élevés que l’Allemagne.

Voulez-vous mettre ce débat au cœur de la présidentielle ?
Oui, car les Français veulent savoir com-ment en est-on arrivé là. Dans mon livre, je souligne que les choix qui nous ont conduits à cette situation ont été faits dans les années 1980 et 1990. Ils associent la gauche et la droite. Il faut redresser la construction européenne ; cela demande beaucoup d’énergie, beaucoup de courage. Deux qualités que je ne vois pas au rendez-vous ni à gauche ni à droite.

Qu’attendez-vous de celui qui représentera la gauche ?
Je souhaite qu’il parle enfin le langage de la raison. Si c’est pour avoir un candidat des marchés financiers, ce n’est pas la peine. La déception serait énorme. Je ne veux pas que la gauche déçoive, je veux la mettre à la hauteur.

En étant vous-même candidat ?
Je m’en sens peut-être le devoir. Aujourd’hui, je ne vois pas personne qui soit à la hauteur d’une situation difficile. Si je me présente, ce n’est pas en tant que candidat du MRC, c’est comme candidat pour la France. Je prendrai ma décision avant l’automne.

Rédigé par Chevenement.fr le 12 Janvier 2011 à 08:50 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de BFM TV lundi 10 janvier dans l'émission "L'invité de Ruth Elkrief". L'émission est podcastée ci-dessous.



Rédigé par Chevenement.fr le 11 Janvier 2011 à 13:06 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Culture mardi 11 janvier à 7h40. Il répondait aux questions de Marc Voinchet. L'émission est podcastée ci-dessous.


Verbatim express:
  • "2012 : j'y réfléchis parce qu'une candidature à l'élection présidentielle est aujourd'hui la seule manière de peser dans le débat et de faire bouger les lignes."
  • "Or, il faut faire bouger les lignes : la gauche n'a pas les yeux en face des trous"
  • "Elle n'est pas capable d'affronter avec succès tous les défis qui sont devant elle"
  • "je me réserve de faire connaître ma candidature avant l'automne"
  • "Ce qui a été fait par Thatcher au RU et Reagan aux EU, a été fait en Europe à partir de 1987 avec l'Acte Unique puis 1992 avec Maastricht"
  • "L'Allemagne enfonce l'Europe entière dans une politique de rigueur et d'austérité au lieu de prendre la tête d'une initiative européenne de croissance"
  • "François Mitterrand a fait un pari pascalien sur l'Europe."
  • "La gauche est piégée car elle ne fait plus la critique du capitalisme. Elle laisse à Nicolas Sarkozy le soin d'en faire une critique purement morale et insuffisante. Mais les expressions qu'emploie M. Sarkozy (à Toulon en 2008, ou Davos en 2010) sont infiniment plus fortes que celles que vous trouvez dans la bouche de leaders socialistes, qui, eux, ont mis en place le système à partir duquel s'est développée cette spéculation démente qui nous met dans la crise dans laquelle nous sommes aujourd'hui"
  • "Le fait nouveau et majeur c'est la crise du capitalisme financier, et c'est aussi la crise de la monnaie unique"
  • "On a voulu construire l'Europe en dehors des réalités nationales"
  • "L'euro a creusé les différences en Europe : c'est le vice de conception initial de l'euro"
  • "Les choix de François Mitterrand s'enracinent dans un doute plus profond sur la France"
  • "La masse du peuple français n'est pas reponsable de ce dont on l'accuse
[après 1940]"
  • "Les généraux, l'Etat major de l'armée, la presse, le Comité des Forges, les élites françaises portent une écrasante responsabilité dans l'effondrement de 1940"
  • "François Mitterrand me disait en 1979 : "la seule chose qui nous sépare, c'est que je ne crois pas que la France, à notre époque, puisse faire autre chose que passer travers les gouttes""
  • "Il est possible d'affirmer le rôle de la France en Europe pour que les peuples européens soient les acteurs de leurs destins

    L'ensemble de l'émission peut être écoutée sur le site de France Culture.

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Janvier 2011 à 11:16 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de C'est-à-dire sur France 5. Il répondait aux questions d'Axel de Tarlé. L'émission est podcastée ci-dessous.


Verbatim express:
  • "Je me suis dissossié à deux reprises de François Mitterrand: en 1983 au moment de la "parenthèse libérale", en 1991 au moment de la guerre du Golfe"
  • "la place de la France s'est beaucoup réduite ; je constate l'érosion de sa base industrielle"
  • "Il faut sans doute reprendre l'idée européenne mais à partir de l'idée de démocratie qui vit dans les Nations"
  • "François Mitterrand a toujours considéré que la réunification allemande allait de soi dès lors qu'elle se passerait démocratiquement et pacifiquement"
  • "La grande force de l'Allemagne, c'est son industrie"
  • "L'Allemagne a des monopoles techniques, des PMI, qui lui permettent d'avoir le contrôle de niches technologiques"
  • "Nicolas Sarkozy est contradictoire : tantôt il se plaint de son niveau trop élevé, tantôt il nous explique que l'euro nous protège"
  • "Je ne dis pas qu'il faut sortir de l'euro car l'euro risque de nous quitter"
  • "Je propose de changer les règles du jeu de l'euro, sinon ce n'est pas la France qui quittera l'euro, c'est l'euro qui quittera la France"
  • "Si l'Espagne ou le Portugal décrochent, nous ne pourrons pas accepter d'être soumis à la concurrence de pays dont la monnaie décrocherait, qui seraient beaucoup plus compétitifs, alors que nous resterions coincés avec l'Allemagne, un pays à monnaie forte"
  • "La récession ne peut mener qu'à l'exacerbation des tensions au sein de la zone euro"
  • "La France n'a pas à s'engager militairement "
  • "Il ne faut pas confondre les terroristes avec la masse des musulmans"
  • "Le grand danger, c'est l'amalgame, et en même temps il faut êre très ferme. Il ne faut faire aucune concession face à Al-Quaïda".
  • "La gauche est encore loin d'être à la hauteur du défi de 2012"

