Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Salut l’artiste ?


M. Sarkozy, à Strasbourg, a estimé avoir réussi « l’improbable synthèse du oui et du non ». Certes le traité dit « simplifié » ne se prétend plus une « Constitution ».


De ce que la « concurrence libre et non faussée » ne figure plus dans la liste des objectifs de l’Union, M. Sarkozy croit également pouvoir déduire que « l’Europe va désormais pouvoir agir contre les dumpings, instaurer une préférence communautaire, mettre en œuvre des politiques industrielles ».

Faut-il dire « salut l’artiste » ?
* * *

Ou bien M. Sarkozy n’entend rien au fonctionnement réel de la machine communautaire, ou bien il se réfugie dans une pure stratégie de communication.

Car la Commission reste la gardienne vigilante de la concurrence et n’entend pas modifier sa jurisprudence. La Banque Centrale n’a fait aucune concession sur ses objectifs : la timide proposition française d’une « croissance non inflationniste » a été rejetée. Il n’y a pas l’ombre d’une politique industrielle européenne à l’horizon.

M. Sarkozy attend qu’on salue l’artiste : la meilleure manière de le faire serait de soumettre le traité dit « simplifié » à référendum populaire. Il y aurait une bonne manière d’y parvenir : ce serait, pour le Parti socialiste, de refuser de ratifier la réforme constitutionnelle rendue nécessaire par l’abandon du projet de Constitution européenne au profit du traité « simplifié ». L’argument est imparable : le parallélisme des formes veut qu’on ne puisse faire rentrer par la lucarne parlementaire ce qui a été sorti par la grande porte du suffrage universel. Trop simple peut-être ?
* * *

Nicolas Sarkozy vient de confier à Hubert Védrine une mission d’étude et de prospective sur la mondialisation. Enfin, le vrai défi, celui de la mondialisation, est nommé. Hubert Védrine est assurément le mieux placé pour répondre à cette difficile question. C’est pourquoi je ne le désapprouve pas d’avoir accepté. Il y a une différence entre une responsabilité ministérielle – qu’en l’occurrence il a refusée à la veille des législatives – et une mission d’études pour laquelle il est certainement l’une des personnalités les mieux qualifiées. Nous ne sommes pas en guerre civile et c’est de saine pratique d’organiser sur un sujet fondamental un débat qui transcende les frontières d’une majorité et d’une opposition enlisées depuis trop longtemps dans une stérile guerre de tranchées. Cela ne veut pas dire évidemment qu’il n’y ait plus matière à s’opposer. Les vrais débats valent mieux que les oppositions de carton pâte.
* * *

Pour ce qui me concerne j’ai procédé hier à la relance de la Fondation Res Publica*. Cinq colloques sont prévus, de septembre à décembre 2007 :

1. La démocratie peut-elle survivre au système politico-médiatico-sondagier ?
2. Le capitalisme financier et son évolution : peut-on réduire le rôle des fonds spéculatifs ?
3. L’avenir des institutions politiques : vers un véritable système présidentiel à la française ?
4. L’Asie du Sud-Est entre ses géants (Chine-Japon-Inde).
5. L’avenir de l’Allemagne comme principale nation exportatrice mondiale.

Je ne doute pas que de la forge des idées ne finisse par sortir une démocratie rénovée.

-------------
(*)Je vous invite à vous inscrire à la lettre d'informations de la Fondation Res Publica afin de recevoir les invitations pour ses colloques et ses publications.


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Mardi 3 Juillet 2007 à 18:08 | Lu 7957 fois



1.Posté par FRANCOIS jean M.R.C. 62 le 03/07/2007 23:42
je ne sais pas quand la réforme constitutionnelle devra être ratifiée mais notre député devrait porter haut et fort cette démarche avec le soutien des militants du MRC sous forme de pétition ou de texte ratifié à l'occasion de notre université d'été

2.Posté par Elie Arié le 03/07/2007 23:44
Sur Védrine: qu'il y a-t-il, derrière cette mission (ainsi que les autres)?

Car enfin: l'UMP ne manque pas d'"experts", et personne ne pense que Védrine va apprendre à Sarkozy des choses sur la mondialisation qu'il n'aurait pas pu savoir autrement.

Faire cautionner par des rapports de gens de gauche, au nom de la "compétence", une partie des décisions qu'il a déjà décidé de prendre: je ne vois pas d'autre explication.

3.Posté par Elie Arié le 04/07/2007 00:28
Tant qu'on y est: le problème des ralliements, différent de celui des "missions".

À partir du moment où il n'y a pas de divergence idéologique sur le fond, il est normal de trouver des points de convergence entre majorité et opposition.

C'est le cas en France, où, dès l'instant où une partie de la gauche ne prône plus "le grand soir", l'"abolition du capitalisme", et accepte le principe d'une nécessaire adaptation à la mondialisation qu'elle juge inéluctable, elle doit nécessairement trouver des points de convergence avec l'action gouvernementale.

