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Les bonnes feuilles de Défis républicains publiées dans Marianne


Défis républicains, Jean-Pierre Chevènement, Fayard, 2004


Défis républicains, Jean-Pierre Chevènement, Fayard, 2004
Défis républicains, Jean-Pierre Chevènement, Fayard, 2004
François Mitterrand

[... ] François Mitterrand en imposait même à ses amis par un mélange de simplicité et de distance. [... ] Avec le temps et surtout avec le pouvoir, la cour spontanée qui, dès que le destin parut l'avoir désigné, s'était formée autour de lui le cerna de plus en plus. Il s'en accommodait sans difficulté. Il se comparait lui-même à la Vierge noire de Czestochowa que chacun veut toucher pour voir réaliser son voeu. Sentant sans doute que les chefs du Ceres n'auraient pas honoré l'invitation, il ne les pria jamais de gravir derrière lui la roche de Solutré, procession rituelle qui nous faisait nous plier de rire. Quelques invitations dans sa « bergerie » de Latche me firent mieux connaître son intimité: il était véritablement royal par la liberté qu'il prenait à l'égard des usages, et qu'il accordait d'ailleurs aux autres. Chacun vivait sa vie. Plantant ses chênes, élevant ses ânes, recevant en bout de table des amis pittoresques, surgis de nulle part et qu'il ne prenait même pas la peine de présenter, on sentait qu'il vivait de plain-pied avec les bêtes comme avec les gens - il les regardait avec la même sympathie amusée. [... ] Jeune homme chrétien, il avait gardé avec la vérité des rapports complexes. La « politique de la vérité» , chère à Mendès France, n'était pas sa tasse de thé. Sans doute, ayant connu bien des traverses, la vérité ne lui paraissait-elle pas toujours évidente. Pain quotidien de tout homme politique, le mensonge par omission, degré bénin du péché, s'élevait à la hauteur d'un art dans sa bouche: Il savait ne retenir dans une argumentation que ce qui était strictement nécessaire à l'effort de conviction. D'où sa réputation de secret: parlant en public à ses proches, on le voyait souvent mettre la main devant sa bouche pour dissimuler au tout-venant le mouvement de ses lèvres. Et pourtant, François Mitterrand savait faire confiance. Dans un monde incertain et rempli de périls, il croyait en la force de l'amitié. Et puis cette rare faculté qu'il avait de se mettre à la place des autres le conduisait à un relativisme dont il ne tombait pas pour autant prisonnier. Le goût de l'histoire, l'acuité du regard, la conscience de sa supériorité lui faisaient survoler les abîmes et les mystères de l'âme humaine. Ce n'est pas tout à fait par hasard que, pour sa photographie officielle, il choisit de se faire représenter sur fond de bibliothèque, comme de Gaulle, mais les Essais de Montaigne à la main. Machiavélien sans doute, machiavélique certainement pas. [... ]. François Mitterrand était devenu socialiste en même temps que premier secrétaire du parti, mais son regard sur les hommes n'en fut en rien modifié. Recréer de la distance avec des gens qui, au départ, prétendaient lui infliger le tutoiement socialiste fut sans doute pour lui une épreuve.

[... ] Quand nous prétendions faire élire un candidat du Ceres à Créteil ou à Romorantin, François Mitterrand maugréait: « Vous ne pensez quand même pas que je vais laisser quelques bougres décider à ma place dans une arrière-salle de café ! » C'était ce qui m'indisposait le plus chez François Mitterrand, car j'avais gardé des sept années passées à la SFIO une certaine idée du parti, enracinée dans la croyance en l'égalité humaine: « Un homme égale une voix. »

[... ] Un jour - c'était en 1974 - qu'au volant de ma poussive Dauphine, je conduisais François Mitterrand en banlieue parisienne à un congrès du Parti socialiste ouvrier espagnol de Felipe Gonzalez, lequel avait à peu près mon âge, il me posa la main sur le genou en me disant: « Vous savez que j'ai beaucoup d'affection pour vous», et, comme je le regardais, légèrement surpris, il ajouta en souriant : « ... En tout bien, tout honneur, naturellement!... Mais enfin, nous avons vingt-trois ans de différence d'âge: votre tour viendra ! Ne soyez pas si pressé ! » Je me récriai que j'avais aussi beaucoup d'affection pour lui, ce qui était parfaitement vrai. Mais je ne compris pas vraiment le message, tant j'étais obsédé par la « construction du parti » et la fidélité jurée aux militants du Ceres. Bref, je n'étais pas assez sensible à la sociologie électorale et à l'équation du candidat.

