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Plan banques: difficile de voter «un revolver sur la tempe» (Chevènement)


Dépêche AFP, mercredi 15 octobre 2008, 20h37.


Plan banques: difficile de voter «un revolver sur la tempe» (Chevènement)
Le sénateur du territoire de Belfort Jean-Pierre Chevènement a indiqué mercredi qu'il s'abstiendrait sur le plan d'urgence pour les banques, estimant "difficile de faire un chèque en blanc de 360 milliards d'euros" et de voter "un revolver sur la tempe".

"Comment faire confiance à ces banquiers dont Mme Lagarde flétrissait la cupidité, comment compter à nouveau sur eux pour nous sortir de l'ornière dans laquelle ils nous ont enfoncés?", s'est interrogé le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), intervenant lors de la discussion au Sénat des 25 amendements présentés par l'opposition au projet de loi sur ce plan.

"Il est quand même difficile pour un parlementaire de faire un chèque en blanc de 360 milliards d'euros, de voter avec un revolver sur la tempe", a-t-il ajouté. "On nous dit l'unité nationale est nécessaire, mais enfin nous ne sommes pas en 1914, il n'y a pas d'invasion du territoire, nous devons définir un plan adéquat par rapport aux défis qui sont devant nous", a-t-il poursuivi.

"J'émettrai une abstention constructive pour vous inciter à aller plus loin, à être plus ambitieux, moins dogmatiques, pour que vous n'hésitiez pas à une renationalisation totale ou partielle du crédit, bref pour aller vers ce nouveau new deal dont chacun ressent l'urgence", a-t-il conclu.


Mots-clés : banques, finance, new deal
Rédigé par Chevenement.fr le Mercredi 15 Octobre 2008 à 21:28 | Lu 4856 fois



1.Posté par BA le 16/10/2008 06:48
Plusieurs organisations d'aide aux démunis constatent un nombre croissant d'appels à l'aide « de personnes qui ne pensaient pas tomber aussi bas ». Martin Hirsch les convie à une réunion de travail sur les effets de la crise.

« On est habitué à se serrer la ceinture. Depuis quelques semaines, on se la serre un peu plus encore, c'est tout ! » Marie-France Ziemer garde le sourire. Pourtant, avec son RMI, ses deux parents malades, sa fille qui n'est pas encore autonome, et la jeune femme qu'elle héberge, car « sinon elle serait à la rue », difficile de joindre les deux bouts. Cette militante active d'ATD Quart-Monde et adepte forcée des files d'attente des Restos du Cœur d'Epinal, livre un constat sans appel : « Chez les plus démunis, c'est moins marquant, mais il y a une très nette augmentation des appels à l'aide de personnes qui ne pensaient pas tomber aussi bas ». C'est-à-dire ? « Des jeunes couples qui viennent de s'installer, des étudiants, des gens qui travaillent et qui ont des crédits… On le voit bien, ils n'y arrivent plus ces derniers temps ! »

Les associations de soutien sont d'accord avec ce constat : déjà touchés par la baisse du pouvoir d'achat et la hausse du chômage, ces « nouveaux pauvres » risquent de voir leur situation s'aggraver avec les répercussions de la crise financière mondiale. Le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, a d'ores et déjà convié les associations concernées à une réunion de travail sur les effets de la crise fin octobre.

Une annonce qui tombe à pic, deux jours avant la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, dont ATD Quart-Monde est à l'origine. Son délégué national, Bruno Tardieu, est amer : « Les pauvres se sont faits berner, on les a poussés à consommer, et maintenant il faut voir les chiffres du surendettement (qui a augmenté de 33 % de 2002 à 2006), on a créé la méfiance ». Le dirigeant d'ATD Quart-Monde évoque des conséquences qui sont « plutôt de l'ordre du ressenti » pour l'instant. Mais le Secours populaire, de son côté, chiffre une hausse des appels à l'aide de 15 à 20 % dans ses permanences en un an. Avec, comme le pressentait Marie-France Ziemer, une augmentation très nette des jeunes et des travailleurs pauvres.

