Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Réponses à quelques amis


Bien sûr, j’ai lu les commentaires à mon billet concernant la lecture que j’ai faite du livre de Lionel Jospin.


A Michel Joblot :
Nous avons en effet cherché à apporter à la gauche : « la République, la nation, le respect du travail et des travailleurs, la défense des valeurs de la famille, la prise en compte du droit à la sécurité, le rempart face aux offensives sans-papiéristes, le souci de l’unité nationale et de la justice sociale, la lucidité sur la question européenne et sur l’hégémonie américaine, les dangers de la mondialisation, le redressement nécessaire de l’Ecole de la République, la défense de la laïcité, le rôle de la France dans le monde. »

Beaucoup de socialistes, je le crois, l’ont compris même s’ils n’osent pas assez le dire. Aux élections régionales, le MRC ne peut contracter d’alliance qu’avec le PS. Les Verts ont rompu avec l’héritage des Lumières. Le Front de gauche est, hélas, une « queue de comète ». À Nicolas Sarkozy, je ne fais pas de procès en légitimité, mais je vois ce qui nous sépare de son projet libéral, européiste et « occidentaliste » (cf. le retour à l’OTAN et notre suivisme en Afghanistan).

Le ciel des idées brille au-dessus de nos têtes mais nous sommes sur la terre… Alors il faut choisir ou aller cultiver notre jardin.

A Gérard Couvert :
Un bref retour sur le passé :
Il est vrai qu’en février 2002, j’ai refusé d’infléchir mon discours sur l’immigration, en proposant un « moratoire », comme certains me l’ont alors suggéré. Je ne le regrette pas.

A Alain Feler :
La connaissance du passé éclaire l’avenir et nous aide à le construire.

A Bernard :
Il est évidemment difficile de construire un mouvement politique organisé dans le système bipolaire qui résulte des institutions. Mais il n’est pas inutile de combattre pour ses idées. Celles-ci, un jour, resurgiront, quand un espace s’ouvrira à la France.


Rédigé par Jean-Pierre Chevenement le Vendredi 29 Janvier 2010 à 17:33 | Lu 4861 fois



1.Posté par fouinot4269 le 31/01/2010 00:18
M. Chevenement, votre gos problème c'est de vous alliez au PS coresponsable de cet europe libérale......... alliez vous avec ceux qui ont un socle commun avec vous : LA REPUBLIQUE, le reste n'est qu'enfantillage et pour les régionales soutenez les listes de NICOLAS DUPONT AIGNAN; A votre age vous qui avez la sagesse, vous devez montrer une direction qui a du sens. DLR et le MRC voilà une équipe gagnante
Cordialement
Un jeune agriculteur des Monts du Lyonnais

http://www.nda-iledefrance.fr/2010/

http://www.debout-la-republique.fr/

2.Posté par enoch le 31/01/2010 12:53
Monsieur Chevènement

C'est votre vision de la France ainsi que celle du regretté Philippe Seguin que je porte aujourd'hui comme la seule réalité politique pour sortir notre France de ce bourbier européen.
J'ai rejoint DLR tout comme fouinot car je ne veux pas que votre héritage se perde.
Cordialement


3.Posté par Kimalu le 04/02/2010 09:54
4 février, pour mémoire (hors sujet, mais TOUJOURS d’actualité) ….

Un peu de géopolitique….
….. Et un peu d’histoire ……

Conférence de Presse du Général de Gaulle, sur le système monétaire, le dollar et l’or
Palais de l’Elysée, 4 Février 1965
Extrait de "Discours et Messages" - Charles de Gaulle - Plon, 1970 - pages 330 à 334
(Conférence visible en version intégrale sur le site de l’INA, à voir et à revoir….)

Question – M. le Président, en changeant en or une partie de ses avoirs en dollars, la France a provoqué certaines réactions qui ont fait apparaître les défauts du système monétaire actuel. Etes-vous partisan de réformer ce système, et, si oui, comment ?

Réponse (De Gaulle) - Je vais tâcher d'expliquer ma pensée sur ces points, A mesure que les États de l'Europe occidentale, décimés et ruinés par les guerres, recouvrent leur substance, la situation relative qui avait été la leur par suite de leur affaiblissement apparaît comme inadéquate, voire abusive et dangereuse. Rien, d'ailleurs, dans cette constatation n'implique de leur part et, notamment, de celle de la France quoi que ce soit d'inamical à l'égard d'autres pays, en particulier de l'Amérique. Car, le fait que ces États veuillent, chaque jour davantage, agir par eux-mêmes dans tout domaine des relations internationales procède simplement du mouvement naturel des choses. Il en est ainsi pour ce qui est des rapports monétaires pratiqués dans le monde depuis que les épreuves subies par l'Europe lui firent perdre l'équilibre. Je veux parler - qui ne le comprend ? - du système apparu au lendemain de la Première Guerre et qui s'est établi à la suite de la Seconde.

