Dépêche AFP, 2 décembre 2011, 11h14
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle a déclaré vendredi que François Hollande, compétiteur socialiste dans la course à l'Elysée, devait conquérir "sa liberté".
Sur i-TELE, le sénateur de Belfort a lancé : "Il faut que François Hollande conquière sa liberté, sur les Verts, sur le Parti socialiste et, je dirais, sur lui-même ou plus exactement les influences qu'il peut recevoir de la part de son entourage". "Il doit se libérer pour s'affirmer pleinement comme un homme d'Etat", "c'est comme cela qu'il peut gagner cette élection", a poursuivi l'ancien ministre et ex-socialiste. Interrogé sur sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa candidature, le fondateur et président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen a répondu: "mon intention est de me maintenir tant que je n'aurai pas fait bouger les lignes".
Rédigé par Chevenement.fr le 2 Décembre 2011 à 11:37
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Dépêche AFP, 2 décembre 2011, 10h46.
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l'Elysée, a estimé vendredi sur i-TELE que se couler dans "le moule allemand" conduirait à "la catastrophe".
Commentant les propositions européennes du président Nicolas Sarkozy, la veille à Toulon, l'ancien ministre a dit, en allusion au conseiller spécial de M. Sarkozy et à la chancelière allemande, avoir été "frappé par la juxtaposition de deux discours: celui de M. (Henri) Guaino qui fait la musique, et dès qu'on aborde les propositions concrètes, consistantes, la voix de Mme Merkel". "Va-t-on accepter les stipulations extrêmement rigides que l'Allemagne veut imposer, à partir de la lecture de traités rédigés sous son impulsion, mais qui débouchent aujourd'hui sur une récession généralisée?" s'est demandé le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). "Si on se coule dans le moule allemand, moule extrêmement rigide, nous allons vers la catastrophe", a jugé l'ancien ministre. Dans un communiqué, M. Chevènement a, par ailleurs, déploré que, "sous le prétexte rebattu de ne pas nous isoler, M. Sarkozy a, par avance, accepté un nouveau traité européen qui donnerait satisfaction aux exigences de contrôle budgétaire formulées par Mme Merkel: intrusion des institutions européennes dans la procédure budgétaire sous prétexte de prévention et sanctions sévères et automatiques à l'encontre des pays jugés laxistes". "M. Sarkozy accepte de soumettre la politique budgétaire de la France à un vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil européen. Ce serait accepter, par avance, une Europe post-démocratique où le consentement à l'impôt échapperait au Parlement", a dénoncé le sénateur de Belfort.
Le Président de la République a juxtaposé, à Toulon, deux discours : l’un appelant à l’effort, à la résistance, que je pourrais approuver, mais simultanément, il nous a fait entendre la petite musique du renoncement.
Sous le prétexte rebattu de ne pas nous isoler, M Sarkozy a, par avance, accepté un nouveau traité européen qui donnerait satisfaction aux exigences de contrôle budgétaire formulées par Mme Merkel : intrusion des institutions européennes dans la procédure budgétaire sous prétexte de prévention et sanctions sévères et automatiques à l’encontre des pays jugés laxistes. Rien sur l’euro surévalué de 25% qui écrase notre compétitivité et fragilise notre base productive sans laquelle il n’y a pas de protection sociale efficace ou de services publics performants. Rien sur un plan de relance à l’échelle européenne. Dépêche AFP, 30 novembre 2011, 10h24.
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l'Elysée, a indiqué mercredi qu'il ne prendrait pas part au vote d'une proposition de loi de la gauche sénatoriale sur le vote des étrangers aux élections locales, jugeant la naturalisation préférable "au saucissonnage de la citoyenneté".
Sur Radio Classique-Public Sénat, le sénateur de Belfort a déclaré: "J'ai évolué sur ce sujet et je ne prendrai pas part au vote". "Je ne veux pas me laisser instrumentaliser dans un débat qui n'a pas de sens aujourd'hui, parce que ça ne passerait pas: le Sénat et l'Assemblée nationale ne sont pas sur la même longueur d'onde". "Il faut viser l'intégration des étrangers et la naturalisation me paraît être une meilleure voie que le saucissonnage de la citoyenneté", a ajouté l'ancien ministre. Le Sénat doit examiner le 8 décembre une proposition adoptée mardi par sa commission des lois, visant à accorder le droit de vote aux élections municipales aux étrangers hors UE résidant en France. Cette proposition, vilipendée à droite, avait été jugée "hasardeuse" par le président Nicolas Sarkozy. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Guillaume Durand et Gilles Leclerc pour l'emission "En route vers la Présidentielle" sur Radio Classique et Public Sénat, mercredi 30 novembre 2011
En route vers la présidentielle - Radio Classique Public Sénat (7.02 Mo)
Verbatim express
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Ruth Elkrief sur BFM TV, mardi 29 novembre 2011
Intervention de Jean-Pierre Chevènement sur le budget des affaires étrangères et européennes, mardi 29 novembre 2011.
