Europe 1 - C'est arrivé cette semaine (17.65 Mo)
Verbatim express
- Sur la présidence du Sénat : J'ai déclaré dimanche soir que l'alternance était en marche et qu'elle devait se produire. L'honnêteté, la clarté, la transparence veulent que la formation qui a gagné le plus de sièges, le Parti Socialiste (25 sièges), accède au plateau, c'est la démocratie.
- J'ai lancé une boutade, qui était celle d'Edgar Faure : "Il ne faut jamais être candidat à un poste qu'on ne vous propose pas" et j'ai ajouté qu'il ne faut jamais dire qu'on ne sera jamais candidat. Cela a entraîné des commentaires, il faut bien que vous puissiez alimenter le système.
- La clarté et la démocratie exigent que ce qui s'est passé dans les urnes se traduise au niveau de l'élection du président.
- Sur les primaires socialistes : Ce qui m'a frappé dans ces deux débats, c'est que l'on n'a pratiquement pas abordé la question de l'euro, de l'avenir de l'euro, de la manière dont on allait redynamiser l'Europe pour en faire une zone de croissance.
- Je pense que la France et l'Allemagne continueront ensemble leur histoire, ou alors elles en sortiront ensemble.
- J'ai dit qu'il fallait donner à la Banque Centrale Européenne des attributions qu'aujourd'hui elle n'a pas, en vertu des textes d'ailleurs, pour soutenir la croissance et l'emploi, racheter les titres de dette publique, casser la spéculation, améliorer le taux de change qui aujourd'hui est surévalué et favorise la désindustrialisation du pays, et que cela, c'est un débat qu'il faut avoir !
- On ne sortira pas de la crise de la dette sans croissance, sans plus-values fiscales.
- Je rappelle que l'Allemagne apporte 220 milliards à la caisse commune, la France, on l'oublie, 159 milliards, et je dis simplement que le montant du Fonds Européen de Stabilité Financière n'est pas suffisant pour venir au secours de pays qui pourraient être attaqués, comme l'Espagne ou l'Italie.
- Je ne pense pas que l'on puisse aller vers une conception purement coercitive de l'Europe. L’Europe ne peut pas être un mécanisme de coercition, il faut que l'Europe soit identifiée au progrès.
- Je pense qu'il faudrait élargir les missions de la B.C.E. pour que nous ayons une sortie de crise concertée des deux côtés de l'Atlantique, fondée sur ce que l'on appelle "quantitative easing", la relance monétaire.
- Je pense que l'Europe doit reposer in fine sur la responsabilité des États : j'ai toujours été partisan de construire l'Europe à partir des nations, les nations ont une responsabilité, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas une certaine solidarité européenne mais la solidarité européenne ne sera jamais aussi grande que la solidarité nationale.
- Il faut quand même que cette solidarité nationale joue d'abord, et l'Allemagne a fait beaucoup pour les länder de l'Est : elle ne peut pas faire pour le Péloponnèse, l'Algarve, la Calabre et d'autres l'effort qu'elle a fait pour le Mecklembourg, le Brandebourg, la Thuringe, la Saxe, etc. C'est tout à fait compréhensible.
- Je dis que sans croissance, nous ne pourrons pas relever nos finances publiques, parce que pour rembourser la dette, il vaut mieux avoir des plus-values fiscales que des moins-values. Or, la récession, comme en Grèce qui aura perdu 10 points de son PIB, creuse le déficit et accroît l'endettement. C'est une spirale négative. Il faut imaginer un cercle vertueux.