Le bilan d'un président

[... ] Il était clair pour François Mitterrand que j'accordais trop d'importance à la dynamique du capitalisme multinational et pas assez à la menace soviétique. En politique étrangère, l'idée que nous nous faisions de la France et des marges de liberté qu'autorisait la bipolarité du monde était loin de coïncider. François Mitterrand semblait penser qu'il pouvait, sans remettre en cause le monde de Yalta, et donc l'hégémonie américaine, faire une politique internationale généreuse et inscrire à l'ordre du jour des Grands la priorité à l'emploi et la réduction des inégalités. A moins qu'au fond de lui-même il ne se fût déjà résigné: quelques mois auparavant, à la veille du congrès de Metz, il m'avait déjà glissé, rue de Bièvre, en me raccompagnant: « Une seule chose nous sépare, Jean-Pierre: je ne crois pas qu'à notre époque, hélas, la France puisse faire autre chose que passer à travers les gouttes... »

[... ] Que l'Europe, en l'absence d'un sentiment d'appartenance assez puissant, reste faite de nations a toujours été chez moi de l'ordre de l'évidence. François Mitterrand avait sans doute un point de vue différent. Sa formation barrésienne et l'effondrement de 1940 l'ont conduit à rechercher dans des enracinements plus charnels, ou, au contraire, dans une idée européenne assez floue, mais à ses yeux chargée d'avenir, un substitut à un cadre national défaillant. Quand il fit entrer Jean Monnet au Panthéon, j'éprouvai, dans la tribune officielle où je me tenais, un certain malaise, car je devinais dans le cortège qui l'accompagnait les ombres mêlées de Drieu La Rochelle, de Romain Rolland et d'Aristide Briand. J'avais lu tous leurs livres, non sans émotion souvent, mais aucun ne m'avait vraiment convaincu. J'appartenais à une autre génération, celle où « plus jamais ça ! » voulait dire: « plus jamais 1940 » ! Telle est ma sensibilité. Pourquoi le cacher? J'ai été tenté quelquefois, dans mon for intérieur, d'imputer au détour vichyssois de François Mitterrand - que je ne lui reproche pas, son enracinement étant ce qu'il était, et la captivité son lot dans la défaite - une certaine résignation à voir se terminer avec lui l'histoire de France. Je n'ai jamais aimé « La France est notre patrie, l'Europe est notre avenir» , maxime que j'ai toujours traduite par: « La France est notre passé, l'Europe sera notre patrie » . Et je n'appréciais pas non plus que François Mitterrand se considérât comme « le dernier grand président» par le fait même que, dans l'Europe, la France finirait par s'effacer.

