Carnet de Jean-Pierre ChevènementAvec le général Pierre-Marie Gallois, c’est un visionnaire, un patriote, un homme aux multiples talents, un des grands penseurs français de la stratégie nucléaire qui disparaît.
Pierre-Marie Gallois était un officier non conformiste. Il n’avait jamais accepté l’effondrement de 1940 et s’était très vite retrouvé à Londres, servant dans l’aviation de bombardement. Son patriotisme était viscéral : plus jamais 1940 !
Sous la IVe République, il joua un rôle éminent, comme conseiller ministériel, puis comme officier détaché à l’OTAN pour ouvrir la voie d’un armement nucléaire à la France. Consulté par le général de Gaulle dès avant son retour au pouvoir, en 1958, Pierre-Marie Gallois restera comme l’un des théoriciens majeurs de la dissuasion nucléaire et de l’autonomie de décision qu’elle confère. Il restera avant tout comme un grand Français, un homme profond, allant tout de suite à l’essentiel. Il ne laissera pas seulement derrière lui une œuvre écrite imposante. Il a été dans toutes les fonctions militaires et industrielles qu’il a occupées, un homme d’influence. Son charisme et sa puissance de conviction ont contribué à ce que notre pays se dote d’abord de l’arme nucléaire et préserve ensuite le noyau dur de la dissuasion : « l’autonomie de décision », encore réaffirmée par le Président de la République dans son discours de Cherbourg, en 2008.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Août 2010 à 13:25
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse, dimanche 22 août 2010.Il était l'invité du journal de RTL de 18h, dimanche 22 août 2010.
20100822 RTL.mp3 (4.65 Mo)
Dépêche AFP, dimanche 22 août 2010, 14h25.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a estimé dimanche à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) que les primaires impliquaient "un accord minimal", faute de quoi ce serait "une machine à opérer des désistements automatiques".
Accueilli par Arnaud Montebourg (PS), ordonnateur de la Fête de la Rose dans cette commune bourguignonne, le sénateur de Belfort, qui avait été très sévère sur le processus des primaires, a affirmé: "Je crains que s'il n'y a pas un accord minimal au départ, ce soit une machine à opérer en quelque sorte des désistements automatiques". Le député socialiste est pour sa part un ardent partisan des primaires dont il a défendu l'idée au PS. "Il s'agit de mettre la gauche à la hauteur, de bâtir l'équation de la réussite et par conséquent de faire bouger les lignes", a affirmé M. Chevènement, qui juge nécessaire de "parler du fond, du projet". "C'est la rentrée politique. Un discours de vérité, un discours sur la réussite de la gauche en 2012 ne peut pas faire de mal". Participera-t-il aux primaires socialistes? "Ca, c'est une autre affaire. Les primaires, ça implique un accord minimal. On va parler du fond", a assuré l'ancien ministre. Rappelant qu'il avait été pendant 29 ans membre du Parti socialiste, où il a créé et animé le courant Ceres, M. Chevènement, venu "sous l'amicale pression d'Arnaud Montebourg", a ensuite déclaré, en signant le livre d'or de la mairie: "L'essentiel est de réussir. Nous n'avons pas le droit de décevoir". "Nous avons une longue histoire depuis le congrès d'Epinay" (1971), a relevé celui qui fut de la fondation du PS avec François Mitterrand. Un repas champêtre de quelque 500 convives a suivi, M. Montebourg devant s'exprimer dans la journée. Entretien au Journal de Saône et Loire, dimanche 22 août 2010.
Le président du Mouvement Républicain et Citoyen est aujourd’hui en Saône-et-Loire. Il est l’invité d’honneur de la Fête de la rose.
