Je suis heureux de vous voir tous ici réunis non pas pour un ultime combat, encore qu’il y en eût d’héroïques, mais pour offrir à Belfort un avenir digne d’elle.
La porte, certes, est étroite mais elle a un nom. Ce nom c’est Bastien Faudot. Lui seul peut incarner non seulement le renouveau, mais le maintien de notre ville dans le camp du progrès.
Etienne Butzbach est devenu, par son fait, un obstacle à l’unité. Mais les Belfortains ont tous une petite clef pour ouvrir la porte étroite : c’est le bulletin de vote Faudot. Lui seul peut permettre le renouvellement et la refondation de la gauche belfortaine et rendre pour l’ensemble des Belfortains son sens à l’action politique.
Bastien Faudot incarne la fidélité, non seulement à ce qui a été fait depuis 1977 avec ce qu’il y avait de meilleur à Belfort – militants, fonctionnaires, citoyens – par l’enthousiasme, le talent, le dévouement, mais fidélité plus profonde encore à ce que signifie Belfort dans l’Histoire.
Car Belfort n’est pas n’importe quelle ville.
La porte, certes, est étroite mais elle a un nom. Ce nom c’est Bastien Faudot. Lui seul peut incarner non seulement le renouveau, mais le maintien de notre ville dans le camp du progrès.
Etienne Butzbach est devenu, par son fait, un obstacle à l’unité. Mais les Belfortains ont tous une petite clef pour ouvrir la porte étroite : c’est le bulletin de vote Faudot. Lui seul peut permettre le renouvellement et la refondation de la gauche belfortaine et rendre pour l’ensemble des Belfortains son sens à l’action politique.
Bastien Faudot incarne la fidélité, non seulement à ce qui a été fait depuis 1977 avec ce qu’il y avait de meilleur à Belfort – militants, fonctionnaires, citoyens – par l’enthousiasme, le talent, le dévouement, mais fidélité plus profonde encore à ce que signifie Belfort dans l’Histoire.
Car Belfort n’est pas n’importe quelle ville.
Belfort a quelque chose à voir avec l’Histoire de France. Vauban l’avait fortifiée, à la fin du 17ème siècle, pour en faire disait-il « le verrou qui tiendrait fermée la porte d’entrée du Royaume de France ».
Mais c’est bien évidemment l’héroïque résistance de Belfort pendant la guerre de 1870-1871, lors du 3ème siège victorieux après 1814 et 1815, qui l’a faite entrer dans l’imaginaire républicain. La résistance de Belfort sous le commandement d’un officier républicain, le Colonel Denfert-Rochereau faisait contraste avec la défaite des armées du Second Empire : Sedan avec la reddition de Napoléon III, Metz livrée par Bazaine, un maréchal bonapartiste qui ne voulait surtout pas servir la République. La défaite de 1870-1871 a été pour la France une terrible commotion, bien décrite par l’historien Claude Digeon. La France vivait dans le souvenir des victoires des armées de la République ou de Napoléon. Elle n’avait succombée à Waterloo que sous le poids de l’Europe toute entière coalisée. La France n’avait pas vu venir Bismarck mais Bismarck voulait faire l’unité de l’Allemagne par le fer et par le sang et Napoléon III est tombé dans le piège.
La France, donc, est tombée de haut, de très haut. Dans son malheur, il y eût cependant Belfort, dont le nom résonnait comme une victoire.
Or, la IIIème République naissante avait besoin qu’une telle victoire vint nimber son front. Car « rien de grand », disait le Général de Gaulle « ne se fait si n’y entre pas l’éclat de la défense nationale ». Belfort devint synonyme de résistance et d’héroïsme, tellement même que les Allemands en 1914-1918 prirent bien garde de ne pas affronter la redoutable forteresse, puissamment renforcée des forts construits tout alentour par Séré de Rivière.
