Que C. Tasin se rassure : la confrontation entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, en dehors de ses péripéties tactiques, a simplifié à l’extrême le paysage politique : c’est là où nous sommes que nos idées gardent tout leur avenir, dans la constitution à venir d’un grand parti de gauche et de gouvernement et donc par définition « républicain ». Là est notre tâche historique.
Ceux qui citent à tort et à travers cette phrase que j’ai en effet prononcée : « Il y a une chose qui est, au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c’est la République » (discours de Vincennes du 9 septembre 2001) oublient la phare complète : « La gauche et la droite continueront d’exister à l’avenir sous des formes et avec des contenus différents, mais il y a une chose qui est au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c’est la République », phrase qui venait en conclusion d’un passage où je déclarais à la fois : « Le monde du travail serait réduit à l’impuissance si la République venait à disparaître » et « Il est temps de surmonter la tache aveugle qui a fait passer tant d’hommes de gauche sincères à côté de la nation ».
Tout cela reste d’une parfaite actualité : le projet de M. Sarkozy ne se réfère à l’intérêt général que dans le cadre d’une mondialisation financière dont il accepte de jouer le jeu, s’étant déjà lié les mains en renonçant à vouloir modifier les statuts de la Banque Centrale européenne. Or, l’intérêt général ne saurait se dissocier des intérêts à long terme du monde du travail. Il faut toujours en revenir à Jaurès, abondamment cité (et dévoyé) par Nicolas Sarkozy : « l’Etat exprime un rapport de forces entre les classes ». Entre les intérêts du monde du travail et ceux des multinationales (ou, si l’on veut être plus rigoureux, du capital financier mondialisé), je ne vois que trop bien le rapport de forces que le gouvernement de M. Sarkozy établira.
Plutôt que de « jouer le jeu », il faudra plus que jamais peser pour changer la règle du jeu. C’est ce que nous essaierons de faire dans les temps à venir.
Ceux qui citent à tort et à travers cette phrase que j’ai en effet prononcée : « Il y a une chose qui est, au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c’est la République » (discours de Vincennes du 9 septembre 2001) oublient la phare complète : « La gauche et la droite continueront d’exister à l’avenir sous des formes et avec des contenus différents, mais il y a une chose qui est au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c’est la République », phrase qui venait en conclusion d’un passage où je déclarais à la fois : « Le monde du travail serait réduit à l’impuissance si la République venait à disparaître » et « Il est temps de surmonter la tache aveugle qui a fait passer tant d’hommes de gauche sincères à côté de la nation ».
Tout cela reste d’une parfaite actualité : le projet de M. Sarkozy ne se réfère à l’intérêt général que dans le cadre d’une mondialisation financière dont il accepte de jouer le jeu, s’étant déjà lié les mains en renonçant à vouloir modifier les statuts de la Banque Centrale européenne. Or, l’intérêt général ne saurait se dissocier des intérêts à long terme du monde du travail. Il faut toujours en revenir à Jaurès, abondamment cité (et dévoyé) par Nicolas Sarkozy : « l’Etat exprime un rapport de forces entre les classes ». Entre les intérêts du monde du travail et ceux des multinationales (ou, si l’on veut être plus rigoureux, du capital financier mondialisé), je ne vois que trop bien le rapport de forces que le gouvernement de M. Sarkozy établira.
Plutôt que de « jouer le jeu », il faudra plus que jamais peser pour changer la règle du jeu. C’est ce que nous essaierons de faire dans les temps à venir.