Une tribune de l'association "Nation citoyenne" publiée dans Marianne, le 20 février 2021. Signée notamment par Jean-Pierre Chevènement.


Tribune de Nation citoyenne: "Refondons la République au-dessus de la droite et de la gauche"
Ni un parti, ni une écurie, l’association "Nation citoyenne" entend, dans le cadre de la présidentielle de 2022, contribuer à un projet de refondation républicaine au-delà des différences de sensibilités. Autour de colloques et d’ateliers, elle compte réunir des politiques de tous bords pour les faire dialoguer.

La « question républicaine » a été posée dès que la droite aussi bien que la gauche se sont détournées, l’une de l’héritage du général de Gaulle, l’autre de sa vocation sociale, pour se rallier, l’une comme l’autre, au néolibéralisme triomphant.

Il nous faut à nouveau penser le « bien commun », à travers un projet de citoyenneté, face à l’importation de modèles communautaristes. Et cela dans un monde désagrégé et déboussolé, où la rivalité sino-américaine ne débouche sur un aucun projet de civilisation désirable et où la montée de l’obscurantisme dessine d’inquiétants « trous noirs ».

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 26 Février 2021 à 16:02 | Permalien | Commentaires (3)

Une note de Marie-Françoise Bechtel, conseiller d'État (h), ancienne vice-présidente de la Commission des lois de l’Assemblée nationale et vice-présidente de République moderne, sur les mémoires de Jean-Pierre Chevènement. Publiée sur le site de République moderne.


Marie-Françoise Bechtel : "Jean-Pierre Chevènement au vent de l’histoire"
On ne présente plus JP Chevènement dont la présence dans la vie politique française se mesure non seulement à la durée mais à l’originalité. Pour preuve de cette présence, on pourrait citer non sans quelque malice les hommages qui lui sont rendus ici et là par tel ou tel homme politique parfois des plus inattendus. On pourrait aussi remarquer que le Président de la République le consulte, comme d’ailleurs le faisaient ses prédécesseurs, sur des questions sensibles : ainsi le veto français à la seconde guerre d’Irak l’avait-il rapproché de Jacques Chirac, l’affaire Alsthom avait-elle conduit Nicolas Sarkozy à l’écouter, et même François Hollande l’avait-il partiellement entendu sur la nécessité de reconstruire une relation avec la Russie. L’actuel Président semble se référer à sa vision plutôt en termes de principes que d’actions concrètes mais le discours du premier responsable de l’Etat fondé sur les valeurs républicaines n’est pas chose mineure. Comme la référence au Général de Gaulle, et toutes proportions gardées, la référence à la pensée et à l’action de JPC s’est ainsi installée dans notre paysage politique pour une raison analogue : l’attachement au dépassement des clivages en vue de l’unité de la nation républicaine. Or cette référence, même si elle n’est pas dominante, crée une petite musique dont le son croît au fur et à mesure que s’installe dans le pays le sentiment d’une coupure des élites avec la nation, l’idée que la classe politique n’a plus grand-chose à proposer faute de convictions fortes, et que le déclassement de la France tient largement à l’abandon d’une politique industrielle qui était précisément l’un des tout premiers combats menés par « JPC ».

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Février 2021 à 15:01 | Permalien | Commentaires (3)

Les actes du colloque du 17 novembre 2020 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.



Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 15 Février 2021 à 10:22 | Permalien | Commentaires (3)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Hommage de Jean-Pierre Chevènement


René-Victor Pilhes était un écrivain doté d’un talent, d’une puissance de création, d’une verve remarquables.

La Rhubarbe (Prix Médicis, 1965) l’avait rendu immédiatement célèbre. Le succès impressionnant de L’Imprécateur (Prix Fémina, 1974) témoignait de la prescience d’un auteur qui avait su deviner dès le mitan des années 1970 la montée d’un capitalisme sans frontières ni scrupules, essentiellement mû par l’avidité.

René-Victor Pilhes était mon ami. C’était aussi un homme pour qui l’engagement avait un sens. C’était un créateur, un homme profondément sensible, hanté de visions hélas souvent prémonitoires.

René-Victor Pilhes laisse derrière lui une œuvre romanesque considérable. Il était doté pour la souffrance mais s’est éteint doucement, il y a quelques jours, dans le calme refuge de sa famille.

J’assure sa femme et ses enfants de ma tendre sollicitude.
Mots-clés : René-Victor Pilhes

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 12 Février 2021 à 15:30 | Permalien | Commentaires (3)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal "Ouest France", propos retranscrits par Thierry Richard, édition du 30-31 janvier 2021 (version longue).


Entretien à Ouest France : "Jean-Pierre Chevènement livre sa part de vérité"
  • Ouest France : Comment vous est venu le goût de la politique ?