Denfert, en 1871, prit place à côté de Gambetta à la Chambre des Députés, et plus encore, dans le Panthéon républicain. Denfert-Rochereau, républicain et patriote, démontrait l’importance du moral et plus encore, la fusion des idées de progrès et du patriotisme.
Voilà l’esprit de Belfort à laquelle Bartholdi a offert son Lion, un lion qui vit aujourd’hui dans le cœur de tous les Belfortains.
Et ce Lion, il doit bien rugir en voyant Belfort transformée en cour du roi Pétaud !
Cette fusion du patriotisme et des idées de progrès que symbolise Belfort, Pierre Dreyfus-Schmidt, redevenu maire de la ville à sa libération, et Milo Géhant, déporté et président de l’UFAC avant de redevenir Maire, l’ont incarnée à leur manière et j’ose dire qu’avec les équipes de Belfort-Démocratie, nous avons essayé de montrer que le progrès avait un sens pour notre ville, à travers le développement universitaire, l’urbanisme, la politique de la petite enfance, le maintien de notre tissu industriel surtout.
Car la guerre aujourd’hui est une guerre économique.
Et en même temps, chacun en jugera à sa façon, je me suis battu, non pas seul mais avec vous, pour que la France ne s’abîme pas, comme on dit du soleil qu’il s’abîme dans la mer. J’ai lutté pour freiner l’érosion de son tissu industriel, rétablir et développer l’instruction, forger ses armes au service de la République et de la liberté des peuples, garantir la sécurité des citoyens dans le respect de leurs droits, assurer le développement des collectivités locales.
Ce combat je l’ai mené pour la France mais je n’ai jamais oublié Belfort, que je sois ou non au gouvernement.
Je rassure Yves Ackermann : je ne me prends pas pour l’Histoire. Nous sommes tous de passage. Mais il est des passages qui signifient quelque chose et qui durent souvent plus longtemps que d’autres.
Pour ma part, je me suis toujours efforcé de lier le combat pour la France et le combat pour la justice, le mieux-vivre, le progrès, et bien sûr d’abord à Belfort, dans le Territoire de Belfort, et dans le Nord Franche Comté si durement éprouvé depuis trois décennies par les mutations et par la crise de l’industrie.
Tout cela évidemment, je ne l’ai pas fait seul. Je l’ai fait avec des milliers de militants, de fonctionnaires municipaux de grande qualité, je l’ai fait avec les citoyens, avec les Belfortains dont je n’oublie pas qu’ils m’ont fait confiance pendant trois décennies.
Je les en remercie tous du fond du cœur. C’est, je le crois pour Belfort et en tout cas pour moi, une page ineffaçable.
Que j’aie mené cette action successivement au Parti Socialiste que j’avais contribué à refonder au Congrès d’Epinay en 1971, ou ensuite, et pour rester fidèle à cette inspiration, au Mouvement des Citoyens devenu Mouvement Républicain et Citoyen depuis 2003, ne change rien à la continuité de mon parcours. J’ai toujours considéré les partis comme des instruments au service d’un idéal et non comme une fin en soi.
Etienne Butzbach s’autorise du changement de parti que j’ai effectué avec beaucoup d’autres en 1993 pour justifier son choix solitaire de 2012. Cela n’a rien à voir. Car mon choix s’inscrivait dans une démarche collective, au lendemain d’une décision majeure qu’on peut approuver ou désapprouver, la ratification par référendum du Traité de Maastricht qui a créé la monnaie unique.
Ce qui était en jeu, c’était la souveraineté nationale et le destin de la France.
En était-il de même au lendemain des élections législatives du 17 juin 2012, où Etienne Butzbach portait les couleurs du MRC dans une circonscription qui avait longtemps été la mienne, quand le même Etienne Butzbach a répondu à l’appel d’Yves Ackermann d’avoir à rejoindre le PS ? Appel reproduit par l’Est Républicain du 23 juin, soit six jours après la défaite d’Etienne Butzbach aux législatives ! Ce n’était qu’un petit calcul d’opportunité électorale.
