Verbatim express :
Sur le dossier centrafricain
Sur le dossier centrafricain
- J'ai voté hier la prolongation de l'opération Sangaris en Centrafrique, parce que, dans une affaire comme celle-là, très difficile, dans un pays ou l’État n'a jamais existé, où les structures d'autorité se sont effondrées, il y a un devoir d'action, plus que d'assistance. Il y a un mandat des Nations Unies, c'est la condition de tout. Mais il y a pour la France les liens de l'histoire.
- Notre intervention a au moins évité des massacres de masse. Les difficultés sont réelles, néanmoins la perspective de mise en œuvre d'une opération de maintien de la paix de l'ONU est le terme logique de l'intervention française.
- Les grands pays de l'Europe occidentale, ne sont pas au rendez-vous de cette intervention.
Sur l'Ukraine
- Il faut avoir un peu de culture historique. La première Russie, c'était l'Ukraine. Ensuite il y a eu une migration vers Moscou devant l'invasion mongole. Enfin l'Empire russe s'est rattaché l'Ukraine en 1647. C'est une vieille affaire.
- Je me méfie toujours un peu de l'ingérence.
- C'est une révolution, mais on peut aussi appeler cela un coup d'état, cela dépend du point de vue que l'on a. Pour les Ukrainiens de l'est, qui sont pour la plupart russophones, ce qui s'est passé à Kiev ne leur a pas plu.
- L'opposition a refusé le compromis négocié par les Européens, et le président Ianoukovitch a été destitué. Je constate qu'il y a un grave risque de guerre civile.
- Nous devons avoir pour but de faire de l'Europe un continent de paix. Nous ne devons pas rallumer une nouvelle Guerre Froide.
- Je constate que quand il s'agit de passer à la caisse, l'UE se tourne vers le FMI, parce que les caisses sont vides. Non seulement l'Ukraine est un pays très hétérogène, mais en plus il est quasiment en faillite.
- L'Europe n'est guère en état de procéder à un nouvel élargissement à l'est, alors que le premier a coûté très cher. Je pense en tout cas que ce n'est pas l'intérêt de la France.
- Il n'y a pas à avoir peur de la Russie. La réaction russe a été modérée et fondée sur le principe de non-ingérence. Ce dont il faut avoir peur, c'est d'une révolte des régions de l'est et du sud.
- Je souhaite que nous allions vers une conférence incluant l'Ukraine, l'Europe et la Russie, parce qu'on ne résoudra pas ce problème sans le concours de la Russie, avec peut être les États-Unis bien entendu, peut-être le FMI aussi car il faudra payer.
Sur les rapports entre EELV et la majorité
- Cécile Duflot montre que le sens de l’État s'est un peu perdu. Je note que le gouvernement tolère cette expression divergente. Il ne devrait pas.
- Sur les questions énergétiques, le gouvernement est l'otage des Verts. Quand on veut faire des économies en France, quand on dit que le principal souci c'est la compétitivité du pays, on ne fait pas une politique énergétique qui consiste à subventionner à fonds perdu des énergies immatures et à vouloir fermer une centrale nucléaire, ce qui coûterait des milliards.
- Je n'ai rien contre Cécile Duflot, c'est une femme très sympathique. Mais je pense qu'il faut de l'ordre et de la clarté dans l’État.
- Ma maxime : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne » me paraît plus que jamais d'actualité, parce que je pense que l’État est à bien des égards à relever en France. Mais cela, c'est une affaire ancienne.