On sait que ce système avait, à partir de la Conférence de Gênes, en 1922, attribué à deux monnaies, la livre et le dollar, le privilège d'être tenues automatiquement comme équivalentes à l'or pour tous paiements extérieurs, tandis que les autres ne l'étaient pas. Par la suite, la livre ayant été dévaluée en 1931 et le dollar en 1933, cet insigne avantage avait pu sembler compromis. Mais l'Amérique surmontait sa grande crise. Après quoi, la Deuxième Guerre mondiale ruinait les monnaies de l'Europe en y déchaînant l'inflation. Comme presque tontes les réserves d'or du monde se trouvaient alors détenues par les États-Unis, lesquels, en tant que fournisseurs de l'univers, avaient pu conserver sa valeur à leur propre monnaie, il pouvait paraître naturel que les autres Etats fissent entrer indistinctement des dollars ou de l'or dans leurs réserves de change et que les balances extérieures des paiements s'établissent par transferts de crédits ou de signes monétaires américains aussi bien que de métal précieux. D'autant plus que l'Amérique n'éprouvait aucun embarras à régler ses dettes en or si cela lui était demandé. Ce système monétaire international, ce « Gold Exchange Standard », a été par conséquent admis pratiquement depuis lors.

Cependant, il ne paraît plus aujourd'hui aussi conforme aux réalités et, du coup, présente des inconvénients qui vont en s'alourdissant. Comme le problème peut être considéré dans les conditions voulues de sérénité et d'objectivité - car la conjoncture actuelle ne comporte rien qui soit, ni très pressant, ni très alarmant - c'est le moment de le faire.

Les conditions qui ont pu, naguère, susciter le « Gold Exchange Standard » se sont modifiées, en effet. Les monnaies des Etats de l'Europe occidentale sont aujourd'hui restaurées, à tel point que le total des réserves d'or des Six équivaut aujourd'hui à celui des Américains. Il le dépasserait même si les Six décidaient de transformer en métal précieux tous les dollars qu'ils ont à leur compte. C'est dire que la convention qui attribue au dollar une valeur transcendante comme monnaie internationale ne repose plus sur sa base initiale, savoir la possession par l'Amérique de la plus grande partie de l'or du monde. Mais, en outre, le fait que de nombreux Etats acceptent, par principe, des dollars au même titre que de l'or pour compenser, le cas échéant, les déficits que présente, à leur profit, la balance américaine des paiement, amène les États-Unis à s'endetter gratuitement vis-à-vis de l'étranger. En effet, ce qu'ils lui doivent, ils le lui paient, tout au moins en partie, avec des dollars qu'il ne tient qu'à eux d'émettre, au lieu de les leur payer totalement avec de l'or, dont la valeur est réelle, qu'on ne possède que pour l'avoir gagné et qu'on ne peut transférer à d'autres sans risque et sans sacrifice.

Cette facilité unilatérale qui est attribuée à l'Amérique contribue à faire s'estomper l'idée que le dollar est un signe impartial et international des échanges, alors qu'il est un moyen de crédit approprié à un Etat.

Évidemment, il y a d'autres conséquences à cette situation.

Il y a en particulier le fait que les Etats-Unis, faute d'avoir à régler nécessairement en or, tout au moins totalement, leurs différences négatives de paiements suivant la règle d'autrefois qui contraignait les États à prendre, parfois avec rigueur, les mesures voulues pour remédier à leur déséquilibre, subissent, d'année en année, une balance déficitaire. Non point que le total de leurs échanges commerciaux soit en leur défaveur. Bien au contraire ! Leurs exportations de matières dépassent toujours leurs importations. Mais c'est aussi le cas pour les dollars, dont les sorties l'emportent toujours sur les rentrées. Autrement dit, il se crée en Amérique, par le moyen de ce qu'il faut bien appeler l'inflation, des capitaux, qui, sous forme de prêts en dollars accordés à des Etats ou à des particuliers, sont exportés au dehors. Comme, aux États-Unis même, l'accroissement de la circulation fiduciaire qui en résulte par contrecoup rend moins rémunérateurs les placements à l'intérieur, il apparaît chez eux une propension croissante à investir à l'étranger. De là, pour certains pays, une sorte d'expropriation de telles ou telles de leurs entreprises.

Assurément, une telle pratique a grandement facilité et favorise encore, dans une certaine mesure, l'aide multiple et considérable que les États-Unis fournissent à de nombreux pays en vue de leur développement et dont, en d'autres temps, nous avons nous-mêmes largement bénéficie. Mais les circonstances sont telles aujourd'hui qu'on peut même se demander jusqu'ou irait le trouble si les États qui détiennent des dollars en venaient, tôt ou tard, à vouloir les convertir en or ? Lors même, d'ailleurs, qu'un mouvement aussi général ne se produirait jamais, le fait est qu'il existe un déséquilibre en quelque sorte fondamental. Pour toutes ces raisons, la France préconise que le système soit changé. On sait qu'elle l'a fait, notamment, lors de la Conférence monétaire de Tokyo. Étant donné la secousse universelle qu'une crise survenant dans ce domaine entraînerait probablement, nous avons en effet toutes raisons de souhaiter que soient pris, à temps, les moyens de l'éviter. Nous tenons donc pour nécessaire que les échanges internationaux s'établissent, comme c'était le cas avant les grands malheurs du monde, sur une base monétaire indiscutable et qui ne porte la marque d'aucun pays en particulier.