Si ce brusque changement d’étiquette était intervenu au terme d’un débat politique public, collectif, argumenté en fonction des intérêts de la France, je l’aurais trouvé légitime. Voilà, c’est la petite mise au point à laquelle je me bornerai.
Car c’est toujours de la France qu’il s’agit, et non d’un individu. Je suis sûr que Bastien Faudot et l’équipe formée autour lui sauront à la fois servir Belfort et servir la France, lier les aspects locaux et les aspects nationaux.
Bastien Faudot, B.F. comme les armes de Belfort !
C’est vrai que les temps sont durs.
Nous nous battrons, chacun avec ses convictions, pour que la France ne soit pas finie, pour que l’Europe soit redressée et que les peuples puissent s’y reconnaître.
Ce choix, nous le voulons en même temps responsable : nous ne sommes pas des démagogues. Si nous éprouvons quelquefois de la colère, nous essayons de la dominer par la raison pour la mettre au service du Bien public. Le MRC ne représente qu’un quart de la liste.
Mais chacun sait que ses parlementaires ont voté contre le Traité budgétaire européen. Nous nous voulons, à tort ou à raison, la boussole républicaine de la gauche. Encore faut-il que le parti socialiste apprenne à ne pas nous traiter comme des paillassons !
Là aussi, la porte est étroite mais elle reste ouverte si Yves Ackermann et Etienne Butzbach veulent bien faire leur examen de conscience.
Je n’évoquerai l’extrême droite que pour mémoire. Le Front National fait partie du système qu’il dénonce parce qu’il n’offre aucune perspective solide et crédible à notre pays. Voter pour lui, c’est se tirer une balle dans le pied !
En ce qui nous concerne, nous voulons construire et gouverner autrement. Cette démarche qui a toujours essayé de corriger, d’infléchir, de redresser une politique où la gauche se perd, je sais parfaitement que je n’ai plus l’âge pour la conduire politiquement dans la durée. Mais il y a d’autres manières de mener le combat : par la plume et par la parole. Et nul ne me fera taire !
Une nouvelle génération se lève.
Bastien Faudot incarne cette relève par ses convictions qui sont solides, sa maîtrise de soi et son habileté que j’admire, sa capacité à rassembler des sensibilités très diverses, car chacun a sa manière de voir et de sentir sur la liste « Oser Belfort », comme dans la vie de tous les jours.
Parmi les dix premiers de la liste « Oser Belfort » , sept ont moins de 45 ans.
Il y a à la fois la jeunesse et l’expérience de la gestion, à la Ville et à la CAB.
Isabelle Lopez, mon attachée parlementaire, active, efficace, estimée de tous, mais dont on oublie, tant elle reste jeune, qu’elle était déjà en 1995, la benjamine du Conseil municipal où elle a déjà siégé trois mandats durant. Que de souvenirs !
Bruno Kern et Olivier Prévôt, dont la réussite professionnelle, de l’un comme de l’autre, témoigne de leurs très grands talents.
Un conseiller régional, compétent et travailleur, Alain Letailleur, un homme solide que je connais depuis longtemps.
Et des jeunes qui n’ont déjà plus à faire leurs preuves. Gwenaelle Radais fonctionnaire de très grande qualité ; Nagia Meghriche, appréciée de la population dans le métier de relations publiques où elle s’investit.
Toute cette équipe, Bastien a su la rassembler. Il saura l’animer. Je le vois faire et je lui trouve beaucoup de talents. Je ne doute pas qu’il saura faire un bon maire.
Certes, il lui faudra un peu de temps. Mais nous sommes un collectif.
Moi le premier, car vous savez bien que je resterai toujours fidèle à Belfort et que je ne m’effacerai pas du paysage.