C'est également le cas en Grande-Bretagne, où il n'y a plus de gouffre idéologique entre travaillistes et conservateurs depuis que ces derniers ont rompu avec le thatchérisme.

C'est également le cas aux USA, où il est même fréquent que des Congressistes et des Sénateurs du parti opposé à celui Président votent en faveur de certains de ses projets de loi (et aussi, d'ailleurs, que des Congressistes et des Sénateurs du parti du Président votent contre certains de ses projets de loi: la discipline de parti n'existe pas).

Mais, par contre, tant en Grande-Bretagne qu'aux USA, on ne voit pas des gens de l'opposition rallier le parti au pouvoir pour y obtenir des postes ministériels, même si ce qui sépare majorité et opposition est moins marqué qu'en France: la seule façon d'y devenir Ministre, c'est que le parti auquel on appartient conquière le pouvoir.

Pourquoi?
Les ambitions personnelles seraient-elles plus fortes en France?

4.Posté par Xavier DUMOULIN le 06/07/2007 08:46
“Opposition constructive” versus débauchage, débandade et noms d’oiseaux

L'intention présidentielle d'ouverture est louable, le casting gouvernemental médiatique, l'impact politique génial pour la droite et les dommages collatéraux nombreux à gauche. Nicolas Sarkozy marque des points dans l'opinion et ce ne sont pas les petits soucis de carte banquaire où le détonnant “salope”, à l'encontre d'une candidate malchanceuse, d'un défenseur de la meute contre les nouveaux intrus qui suffit à ternir l'image d'une politique dite d'ouverture. Ca marche !

Pourtant la ficelle est grosse. Dans ce jeu malsain, rendu possible par la complicité d'une petite bande de déserteurs, le président tire tous les marrons du feu devant une opinion ébahie par l'allant de la nouvelle présidence impériale. Après une incontestable réussite dans la formation d'un gouvernement féminisé et “diversifié”, la nomination de “missionnaires ” venus de la gauche vient compléter l'exercice. S'il n'y a vraiment rien à redire sur la respectable posture de l'ancien ministre Hubert Védrine - qui a cru utile à l'intérêt du pays de mettre son expérience et ses compétences au service d'une réflexion sur la mondialisation -, tout autre est le risque de court-circuitage du Parlement dans la mise en place d'une commission ad hoc sur la réforme des institutions.

Ne s'agit-il pas là d'un contournement évident des procédures démocratiques ? Coup double dans cettte tentative. On écarte le Parlement avec la bénédiction d'un notable socialiste ( Lang n'a pas encore répondu) et on sème la zizanie dans les rangs d'une gauche groggy. Résultat des courses immédiat : ça tangue au PS. Le rappel à l'ordre d'Henri Emmanuelli, incitant ses amis à se mettre au travail, suffira-t-il à relever des troupes réfugiées dans les appels incantatoires à la refondation et prêtes à se déchirer dans le plus grand désordre ? Saluons en tous cas la posture du député des landes et ancien secrétaire du Parti socialiste qui voudrait sans doute entraîner ses amis sur un tout autre terrain ; celui du combat politique contre une droite décompléxée qui met tranquillement en oeuvre ses réformes. L'engagement contre le traité constitutionnel et la demande pressante d'un référendum concrétisent cet appel. Puisse-t-il être entendu de ses proches tombés dans les chausse-trapes de l'adversaire !


5.Posté par Claire Strime le 06/07/2007 15:19
A Elie: je crois que nous voyons, 15 ans après, le résultat des "tréteaux de Maastricht"...
L'exception française (et anglaise), il est difficile, depuis 1958, de constituer des gvts de coalition "convergence des centres", comme en Allemagne, Italie, Belgique où c'est presque la règle. Il y eut, jusqu'à l'arrivée du consensus maastrichien, de vraies alternances-avec toutes leurs limites.
Le but stratégique de Sarko (au delà de l'effet tactique de coincer le PS) c'est d'empêcher toute perspective d'opposition antieuropéiste, et lui et le Medef estiment que l'ump est maintenant mieux placée que le PS pour cela.

6.Posté par C.Tasin le 06/07/2007 21:43
Pourquoi devrait-on accepter la "nécessaire adaptation à une mondialisation jugée inéluctable ? "Il n'y a pas de fatalité, et le pouvoir souverain, la nation devraient conserver le pouvoir de dire non à cette gigantesque machine qui nous entraîne dans une exploitation de plus en plus féroce des salariés et travailleurs divers au profit du capital. Il est de notre devoir de dire non, justement, et de proposer une autre voie.
Par ailleurs, l'étourdissan tsilence de "la gauche " en ce moment est invraisemblable, il n'est question que de petites phrases, de règlements de comptes, on entend peu de choses à propos des propositions de loi qui sont faites actuellement, les suppressions de postes dans l'E.N... et c'est un député du Modem qui se bat contre le bouclier fiscal tel qu'il est présenté !