    Jean-Pierre Chevènement : Je suis né en 1939, à la veille de l’effondrement de la France en juin 1940. Je pense que le goût de la politique m’est venu du sentiment de la profonde déchéance de la France pendant les années d’occupation que j’ai ressentie jusque tard dans mon adolescence. Et l’idée de relever la France m’était presque naturelle. À 15 ans, je me sentais mendésiste et j’ai failli adhérer au Parti radical. Je croyais que Mendès France nous sortirait du guêpier des guerres coloniales. Finalement de Gaulle s’est imposé. Ses idées sur les institutions et la politique étrangère allaient dans le bon sens, même si ma sensibilité sociale n’était pas à l’unisson. J’ai été appelé en Algérie en janvier 1961. Après la dissolution des SAS où je servais comme sous-lieutenant, je me suis engagé pour aider la France et l’Algérie à franchir ensemble le cap de l’indépendance et instaurer entre elles des relations de coopération.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 8 Février 2021 à 11:56 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement débattait, ce jeudi 28 janvier 2021, avec le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer. Un débat animé par la journaliste Natacha Polony et co-organisé par Marianne TV, les conférences Condorcet et la Fondation Res Publica.


  • NATACHA POLONY : Bonjour à tous et bienvenue pour ce débat organisé par les Conférences Condorcet et la Fondation Res Publica, en partenariat avec Marianne TV. Ce débat sera le premier d’une longue série, entre le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Education nationale, de la Défense, de l’Industrie et de l’Intérieur. Le thème qui aujourd’hui vous rassemble et que vous avez choisi pour commencer cette série est un thème que, évidemment, l’actualité nous dicte : « La République peut-elle survivre à l’épreuve de la peur ? »

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 3 Février 2021 à 15:08 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission « Les racines du présent » sur RCF. Il répondait aux questions de Frédéric Mounier et de Jérôme Chapuis, lundi 25 janvier 2021.


Entretien à RCF : "L'islam doit maintenant se mettre à l’heure française"
Le passage de Jean-Pierre Chevènement peut être écouté en replay.

Verbatim

  • Frédéric Mounier : Bienvenue dans cette émission en collaboration avec le journal La Croix. Aujourd’hui nous recevons un acteur majeur de l'actualité politique, économique et culturelle des cinquante dernières années. Jean-Pierre Chevènement, bonjour et merci beaucoup d'être avec nous. Vous publiez chez Robert Laffont vos mémoires intitulées Qui veut risquer sa vie la sauvera, un titre d'origine évangélique sur lequel vous nous en direz plus dans quelques instants. Avec vous, nous allons revisiter certaines des racines de notre présent. Je rappelle que vous avez été, sous François Mitterrand, ministre de la Recherche et de l’Industrie, ministre de l'Education nationale juste après la querelle scolaire de 1984, sur laquelle nous allons revenir dans quelques instants, ministre de la Défense puis ministre de l'Intérieur. Vous avez été candidat à la présidence de la République à trois reprises et je rappelle que vous avez appliqué votre adage célèbre « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça va l'ouvrir, ça démissionne » ce que vous avez fait : contre le tournant de la rigueur 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre, à vos yeux, les atteintes à l'Etat républicain en Corse en 2000. Votre conduite a toujours été de vous opposer au clash des civilisations. Vous vous êtes également opposé à Maastricht et à certaines dérives de la construction européenne. Avec moi également, pour évoquer toutes ces années et ces évènements historiques, Jérôme Chapuis rédacteur en chef au journal La Croix. Une première question : pourquoi ce titre à vos Mémoires Qui veut rester sa vie la sauvera, dont je rappelle la source évangélique de ce titre qui se trouve au chapitre 16 de l'Evangile selon Saint-Matthieu, verset 25, « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » ?

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 26 Janvier 2021 à 17:00 | Permalien | Commentaires (2)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Hommage de Jean-Pierre Chevènement


Le décès de Jean-Pierre Michel, longtemps l'un des leaders emblématiques de la gauche en Franche-Comté, attristera tous ceux qui ont connu le jeune militant, languedocien d'origine, mais que son talent et sa verve avaient fait immédiatement adopter par les militants et les électeurs de la Haute-Saône.

Jean-Pierre Michel a fait souffler un vent rafraichissant sur les thèses du Parti socialiste. Il était adoré par les militants du CERES qui lui demandaient invariablement, à la fin des banquets républicains, d'entonner "Le temps des cerises". Jean-Pierre a suivi sa voie, s'illustrant brillamment à la commission des lois de l'Assemblée nationale. Il appartient pour toujours à la mémoire des luttes qui ont porté la gauche au pouvoir en 1981.
Mots-clés : Jean-Pierre Michel

Rédigé par Baptiste Petitjean le 25 Janvier 2021 à 12:30 | Permalien | Commentaires (12)
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