Mais aussi Olivier Prévôt, dont je connais la solidité, la compétence, le sang-froid et j’ajoute, le dévouement à la chose publique. Je lui redis mon amitié.
Bruno Kern, qui maîtrise parfaitement les dossiers financiers et dont les qualités de juriste seront précieuses.
Bastien Faudot a une solide équipe autour de lui et il a un fort potentiel personnel. Je connais depuis longtemps, ses convictions et son intelligence. Il suffit de regarder les affiches : Bastien, même de face, a le bon profil.
La devise de Sénèque qu’il a choisie comme « entête » de son programme « Une vision pour Belfort » est excellent : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Bastien ose : il nous demande d’oser avec lui !
La droite à Belfort moins qu’ailleurs encore, n’offre aucune perspective sinon celle d’une bataille de chiffonniers. Elle ne porte aucune vision d’avenir.
M. Grudler veut un musée de l’Infanterie. Pourquoi pas ? Ancien du 35ème régiment d’Infanterie, j’adhère à cette idée. Je propose qu’on lui mette des bandes molletières pour l’installer à l’entrée : il représenterait, comme au musée Grévin, le fantassin de la drôle de guerre, celle qu’il a avec Damien Meslot par exemple, à qui ne manque que les moustaches de Mac Mahon pour incarner l’ordre moral à Belfort. Dans ce musée imaginaire, je verrais bien aussi, un garde rouge, rescapé de la révolution culturelle et beaucoup d’autres encore, tant la vie politique locale, depuis deux ans, a fini par ressembler à la Cour du Roi Petaud. Ce qu’on appelle une pétaudière.
Alors, on a le choix : ou bien on fait un musée ou bien on élit Bastien Faudot. D’ailleurs, on peut faire les deux : envoyer les vieilles culottes usées au musée et porter un jeune maire à l’Hôtel de ville.
Que cela serait bon pour Belfort !
Je voudrais terminer sur les enjeux de cette élection pour notre ville.
Chacun sait que les finances de la Ville sont contraintes. Mais l’action d’un maire dépasse, et de loin, ce que permet le budget municipal. Est-ce celui-ci qui a fait venir à Belfort l’UTBM et l’UFR STGI, le TGV Rhin Rhône, la FNAC, la donation Jardot, un musée d’art moderne digne de Belfort, ou a fait surgir un nouvel hôpital entre Belfort et Montbéliard ?
Non, tout cela s’est fait par l’initiative, l’influence, le savoir faire, et non pas grâce aux deniers municipaux.
Il y a donc de la marge pour Bastien et l’équipe qui l’appuie. Belfort dans le nouveau paysage administratif risque fort d’être marginalisée :
Mais c’est bien évidemment l’héroïque résistance de Belfort pendant la guerre de 1870-1871, lors du 3ème siège victorieux après 1814 et 1815, qui l’a faite entrer dans l’imaginaire républicain. La résistance de Belfort sous le commandement d’un officier républicain, le Colonel Denfert-Rochereau faisait contraste avec la défaite des armées du Second Empire : Sedan avec la reddition de Napoléon III, Metz livrée par Bazaine, un maréchal bonapartiste qui ne voulait surtout pas servir la République. La défaite de 1870-1871 a été pour la France une terrible commotion, bien décrite par l’historien Claude Digeon. La France vivait dans le souvenir des victoires des armées de la République ou de Napoléon. Elle n’avait succombée à Waterloo que sous le poids de l’Europe toute entière coalisée. La France n’avait pas vu venir Bismarck mais Bismarck voulait faire l’unité de l’Allemagne par le fer et par le sang et Napoléon III est tombé dans le piège.
La France, donc, est tombée de haut, de très haut. Dans son malheur, il y eût cependant Belfort, dont le nom résonnait comme une victoire.
