Question écrite de Jean-Pierre Chevènement sur les conséquences de l'introduction, en juin 2009, dans la loi fondamentale allemande d'une disposition limitant le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB de la République fédérale.
M. Jean-Pierre Chevènement attire l’attention de Mme la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi sur les conséquences de l'introduction, en juin 2009, dans la loi fondamentale allemande d'une disposition limitant le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB de la République fédérale à partir de 2016 et imposant sa suppression à partir de 2020.
Cette nouvelle disposition reviendra à interdire toute coordination des politiques budgétaires des Etats de l’Union européenne, sauf alignement sur la politique budgétaire allemande de celle des autres Etats membres.
Rédigé par Chevenement.fr le 8 Septembre 2009 à 15:42
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Il répondait aux questions de Stéphane Iglésis. L'entretien est podcasté ci-dessous.Éléments pour l’intervention de clôture de Jean-Pierre Chevènement, Université d’été du Mouvement Républicain et Citoyen, Toulouse, le 6 septembre 2009.
Je veux tout d’abord remercier Thierry Cotelle, maire adjoint de Toulouse, Patrick Quinqueton, secrétaire national du MRC, ainsi que Jean-Luc Laurent, Secrétaire national à la Coordination, et son équipe. Sur eux a reposé l’organisation de cette université d’été. Merci également à tous nos intervenants, et notamment à nos invités extérieurs : Paul Quilès, ancien ministre, Arnaud Montebourg, député, Jean-François Kahn qui aurait pu être député européen s’il avait voulu, Paul Thibaud, philosophe, Jean-François Knepper, syndicaliste, Président du Comité européen Airbus, Liem Hoang Ngnoc, économiste et député européen. Merci aussi à notre ami Pierre Cohen, maire de Toulouse et Martin Malvy, Président de la région Midi-Pyrénées qui ont bien voulu intervenir à l’ouverture de nos travaux. Merci à vous tous qui êtes venus nombreux de toute la France.
Face à la crise d’un système, celui du capitalisme financier mondialisé, nous avons besoin d’une réponse républicaine pour la France mais aussi pour le monde. I – Une crise de la mondialisation A) Il ne faut pas se tromper sur l’analyse. Le problème n’est pas celui de la moralisation du capitalisme, celui des bonus, tout cela est, bien entendu, scandaleux mais le problème est plus profond. La déflation salariale, qui est à l’origine du surendettement des ménages américains, a des causes : La principale, est dans un libre-échangisme effréné, dans la liberté donnée aux multinationales de mettre en concurrence les territoires et les mains d’œuvre. Le rapprochement Chine/Etats-Unis intervenu à la fin des années soixante-dix du précédent siècle, a joué un rôle essentiel dans cette fuite en avant du capitalisme vers l’exploitation du travail à bas coût. Certains évoquent aujourd’hui la Chinamérique ou encore le G2 : cette expression est inadéquate pour traduire la réalité d’un monde multipolaire beaucoup plus complexe. Mais il est vrai que ce soi-disant G2 a une réalité : c’est la parité fixe entre le yuan et le dollar. L’Administration Obama a renoncé à demander une réévaluation du yuan. Ce renoncement exprime un rapport de forces. La Chine tient le dollar à sa merci. Cette réalité géopolitique aussi est au cœur de la crise. Dépêche AFP, dimanche 6 septembre 2009, 14h43.
"Le Parti socialiste doit être capable d'organiser une rupture aussi profonde que l'a été dans son temps la rupture d'Epinay", a estimé dimanche à Toulouse Jean-Pierre Chevènement lors de la clôture de l'université d'été du Mouvement républicain et citoyen (MRC) dont il est le président.
Pour "organiser" cette rupture, "l'idée d'une primaire à gauche n'est peut-être pas une mauvaise idée", a-t-il avancé, reprenant la proposition qu'a développée dimanche matin le député PS Arnaud Montebourg invité à une table ronde. "Le PS doit faire des choix qui permettent au peuple français de s'exprimer, qui permettent à la gauche de renouer avec les couches populaires, et l'idée des primaires peut être un moyen de faire bouger les lignes", a indiqué le président du MRC. "Mais le plus important c'est le fond, le projet républicain, car la priorité c'est de répondre au défi de cette crise de la mondialisation", a-t-il souligné. "Il ne faut pas de sectarisme" selon M. Chevènement pour lequel la gauche peut débattre avec le NPA autant qu'avec le MoDem. Mais pour le président du MRC "le problème c'est l'Europe libérale", et "il faut voir comment réorienter la construction européenne en s'appuyant sur la démocratie qui vit dans les Nations". "Il n'y a pas de peuple européen, le Parlement de Strasbourg est un ersatz de parlement, la légitimité est dans les parlements nationaux. Il faut qu'on fasse une confédération européenne qui nous permette d'exister dans le monde de demain sans être coincé entre la Chine et les Etats-Unis", a dit M. Chevènement. Dépêche AFP, 5 septembre 2009, 14h25.
