Agenda et médiasL'émission présentée par Pierre-Marie Cristin, opposera Jean-Pierre Chevènement à Valérie Pécresse (UMP).
L'émission dure de 18h30 à 20h et donne la parole aux auditeurs. Elle peut être écoutée en direct sur le site d'Europe 1.
Un grand rassemblement départemental est organisé jeudi 26 avril à 18h30 à la salle des fêtes, place de la République à Belfort.
Au cours de cette réunion, prendront la parole : Jean-Pierre Chevènement, Yves Ackermann (PS), des représentants du PCF, du PRG, mais encore de toutes les organisations politiques ayant appelé à battre Nicolas Sarkozy en élisant Ségolène Royal, ainsi que des élus maires et conseillers généraux du Territoire de Belfort.
Il y soutiendra Gisèle Dessieux, candidate MRC soutenue par le PS et le PRG dans la 3ème circonscription des Ardennes.
Gisèle Dessieux, candidate MRC soutenue par le PS et le PRG dans la 3ème circonscription des Ardennes, et Jean-Pierre Chevènement
Le programme complet de la visite figure sur le blog de campagne de Gisèle Dessieux.
A noter en particulier :
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement est l'invité de l'émission les Quatre vérités sur France 2 à 7h50 mercredi 25 avril. Cette émission dure 8 minutes.Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Laurent Bazin sur i>Télé mardi 24 avril de 8h35 à 8h50.
L'émission peut être regardée sur le site d'i>Télé en direct.
L'émission est podcastée ci-dessous. Chevènement: «Bayrou a tout intérêt à ce que notre candidate soit élue», propos recueillis par Myriam Lévy, Le Figaro, à paraître mardi 24 avril 2007.
Le Figaro : Ségolène Royal peut-elle gagner l’élection présidentielle ?
Jean-Pierre Chevènement : Ségolène Royal aborde ce deuxième tour en position favorable. Car si l’on fait le total des voix qu’elle a obtenues et de celles des candidats qui ont appelé directement à se prononcer pour elle au deuxième tour, on arrive à peu près à 36%. Nicolas Sarkozy, même si l’on comptait les voix de M. de Villiers, mais c’est loin d’être acquis, ne serait qu’à 34%. Donc, cette compétition est ouverte. Sur quels thèmes la candidate socialiste doit-elle faire campagne pour ce deuxième tour ? Les Français ont à choisir entre deux projets de société. Le modèle social français a besoin d’être modernisé, il n’a pas besoin d’être démantelé. Il faut une forte volonté pour préserver le tissu industriel, pour éviter que les centres de décision ne quittent la France. J’y ajouterai la Sécurité sociale, le service public. Mais il y a aussi un thème très important, celui de la démocratie. M. Sarkozy est soutenu par les grandes familles qui possèdent une bonne partie du CAC 40. S’il était élu, ce serait une formidable concentration de pouvoirs – économique, financier, politique, médiatique – qui aurait peu de précédents. Ségolène Royal propose une République rééquilibrée avec un Parlement qui légifère et contrôle, un gouvernement qui gouverne et rend des comptes, une justice indépendante et des médias pluralistes. Tout cela compose une autre perspective : celle d’une démocratie où l’on respire. J’ajoute qu’en cas de victoire, nous avons l’intention d’introduire une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin aux législatives. Il faut que les différentes sensibilités de notre pays soient mieux représentées. L’avance optique d’un peu plus de cinq points de Nicolas Sarkozy sur Ségolène Royal (31,11% contre 25,83% des voix) est bruyamment orchestrée par la droite.
L’Establishment fait tonner les grandes orgues comme si son candidat avait déjà triomphé. En réalité, cette avance se renverse en son contraire, si on totalise pour le compte de Ségolène Royal l’ensemble des voix obtenues par les candidats qui ont appelé à voter pour elle au second tour, soit 36,11% contre 31,11% pour le chef de l’UMP (33,35% si on ajoute les voix de Philippe de Villiers, qui n’a pourtant donné aucune consigne de vote à ce jour).
Si on met de côté les voix Bayrou et les voix FN, Nicolas Sarkozy a donc un handicap de près de trois points. Il n’est pas sûr de le combler, car les voix de Bayrou sont pour la plupart des voix anti-Sarkozy, et l’intérêt de François Bayrou est de desserrer l’étau où le chef de l’UMP veut l’étouffer. N’est-ce pas lui qui déclarait, il y a peu, le 8 avril 2007 : « Son projet de société est à l’opposé du mien » ? Quant au FN, vidé par Sarkozy d’un bon tiers de ses voix, il n’est pas sûr qu’il laisse capter son héritage par un homme qui a importé ses idées dans la droite républicaine. Ségolène Royal va montrer dans les dix jours qui viennent toute sa pugnacité et son optimisme fondamental. Elle est le candidat anti-système. Il faudra aller chercher chaque voix avec les dents en montrant à chaque Française et Français l’enjeu fondamental de ce deuxième tour : rien moins que la République elle-même, à travers son modèle social et son nécessaire pluralisme. Aucun effort ne doit être ménagé pour que le 7 mai au matin nous nous réveillions républicains. Ségolène Royal a montré ses qualités, à la fois personnelles et politiques.
Son discours sur la Nation, sur la République, sur l'Europe, sur la sécurité, a fait date par rapport à celui que tenaient les principaux ténors du Parti socialiste.
C'est aussi cela qui la met en position de rassembler largement pour le second tour. |
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