Entré en Résistance à l’âge de 22 ans, il n’avait jamais reculé devant les risques les plus fous, comme chef national des groupes francs. Le colonel Ravanel restera comme le libérateur de Toulouse en août 1944.
Ce qui frappait le plus chez Serge Ravanel c’était pourtant son caractère réfléchi, sa recherche constante de la meilleure solution. Je revois son beau visage, son regard à la fois profond et vif, j’entends son élocution posée, développant la méthode qui lui paraissait la plus appropriée : bref il montrait la meilleur des qualités qu’on prête aux polytechniciens.
Je l’ai vu appliquer toute son intelligence méthodique à la solution des problèmes de la recherche et de l’industrie françaises, quand il m’a fait l’honneur d’être à mon cabinet de 1981 à 1983. J’imagine très bien qu’il appliquait au combat les mêmes qualités. Les risques fous qu’il a pris ne l’étaient pas autant qu’ils le paraissaient : ils procédaient toujours, j’en suis sûr, d’une analyse complète et raisonnée des situations.
Serge Ravanel était viscéralement un patriote. C’est cela qui le motivait fondamentalement. J’ajoute qu’il ne séparait pas le patriotisme de la recherche d’un progrès collectif partagé. Il aimait la justice et la France d’un même élan.
Adieu, Serge. Nous perdons avec toi un grand Français et un grand Citoyen. Mais que dis-je ?
Nous ne te perdons pas, car tu restes, pour tous ceux qui t’ont connu, un immortel exemple de vertu républicaine.
(Billet à paraître dans La Jaune et la Rouge, la revue mensuelle des anciens élèves et diplômés de l'école Polytechnique)
Ce qui frappait le plus chez Serge Ravanel c’était pourtant son caractère réfléchi, sa recherche constante de la meilleure solution. Je revois son beau visage, son regard à la fois profond et vif, j’entends son élocution posée, développant la méthode qui lui paraissait la plus appropriée : bref il montrait la meilleur des qualités qu’on prête aux polytechniciens.
Je l’ai vu appliquer toute son intelligence méthodique à la solution des problèmes de la recherche et de l’industrie françaises, quand il m’a fait l’honneur d’être à mon cabinet de 1981 à 1983. J’imagine très bien qu’il appliquait au combat les mêmes qualités. Les risques fous qu’il a pris ne l’étaient pas autant qu’ils le paraissaient : ils procédaient toujours, j’en suis sûr, d’une analyse complète et raisonnée des situations.
Serge Ravanel était viscéralement un patriote. C’est cela qui le motivait fondamentalement. J’ajoute qu’il ne séparait pas le patriotisme de la recherche d’un progrès collectif partagé. Il aimait la justice et la France d’un même élan.
Adieu, Serge. Nous perdons avec toi un grand Français et un grand Citoyen. Mais que dis-je ?
Nous ne te perdons pas, car tu restes, pour tous ceux qui t’ont connu, un immortel exemple de vertu républicaine.
(Billet à paraître dans La Jaune et la Rouge, la revue mensuelle des anciens élèves et diplômés de l'école Polytechnique)