Or, la IIIème République naissante avait besoin qu’une telle victoire vint nimber son front. Car « rien de grand », disait le Général de Gaulle « ne se fait si n’y entre pas l’éclat de la défense nationale ». Belfort devint synonyme de résistance et d’héroïsme, tellement même que les Allemands en 1914-1918 prirent bien garde de ne pas affronter la redoutable forteresse, puissamment renforcée des forts construits tout alentour par Séré de Rivière.
Denfert, en 1871, prit place à côté de Gambetta à la Chambre des Députés, et plus encore, dans le Panthéon républicain. Denfert-Rochereau, républicain et patriote, démontrait l’importance du moral et plus encore, la fusion des idées de progrès et du patriotisme.
Voilà l’esprit de Belfort à laquelle Bartholdi a offert son Lion, un lion qui vit aujourd’hui dans le cœur de tous les Belfortains.
Et ce Lion, il doit bien rugir en voyant Belfort transformée en cour du roi Pétaud !
Cette fusion du patriotisme et des idées de progrès que symbolise Belfort, Pierre Dreyfus-Schmidt, redevenu maire de la ville à sa libération, et Milo Géhant, déporté et président de l’UFAC avant de redevenir Maire, l’ont incarnée à leur manière et j’ose dire qu’avec les équipes de Belfort-Démocratie, nous avons essayé de montrer que le progrès avait un sens pour notre ville, à travers le développement universitaire, l’urbanisme, la politique de la petite enfance, le maintien de notre tissu industriel surtout.
Car la guerre aujourd’hui est une guerre économique.
Et en même temps, chacun en jugera à sa façon, je me suis battu, non pas seul mais avec vous, pour que la France ne s’abîme pas, comme on dit du soleil qu’il s’abîme dans la mer. J’ai lutté pour freiner l’érosion de son tissu industriel, rétablir et développer l’instruction, forger ses armes au service de la République et de la liberté des peuples, garantir la sécurité des citoyens dans le respect de leurs droits, assurer le développement des collectivités locales.
Ce combat je l’ai mené pour la France mais je n’ai jamais oublié Belfort, que je sois ou non au gouvernement.
Je rassure Yves Ackermann : je ne me prends pas pour l’Histoire. Nous sommes tous de passage. Mais il est des passages qui signifient quelque chose et qui durent souvent plus longtemps que d’autres.
Pour ma part, je me suis toujours efforcé de lier le combat pour la France et le combat pour la justice, le mieux-vivre, le progrès, et bien sûr d’abord à Belfort, dans le Territoire de Belfort, et dans le Nord Franche Comté si durement éprouvé depuis trois décennies par les mutations et par la crise de l’industrie.
Tout cela évidemment, je ne l’ai pas fait seul. Je l’ai fait avec des milliers de militants, de fonctionnaires municipaux de grande qualité, je l’ai fait avec les citoyens, avec les Belfortains dont je n’oublie pas qu’ils m’ont fait confiance pendant trois décennies.
Je les en remercie tous du fond du cœur. C’est, je le crois pour Belfort et en tout cas pour moi, une page ineffaçable.
Que j’aie mené cette action successivement au Parti Socialiste que j’avais contribué à refonder au Congrès d’Epinay en 1971, ou ensuite, et pour rester fidèle à cette inspiration, au Mouvement des Citoyens devenu Mouvement Républicain et Citoyen depuis 2003, ne change rien à la continuité de mon parcours. J’ai toujours considéré les partis comme des instruments au service d’un idéal et non comme une fin en soi.
Etienne Butzbach s’autorise du changement de parti que j’ai effectué avec beaucoup d’autres en 1993 pour justifier son choix solitaire de 2012. Cela n’a rien à voir. Car mon choix s’inscrivait dans une démarche collective, au lendemain d’une décision majeure qu’on peut approuver ou désapprouver, la ratification par référendum du Traité de Maastricht qui a créé la monnaie unique.
Ce qui était en jeu, c’était la souveraineté nationale et le destin de la France.