La crise économique risque aussi d'avoir des conséquences sur les associations elles-mêmes. C'est en tout cas ce que craint André Hochberg, président de France-Bénévolat : les associations de soutien sont sous pression, craignant « de servir de variable d'ajustement » dans cette période de restrictions financières, avec une baisse des subventions publiques.

Charlotte Menegaux.

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/10/15/04001-20081015ARTFIG00532-les-associations-craignent-l-arrivee-de-nouveaux-pauvres-.php

2.Posté par Roland M A I R E le 16/10/2008 10:03
Votre prestation sur Direct8 était remarquable de clarté, de logique et d'objectivité, c'était une exceptionnelle analyse événementielle, un appel républicain que vous doublez d'un appel pour un nouveau deal, point d'orgue pour conjurer une crise en train de cancériser notre société.

Mais vous êtes bien seul au milieu de cette troupe de nos parlementaires, dont la moitié pour le moins est en accointance de situation avec l'appareil d'Etat, à droite comme à gauche, plus soucieuse de protéger leur carrière que notre République : notre génération survivante en sait quelque chose pour y avoir été confrontée il y a seulement quelques décennies...

Vous disposez du M.R.C., Mouvement que vous pouvez muscler à nouveau, sur lequel vous pourrrez vous appuyer, vous y avez des apôtres pour n'être pas seulement la voix qui crie dans le désert, vers lequel vos adversaires vont immanquablement tenter de vous refouler.

Foncez, nous suivrons, et pourquoi pas les Républicains de tous bords, car il en reste, n'en déplaise à d'aucuns...!


Robert M O R L O T



3.Posté par Claire Strime le 16/10/2008 15:26
Prochaine étape, écraser définitivement le traité de Lisbonne (et même celui de Maastricht et autres directives). Après la crise finnacière ils ne vont quand même pas pouvoir aller jusqu'aubout !?

"Traité UE: Sarkozy se rendra en Pologne
Source : AFP
16/10/2008 | Mise à jour : 15:11 | .
Le président français Nicolas Sarkozy, qui préside l'UE, pourrait se rendre en Pologne en décembre pour convaincre son homologue polonais Lech Kaczynski de signer le traité européen de Lisbonne, a indiqué aujourd'hui le premier ministre polonais Donald Tusk.

"Le président Sarkozy m'a dit qu'il était prêt à se rendre en Pologne le 6 décembre. En particulier personnellement chez le président Kaczynski dans sa résidence d'été à Jurata (au bord de la Mer Baltique) pour le convaincre d'apposer sa signature en bas du traité", a déclaré M. Tusk lors d'une conférence de presse à la fin du sommet européen à Bruxelles.

Ratifié par le Parlement polonais en avril dernier, le traité attend toujours la signature de l'eurosceptique Lech Kaczynski.

Au cours de sa visite en Pologne, qui reste encore à être bouclée, le président Sarkozy pourrait rencontrer l'ancien président Lech Walesa à l'occasion du 25e anniversaire du Prix Nobel de la paix que le chef historique de Solidarité a reçu en 1983 pour sa lutte contre le régime communiste."

4.Posté par jocegaly le 16/10/2008 16:29
Merci, Jean Pierre "CHE", et Georges SARRE, dont les interventions n'ont pas été nombreuses, mais oh combien pertinentes, et au bon moment. Merci à ce parti que je considère ami... ami d'un PS qui devrait devenir un parti du XXIs s'il consent à se débarrasser de ses "oripeaux" (certains ont sans doute en tête quelques noms) pour se doter de son leader naturel qui est muselé depuis 2 ans...
A bientôt ensemble pour une grande et forte gauche, socialiste et républicaine. Je l'espère.
Jocelyne GALY, ségo-socialiste.

5.Posté par Claire Strime le 27/10/2008 15:48
Très intéressant article en pages 1 et 4 du "Journal des Finances": "Un danger public nommé Trichet" (Charles Gave); pas très europtimistes les financiers...
(édition papier, je ne sais pas si l'article est sur http://www.jdf.com)

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