7.Posté par C.Tasin le 06/07/2007 21:57
Errare humanum est : c'est à un député du Nouveau Centre et non au Modem comme je l'ai écrit dans mon précédent message qu'il faut savoir gré de l'amendemen tproposé.

8.Posté par Elie Arié le 07/07/2007 00:53
À Christine Tasin: je n'ai jamais dit qu'on devait "accepter la nécessaire adaptation à une mondialisation jugée inéluctable" !!! Mais je constate que c'est le cas d'une grande partie de la "gauche", ou prétendue telle.

Ceci étant: nous avons, bien sûr, "le pouvoir de dire non à cette gigantesque machine": la question est de savoir comment ne pas nous contenter de "dire".

Quelqu'un a une idée?

9.Posté par Xavier DUMOULIN le 07/07/2007 10:17
Les commentaires vont bon train sur l'appui de la France à une candidature d'une personnalité socialiste à la tête du FMI. Son directeur général, en remplacement de l'espagnol Rodrigo Rato démissionnaire, sera choisi par le conseil d'administration. Son rôle est d'assurer la mise en oeuvre des décisions et d'orienter la politique du Fonds. Chaque Etat membre est par ailleurs représenté au conseil des gouverneurs.

Le système de Bretton Woods mis en place par les Etats Unis après la seconde guerre mondiale a connu de profonds bouleversements. Il a survécu sous la forme de deux institutions jumelles : le FMI et la Banque mondiale. De gardien de l'ordre monétaire, le FMI s'est transformé en une police financière des pays en développement et en voie de transition vers l'économie de marché. Le Fonds veille avant tout aux équilibres financiers au travers de politiques d'ajustements structurels. Il promeut la libéralisation des marchés, démantèle les obstacles aux échanges extérieurs et réduit le poids de l'Etat dans l'économie.

On a pu constater les désastres d'une telle politique en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et à l'Est. Le principe de la conditionnalité des aides n'est pas sans poser question sur la nature de cette institution et le sens de son action. Un vrai casse tête pour nos prétendants français s'ils veulent éviter le grand écart et “agir en socialiste”.


10.Posté par yves le 07/07/2007 22:19
Ce que chacun peut constater c'est que "l'UMPS", justement dénoncée en 2003 par JPC est en train de se dévoiler dans toute sa splendeur : Kouchner, Jouyet, Bockel, Lang, Fabius, Strauss-Kahn..., tous sont près à collaborer car rien ne les oppose au fond à la politique "libérale-sociale" qui est celle de Sarkozy-Fillon. Cela rend encore plus cruel le piteux ralliement de JPC au PS sous la bannière blanche de Madame Royal. Car c'est seulement le courant républicain qui aurait pu consituer une alternative politique sérieuse à cette soumission générale du politique à la puissance du capitalisme mondial. Je n'ai toujours pas compris comment JPC a pu ainsi y renoncer pour se vendre à l'illusioniste qui nous a vanté les 35 heurses et le SMIC à 1500 € sans en croire un mot elle-même...

Attendons toujours qu'une vrais gauche républicaine se relève enfin des ruines de la gauche bobo.

11.Posté par Elie Arié le 08/07/2007 16:07
À Yves: le ralliement à la candidature de Ségolène Royal n'était pas absurde, dans la mesure où, à ce moment-là, elle n'avait pas de projet bien défini, et qu'on pouvait espérer l'influencer.

Ceci étant, je crois que notre influence sur sa campagne a été largement surestimée et mythifiée: en dehors du discours de Porto sur l'Euro fort, la modification des missions de la BCE et la nécessité d'un gouvernement économique de la zone Euro (thèmes d'ailleurs repris par Sarkozy), je n'ai rien entendu de très marquant.

12.Posté par C.Tasin le 08/07/2007 17:37
Non seulement notre influence a été, effectivement, relativement faible, notamment parce que S.Royal est persuadée de détenir la vérité et qu'elle ressemble pas mal à Sarkozy dans la démagogie, le populisme et l'ambition personnelle mais le MRC a complètement disparu du paysage, son message a été englobé dans celui de la candidate du P.S et trop brouillé pour pouvoir offrir une alternative crédible.

13.Posté par yves le 13/07/2007 15:44
Elie Arié, vous écivez :

"le ralliement à la candidature de Ségolène Royal n'était pas absurde, dans la mesure où, à ce moment-là, elle n'avait pas de projet bien défini, et qu'on pouvait espérer l'influencer. "

C'est bien là un point que je trouve désastreux : se rallier non parce qu'on serait d'accord, ou parce qu'on partagerait un objectif commun, mais parce que ce candidat-là n'aurait justement "pas de pojet bien défini", ce qu'on a bien vu hélas dans la suite. L'influence suppose un minimum de pensée politique en commun, de pensée politique tout court même et pas seulement du positionnment médiatique et de l'ambition personelle. C'est là toute la différence (et à mon sens toute l'erreur de jugement) qui sépare Royal de ce qu'a été Mitterrand quand JPC était à ses côtés.