Vous êtes le premier élu non-socialiste invité d’honneur à la fête de Frangy. C’est un symbole important pour vous ? Oui, je pense qu’il faut que la gauche dialogue, que l’on essaye de se mettre tous ensemble à la hauteur des enjeux. La tache est difficile, nous sommes dans une crise profonde, celle du néolibéralisme. Et le Parti socialiste n’est pas toujours bien armé pour y faire face, ne serait que parce qu’il a contribué à sa mise en place dans les années 80-90. Cela dit, il faut parler du fond, même si quelquefois le fond nous oppose. Arnaud Montebourg organise les primaires de la gauche. Votre mouvement a déjà annoncé qu’il n’y prendrait pas part. Pourquoi ? Dans l’état actuel des choses, où les principaux candidats socialistes ont déjà fait connaître qu’ils ne se présenteraient pas les uns contre les autres, je ne sais plus très bien ce qu’est la signification réelle de ces primaires. D’autre part, pour qu’il puisse y avoir un concours loyal, il faut quand même que nous soyons d’accord sur le fond, sinon c’est un mécanisme de désistement presque défini à l’avance. Vous craignez que le PS étouffe dans ces primaires les petits partis de gauche et notamment du MRC ? Le MRC c’est une ligne ; c’est la ligne d’un programme de salut public qui vise à armer la France pour qu’elle sorte vivante de cette crise qui nous écrase à l’échelle mondiale, mais aussi au niveau européen. Serez-vous le candidat du MRC en 2012 ? Le MRC s’est prononcé pour le soutien à un candidat républicain, pour ce qui me concerne je n’ai pas encore décidé d’être candidat, mais j’ai dit clairement que je n’excluais rien. Entretien au Parisien, propos recueillis par Philippe Martinat, vendredi 20 août 2010. Ancien ministre de l’Intérieur, le président d’honneur du MRC critique la politique sécuritaire du gouvernement. Et il applaudit celle d’Obama en Irak.
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, sera dimanche à Frangy (Saône-et-Loire) pour la Fête de la rose organisée par Arnaud Montebourg. Le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) commente l’actualité.
Quel jugement portez-vous sur le discours sécuritaire du gouvernement? Jean-Pierre Chevènement : C’est un choix essentiellement électoraliste et une stratégie dangereuse car elle peut nourrir l’extrême droite. Je ne crois pas que ce sera une stratégie payante si l’opposition prend garde à ne pas tomber les deux pieds joints dans le panneau. Quel est le piège? Ce serait que la future campagne présidentielle tourne essentiellement sur la sécurité, sur laquelle beaucoup de gens n’ont pas les idées très claires, alors que les véritables questions portent sur la crise économique et une éventuelle sortie de crise. Cet été, les responsables de la majorité ont souvent vanté votre bilan comme ministre de l’Intérieur pour l’opposer à celui de Lionel Jospin et du PS. Comment avez-vous reçu cet « hommage »? Je trouve choquante cette tentative d’instrumentation. C’est M. Sarkozy qui a mis fin à la police de proximité que j’avais créée et expérimentée en 1999. En 2003, M. Sarkozy a révoqué à Toulouse, pratiquement devant les caméras de télévision, mon ancien conseiller, le commissaire Jean-Pierre Havrin (que j’avais nommé directeur de la sécurité publique en Haute-Garonne), en déclarant : « Les policiers ne sont pas là pour organiser des parties de foot avec les jeunes des quartiers. » Dépêche AFP, jeudi 19 août 2010, 20h48.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement Républicain et citoyen (MRC), a dénoncé la "politique de l'esbroufe" de Nicolas Sarkozy en matière de délinquance dans une interview vendredi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Alors que le chef de l'Etat voudrait déchoir de la nationalité française certains délinquants, M. Chevènement se dit "assez surpris" car "M. Sarkozy avait supprimé en 2002 les peines complémentaires -la double peine- c'est à dire la reconduite d'un certain nombre de délinquants étrangers à leur sortie de prison". "Il prévoit maintenant la déchéance de la nationalité française pour les délinquants graves: M.Sarkozy est dans la communication. Cette politique est une politique de l'esbroufe", a assuré l'ancien ministre de l'Intérieur. M. Chevènement juge que le discours sécuritaire du gouvernement est "un choix essentiellement électoraliste et une stratégie dangereuse car elle peut nourrir l'extrême droite". Il ne croit pas que "ce sera une stratégie payante si l'opposition prend garde à ne pas tomber les deux pieds joints dans le panneau". Pour lui, le piège serait que "la future campagne présidentielle tourne essentiellement sur la sécurité où beaucoup de gens qui n'ont pas les idées très claires, alors que les véritables questions portent sur la crise économique et une éventuelle sortie de crise". Déplorant par ailleurs que M. Sarkozy ait "mis fin à la police de proximité" qu'il avait "créée et expérimentée en 1999", l'ancien ministre juge que "depuis son démantèlement, les violences aux personnes ont augmenté" et les agressions contre les policiers "sont aujourd'hui beaucoup plus répandues". "La politique du chiffre de Nicolas Sarkozy a été malheureusement un échec", a-t-il estimé. La Fondation Res Publica, fondation de recherche reconnue d'utilité publique depuis décembre 2005, présidée par Jean-Pierre Chevènement, voit son site rénové et redessiné.
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