Quelle base ? En vérité, on ne voit pas qu'à cet égard il puisse y avoir de critère, d'étalon, autres que l'or. Eh ! oui, l'or, qui ne change pas de nature, qui se met, indifféremment, en barres, en lingots ou en pièces, qui n'a pas de nationalité, qui est tenu, éternellement et universellement, comme la valeur inaltérable et fiduciaire par excellence. D'ailleurs, en dépit de tout ce qui a pu s'imaginer, se dire, s’écrire, se faire, à mesure d'immenses événements, c'est un fait qu'encore aujourd'hui aucune monnaie ne compte, sinon par relation directe ou indirecte, réelle ou supposée, avec l'or. Sans doute, ne peut-on songer à imposer à chaque pays la manière dont il doit se conduire à l'intérieur de lui-même. Mais la loi suprême, la règle d'or - c'est bien le cas de le dire - qu'il faut remettre en vigueur et en honneur dans les relations économiques internationales, c'est l'obligation d'équilibrer, d'une zone monétaire à l'autre, par rentrées et sorties effectives de métal précieux, la balance des paiements résultant de leurs échanges.

Certes, la fin sans rudes secousses du « Gold Exchange Standard », la restauration de l'étalon -or, les mesures de complément et de transition qui pourraient être indispensables, notamment en ce qui concerne l'organisation du crédit international à partir de cette base nouvelle, devront être concertées posément entre les Etats, notamment ceux auxquels leur capacité économique et financière attribue une responsabilité particulière. D'ailleurs, les cadres existent déjà où de telles études et négociations seraient normalement menées. Le Fonds monétaire international, institué pour assurer, autant que faire se peut, la solidarité des monnaies, offrirait à tous les Etats un terrain de rencontre approprié, dès lors qu'il s'agirait, non plus de perpétuer le « Gold Exchange Standard », mais bien de le remplacer. Le « Comité des Dix », qui groupe, aux côtés des États-Unis et de l’Angleterre, d'une part la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la Belgique, d'autre part le Japon, la Suède et le Canada, préparerait les propositions nécessaires. Enfin, il appartiendrait aux Six États qui paraissent en voie de réaliser une Communauté économique européenne d'élaborer entre eux et de faire valoir au-dehors le système solide que recommande le bon sens et qui répond à la puissance renaissante de notre Ancien Continent.

La France, pour sa part, est prête à participer activement à la vaste reforme qui s'impose désormais dans l'intérêt du monde entier.

Et en particulier (extraits de l’extrait….) :

(…..)
« Cependant, il ne paraît plus aujourd'hui aussi conforme aux réalités et, du coup, présente des inconvénients qui vont en s'alourdissant. Comme le problème peut être considéré dans les conditions voulues de sérénité et d'objectivité - car la conjoncture actuelle ne comporte rien qui soit, ni très pressant, ni très alarmant - c'est le moment de le faire.

Les conditions qui ont pu, naguère, susciter le « Gold Exchange Standard » se sont modifiées, en effet. Les monnaies des Etats de l'Europe occidentale sont aujourd'hui restaurées, à tel point que le total des réserves d'or des Six équivaut aujourd'hui à celui des Américains. Il le dépasserait même si les Six décidaient de transformer en métal précieux tous les dollars qu'ils ont à leur compte. C'est dire que la convention qui attribue au dollar une valeur transcendante comme monnaie internationale ne repose plus sur sa base initiale, savoir la possession par l'Amérique de la plus grande partie de l'or du monde. Mais, en outre, le fait que de nombreux Etats acceptent, par principe, des dollars au même titre que de l'or pour compenser, le cas échéant, les déficits que présente, à leur profit, la balance américaine des paiement, amène les États-Unis à s'endetter gratuitement vis-à-vis de l'étranger. En effet, ce qu'ils lui doivent, ils le lui paient, tout au moins en partie, avec des dollars qu'il ne tient qu'à eux d'émettre, au lieu de les leur payer totalement avec de l'or, dont la valeur est réelle, qu'on ne possède que pour l'avoir gagné et qu'on ne peut transférer à d'autres sans risque et sans sacrifice.

Cette facilité unilatérale qui est attribuée à l'Amérique contribue à faire s'estomper l'idée que le dollar est un signe impartial et international des échanges, alors qu'il est un moyen de crédit approprié à un Etat.

Évidemment, il y a d'autres conséquences à cette situation.

Il y a en particulier le fait que les Etats-Unis, faute d'avoir à régler nécessairement en or, tout au moins totalement, leurs différences négatives de paiements suivant la règle d'autrefois qui contraignait les États à prendre, parfois avec rigueur, les mesures voulues pour remédier à leur déséquilibre, subissent, d'année en année, une balance déficitaire. Non point que le total de leurs échanges commerciaux soit en leur défaveur. Bien au contraire ! Leurs exportations de matières dépassent toujours leurs importations. Mais c'est aussi le cas pour les dollars, dont les sorties l'emportent toujours sur les rentrées. Autrement dit, il se crée en Amérique, par le moyen de ce qu'il faut bien appeler l'inflation, des capitaux, qui, sous forme de prêts en dollars accordés à des Etats ou à des particuliers, sont exportés au dehors. Comme, aux États-Unis même, l'accroissement de la circulation fiduciaire qui en résulte par contrecoup rend moins rémunérateurs les placements à l'intérieur, il apparaît chez eux une propension croissante à investir à l'étranger. De là, pour certains pays, une sorte d'expropriation de telles ou telles de leurs entreprises.

