Sourire amusé : Jean-Pierre Chevènement n'est pas candidat à un poste d'ouverture. S'il a rendu un hommage à Nicolas Sarkozy lors de la venue du chef de l'État à Vesoul le 16 janvier, c'est que l'homme l'intéresse. « J'ai simplement dit qu'il était réactif », a-t-il expliqué dans « L'entretien », le nouveau rendez-vous d'actualité proposé depuis hier sur www.estrepublicain.fr.
Ce jour-là, le propos aimable ne valait pas approbation de l'action du président de la République. Son plan de relance est « un peu faible sur l'investissement », a insisté le sénateur MRC de Belfort. Il « devra inévitablement être suivi de beaucoup d'autres » parce que « la crise est durable et profonde » et que « nous sommes otages des banquiers ».
« Dose de protectionnisme »
Or Nicolas Sarkozy représente « une droite libérale, atlantiste, occidentaliste, décomplexée », a accusé l'ancien ministre. Sa majorité « ne sait pas très bien où elle va à long terme » en matière économique. Mais la relance par la consommation prônée à l'opposé par le PS n'aurait de sens que si elle incluait aussi « une dose de protectionnisme » ou « une certaine préférence communautaire », a-t-il ajouté.
Ce jour-là, le propos aimable ne valait pas approbation de l'action du président de la République. Son plan de relance est « un peu faible sur l'investissement », a insisté le sénateur MRC de Belfort. Il « devra inévitablement être suivi de beaucoup d'autres » parce que « la crise est durable et profonde » et que « nous sommes otages des banquiers ».
« Dose de protectionnisme »
Or Nicolas Sarkozy représente « une droite libérale, atlantiste, occidentaliste, décomplexée », a accusé l'ancien ministre. Sa majorité « ne sait pas très bien où elle va à long terme » en matière économique. Mais la relance par la consommation prônée à l'opposé par le PS n'aurait de sens que si elle incluait aussi « une dose de protectionnisme » ou « une certaine préférence communautaire », a-t-il ajouté.
Le sénateur belfortain est d'autant plus favorable à un tel « protectionnisme mesuré » qu'il sait « les USA sur cette ligne-là ». Il n'est donc pas « obamaniaque » malgré l'air du temps. « Non, parce que je sais qu'Obama n'est pas un homme de gauche européen qui aurait été élu à Washington », a-t-il ironisé. « C'est un Américain qui veut réaffirmer le leadership américain ! »
« Offrir un projet »
L'élu franc-comtois aimerait que la France garde quelque distance avec les USA et ne réintègre pas l'OTAN « pour un strapontin ». En dépit des assurances du gouvernement, il « attend de voir » si Paris saura réellement refuser l'envoi de renforts en Afghanistan si Washington le sollicite. Chevènement voudrait par ailleurs que Paris instaure plus « d'équilibre » dans ses relations avec l'Allemagne plutôt que de multiplier des « symboles » qui « sont toujours dans le même sens ».
En discussion avec les autres composantes de la gauche pour les européennes de juin, il admet que Martine Aubry « est sympathique » et « a du caractère » mais « il faut voir le fond » et « offrir un projet ». En tout cas, le président du MRC n'exclut pas de lui demander des places éligibles pour les siens. Au cas où le PS persisterait à l'ignorer, « le MRC pense la France » là où les autres « pensent la gauche », a-t-il asséné. Rien de moins.
Source : L'Est républicain
« Offrir un projet »
L'élu franc-comtois aimerait que la France garde quelque distance avec les USA et ne réintègre pas l'OTAN « pour un strapontin ». En dépit des assurances du gouvernement, il « attend de voir » si Paris saura réellement refuser l'envoi de renforts en Afghanistan si Washington le sollicite. Chevènement voudrait par ailleurs que Paris instaure plus « d'équilibre » dans ses relations avec l'Allemagne plutôt que de multiplier des « symboles » qui « sont toujours dans le même sens ».
En discussion avec les autres composantes de la gauche pour les européennes de juin, il admet que Martine Aubry « est sympathique » et « a du caractère » mais « il faut voir le fond » et « offrir un projet ». En tout cas, le président du MRC n'exclut pas de lui demander des places éligibles pour les siens. Au cas où le PS persisterait à l'ignorer, « le MRC pense la France » là où les autres « pensent la gauche », a-t-il asséné. Rien de moins.
Source : L'Est républicain