Plébiscité par son parti, le MRC, qui l'a élu dimanche président, et dopé par le non irlandais au traité de Lisbonne, Jean-Pierre Chevènement a lancé un appel au PS et au PCF pour créer un "grand parti de la gauche", dans la perspective de 2012.
Réuni durant le week-end au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), le congrès du Mouvement républicain et citoyen a élu à une large majorité (167 voix sur 178 votants), l'ancien ministre, 69 ans, à la tête d'une formation dont il était jusqu'à présent le président d'honneur.
"J'ai accepté la présidence effective du MRC, que je n'avais encore jamais exercée, pas seulement pour le MRC mais pour la refondation de la gauche, de la République et de la France", a affirmé M. Chevènement, qui avait fondé en 1993 le Mouvement des citoyens, devenu en 2003 le MRC.
Un temps désarçonné par sa défaite aux législatives de 2007- il avait aussitôt démissionné de son poste de maire de Belfort- M. Chevènement fait son "come-back": prenant officiellement la tête de son parti, il entend aussi se présenter aux sénatoriales de septembre.
La "Refondation républicaine de la gauche" est son maître mot: l'objectif est que "2012 ne soit pas une nouvelle défaite mais une nouvelle ère pour la République et pour la France". Le moyen: le rassemblement de la gauche "dans un grand parti" qui verrait le jour en 2011. C'est ce Congrès de rassemblement qui élirait le candidat de la gauche pour 2012, ce qui règlerait du même coup la problématique qui agite le PS en ce moment.
Réuni durant le week-end au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), le congrès du Mouvement républicain et citoyen a élu à une large majorité (167 voix sur 178 votants), l'ancien ministre, 69 ans, à la tête d'une formation dont il était jusqu'à présent le président d'honneur.
"J'ai accepté la présidence effective du MRC, que je n'avais encore jamais exercée, pas seulement pour le MRC mais pour la refondation de la gauche, de la République et de la France", a affirmé M. Chevènement, qui avait fondé en 1993 le Mouvement des citoyens, devenu en 2003 le MRC.
Un temps désarçonné par sa défaite aux législatives de 2007- il avait aussitôt démissionné de son poste de maire de Belfort- M. Chevènement fait son "come-back": prenant officiellement la tête de son parti, il entend aussi se présenter aux sénatoriales de septembre.
La "Refondation républicaine de la gauche" est son maître mot: l'objectif est que "2012 ne soit pas une nouvelle défaite mais une nouvelle ère pour la République et pour la France". Le moyen: le rassemblement de la gauche "dans un grand parti" qui verrait le jour en 2011. C'est ce Congrès de rassemblement qui élirait le candidat de la gauche pour 2012, ce qui règlerait du même coup la problématique qui agite le PS en ce moment.
L'appel s'adresse en premier lieu au PS, qui doit abandonner ses visées "hégémonistes", mais aussi au PCF, qui ne doit pas "céder à la tentation de l'enfermement sur lui-même", au risque de "rééditer en moins bien les scores de Robert Hue et de Marie-George Buffet", prévient-il.
La LCR d'Olivier Besancenot est de fait exclue de ce projet, "puisqu'elle ne veut pas venir au gouvernement avec le PS", souligne M. Chevènement.
L'ancien ministre se veut optimiste: son appel a déjà rencontré "de puissants échos à gauche, notamment au PS", dit-il sans citer de nom. Mais "il y a encore des obstacles", reconnaît-il en espérant qu'ils seront surmontés après le Congrès du PS, dont il n'attend pas grand chose.
Mais M. Chevènement tient aussi à rassurer les militants de son petit parti, né d'une scission d'avec le PS: "nous n'entendons pas rejoindre le PS avec armes et bagages".
Attentifs au discours-fleuve de leur leader, les délégués se sont enthousiasmés pour le non irlandais au traité de Lisbonne: c'est debout en entonnant "bip bip hourrah" qu'ils ont accueilli les propos de M. Chevènement qui, lui, a brandi un drapeau irlandais. "Le peuple irlandais a voté pour les autres", le "faire revoter serait une forfaiture", a lancé ce ténor du "non" au traité constitutionnel européen de 2005.
Il propose une "Europe à géométrie variable" et suggère que la "réorientation de la construction européenne", pomme de discorde entre le PS et le MRC, figure dans les débats des "forums de l'unité" qu'il entend mettre en place. Selon le calendrier qu'il propose, ces forums devraient déboucher sur des assises de la gauche en 2009 et un Congrès de rassemblement en 2011.
La LCR d'Olivier Besancenot est de fait exclue de ce projet, "puisqu'elle ne veut pas venir au gouvernement avec le PS", souligne M. Chevènement.
L'ancien ministre se veut optimiste: son appel a déjà rencontré "de puissants échos à gauche, notamment au PS", dit-il sans citer de nom. Mais "il y a encore des obstacles", reconnaît-il en espérant qu'ils seront surmontés après le Congrès du PS, dont il n'attend pas grand chose.
Mais M. Chevènement tient aussi à rassurer les militants de son petit parti, né d'une scission d'avec le PS: "nous n'entendons pas rejoindre le PS avec armes et bagages".
Attentifs au discours-fleuve de leur leader, les délégués se sont enthousiasmés pour le non irlandais au traité de Lisbonne: c'est debout en entonnant "bip bip hourrah" qu'ils ont accueilli les propos de M. Chevènement qui, lui, a brandi un drapeau irlandais. "Le peuple irlandais a voté pour les autres", le "faire revoter serait une forfaiture", a lancé ce ténor du "non" au traité constitutionnel européen de 2005.
Il propose une "Europe à géométrie variable" et suggère que la "réorientation de la construction européenne", pomme de discorde entre le PS et le MRC, figure dans les débats des "forums de l'unité" qu'il entend mettre en place. Selon le calendrier qu'il propose, ces forums devraient déboucher sur des assises de la gauche en 2009 et un Congrès de rassemblement en 2011.