Il faudra bien un jour ouvrir les yeux et réfléchir à une autre stratégie que personelle pour que la République soit réellement rétablie dans notre pays en pleine dérive morale d'individualisme, de corruption, de privilgèes. De ce point de vue il n'est même pas sûr que Sarkozy soit finalement pire que Royal, pensons à ses propos sur la carte scolaire, à sa controverse avec Hollande sur les impôts pour tous, à son mérpis pour les smicards et pour les 35 heures, à son mépris même de son propre parti et de ses militants.

Bonne fête nationale malgré tout !

14.Posté par yves le 20/07/2007 10:19
A propos de ce "traité simplifié", a-ton seulement entendu l'opinion de Madame Royal ?

Ce n'est sans doute pas là sa préoccupation du moment, mais ce doit être là pour nous un signe de ce que faire route avec elle n'avait à terme aucun sens. La République n'est pas sa priorité, nous le savons bien : il n'y a que des "territoires" dans ses "désirs d'avenir"... Et le soutien de Bayrou lui semble surement plus "payant" que celui de JP Chevènement.

15.Posté par Claire Strime le 27/07/2007 18:32
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-939193@51-910156,0.html


les révélations de Rocard méritent explication! Est effectivement posée la question d'un programme capable de rassembler une majorité populaire...

16.Posté par Claire Strime le 14/08/2007 15:07
De quel poids peut bien peser la communication sarkosienne face à la crise des "mortgage subprimes"???

Le talent artistique n'y pourra rien et on verra de quoi il sera capable face à une BCE "droite dans ses bottes" monétaristes (et qui a pour elle le marbre des traités); mais bon sur ce plan les socialistes européens ne valent pas mieux.

17.Posté par la fourmi rouge le 16/08/2007 00:09
Bonsoir tous,

Je continue de "revenir en arrière" pour lire les billets de JPC et vos commentaires à tous qui me passionnent.

@ Yves (post du 20/7): une alliance pour faire avancer ses idées n'est pas compromission ou désertion.

Je trouve que l'influence de JPC fut importante. Rôle de l'Etat/Etat de Droit/Europe/ la République et la Nation/...

Et "le mépris" dont vous parlez est une totale "méprise" de mon point de vue. Je ne suis pas d'accord avec vous, ou alors argumentez pour me convaincre.

Par ailleurs je crains bien que les élections Présidentielles ne soient la quadrature du cercle ! Comment éviter qu'elles ne soient personnelles ?!?! par essence même...


@ Elie Erié (post du 3/7) : j'ai la même opinion que vous sur Hubert Védrine.
Je n'arrive pas à le différentier des autres missionnaires, conseillers ou ministres.
Comme B.Kouchner dont on voit déjà l'utilisation (Lybie) pour lui faire porter le chapeau (donc à la gauche). Il faut bien noter qu'il n'est pas plus géné qu'un Attali ou Allègre de décridibiliser la gauche entière. A-t'il des convictions ? et lesquelles?

On l'a formaté; il y a son milieu et son éducation aussi : qu'a-t'il gardé hormis tintin ! ?
Mais lui en tant qu'homme comment pense-t'il et que pense-t'il réellement po-li-ti-que-ment ?

Que va-t'il rendre comme production à Sarkozy ? une copie d'un étudiant ? ...qui se réfère encore à tintin (cf son site : Hubert Vedrine.net). Il s'est même porté candidat au Monde un moment aprés son échec pour le MAE, grâce à son ami...Bolloré....car au Conseil d'Administration de LVMH (2004)...Sans suites. Le Monde est si petit, et les séparations bien poreuses entre tous ces grands messieurs du microcosme politico-industriel-...de g comme de d.

Il a pu dérouler sa carrière grâce à FM : député, conseiller, maître des requêtes, puis Ministre...Utilisation de son carnet d'adresses commec Attali, Longuet...pour ses affaires personnelles. Quelle est son éthique à ce garçon ?

Et maintenant il prend n'importe quoi pour tenter de ne pas se faire oublier, sous un prétexte qui pût nous faire sourire si ce n'était si pathétique. Comme BK avec un Ministère aux responsabilités dispatchées à Pierre, Paul ou Jacques.

Je ne "le sens pas" évidemment, positionné à gauche et soucieux des principes forts de la République, non.


@ Xavier Dumoulin (post du 6/7):
"sa posture" [ qui n'est pas celle d'un ancien Ministre Socialiste ]m'apparaît contraire en tous points, "aux procédures démocratiques", "au respect de ses engagements affichés socialistes", aux grands principes enfin de la République.

Il est petit comme les autres. Tous ne savent plus ce qui est digne mais aussi conforme à un idéal.

Et sous l'oeil effaré du peuple...

18.Posté par Claire Strime le 21/08/2007 10:50
L'"artiste" semble en tout cas avoir réussi à diviser le PS (et la gauche?) sur une question sociétale en s'emparant médiatiquement de la question du sort des pédophiles (déclarations en tous points contraires de M.Lebranchu et A.Vallini ce matin).
Les camarades socialistes devront aussi choisir s'ils préfèrent la vision de la France et la politique étrangère de JPC ou celle de Kouchner.
Je n'aimerais pas être à leur place.

