Mme Merkel a raison de souligner, après la décision de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, que "nous n’avons pas encore surmonté la crise de l’euro mais seulement fait un premier pas ...."
On aurait aimé au passage que le Conseil constitutionnel français ait formulé la même exigence que la Cour de Karlsruhe pour tout engagement que la France serait amenée à consentir au-delà de notre contribution de 142,7 milliards d’euros au Mécanisme européen de stabilité.
Je suis choqué par la manière dont l’opinion publique a été trompée sur la portée réelle des engagements pris le 6 septembre par le Président de la BCE, M. Draghi. On n’entend que la promesse de rachat "illimité" par la BCE d’obligations publiques. On oublie de mentionner que ce rachat ne pourra intervenir que sur un créneau limité : le marché de la revente d’obligations à trois ans maximum, à des conditions politiques très strictes et moyennant stérilisation de toute liquidité additionnelle au détriment du financement des entreprises.
L’Université d’été du MRC, qui se tiendra à Belfort les 15 et 16 septembre, montrera que les mesures Draghi n’offrent en réalité qu’un tout petit répit au système de l’euro. Le vice constitutif de celui-ci (hétérogénéité des économies qui le constituent et divergences croissantes de compétitivité entre elles) reste soigneusement occulté. Non seulement le MES est un pare-feu insuffisamment doté mais les peuples n’accepteront jamais des plans de déflation extrêmement sévères définis par des institutions privées de toute légitimité démocratique.
C’est la construction européenne qu’il faut réorienter en profondeur pour assurer non seulement la réussite de la gauche mais aussi celle de la France.
On aurait aimé au passage que le Conseil constitutionnel français ait formulé la même exigence que la Cour de Karlsruhe pour tout engagement que la France serait amenée à consentir au-delà de notre contribution de 142,7 milliards d’euros au Mécanisme européen de stabilité.
Je suis choqué par la manière dont l’opinion publique a été trompée sur la portée réelle des engagements pris le 6 septembre par le Président de la BCE, M. Draghi. On n’entend que la promesse de rachat "illimité" par la BCE d’obligations publiques. On oublie de mentionner que ce rachat ne pourra intervenir que sur un créneau limité : le marché de la revente d’obligations à trois ans maximum, à des conditions politiques très strictes et moyennant stérilisation de toute liquidité additionnelle au détriment du financement des entreprises.
L’Université d’été du MRC, qui se tiendra à Belfort les 15 et 16 septembre, montrera que les mesures Draghi n’offrent en réalité qu’un tout petit répit au système de l’euro. Le vice constitutif de celui-ci (hétérogénéité des économies qui le constituent et divergences croissantes de compétitivité entre elles) reste soigneusement occulté. Non seulement le MES est un pare-feu insuffisamment doté mais les peuples n’accepteront jamais des plans de déflation extrêmement sévères définis par des institutions privées de toute légitimité démocratique.
C’est la construction européenne qu’il faut réorienter en profondeur pour assurer non seulement la réussite de la gauche mais aussi celle de la France.