[... ] L'histoire avance par des chemins de traverse. Le premier coup d'arrêt donné à la globalisation sauvage dont les Etats-Unis ont fait leur politique l'a été par la conjonction de la France et de l'Allemagne, sans laquelle le soutien russe ne se serait pas manifesté. Mais, dans la gestion de la mondialisation, l'Europe apparaît fort dépourvue d'outils et surtout de volonté. Elle s'est laissé désarmer. Surtout, ce qu'on appelle « l'Europe » est aujourd'hui un rapport de forces encore loin d'être fixé, un champ de bataille plus que le lieu d'une volonté politique. Le président de la commission, M. Barroso, et le « ministre des Affaires étrangères» , M. Solana, ont fait leurs preuves en matière d'atlantisme. Fallait-il, pour en arriver là, comme l'a écrit Jacques Delors, céder aux « vents dominants » ? Delors a été, à coup sûr, le principal inspirateur de la politique suivie par François Mitterrand, du maintien dans le système monétaire européen en 1983 au traité de Maastricht en 1991, en passant par l'Acte unique en 1985. « Je ne regrette pas d'avoir relancé la construction européenne grâce au grand marché » , écrit Jacques Delors. « Les résultats sont là; nous avons créé 9 mil-lions d'emplois de 1985 à 1991. Je parlais déjà la mondialisation au début des années 70. Or, que fallait-il faire: se calfeutrer? Ignorer les vents dominants ? En contrepartie du grand marché, nous avons pu créer des politiques européennes communes et jeter les bases d'un dialogue social qui s'est développé depuis. Ma conviction est que, si nous n'avions pas relancé l'Europe en profitant de ces vents dominants, elle n'existerait plus aujourd'hui. » J'avoue être moins optimiste sur le bilan d'ensemble. Jacques Delors ne veut pas voir les millions d'emplois que l'Europe n'a pas créés de 1983 à 1988 et surtout de 1991 à 1997, ni ceux qu'elle détruit aujourd'hui par l'effet des délocalisations. Par charité, je ne dirai rien du dialogue social ni des politiques communes, d'inspiration essentiellement libérale (abandon des politiques industrielles et des services publics au nom de la concurrence), ou dictées par l'orthodoxie monétaire de la Banque centrale européenne. Dans un débat récent, à Elie Cohen qui lui demandait: « Vous posez-vous des questions sur le grand tournant opéré [à partir de 1983] ? », Louis Schweitzer, actuel PDG de Renault et ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius, a répondu avec franchise: « On a reconnu à ce moment-là, à tort ou à raison, que l'Europe avait avancé assez loin pour qu'il n'y ait pas la possibilité de revenir à un système économique strictement national. Et donc que le seul mouvement possible était vers l'avant. C'est vrai que, quand on a pris cette décision, le point d'arrivée n'était pas clair, ni la date d'arrivée, mais l'orienta-tion l'était: trouver un nouvel ordre économique et social ne peut plus se faire dans le cadre national. Peut-être a-t-on fait des erreurs, est-on allé trop vite dans certains domaines, peut-être trop lentement en d'autres. Je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est qu'il n'y avait à mes yeux pas d'autre voie possible. Alors c'est vrai, le système actuel n'est pas satisfaisant. On a beaucoup de problèmes qu'on ne sait pas résoudre aujourd'hui. C'est un constat. On nous a reproché d'être trop modestes, eh bien oui ! » [... ]

Du grand dessein de François Mitterrand - en dehors de l'alternance de 1981 -, il reste incontestablement l'euro. Tel n'était pas le but de l'union de la gauche. Mais qui s'en souviendra ? Le Parti socialiste a épousé le pari pascalien de François Mitterrand: « Credo quia absurdum* » . « Les hommes font l'histoire, a écrit Marx, mais ils ne savent pas l'histoire qu'ils font. » L'Europe est aujourd'hui une grande zone de libre-échange comme l'avaient souhaité les Britanniques. Sa dilution croissante rendra-t-elle possible l'exercice politique d'un minimum de leadership franco-allemand ? Sera-t-il possible demain, en réformant l'architecture de l'euro, en nouant des coopérations renforcées allant jusqu'à la Russie, d'en faire autre chose que la banlieue de l'Empire américain ?
* « Je le crois parce que c'est c'est absurde. »


La Corse et la rupture avec Lionel Jospin

En réalité, un lent poison allait commencer à dégrader notre relation [avec Lionel Jospin] [... ]: dès que les choses avaient commencé à mal tourner, après l'incendie de la paillote, la défausse sur le ministère de l'Intérieur, tenu en haute suspicion, était devenue systématique. [... ] Quelles qu'aient été les apparences, sauvegardées jusqu'à l'automne, le dossier corse a ensuite été entièrement « rapatrié » à Matignon. [... ] Le Premier ministre attend encore un mois - jusqu'au 30 novembre - pour annoncer son intention d'engager des discussions sans qu'ait été levé le préalable de la renonciation à la violence. Tout ce temps aura été à mon égard celui de la dissimulation. Sans vouloir être exhaustif, je ne compterai pas pour rien dans le retournement de la politique gouvernementale, celui de l'opinion, qu'il fallait préparer à ce changement de cap. Pour créer un mouvement d'ensemble qui ne fût pas limité au Monde, rien ne valait la parution d'un rapport parlementaire savamment orienté. Ce fut le rôle du rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale dont le président était Raymond Forni et le rapporteur Christophe Caresche, élu du XVIIIe arrondissement de Paris. Ce rapport était fait pour démontrer l'inefficacité de l'action de la police et de la gendarmerie, afin de légitimer l'ouverture des négociations avec les élus - et d'abord avec les indépendantistes. Raymond Forni ne s'est jamais caché de s'être tenu, pour l'élaboration de ce rapport, en étroite relation avec le directeur de cabinet du Premier ministre. Cette proximité flatteuse valait sauf-conduit pour taper sur le ministère de l'Intérieur. Ce rapport biaisé, publié en octobre 1999, créa un climat propice au retournement de la politique gouvernementale. Paradoxalement, le rapport de la commission d'enquête du Sénat jetait lui aussi du petit-bois dans le feu: pour la majorité sénatoriale, il s'agissait avant tout de démontrer l'échec du gouvernement. J'évoquerai plus loin les conversations menées en catimini entre Matignon et la direction du Monde * telles qu'Olivier Schrameckles rapporte, et la désinformation dont je fis l'objet après la commission [pour « acte de commettre » ] en plein jour, à Ajaccio, fin novembre 1999, de deux attentats qui auraient pu tuer. Voici, selon lui, comment Lionel Jospin annonça l'ouverture du « processus de Matignon» devant l'Assemblée nationale: « Le Premier ministre ne dit rien [de son projet d'ouvrir une négociation avec les élus sur l'avenir de la Corse], jusqu'au matin même [30 novembre], à son ministre de l'Intérieur, pour éviter que celui-ci ne parasitât volontairement son initiative. » Cette insinuation, que contredit toute ma pratique de l'Etat, en dit long sur l'état d'esprit qui prévalait alors à mon endroit au cabinet du Premier ministre.