19.Posté par la fourmi rouge le 22/08/2007 12:39
Chère Claire,

Mais la gauche dont le PS, n'a besoin de personne pour être divisée ! Dans tous les domaines : sociétaux, Europe, Economie, Education, Politique étrangère, santé... C'est ce qui est navrant.

Ne prêtez pas à ce Tsarkozy des qualités qu'il n'a pas.

20.Posté par Clairobscure le 22/08/2007 21:38
Monsieur Sarkozy est un artiste, un grand artiste . Mais, dans un moment d'égarement, il s'est trompé de décor . Sa vocation était de monter sur les planches de théâtre . Il aurait fait un magnifique Don Quichotte, un formidable Tartuffe, un excellent docteur Knock .

21.Posté par Claire Strime le 23/08/2007 16:14
Certes sauf en de rares occasions (1793, 1848, 1936, 1944, 1981) la gauche française est divisée (ce qui d'ailleurs pourrait faire son piment) mais il en est de trop nombreux qui prétendent l'unir autour dune posture morale, de l'hostilité à la République, de l'acceptation du communautarisme anglo-saxon, d'1cosmopolitisme (dont européisme, atlantisme et relativisme culturel sont des avatars) qui ne comprend rien à l'universalisme.

La division aussi est 1combat!

Enfin comme acteur je préfère encore Chirac (dont la fin de carrière internationale ne fut pas si mal). Sarko n'arrive même pas à la cheville du Reagan des années 50; ce n'est pas 1 artiste du 7ème art mais 1 camelot de foire.

22.Posté par la fourmi rouge le 24/08/2007 12:48
Bonjour Claire,

Personnellement je préfère reprendre la fameuse formule " l'Union est un Combat".

Mais j'entends bien ce que tu sous-entends.
J'apprécie toujours tes remarques appuyées sur une culture indéniable. Ca m'aide à mieux respirer l'air du moment !

Amicalement.

23.Posté par Claire Strime le 24/08/2007 14:49
Evidemment que je pensais à "l'union est 1 combat" (rendons à...il me semble que c'est de Jacques Duclos), en certaines circonstances tragiques et critiques l'union de la gauche est 1 impératif catégorique. Mais en ce moment...

Le gros problème, c'est qu'au jour d'aujourd'hui, et sans combat culturel gramscien préalable, elle se ferait sur des bases sansfrontiéristes, européistes-certes pas béats-, pseudomoralisantes. Ce créneau et occupé par le PCF, la LCR, C.Autain, Bové, Mamère, et même par l'ami Mélenchon et en partie par Fabius.
De l'autre côté il y a Valls, les Gracques (sponsor: le Nouvel Obs), Rebsamen, Ségolène, Dray qui ont tort de faire du pied aux démochrétiens mais raison de réhabiliter, l'ordre, l'autorité, la sécurité (pour la Nation ça coince déjà plus).
La LCR large ou le "Die Linke" à la française c'est du pipeau mais la "gauche de la gauche" , "caste petite-bourgeoise enfumée et parfois caviardisée" (libre transcription de ma part d'1 expression de JF Kahn) trouve 1 terrain réceptif à ses oukases libertaires.

La volaille n'a pas toujours envie de se faire plumer...

24.Posté par la fourmi rouge le 24/08/2007 22:41
Bonsoir,

- c'est de Georges Marchais, parlant de ses relations durailles avec François Mitterrand et le PS d'alors.
Au CERES, nous disions dans le même style " il faut être unitaires pour deux " pour les relations du CERES avec Mitterrand, pour faire avancer le PS !

- oui j'ai lu le NO avec cette journée du 26/8 des Gracques, (avec Philippe VAL !!!??? bon discuter, dialoguer n'est pas dévier ou se compromettre ...mais...et avec Eric BOUCHER ce journaliste trés intéressant par ailleurs du MONDE, mais libéral à l'extrême) mais on connaït le Nouvel Observateur, de centre gauche disons dans l'ensemble.

- Je suis extrêmement critique sur Mélenchon, à cause de ses pratiques scissionnistes et stériles : il passe son temps à user des médias bien sûr trés majoritairement de droite, où on l'invite avec un plaisir non feint. Il se fait l'allié objectif de l'UMP-FN, pour faire court, et sans scrupules ni remords. La lutte des classes et la classe ouvrière, il en parle avec sa langue de bois, sans originalité....et sans savoir concrètement ce qu'elle pense ! il faut que certains de ses collègues Sénateurs UMP lui mettent le doigt sur certains problèmes, pour qu'il amorce un début d'entame de commencement de questionnement ! c'est fort, non ?

Il n'a pas une pensée qui sort des sentiers battus, comme Jean-Pierre, ni des actes en rapport.
Bon, ce n'est pas la même pointure, on est bien d'accord.