En était-il de même au lendemain des élections législatives du 17 juin 2012, où Etienne Butzbach portait les couleurs du MRC dans une circonscription qui avait longtemps été la mienne, quand le même Etienne Butzbach a répondu à l’appel d’Yves Ackermann d’avoir à rejoindre le PS ? Appel reproduit par l’Est Républicain du 23 juin, soit six jours après la défaite d’Etienne Butzbach aux législatives ! Ce n’était qu’un petit calcul d’opportunité électorale.
Si ce brusque changement d’étiquette était intervenu au terme d’un débat politique public, collectif, argumenté en fonction des intérêts de la France, je l’aurais trouvé légitime. Voilà, c’est la petite mise au point à laquelle je me bornerai.
Car c’est toujours de la France qu’il s’agit, et non d’un individu. Je suis sûr que Bastien Faudot et l’équipe formée autour lui sauront à la fois servir Belfort et servir la France, lier les aspects locaux et les aspects nationaux.
Bastien Faudot, B.F. comme les armes de Belfort !
C’est vrai que les temps sont durs.
Nous nous battrons, chacun avec ses convictions, pour que la France ne soit pas finie, pour que l’Europe soit redressée et que les peuples puissent s’y reconnaître.
Ce choix, nous le voulons en même temps responsable : nous ne sommes pas des démagogues. Si nous éprouvons quelquefois de la colère, nous essayons de la dominer par la raison pour la mettre au service du Bien public. Le MRC ne représente qu’un quart de la liste.
Mais chacun sait que ses parlementaires ont voté contre le Traité budgétaire européen. Nous nous voulons, à tort ou à raison, la boussole républicaine de la gauche. Encore faut-il que le parti socialiste apprenne à ne pas nous traiter comme des paillassons !
Là aussi, la porte est étroite mais elle reste ouverte si Yves Ackermann et Etienne Butzbach veulent bien faire leur examen de conscience.
Je n’évoquerai l’extrême droite que pour mémoire. Le Front National fait partie du système qu’il dénonce parce qu’il n’offre aucune perspective solide et crédible à notre pays. Voter pour lui, c’est se tirer une balle dans le pied !
En ce qui nous concerne, nous voulons construire et gouverner autrement. Cette démarche qui a toujours essayé de corriger, d’infléchir, de redresser une politique où la gauche se perd, je sais parfaitement que je n’ai plus l’âge pour la conduire politiquement dans la durée. Mais il y a d’autres manières de mener le combat : par la plume et par la parole. Et nul ne me fera taire !
Une nouvelle génération se lève.
Bastien Faudot incarne cette relève par ses convictions qui sont solides, sa maîtrise de soi et son habileté que j’admire, sa capacité à rassembler des sensibilités très diverses, car chacun a sa manière de voir et de sentir sur la liste « Oser Belfort », comme dans la vie de tous les jours.
Parmi les dix premiers de la liste « Oser Belfort » , sept ont moins de 45 ans.
Il y a à la fois la jeunesse et l’expérience de la gestion, à la Ville et à la CAB.
Isabelle Lopez, mon attachée parlementaire, active, efficace, estimée de tous, mais dont on oublie, tant elle reste jeune, qu’elle était déjà en 1995, la benjamine du Conseil municipal où elle a déjà siégé trois mandats durant. Que de souvenirs !
Bruno Kern et Olivier Prévôt, dont la réussite professionnelle, de l’un comme de l’autre, témoigne de leurs très grands talents.
Un conseiller régional, compétent et travailleur, Alain Letailleur, un homme solide que je connais depuis longtemps.
Et des jeunes qui n’ont déjà plus à faire leurs preuves. Gwenaelle Radais fonctionnaire de très grande qualité ; Nagia Meghriche, appréciée de la population dans le métier de relations publiques où elle s’investit.