Assurément, une telle pratique a grandement facilité et favorise encore, dans une certaine mesure, l'aide multiple et considérable que les États-Unis fournissent à de nombreux pays en vue de leur développement et dont, en d'autres temps, nous avons nous-mêmes largement bénéficie. Mais les circonstances sont telles aujourd'hui qu'on peut même se demander jusqu'ou irait le trouble si les États qui détiennent des dollars en venaient, tôt ou tard, à vouloir les convertir en or ? Lors même, d'ailleurs, qu'un mouvement aussi général ne se produirait jamais, le fait est qu'il existe un déséquilibre en quelque sorte fondamental. Pour toutes ces raisons, la France préconise que le système soit changé. On sait qu'elle l'a fait, notamment, lors de la Conférence monétaire de Tokyo. Étant donné la secousse universelle qu'une crise survenant dans ce domaine entraînerait probablement, nous avons en effet toutes raisons de souhaiter que soient pris, à temps, les moyens de l'éviter. Nous tenons donc pour nécessaire que les échanges internationaux s'établissent, comme c'était le cas avant les grands malheurs du monde, sur une base monétaire indiscutable et qui ne porte la marque d'aucun pays en particulier.»
(…..)

Et encore plus particulièrement (extraits des extraits de l’extrait ! …..) :

« Mais, en outre, le fait que de nombreux Etats acceptent, par principe, des dollars (…) pour compenser, le cas échéant, les déficits que présente, à leur profit, la balance américaine des paiement, amène les États-Unis à s'endetter gratuitement vis-à-vis de l'étranger.
(….)
Cette facilité unilatérale qui est attribuée à l'Amérique contribue à faire s'estomper l'idée que le dollar est un signe impartial et international des échanges, alors qu'il est un moyen de crédit approprié à un Etat.
(….)
Il y a en particulier le fait que les Etats-Unis, faute d'avoir à régler nécessairement en or, tout au moins totalement, leurs différences négatives de paiements suivant la règle d'autrefois qui contraignait les États à prendre, parfois avec rigueur, les mesures voulues pour remédier à leur déséquilibre, subissent, d'année en année, une balance déficitaire.
(….)
Il apparaît chez eux une propension croissante à investir à l'étranger. De là, pour certains pays, une SORTE D'EXPROPRIATION de telles ou telles de leurs entreprises. »

C’était le 04 février 1965…..Il y a 45 ans jour pour jour….

4.Posté par henri34 le 04/02/2010 11:49
Un peu hors sujet mais dans l'actualité.Sur les listes Fréche en Languedoc Roussillon figurent des miltants MRC.Il y a aussi des militants PRG d'ailleurs.Fréche ne pouvant plus s'attribuer l'estampille PS réservée à Mandroux maire de Montpellier verra-t-on ou non le sigle MRC figurer sur les affiches de l'actuel président de région?Y aura-t-il concertation avec le PRG sur le sujet?

5.Posté par Maël le 05/02/2010 08:12
Bonjour,
Bonne question posée par Henri 34. On aimerait savoir si les élus MRC maintiennent leur sur la liste Freche. Y-a-t-il une position officielle ? Pour ma part, je pense qu'il n'y aucune raison de quitter cette liste pour la liste PS.
Merci

6.Posté par Michel Joblot le 07/02/2010 19:56
Cher Jean-Pierre Chevènement,

Je vous remercie tout d'abord du temps que vous avez bien voulu consacrer à la lecture de mon message et à la réponse à ma question. Compter parmi vos amis, est un honneur et veuillez croire que c’est aussi un bonheur. Cette reprise de dialogue me réjouit, et je serai toujours heureux de pouvoir échanger avec vous, même si désormais je ne peux vous suivre dans vos alliances.

Je ne conteste pas que la seule option électorale du MRC, pour les Elections Régionales est l'alliance avec le P.S., car c'est la seule voie pour espérer avoir des élus. Or un Parti doit avoir des élus pour exister. Ce que je crains c’est que le P.S. ne vous embrasse que pour mieux vous étouffer !

Je souhaite d'ailleurs que "vos amis" - comme disent les Socialistes – « Républicains et Citoyens » - et non « Citoyens », comme dit Martine AUBRY (oubliant au passage Républicains ») - et qui sont pour certains, aussi les miens, soient élus et avec le plus grand nombre possible. J'irai d'ailleurs fêter leur victoire avec eux, à titre purement amical. En effet, je ne puis désormais les accompagner sur le plan politique.

Mais, malheureusement, le passé m’a instruit sur ce que pouvait rapporter « l’alliance obligée » avec les Socialistes … Certes la vielle ritournelle, que certains remettent au goût du jour, dit bien « du passé, faisons table rase » ! Mais permettez-moi de vous citer : « La connaissance du passé éclaire l’avenir et nous aide à le construire. ». J’espère que cette fois-ci, le MRC ne sera pas le « dindon de la farce ».