Pendant la campagne des Présidentielles, H.EMMANUELLI, loin d'être d'accord avec ce qui se disait, se taisait car il a le sens du parti, et de sa responsabilité vis à vis de l'électorat de gauche comme des catégories défavorisées. La différence est là.


C'est pourquoi je pense comme toi sur die linke "à la Française". Parce qu'en plus, Bové ( beauf à gros ego ! et la Conf n'est pas forcément globalement derrière lui politiquement) et Autin (son ego ! et trés légère) aussi...


-Quant à Fabius, j'ai quitté le PS en 1988-9 à cause de lui... Trop c'est trop.
Son seul moteur est l'ambition. A partir de là, même s'il peut être brillant, avec un entourage souvent de valeur, rien ne peut gommer son insincérité.

C'est le premier fossoyeur du PS ! Sa responsabilité dans l'état du PS aujourd'hui est incommensurable.
Je n'ai guère envie/temps de développer ce soir. Mais je te conseille un bon livre si tu ne l'as déjà lu, et qui est trés précis : "l'homme qui voulait être président" par Jean-Michel HELVIG (ancien journaliste à libé) chez Robert Laffont (20€) paru il y a un an.

A+

25.Posté par Claire Strime le 27/08/2007 09:15
Sans revenir en détail sur les renoncements et trahisons des uns et des autres depuis 25 ans, il y a quand même une ligne qui sépare les 2 côtés des tréteaux de Maastricht. Mélenchon essaye de vendre une République sociale européenne qui n'existe que dans ses rêves (et qui verra peut-être le jour quand dans 25 pays à la fois une gauche keynésienne gagnera les élections). Il faut 1 idéal certes mais 1 tel idéal sert à dorer la pilule d'1 intégration européenne hypercapitaliste bien réelle.
Et je ne parle que de Mélenchon (grosso modo le PCF est dans ce sillage), le reste a encore moins de préventions quant à l'UE, l'euro, etc...
Fabius a senti que le NON allait l'emporter sur le TCE, on se rappellera des TUC de 1984, du "Vive la crise" avec Yves Montand, etc, mais on ne peut ignorer que les gens qui le suivent manifestent confusément un attachement à la République et au socialisme. Reste à leur faire comprendre que leur opposition à Royal n'a de sens que si l'on rompt avec 25 ans d'abandons pratiques et théoriques, d'européisme même critique. Tâche titanesque!

26.Posté par Claire Strime le 27/08/2007 10:08
Fourmi rouge, j'ai essayé de répondre à D.Collin sur le blog de Mélenchon (mais visiblement des pbs techniques). Je conseille la lecture édifiante des Ecrits politiques de Marcel Déat, ce normalien néo-kantien admirateur de Cassirer et Brunschwicg. Les idées planistes de de Man, Bichelonne, la Charte du Travail, les comités sociaux; rien de social-libéral!!!(et Ségolène n'a jamais été ministre du Travail)
J'essaierai d'y réintervenir + tard...

27.Posté par la fourmi rouge le 27/08/2007 12:12
Claire,
Entièrement d'accord avec ton post de 9h15.

Je reconnais à ma charge aussi, réagir en fonction de mon vécu depuis plus de 30 ans.
Il y a les lectures, les textes de références et les idéaux comme tu le soulignes avec justesse, mais la (les) pratique(s) et analyses de ce que l'on a vu et partagé.
Et des évidences... qui ne paraissent pas l'être pour tout le monde à gauche ! comme quoi ...


Bien sûr que c'est par opportunisme, et parce ce que guidé par sa seule ambition féroce, que Fabius milita pour le NON, en s'asseyant sur le vote des militants du PS : comment voulait-il ne serait-ce qu'aprés cela, pouvoir obtenir une adhésion d'une majorité d'adhérents socialistes ? il est brillant mais au bout du compte pas trés futé, non ?
Et les Mélenchon ou autres l'ayant rejoint aux primaires, se sont-ils posé même la question ? JLM sûrement pas, lui-même ayant été au bout de l'ignominie en 2005, inconscient et irresponsable. Il poursuit son travail de sape et de démolition du PS. Sarkozy, LCI et i-Télévision lui disent merci toutes les semaines, pour tout ce qu'il leur a offert sur un plateau ....de TV! avec l'inénarrable J.C.Cambadélis.