Toute cette équipe, Bastien a su la rassembler. Il saura l’animer. Je le vois faire et je lui trouve beaucoup de talents. Je ne doute pas qu’il saura faire un bon maire.
Certes, il lui faudra un peu de temps. Mais nous sommes un collectif.
Moi le premier, car vous savez bien que je resterai toujours fidèle à Belfort et que je ne m’effacerai pas du paysage.
Mais aussi Olivier Prévôt, dont je connais la solidité, la compétence, le sang-froid et j’ajoute, le dévouement à la chose publique. Je lui redis mon amitié.
Bruno Kern, qui maîtrise parfaitement les dossiers financiers et dont les qualités de juriste seront précieuses.
Bastien Faudot a une solide équipe autour de lui et il a un fort potentiel personnel. Je connais depuis longtemps, ses convictions et son intelligence. Il suffit de regarder les affiches : Bastien, même de face, a le bon profil.
La devise de Sénèque qu’il a choisie comme « entête » de son programme « Une vision pour Belfort » est excellent : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Bastien ose : il nous demande d’oser avec lui !
La droite à Belfort moins qu’ailleurs encore, n’offre aucune perspective sinon celle d’une bataille de chiffonniers. Elle ne porte aucune vision d’avenir.
M. Grudler veut un musée de l’Infanterie. Pourquoi pas ? Ancien du 35ème régiment d’Infanterie, j’adhère à cette idée. Je propose qu’on lui mette des bandes molletières pour l’installer à l’entrée : il représenterait, comme au musée Grévin, le fantassin de la drôle de guerre, celle qu’il a avec Damien Meslot par exemple, à qui ne manque que les moustaches de Mac Mahon pour incarner l’ordre moral à Belfort. Dans ce musée imaginaire, je verrais bien aussi, un garde rouge, rescapé de la révolution culturelle et beaucoup d’autres encore, tant la vie politique locale, depuis deux ans, a fini par ressembler à la Cour du Roi Petaud. Ce qu’on appelle une pétaudière.
Alors, on a le choix : ou bien on fait un musée ou bien on élit Bastien Faudot. D’ailleurs, on peut faire les deux : envoyer les vieilles culottes usées au musée et porter un jeune maire à l’Hôtel de ville.
Que cela serait bon pour Belfort !
Je voudrais terminer sur les enjeux de cette élection pour notre ville.
Chacun sait que les finances de la Ville sont contraintes. Mais l’action d’un maire dépasse, et de loin, ce que permet le budget municipal. Est-ce celui-ci qui a fait venir à Belfort l’UTBM et l’UFR STGI, le TGV Rhin Rhône, la FNAC, la donation Jardot, un musée d’art moderne digne de Belfort, ou a fait surgir un nouvel hôpital entre Belfort et Montbéliard ?
Non, tout cela s’est fait par l’initiative, l’influence, le savoir faire, et non pas grâce aux deniers municipaux.
Il y a donc de la marge pour Bastien et l’équipe qui l’appuie. Belfort dans le nouveau paysage administratif risque fort d’être marginalisée :
- RGPP et MAP, rôle accru des Préfets de Région
- Renforcement de la Région elle-même
- Perspective de la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté
- D’ores et déjà la Communauté d’Université et d’Établissement au plan de l’enseignement supérieur
Belfort ne doit pas être dans un angle mort de la nouvelle carte territoriale. Par rapport à cette menace, il faut une stratégie : plus que jamais un pôle Nord Franche Comté fort. Trèves de rivalités stupides avec Montbéliard. Il faut simplement défendre les intérêts légitimes de Belfort. Deux exemples :
- le siège de l’administration du nouvel hôpital doit être à Trevenans
- Quant à la clinique de la Miotte, nous n’acceptons pas que la directrice générale de l’ARS, pour complaire à M. Moscovici, veuille l’offrir à la clinique privée KAPA de Montbéliard.