Dépêche AFP, lundi 10 janvier 2011, 20h42.


Chevènement se voit comme le seul à proposer une "autre Europe"
Le président d'honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, qui a récemment évoqué une possible candidature en 2012, s'est défini lundi comme le seul, à l'exception de Philippe Séguin, à avoir développé l'idée d'"une autre Europe" construite sur "les nations".

Invité lundi soir de BFM-TV, M. Chevènement était interrogé sur le fait que "pas mal" de "candidats ou de personnalités" tenaient un discours similaire au sien sur l'Europe.

"Je vous interdis de dire ça", a-t-il alors répondu à son interlocutrice.

"Il n'y a aucune personne en dehors de moi, peut-être on peut entendre un peu (Nicolas) Dupont-Aignan et un peu (Jean-Luc) Mélenchon. Mais d'une manière construite, argumentée, continue, depuis 20 ans, il n'y a vraiment que moi -- et Philippe Séguin mais malheureusement il est mort -- qui aie développé l'idée d'une autre Europe, qui se fasse non pas sans les nations, voire contre elles, mais avec elles et avec la France", a fait valoir le sénateur de Belfort.

"Aujourd'hui, (la gauche) n'est pas à la hauteur, parce qu'elle n'envisage rien d'autre, comme M. Sarkozy d'ailleurs, que la fuite en avant, dans une intégration qui n'a pas de signification", a-t-il poursuivi.

Dominique Strauss-Kahn, "je l'aime bien" mais "il ne croit pas à l'avenir des nations", "il dit 'je veux transférer les pouvoirs à la commission' (européenne). Moi, je ne me sens pas vraiment capable de voter pour un candidat qui propose quelque chose d'aussi absurde".

"On verra ce que je ferai: soit je serai candidat, soit j'indiquerai le candidat républicain pour lequel il faut voter, celui qui redonne un avenir à la France et à sa jeunesse", a ajouté le sénateur, 71 ans, déjà candidat à la présidentielle de 2002 (5,33% au 1er tour).

Rédigé par Chevenement.fr le 10 Janvier 2011 à 20:59 | Permalien | Commentaires (4)

Il répondra aux questions de Marc Voinchet de 7h40 à 7h55 et participera à la suite de l'émission jusqu'à 9h.


Jean-Pierre Chevènement invité de France Culture mardi 11 janvier à 7h40
L'émission sera podcastée sur le blog.
Mots-clés : france culture

Rédigé par Chevenement.fr le 10 Janvier 2011 à 18:01 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement est lundi 10 janvier 2011 l'invité de France 5 dans l'émission "C à dire" entre 17h30 et 17h45 et sur BFM TV dans l'émission "L'invité de Ruth Elkhrief" à 19h30.


Les deux émissions seront podcastées sur le blog.
Mots-clés : bfm tv france 5

Rédigé par Chevenement.fr le 10 Janvier 2011 à 16:04 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du Grand Entretien de RCJ dimanche 9 janvier à 11h. Voici le podcast et le verbatim "express" de l'émission ci-dessous.


Verbatim express:
  • ""La France est-elle finie?" est un essai de compréhension des choix qui ont été ceux de François Mitterrand après 1981"
  • "Comme Pascal pariait sur l'au-delà et sur l'existence de Dieu, François Mitterrand a parié sur un au-delà des nations"
  • "La nostalgie autour de François Mitterrand est une nostalgie de la victoire. Mais qui ne l'éprouverait ?"
  • "C'est au nom de la solidarité européenne qu'il a justifié ses choix qui se sont révélés irréversibles"
  • "Il faut que la France retrouve une raisonnable estime de soi"
  • "Jacques Chirac n'a pas commis une bonne action en disant que la France, et non l'Etat français, avait commis l'irréparable"
  • "C'est l'Etat français qui s'est profondément et définitivement déshonoré"
  • "1940: quel pays n'aurait pas été sonné par une telle défaite ?"
  • "Il faut condamner ceux qui méritent de l'être mais ne pas faire porter au peuple français tout entier la honte de la collabaration et du Vél d'Hiv"
  • "Ca ne peut pas être un gouvernement technocratique qui impose ses choix par dessus la tête des peuples en Europe"
  • "Il faut faire pression pour amener l'Allemagne à accepter d'autres règles du jeu pour sauver l'euro"
  • "La France a en Europe un rôle d'équilibre indispensable dans l'intérêt de l'Europe et de l'Allemagne elle-même"
  • "Le débat sur les 35h est un faux débat"
  • "La proposition de M. Valls porte atteinte au pouvoir d'achat des ouvriers"
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