En juillet 2010, vous signiez avec Hubert Védrine, une tribune dans Le Monde, dénonçant l’amoindrissement des moyens du Quai d’Orsay…Hélas, le budget que vous présentez s’inscrit dans la continuité.
La RGPP est passée par là, soulevant les clameurs, souvent justifiées que l’on sait. Je ne suis pourtant pas de ceux qui jugent indispensable l’accroissement sans fin des dépenses ou des effectifs et j’ai longtemps observé qu’en diplomatie, notamment multilatérale, peu d’hommes et de femmes déterminés travaillaient souvent plus efficacement et parfois avec plus de bonheur que de gros bataillons. Mais une préoccupation reste primordiale si l’on veut encore que notre action extérieure soit qualifiée de française : c’est celle des moyens de notre présence culturelle. Que vive l’Institut français certes, mais que nous le dotions de capacités suffisantes, fût-ce au prix d’arbitrage. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je le regrette. Enfin, et c’est vital, tout simplement pour le maintien de notre pays sur la carte du monde, faisons venir en France des étudiants étrangers. Ranimons cette politique de bourses généreuse qui expliqua l’épanouissement de la francophonie, temps aujourd’hui hélas en voie de disparition.. J’imagine, Monsieur le Ministre, que si votre séjour au Canada vous a familiarisé avec les beautés de la langue anglaise, il vous a convaincu aussi, que les défenseurs de notre langue méritaient un vrai soutien, venu de notre cœur, venu de notre bourse aussi. Quant au fond de votre action, cette année, j’en conviens, a été dense : Côte d’Ivoire, printemps arabe, Lybie, etc. Ces crises ont le mérite de nous ramener à deux questions fondamentales et d’actualité de la vie internationale : le rôle du Conseil de sécurité des Nations unies ; le rôle de ces instances plus récentes, parfois dressées en concurrence de l’ONU : G7, G8, G20. Intervention de Jean-Pierre Chevènement sur le budget de la Défense au Sénat, lundi 28 novembre 2011
Il serait injuste de prétendre que vous n’avez pas cherché à préserver l’enveloppe de crédits de la défense, en principe garantie par la loi de programmation militaire. Le budget que vous nous présentez se situe cependant sensiblement en dessous de ces enveloppes. D’abord du fait des plans d’économies d’août et de novembre 2011. Vous chiffrez vous-même à 311 M d’euros les abattements qu’a dû consentir le Ministère, dont 280 M au titre de la mission Défense.
A cela s’ajouteront le surcoût des OPEX, 878M d’euros sans compter l’opération Harmattan chiffrée à 430 M d’euros, soit au total, 1308 M d’euros, le financement de la taxation inter-ministérielle suite à la condamnation de Thalès pour l’opération « frégates de Taïwan », soit la modique somme de 230 M d’euros, les surcoûts de la transition liée à la transformation des armées et l’installation des bases de défense, l’épuisement des reports de crédit, le retard des recettes exceptionnelles… Je suis d’abord conduit à vous poser la question de savoir si la clause de sauvegarde prévue par la LPM pour les OPEX va être activée et à quelle hauteur ? Sinon, il est temps, Monsieur le Ministre, de mieux contrôler la dérive expéditionnaire, 12 000 hommes sur plus d’une dizaine de théâtres : la capacité de dire « non » fait visiblement défaut à nos autorités politiques. En second lieu, je m’inquiète des réductions de crédits qui affectent le maintien en condition opérationnelle des hommes dont je tiens à saluer la valeur. Mais celle-ci ne saurait compenser le niveau d’entraînement. Comme l’a déclaré l’Amiral Guillaud devant notre Commission, dans une expression toute en litotes : « la nouvelle trajectoire financière, en retrait par rapport à celle prévue par la loi de programmation militaire, nous a conduits à accentuer la préparation opérationnelle différenciée, en nous "efforçant d’éviter l’écueil d’une armée à deux vitesses" ». |
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