Tout cela est inadmissible. J’aimerais qu’Etienne Butzbach sur ces sujets, fasse entendre la voix de Belfort. On a l’impression qu’il craint de déplaire au conseiller municipal de Valentigney.
Le Nord Franche Comté doit trouver des compromis en lui-même et avec la capitale régionale. En lui-même, c’est le problème du pôle métropolitain que j’appelle de mes vœux depuis longtemps.
C’est aussi l’idée d’un nouveau département de la Savoureuse et de l’Allan que je trouve bonne.
SI un tel département voyait le jour, cela autoriserait deux possibilités : soit le rattachement à l’Alsace Lorraine, soit le maintien dans un ensemble Grand Bourguignon issu de la fusion des deux régions de Bourgogne et de Franche Comté.
Je ne veux pas trancher à ce stade. Il faut un débat public, sanctionné par un référendum local. Ce qui ne serait pas admissible, ce serait la sous-prefectoralisation du Territoire de Belfort.
Je voudrais mentionner pour finir deux points essentiels :
Les grands groupes d’abord :
- Peugeot dont je souhaite rencontrer bientôt les nouveaux dirigeants, Louis Gallois et Carlos Tavarès. Peugeot doit et sera sauvée. C’est un fleuron de l’industrie française.
- Alstom et General Electric doivent trouver des raisons de renforcer leurs usines et leur implantation dans le Nord Franche Comté. Je m'y emploie activement.
Bastien Faudot met en avant, à juste titre, dans son programme :
- Le souci des PME-PMI, de l’artisanat et du commerce. Il y a en effet des outils à forger et des politiques spécifiques à conduire : l’installation des Galeries Lafayette à Belfort par exemple.
Mais il faut trouver des « tracteurs » pour tirer le tissu économique vers le haut. Il faut faire du NFC un haut lieu de l’innovation technologique en matière d’énergie et de transport, donner un nouvel élan au développement universitaire. Cela passe par une bonne collaboration avec l’UFC et par la poursuite du développement de l’UTBM, à travers un grand pôle d'ingénierie.
Un mot sur la Suisse, enfin, dont je souhaite sensibiliser les autorités au problème des frontaliers, au plan social comme à celui de la formation. Il faut revoir la carte des formations dans nos lycées et accélérer le rapprochement universitaire avec la Suisse.
Ces grandes impulsions, je souhaite pouvoir aider Bastien Faudot à les donner. Lui-même, issu de notre territoire, manifeste sa proximité avec les gens.
Il se soucie du pouvoir d’achat qu’il veut améliorer en réduisant les dépenses de transport et de santé et la facture énergétique.
Tout cela est possible à travers de grandes politiques publiques : par exemple, en matière de réhabilitation énergétique grâce à l’outil qu’entend forger Olivier Prévôt à travers le projet Eco Campus, ou grâce à la phase III d’Optymo pour laquelle se bat justement Christian Proust. Tout cela permettra d’alléger la facture pour les ménages modestes mais aussi pour les classes moyennes.
Mais ce que j’attends avant tout de Bastien Faudot, c’est de faire revivre la démocratie, de recréer des citoyens, de donner un nouvel élan à cette fusion du patriotisme et des idées de progrès qui est l’âme même de Belfort. C’est le défi de sa génération !
Belfort n’est Belfort qu’en allant vers l’Idéal. Belfort ne peut pas, n’a pas le droit d’être médiocre.
En votant Bastien Faudot, Belfortaines, Belfortains, vous direz simplement que Belfort ne doit pas mourir ! et pas même connaître une éclipse.
Avec votre bulletin de vote, vous pouvez clore le mauvais chapitre ouvert en 2012 !
Rendez-nous fiers de Belfort encore une fois, en portant en tête du premier tour, Bastien Faudot !
Alors au 2ème tour, ce sera la victoire de Belfort ! On pourra crier à pleins poumons :
Vive Belfort ! vive la République ! vive la France !