Pour ma part, je fais confiance aux Socialistes, uniquement pour éliminer, autant que possible, ceux qui pourrait leur rappeler, peu ou prou, les ambitions historiques de la République Française. J’attendrai donc les résultats du 2ème tour, pour juger de « la hauteur du prix payé » pour que le MRC ait des élus dans les Régions.

Car les Verts sont aux antipodes du MRC, ils ne partagent, en rien, vos idées ; et vous haïssent, plus encore que les Socialistes ! Mais ce sont eux qui vont faire la loi dans les prochaines élections, et demanderont les places réservées au MRC au premier tour.

Plus que jamais, ils font de la surenchère sociétale. N’avez-vous pas entendu Daniel Cohn-Bendit se gausser de Martine Aubry, lorsqu’elle a fait ces déclarations « fracassantes » sur la régularisation « massive » des sans-papiers, le droit vote des étrangers, le mariage gay, l’adoption ouverte à deux personnes de même sexe vivant sous le même toit, etc… ?! Il a déclaré que le P.S. commençait « tout juste à se moderniser », et qu’il avait encore des décennies de retard à rattraper par rapport aux « Verts » !

C’est d’ailleurs, parce que je savais que je ne pourrai, sauf à renier mes convictions profondes, consentir à accepter les concessions nécessaires, pour aboutir à un accord avec ceux qui représentent, pour moi, de mauvaises solutions pour l’avenir de la France et des français, que je n’ai pas sollicité un nouveau mandat de mes camarades du Rhône et de la Loire, ni renouvelé mon adhésion au MRC.

Mais cela ne m’empêche pas, malgré nos divergences, de vous conserver toute mon estime et mon affection.

Nous divergeons essentiellement sur l’importance à accorder aux « questions sociétales » et aux réponses aux questions posées de près ou de loin par l’immigration. Vous les considérez comme secondaires, voire mineures, je les considère comme essentielles et primordiales.

« La Gauche », même après la crise, reste la même : Sociale Libérale ou même Sociale Démocrate, (si ce dernier terme signifie encore quelque chose, à l’heure de la Mondialisation, de la liberté de circulation des marchandises et des capitaux, avec une ZDU - Zone pour Délocalisation d’Urgence - au sein même de l’Union Européenne !) ; elle reste européiste, et refuse de penser la mondialisation et la construction européennes hors des dogmes libéraux. L’ironie de l’Histoire, est que le P.S. a beaucoup « débattu » pour « moderniser » ses « Principes » que « La Crise » a aussitôt rendu obsolètes ! Protectionnisme (même limité), « compensations fiscales des conditions inégales de productions » restent des notions tabous, et ce n’est pas Dominique Strauss-Kahn, patron du F.M.I. ou Pascal Lamy- patron de l’O.M.C.- tous deux éminents sociaux-démocrates, membres du P.S., qui diront dire le contraire ! Quant aux suggestions faites par Jean-Luc Gréau dans « L’Avenir du Capitalisme », elles restent dans la Sphère de la « Haute Métaphysique » !

Cette Gauche là, n’a donc rien à proposer de nouveau et de pertinent pour le Monde qui vient !

Et comme cette « Gauche sérieuse » n’a rien à proposer, sauf la même politique économique et sociale que la Droite libérale, pour espérer revenir « aux affaires » ; il lui faut alors se « différencier », sur d’autres questions qui « font clivages » entre les français, et adopter une tactique qui affaiblissent la Droite, en permettant une remontée du Front National !

C’est pourquoi les fameuses questions « sociétales » et celles qui ont un rapport plus ou moins lointain avec l’immigration - celles qui sont pour les Verts et l’Extrême Gauche, un véritable fond de commerce médiatique, dans leur pratique de la surenchère permanente ; celles qui passionnent la mouvance « Intello-Bobo-Gay-Libertaires » et le lobby « Immigrationniste – antiraciste – sans-papiériste » ; celles qui font partie de la « Vulgate politiquement correct » relayée quotidiennement par les medias – ne sont pas des « questions mineures », mais au contraire, des « questions essentielles » dans le débat politique comme il se mène actuellement. Car c’est sur ces questions, et elles, essentiellement, que les électeurs sont invités à départager la Droite et la Gauche !

J’ai entendu, par exemple, Michel Grossior, sur « La Chaine Parlementaire », lors d’un entretien avec François Bayrou, lorsque celui-ci déclarait « que le mariage gay » était « une question importante », renchérir en disant « TRES-IMPORTANTE ! ».

Et en effet, ces questions sont très importantes, car elles touchent tous les citoyens et engagent la vie en société, en France et en Europe pour les décennies qui viennent. Elles engagent le statut de l’être humain, de la citoyenneté, de la laïcité, elles engagent l’avenir de la République et de la France :

La citoyenneté à la française est remise en cause par les partisans de la citoyenneté-résidence : citoyenneté dissociée de toute exigence d’appartenance national, en donnant le droit de vote aux étrangers, non citoyens d’un pays de l’Union Européenne, aux élections municipales, cantonales et régionales, avec pour seul condition d’être résident depuis « un certains temps » et « de payer des impôts ! Or c’est quasiment à l’unanimité que la Gauche se déclare favorable à la Citoyenneté-Résidence.