Comment ces types, comme Besson, Allègre ou Charasse aussi ont-ils pu accéder à ce niveau de responsabilité dans ce parti ?
Si le PS est dans cet état lamentable, on a là des preuves qu'il était malade depuis fort longtemps.


rmq:
je crois avois enregistré involontairement un premier post incomplet

28.Posté par Claire Strime le 27/08/2007 14:11
Pas inutile, en cette période où chacun(e) suivant Fukuyama s'ingénie à "fuir l'histoire" (titre d'1 excellent bouquin que je recommande de Domenico Losurdo, président de la societas hegeliana italienne et prof à la fac d'Urbino, en français au Temps de cerises), il n'est pas inutile de faire remonter des couches profondes datant de 15, 25, 30 voire 70 ans...(ouf ouf ouf je me marre).
Néokantien à mes heures perdues, je considère que qui connaît le Bien ne peut vouloir que le Bien. Sinon il ne s'agit que d'ignorance, à laquelle, en bon Républicain des lumières, je suis convaincu que l'Education (nationale dans le meilleur des cas) mettra 1 terme.
Donc tout prêt à considérer que le NON au TCE de Fabius vaut bien oubli de ses errements passés; et puis s'il n'y avait d'ambitions personnelles il n'y aurait plus de politique.

Que Mélenchon, "allié objectif" de Rocard et Valls, détruise le PS, ça me laisserait assez froid (après tout on peut considérer qu'à gauche le Parti Radical et le PCF ont eu plus d'épisodes historiques; il est vrai que F.Mitterrand comprit mieux que d'autres les distorsions induites par le suffrage universel plébiscitaire). On verra ce qu'il restera à faire après le "Ground Zero" de la gauche.

J'ai fini par envoyer 1 MP à Denis Collin; espérant qu'il arrêtera de viser à côté en matière de néocorporatisme.

Par ailleurs l'OCI accusait bien le CERES de néocorporatisme au début des années 70 (mais ça c'est de la préhistoire et oublié de tout le monde depuis bien longtemps,non?).

29.Posté par la fourmi rouge le 27/08/2007 18:03
- ah ! Claire Strime est UN.

- hey ! pourquoi cette agressivité ?

l'OCI....!!! quelle référence!....la "préhistoire"... retour il y a 15-20 ans (pas en 1970!)...et la "simple ambition d'un homme politique"...?

- non, le NON de Fabius n'efface rien, si l'on tient compte qu'il ne fut qu'un calcul et une mise de poker, faisant partie intégrante de son plan de carrière.

Il fut bien jugé ainsi même par l'adhérent basic.

C'est sa trop grande confiance en lui qui l'a perdu.

Au PS, ses supports eux-mêmes l'ont abandonné pour moitié : des départements entiers sous sa coupe réglée (et les vieux militants pas uniquement "les 20€" !) l'ont ainsi quitté, soulagés finalement, de fuir la vie d'une secte !
Le rajout d'une partie du NPS paumé et divisé ne suffit pas.


Le FN a voté NON :
je présume que l'on tombera d'accord pour affirmer que ça ne peut faire "oublier" ses idées nauséabondes...

Ils ne sont pas comparables bien sûr, mais si je me permets cette analogie, c'est pour nier ton argument sur Fabius qui ne tient pas la route.
Même s'il l'a trés bien argumenté son NON, comme des gens de gauche avaient envie de l'entendre, grâce à ses plumes et amis de valeur. Et parce qu'il sait être trés intelligent et roublard lorsque ça lui est nécessaire.

Malheureusement Fabius ne commit pas que des erreurs de jeunesse !
Ce n'est pas qu'une "ambition somme toute commune et normale" qui est contestée ! allons c'est autrement + lourd !
*
C'est lui qui a instauré ce qu'est le PS actuel. Ni plus ni moins. Il y a 20 ans, le PS s'est vidé aux 3/4 : il en est la cause. Tout était cadenassé.
*
Et se rappeler sa pratique gouvernementale dés 84 et ensuite avec Jospin
Plus libéral que lui, tu meurs!

Comment ceci peut-il être effacé ? Il faudrait des preuves plombées pour convaincre du monde.


D'autres adhérents sont venus, comme ceux de ces 2 dernières années. Mais le mal est fait : le fonctionnement, les pratiques, le manque de réflexion à tous les étages, les écrous vissés.... Et pour remonter cette pente savonneuse des courants-écuries, et des cumuls de mandats....Cela va être un travail de Titan.

- Quant à des gens comme Mélenchon, Lienemann, Allègre, Besson, Kouchner, Charasse... sans charisme aveuglant, si leur fonction ne se réduit qu'à invectiver, démolir son camp, démobiliser une partie de l'électorat, ...si, il m'importe enfin pour moi tout au moins: ces gens divers, je les mets dans le même sac, et n'ai aucune sympathie pour eux.

Parce que minoritaires pour les uns et donc inaudibles au PS, ou aigris d'un échec et insatisfaits pour d'autres, ils en arrivent à démolir un outil, un des principaux aiguillons de la gauche. Régler ses comptes ainsi par médias sarkozystes interposés, est franchement minable et triste.

Le socialisme, la gauche méritent autre chose.

Comment préter attention à ces individus qui tous se considèrent de fait comme des Seigneurs des Agneaux ! comme le nec plus ultra de la pensée et la quintessence de la gauche, la vraie, l'unique !

Et ce par quoi le PCF est passé n'enlève rien là non plus, à la responsabilité actuelle d'irresponsables.