Le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement s'est déclaré prêt, samedi à Toulouse, à discuter avec le président du MoDem François Bayrou et avec la gauche "sans exclusive" d'un "projet républicain pour répondre à la crise".
"François Bayrou a déclaré vouloir tendre la main à la gauche. Ma réaction est qu'il ne faut pas manifester de sectarisme, il faut discuter du fond, et particulièrement de l'Europe avec M. Bayrou", a déclaré à l'AFP M. Chevènement, en marge de l'université d'été du MRC, ce week-end à Toulouse. "M. Bayrou a voté pour la constitution européenne. Nous, nous disons à regrets: l'Europe telle qu'elle se présente aujourd'hui n'est pas la solution, elle est le problème. Il faut la remettre sur ses pieds. C'est de cela que nous sommes prêts à discuter avec M. Bayrou, et avec l'ensemble de la gauche sans exclusive", a-t-il dit. Chevènement pour une « rupture », samedi 5 septembre 2009, propos recueillis par Jean-Pierre Bédéï.
Le MRC tient son université d'été à Toulouse ce week-end. Jean-Pierre Chevènement fait le point sur la rentrée politique à gauche.
La dépêche du midi : Etes-vous favorable aux primaires proposées par le PS ? Jean-Pierre Chevènement : S'il s'agit de désigner le candidat socialiste, le MRC n'en sera pas. S'il est question de choisir ensemble le candidat de la gauche, nous y participerons. Dans ce cas, il faudra que les partis de gauche puissent approuver une charte d'orientation politique, et que des millions de sympathisants puissent s'exprimer. Quoiqu'il arrive, le MRC pèsera en 2012. N'avez-vous pas noté un coup de barre à gauche du PS? Les socialistes me semblent enfermés dans l'horizon du social-libéralisme. Ils n'imaginent pas ce qu'on pourrait faire pour rompre avec la domination des marchés financiers qu'ils ont contribué à installer dans les années quatre-vingt. Il faut qu'il y ait, comme au congrès d'Epinay, une rupture avec la pratique antérieure. Vous ne semblez pas apprécier le vent en poupe des Verts... Il y a beaucoup de complaisance à leur égard et de Cohn-Bendit en particulier. Leur score aux européennes est surfait. Les commentateurs oublient toujours qu'il y a eu 60% d'abstentions, et que les écologistes, s'ils ont réalisé 16% des exprimés, n'ont totalisé que 6,3% des inscrits. Le PS, aussi bien que Sarkozy leur font la cour par opportunisme. Les problèmes de fond ne sont pas traités. Votre projet républicain est-il adapté aux temps actuels ? Clemenceau disait déjà que la République est une idée toujours neuve. C'est encore vrai aujourd'hui. Les propositions que nous faisons dans l'ordre national et international sont cohérentes : planification de la transition énergétique, réindustrialisation du pays à partir d'un grand ministère de l'Industrie et de la Recherche, nationalisation des banques au prorata des concours apportés par l'Etat, réglementation des marchés financiers. La priorité est à la politique. Nous en appelons aux citoyens. Il faut une refondation républicaine de la gauche. Agenda et médiasEntretien à La Voix du Midi, jeudi 3 septembre 2009.
L'entretien est disponible ci-dessous au format PDF.
Dépêche AFP, 3 septembre 2009, 13h02.
Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), s'est déclaré jeudi favorable à la taxe carbone "sous réserve qu'on rembourse les ménages défavorisés", afin que cette mesure environnementale ne devienne pas "anti-sociale".
"Je suis pour, sous réserve qu'on rembourse les ménages défavorisés", notamment ceux "qui habitent dans les zones péri-urbaines", a-t-il dit sur France Culture. "Il ne faut pas qu'une mesure environnementale devienne une mesure anti-sociale", a-t-il poursuivi. Le sénateur de Belfort a jugé qu'il y avait "énormément de complaisance vis-à-vis des Verts dans les médias mais aussi dans les forces politiques". "On fait la fête à M. Cohn-Bendit, les yeux doux à Mme Duflot", "sur le fond c'est une catastrophe pour le PS", a-t-il dit, alors que Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, est invitée à l'Elysée par Nicolas Sarkozy jeudi en fin d'après-midi sur la taxe carbone. "Il y a eu 60% d'abstention aux européennes. Si vous ramenez le pourcentage des Verts à ce qu'il est réellement par rapport aux électeurs inscrits, c'est à peine plus de 6%", a-t-il affirmé. |
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