Le droit à choisir la quantité et « la qualité » des immigrés qui s’installent sur le territoire est remis en cause par la régularisation massive et systématique des étrangers arrivés clandestinement en France, surtout si ils ont pris la précaution d’arriver avec des enfants ou d’en faire une fois établis sur le territoire national (Cf. déclarations de Martine Aubry, des Verts, de « RESF »,etc…)

Les revendications illégitimes des homosexuels (Mariage Gay, adoption, insémination, légalisation et utilisation de la « Gestation Pour Autrui ») repose sur la fiction qu’il y aurait deux humanités, une hétérosexuelle et une autre homosexuelle, qui auraient des droits différents, aujourd’hui, en France. Ceci n’est que pure manipulation sémantique et sophisme, leurs revendications remettent en cause la famille, la filiation, le statut de l’être humain (« enfant » auquel ils auraient « droit » ; femmes « esclaves » destinées à « produire » des enfants, pour satisfaire les désirs de tiers, utilisation de techniques médicales pour pallier à des « répugnances sexuelles » empêchant la venue au monde , par « la voie ordinaire » de « fils » ou de « filles » pour les intéressés. Or le lobby Gay avec les élus de HES (Homosexualités et Socialisme) a pignon sur rue, au sein même du P.S. et fait flotter haut le drapeau « Arc en Ciel » de la « Communauté Gay » !

Les revendications communautaristes et différrencialistes, sous prétexte de « non discrimination » ou de « représentations conforme au visage de la France » remettent en cause « l’égalité des citoyens » - face à l’emploi et la représentation politique notamment - en réclamant « au nom de la diversité » des « places réservées » (c'est-à-dire des privilèges, des « passe-droits ») sur des critères ethnique, d’origine, de couleur, « d’identité sexuelle », de genre ou même de religion ! (Il faut dire que « le doigt dans l’engrenage » ayant été mis au moment des premières lois sur la parité homme-femme, le processus n’a fait que s’emballer !). Désormais, le talent, le travail, la volonté, la combativité, la force de conviction, la capacité à entrainer, à gouverner et à décider ne sont plus des critères nécessaires et suffisants, il faut pouvoir, avant tout, démontrer que l’on appartient à une « minorité visible discriminée » pour obtenir des places réservées, des places « au faciès » dans les partis politiques, sur les listes électorales, dans les Grandes Ecoles et dans les Entreprises ! (si les hommes, « blancs », catholiques, ayant une sexualité qui permettent de faire des enfants, veulent avoir une chance, il leur faudra démontrer qu’ils sont désormais une « minorité visible », ce qui, à force, va peut-être finalement arriver !), toutes les qualités essentielles sont devenus secondaires, seul compte « l’image » ! Nicolas Sarkozy l’a bien compris, c’est d’ailleurs pourquoi il a composé son Gouvernement, autour de son « collaborateur » François Fillon, comme un casting « aux couleurs de la France » (il y a en a pour toutes « les communautés », même pour ceux qui aiment aller draguer en Thaïlande !).

La laïcité à la française est gravement remise en cause par « la Laïcité ouverte » -en fait Laïcité à l’américaine » - prônée par une grande partie de la Gauche - c’est à dire la laïcité selon laquelle, le Politique, sous prétexte d’une conception perverse de « l’Egalité », prétend reconnaître et financer toutes les religions ! En finançant les lieux de cultes (leur construction et leur entretien), la formation des religieux, afin d’en faire, pour ce qui concerne l’islam, une « religion nationale » (l’islam de France) ! Et même une « Religion d’Etat », puisque l’Etat l’organise, la finance en partie et contrôle « la formation des cadres » - imposition du Conseil Français du Culte Musulman par l’Etat et des règles pour désigner ses représentants ( institution détournée immédiatement de son objet par « les représentants » , rebaptisés unilatéralement représentants de la « Communauté Musulmane », sans que personne ose dénoncer l’imposture !

Le refus de « l’assimilation » comme objectif d’intégration et la promotion du multiculturalisme (au nom du « respect de la différence » ) sont en fait des facteurs de désintégration de la Communauté Nationale, celle des Citoyens. En renvoyant chacun, « ad vitam aeternam », à son identité d’origine, on empêche le fonctionnement « du creuset républicain » et l’accession à une identité française et républicaine.

Le laxisme vis-à-vis des provocations des divers groupes visant à déstabiliser la République, est criminel ; la Burqua ne peut être tolérée et les les femmes voilées ne peuvent prétendent représenter tous les citoyens, dans un une République laïque ! Je n’ai pas entendu beaucoup de voix condamnant la provocation du NPA (qui a été cette fois-ci plus rapide que Les Verts !).

L’angélisme, toujours vivant, sur les questions de sécurité et d’immigration , menace l’Ordre Public même, car sans protection véritables de l’Etat, les citoyens finiront par se faire justice eux-mêmes, avec toutes les dérives malheureuses que l’on peut imaginer.