30.Posté par Claire Strime le 28/08/2007 09:22
Oui, vous avez raison, il y a une bonne part d'aigreur parmi ceux qui ont passé leurs vacances à écrire un bouquin contre Royal (ne partant pas du même point de vue d'ailleurs).Alors qu'il y a tant de problèmes dans ce bas monde (menace d'agression US contre l'Iran, montée de l'islamisme en Turquie et menace de coup d'Etat, guerre civile au Pakistan, attentats d'Hyderabad, espoirs sud américains,etc, etc...).
Je n'oublie rien (et l'histoire-la vérité historique-est déjà en soi une bonne boussole). Tous ceux/celles que vous citez (sauf Lienemann, social-chrétienne rocardienne) viennent des "générations Mitterrand".
Les années 80 (Thatcher-Reagan-Friedman), années fric-années frime où Mitterrand ouvrit TF1 au FN (pour liquider les traditions représentées par RPR et PCF) et en même temps propulsait SOS Racisme, à l'époque machin communautariste et très gauche américaine. Sur fond d'acceptation de la rigueu,r la querelle débile Fabius-Jospin sur le rôle du PS pour les élections perdues d'avance de 1986; et pendant ce temps là Hollande, Royal, Miganrd, Jouyet rocardisaient le mitterrandisme avec leurs "transcourants". Tout ça pour préparer au désastre de la guerre du Golfe et de Maastricht.

Mais la vengeance est un plat qui se mange froid...ce qui est à l'ordre du jour c'est d'éviter l'enfoncement dans l'hyperaméricanisation et l'eurobéatitude. Donc le pas en avant vaut mieux que les programmes (ces derniers peu reluisants il est vrai).

Pour le PCF, quoi qu'on en pense il ya 1 avant et 1 après Hue-Buffet-Gayssot: de 10% des voix ils sont tombés à 2%. Et idéologiquement la chute est encore pire! Je cite l'Huma d'hier: "Le sociologue Alain Hayot, membre de la direction du PCF, estime également qu'on vit une fin de cycle depuis le 21 avril 2002. Il considère qu'avec la chute du Mur s'est effondrée...une conception de la transformation sociale. Et propose de mettre à plat les matrices de cette conception, l'étatisme, le collectivisme, le nationalisme et le productivisme."
Même Mélenchon mérite mieux que de rejoindre ce fan club de Fukuyama!

31.Posté par la fourmi rouge le 28/08/2007 11:58
Bonjour Claire Strime,

- C'est juste ce que vous dites de Lienemann

- On peut penser depuis le mur. C'est une date incontournable, bien d'accord.

Mais comme tout le reste de la gauche, le PCF qui a décliné bien avant (il recueillait des voix de non communistes, de gens de gauche ne se situant pas forcément n'ayant pas votre culture, et qui à l'apparition d'un PS attractif, ont quitté assez naturellement le PCF) a subi de de plein fouet d'autres événements : le virage de 1983-4, son immobilisme malgré la présence d'intellectuels de qualité, le vote dit "utile"....

A+

32.Posté par Claire Strime le 28/08/2007 13:46
Eh oui! le PCF est resté au gouvernement en 1983 (Marchais:"des acquis sociaux supérieurs à 1936" sans rire...) quand JPC claquait la porte (l'histoire se répéta en août 2000, Hue-Buffet ont bien gobé les accords Matignon sur la Corse).
Le PCF s'est maintenu à 10-11% aux législatives de 1984 à 1997. C'est après qu'il est tombé à 2,3 ou 4%. Cherchez l'erreur.
Reconnaissons qu'il a fait de bonnes campagnes contre Maastricht en 1992 et le TCE en 2005: dès qu'il lève le drapeau de la Nation il se redresse. L'"euroconstructivité" de Hue-Buffet-Wurtz a constitué pour lui la chute finale.
Enfin, longtemps résistant au libéralolibertarisme, il est devenu le chantre de la gauche sociétale (se coupant ainsi de ses derniers bastions ouvriers et populiares).

33.Posté par Claire Strime le 28/08/2007 15:02
Quant à l'OCI, c'était à l'époque de la guerre froide...
Irving Brown depuis Genève n'était pas trop regardant dans la distribution des fonds du FTUI (free trade union institute). Il fallait affaiblir tout ce qui évoquait l'indépendance de la France, "cryptostals" du CERES compris.

C'était une autre époque; aujourd'hui l'Amérique à la mission divine à d'autres ennemis que les soviets.

34.Posté par la fourmi rouge le 01/09/2007 01:00
Comme ancienne cryptocommuniste, j'aimerais malgré tout que vous m'explicitiez votre analyse du passage du 10% du PCF à 2% , si vous avez 2 mn ?
Merci d'avance.


Dans la même rubrique :
< >

Lundi 2 Septembre 2024 - 19:18 Hommage à Gérard Cureau

Lundi 19 Août 2024 - 17:30 Hommage à Louis Mermaz




Derniers tweets

Abonnez-vous à la newsletter








Mots-clés des 30 derniers jours