Je n’entends pas prendre position dans les primaires organisées par le parti socialiste auquel je n’appartiens plus depuis 1993.
Arnaud Montebourg a toujours tenu des positions méritoires et continues sur la nécessité d’une politique industrielle fondée sur le patriotisme économique. De même a-t-il constamment pointé les vices de conception de l’actuelle construction européenne. Manuel Valls quant à lui a pris la mesure des problèmes de sécurité que le pays va devoir affronter. Son sens de l’autorité de l’Etat est indéniable. Les orientations portées par ces deux candidats sont à mes yeux plus complémentaires qu’opposées. La France, qui seule compte, est placée devant deux défis : - relever l’idée républicaine dans sa cohérence et dans son exigence ; - se plier en tous domaines à un devoir de vérité et accomplir un effort de rigueur qui, pour être accepté, devra être équitablement partagé. Sur ces deux sujets, le pays mérite un débat approfondi et sans démagogie. A ce stade, j’entends avant tout préserver ma liberté de jugement et d’expression afin de faire valoir ces exigences et ainsi servir le pays.
Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 7 Décembre 2016 à 13:18
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Commentaires (13)
La désignation de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre répond pleinement à l’intérêt supérieur de l’Etat.
Bernard Cazeneuve est un homme solide, un patriote républicain aux convictions laïques affirmées. Sa nomination permettra le maintien de l’autorité de l’Etat dans la période difficile qui vient. Le successeur de Bernard Cazeneuve à Beauvau, Bruno Le Roux, connaît bien les problèmes de sécurité. C’est un homme d’expérience qui saura « tenir la boutique ». Deux bonnes décisions.
François Hollande a su trouver une issue digne à une situation qui ne l’était pas
Entretien de Jean-Pierre Chevènement au magazine L'Arche, novembre 2016.
L’Arche : Quand vous parlez de « défi de civilisation », et puisqu’aussi bien vous rappelez que la société occidentale est la seule à avoir la capacité de se remettre en question, est-ce à dire qu’on assiste à un clash de civilisation ?
Jean-Pierre Chevènement : Le clash de civilisation est une hypothèse formulée pour la première fois par Samuel Huntington en 1994. Il ne faut pas se tromper sur la pensée de Huntington. Il ne souhaite pas le clash de civilisation, il dit qu’il est possible. À l’époque, son livre a suscité des polémiques pas toujours justifiées. Bien entendu, on peut critiquer la manière dont il définit les civilisations. Je ne suis pas sûr par exemple qu’on puisse opposer une civilisation occidentale et une civilisation orthodoxe. Je préfère, quant à moi, ne pas utiliser ce concept. Je préfère considérer que la nation constitue la brique de base de la vie internationale. Par exemple, dans le monde arabe, l’Algérie n’est pas le Maroc, chacun le sait. Ce n’est pas non plus l’Arabie saoudite. L’Egypte est encore quelque chose de différent. Et il me semble que c’est également vrai des pays dits occidentaux. La France n’est pas un pays anglo-saxon, c’est un pays qui a son histoire propre, et culturellement sans véritable équivalent dans le monde anglo-saxon. Certes, nous partageons les valeurs de la démocratie, mais nous avons une culture républicaine où la valeur d’égalité tient une place éminente. Cela vient de notre histoire, et en particulier de notre révolution à laquelle je consacre quelques pages de ce livre, dans le chapitre consacré au patriotisme républicain. Donc, l’idée d’une guerre de civilisations, je vois bien qui elle arrange, elle arrange Daesh d’abord. Les salafistes djihadistes organisent des attentats parce qu’ils veulent nous précipiter vers une guerre civile, dresser les citoyens français, et d’une manière générale les Occidentaux, contre l’ensemble des musulmans qui finiraient par reconnaître l’idée du califat islamique. Jean-Pierre Chevènement était le Grand témoin de Radio Notre Dame, jeudi 17 novembre 2016.Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Zemmour et Naulleau sur Paris Première, mercredi 16 novembre 2016.Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité du Grand angle du 64' de TV5 Monde, mercredi 16 novembre 2016.Dépêche AFP, mercredi 16 novembre 2016, 16h15.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a estimé mercredi que ce ne serait "pas déshonorant" pour François Hollande de renoncer à se représenter à la présidentielle de 2017, "un choix qui lui appartient".
Invité à dire si le président Hollande était en état de se représenter, au vu des mauvais sondages, M. Chevènement a estimé, devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), qu'il avait "le choix entre deux solutions". François Hollande peut "se représenter, c'est normalement ce que font les présidents sortants", et "puis, il y a un autre choix, qui n'est pas déshonorant", a estimé cet ex-ministre et ancien sénateur, dans une allusion à un renoncement. A ses yeux, cette deuxième option consisterait à dire: "J'ai fait les choix qui me paraissaient bons pour le pays, en même temps je vois que beaucoup de gens ne sont pas convaincus et que, peut-être, les résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce que j'espérais moi-même, donc je considère qu'il n'est pas déshonorant de..." et cela "serait un discours de dignité." |
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