Toute contestation des nouveaux dogmes de la Gauche libertaire vaut arrêt de mort électoral quand on est à Gauche ; c’est pourquoi je crains que même élu (et peut-être parce qu’élu grâce au P.S.) on ne puisse plus entendre une des seules voix, à Gauche, qui n’ait pas céder à toutes les modes.

Oui, plus que jamais il est nécessaire de revenir « aux fondamentaux » de la République Française, sans en pervertir les termes, ce qui ne peut se faire « qu’hors de la Gauche actuelle».

Oui, plus que jamais il est nécessaire de penser « à nouveaux frais » l’Avenir du Capitalisme dans une Société donnant le primat absolu à l’humain (dans toutes ses dimensions) – la Société de demain doit être construite pour l’Humanité vivante !

C’est l’Homme que l’on doit sauver d’abord, pas « la Planète » ! Contrairement à ce que professent « les nouveaux païens », adorateurs de « la Nature » !

C’est évidement une tâche incommensurable, elle est l’affaire de tous, car la réussite passe par chacun de nous !et ce n’est pas la Droite actuellement au Pouvoir qui va le faire !

Pour le moment, je ne vois personne, ayant la volonté et la capacité de soutenir un tel projet, c’est pourquoi, n’ayant aucune intention d’œuvrer pour tomber de Charybde en Sylla, je continuerai « à cultiver mon jardin » !

Mais je ne désespère pas de l’avenir, c’est pourquoi je garde un œil sur la Planète et ne m’interdis pas d’intervenir dans le débat, pour dénoncer les impostures, les sophismes, les contrevérités, les propositions perverses ou dangereuses et les perversions des notions de Liberté, d’Egalité et de Fraternité !

Je vous souhaite à vous, cher Jean-Pierre Chevènement, et à tous ceux que vous aimez, la meilleure santé possible, et à tous ceux qui luttent pour le respect et la restauration des principes républicains - qui ont fait la France - le meilleur succès !

Amicalement

Michel Joblot


7.Posté par Pascal Olivier le 07/02/2010 21:01
Bien que n'accordant pas d'estime et de crédit à Lionel Jospin, je me trouve en accord avec lui quand il dit qu'il n'aurait pas fallu appeler à voter Chirac au deuxième tour. Ce jour là la gauche s'est suicidée. Dommage que le Pôle Républicain ait abondé dans ce sens. Le "votez escroc pas facho" des manifestations de l'entre deux tours a fait le reste

Ce fut une grande tristesse de voir que JPC n'était pas au second tour, mais une consolation, presque une joie, de voir Lionel Jospin battu dès le premier tour. Le peuple avait disqualifié à tout jamais le munichois de l'affaire du voile de 1989, le dépeceur de la République dans l'affaire corse et le fossoyeur des services publics en 2000 et 2002 à Lisbonne et à Barcelone.

On a beaucoup glosé sur les raisons de l'effondrement d'un 14-15% qui aurait pu emmener JPC, avec encore quelques efforts et quelques ralliements supplémentaires, au deuxième tour , et le cas échéant, à l'Elysée.

J'ai lu dans un forum ami, le témoignage d'un républicain de l'autre rive, qui avait fait campagne pour JPC et qui avait stoppé net après la visite médiatisée de JPC à la moquée de Paris. Il paraîtrait même que la chiraquie avait prédit la retombée du soufflet après cet événement. Pourquoi la mosquée de Paris et pas Notre-Dame de Paris, le temple, la pagode ou le dojo ? J'avais moi-même été profondément chagriné par cette visite. Jadis c'était à Reims qu'on allait se faire oindre, aujourd'hui on se fait adouber à la mosquée de Paris. François Mitterrand candidat, en 1981, s'était recueilli dans la nécropole des rois de France dans la la basilique de Saint-Denis. Ça lui avait pas mal réussi. Autres temps, autres mœurs.

Le soir du 21 avril 2002, c'est un détail passé inaperçu qui me fit comprendre que la République était en danger, menacée de division jusque dans l'appareil d'Etat. Un syndicat de police classé à gauche appela à barrer la route à l'inoffensif et impuissant F.N. Je senti confusément que nous étions dans un processus de libanisation. J'en eu confirmation quelques temps plus tard au moment du débat autour de la commission Stasi par une déclaration menaçante de Dalil Boubakeur ou de Fouad Alaoui, je ne me souviens plus très bien lequel des deux nous mettait en garde : "Nous avons les moyens de vous diviser". Mon engagement au MRC date de ce moment là. Les diviseurs n'avaient alors, en 2003-2004, que partiellement réussi leur œuvre. Aujourd'hui sur la question du voile intégral, ils y sont parvenus.

8.Posté par Michel Joblot le 09/02/2010 13:54
Cher Jean-Pierre Chevènement,

Je vous conseile d'écouter l'intervention de Daniel Cohen « Professeur de sciences économiques à l’Ecole normale supérieure et à l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Membre du conseil d’analyse économique auprès du premier ministre (en février 2006 – Villepin) et éditorialiste associé au journal Le Monde. Il a été désigné "Economiste de l’année" en 1997 par le Nouvel Economiste. » , ce matin sur France Inter, cela vaut son pesant de cahuètes de l'entendre valider vous thèses sur l'Europe de Maastricht!

Les questions des auditeurs sont aussi à écouter et même à conserver, car ce que décrit Daniel Cohen est proprement apocalyptique et lui-même décrit les extravagances de cette "Europe folle".

Accessoirement cela me fera plaisir car j'ai réussi à poser une question à trois détentes : Vous-mêmes, l'Europe et la BCE et Bernard Guetta! Je vous promet que c'est une spectacle délectable de voir les mines décomposées de ces chantres de l'Europe Maastrichienne et Lisbonnaise!

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/
Daniel Cohen et Inter active - Question Michel Joblot : 13ème minutes et le 14ème seconde de l'enregistrement.

Cordialement

Michel Joblot


9.Posté par Michel Joblot le 23/03/2010 23:43
Cher Jean-Pierre Chevènement,

Aujourd'hui un de mes amis, qui je crois jouis aussi de votre sympathie, est injustement attaqué.

La meute se déchaine et réclame sa tête.

Il serait bon de le soutenir, car c'est un authentique républicain, qui se désole du fait de que le modèle républicain assimilationniste ait été abandonné depuis trop longtemps, au profit du droit à la différence, qui aboutit à la communautarisation de la société française, danger mortel pour la seule communauté qui vaille, la communauté nationale, celle des citoyens (les autres appartenances communautaires devant, autant que faire se peut, rester discrète et cantonnées à la Sphère privée).

Aujourd'hui Eric Zemmour est menacé de licenciement pour des propos dans l'émission du provocateur Thierry Ardisson sur Canal +.

Ce qui est incompréhensible c'est que la direction du Figaro le convoque pour ce motif!

(qui d'ailleurs ne peut pas tenir selon le droit du travail).

Il a eu le tord d'affirmer que la plupart des trafiquants étaient arabes ou noirs, ce qui n'est que la stricte réalité...

Je crois utile, que ceux qui le connaissent et l'apprécient, puissent lui apporter leur soutien.

Eric Zemmour n'est ni raciste, ni fasciste, il dit seulement les vérités qui dérangent...

(au passage je vous conseille son dernier ouvrage « Mélancolie française » - Fayard)

Il est certain qu'Eric Zemmour est insupportable...pour toute la "bien-pensance immigrationniste et différentialiste" professionnelle.

Ce qui la dérange c'est qu'Eric Zemmour soit amoureux de la France et du modèle républicain : une seule communauté : la communauté nationale, la communauté des citoyens !

Ce modèle qui pendant des décennies a fait des français avec toutes les vagues d'immigrations.

Il est vrai que la contre-partie était de "vouloir devenir français"!

En ce temps là, les français d’origine étrangère, qui naissaient en France, prenaient des prénoms du calendrier, cela a donné Eric Platini, Raymond Kopa, Alain Mimoun, …Gérard Miller(qui a traité Eric Zemmour, de « monstre » pour avoir osé dire qu’il le regrettait !) , Charles Aznavour…qui insiste pour être présenté comme un chanteur français !

Isabelle Adjani est une comédienne française, mais aujourd’hui, certains veulent en faire une « comédienne d’origine »… algérienne, alors qu’elle est née à Paris et que si son père est bien kabyle, sa mère est…allemande !

Aujourd'hui, qui niera que ce modèle assimilationniste (donc égalitaire, non-discriminatoire, l'inverse du racisme et du "différentialisme") est mis à mal par des populations qui "ne veulent plus être françaises", tout en ayant la nationalité!

Qui niera que des français "supporters" de l'Equipe d'Algérie ont brulé le drapeau de notre pays, pour le remplacer par le drapeau algérien, au fronton de la Mairie de Marseille!

Qui niera que sous prétexte de "religion", certains veulent séparer toute une partie de la population française de la communauté nationale, en imposant leur pratiques religieuses, leurs vêtements, leur régime alimentaire à toute la population et en "interdisant" leurs femmes à ceux qui ne font pas partie de leur communauté religieuse!

Pourquoi une algérienne née en France déclare à la télévision française qu'elle ne pourrait pas se marier avec un "français" (un "fromage blanc") par respect de ses parents?

Oui il y a un vrai problème en France avec des populations qui se cantonnent dans leur identité d'origine!

Cette attitude met le droit du sol en porte à faux, puisque ceux qui en bénéficient le conteste, en privilégiant le droit du sang pour décider de leur « vraie » nationalité !

Dans ces conditions le pacte républicain ne peut plus fonctionner.

Beaucoup d’étrangers naturalisés français sont effarés par ce comportement.

Eric Zemmour ne fait que tirer le signal d'alarme!...avant qu'il ne soit trop tard!

Il faut défendre Eric Zemmour, il est précieux pour la République, il est précieux pour la France !

Cordialement

Michel Joblot

10.Posté par Julien Fleury le 24/03/2010 11:11
Entièrement d'accord avec Michel Joblot.
Mais bien sûr on peut continuer comme cela, si on veut laisser au seul Front National la résistance à la bien-pensance communautariste.
Julien Fleury,
ancien secrétaire du MRC Var.

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