[... ] J'eus cependant l'intense satisfaction de voir arrêter, début février 2000, les auteurs des deux attentats criminels commis en plein jour le 20 novembre 1999 à Ajaccio. Ces deux attentats, on s'en souvient, avaient donné le signal du changement de cap de la politique gouvernementale. Les intéressés se firent interpeller bêtement, suite à une dénonciation liée à une affaire tout à fait privée. Ils se croyaient au faîte de leur gloire, négociaient avec deux représentants du Parti socialiste, rue Cadet, sous les auspices du grand maître du Grand Orient de France, M. Simon Giovannaï. Ils donnaient des interviews en première page du Monde, et voilà qu'ils tombaient comme des « bleus » moins de trois mois après la commission de leur acte ! Je fus très heureux d'annoncer à Lionel Jospin, le 7 mars 2000, les aveux du principal prévenu, Jo Peraldi, beau succès de « l'Etat de droit», même si je me souvenais de sa réaction assez violente quand, quelques semaines auparavant, je lui avais fait part des tractations engagées, rue Cadet, par les mêmes. Le bruit de ces « négociations » m'était venu aux oreilles de trois sources différentes: le Grand Orient, où la réunion s'était déroulée dans l'après-midi de manière quasi officielle; les journalistes avec lesquels les clandestins avaient dîné le soir même à la brasserie La Lorraine; enfin, un rapport détaillé d'un capitaine des Renseignements généraux qui avait assisté à la négociation. Je n'en croyais pas mes oreilles ! Il faut dire qu'ils ne se cachaient guère... Quand j'avais rapporté les informations que je détenais à Lionel Jospin en lui indiquant combien je trouvais fâcheux que deux dirigeants du Parti socialiste se trouvassent associés à ces débats, je crus qu'il allait me mettre dehors: quel soupçon manifestais-je là? Etait-il envisageable que lui, Premier ministre, eût pu couvrir ce genre de tractations, en rupture formelle avec ses engagements de ne négocier qu'à ciel ouvert, avec les élus seulement, et de manière tout à fait transparente ? J'en déduisis sur le moment qu'un cafouillage s'était peut-être produit, comme cela peut arriver au Parti socialiste. Par la suite, pourtant, le principal intéressé, responsable éminent du PS, m'indiqua dans mon bureau qu'il n'avait bien entendu pas participé à cette réunion sans que le premier secrétaire du parti lui eût donné préalablement son accord. Je ne pense pas que François Hollande ait pu le faire sans en avoir référé au préalable au Premier ministre.
* L'auteur publie le compte rendu édifiant d'une réunion avec la direction du Monde.


Campagne présidentielle

L'élimination de Lionel Jospin, suivie de l'annonce de son retrait de la vie politique, m'attrista d'abord. Mais je compris vite que, spontanément ou par facilité, et certainement, le temps passant, pour éviter une autocritique qu'il jugeait inutile et même dangereuse, il préférait m'imputer la responsabilité de son échec. Vision instrumentale qui ne m'a pas outre mesure étonné. J'ai recherché une explication de vive voix. Il ne l'a pas souhaitée. Sans doute n'eût-elle rien apporté, car Lionel Jospin n'est pas homme à faire l'autocritique d'une formule - la gauche plurielle - qu'à défaut de l'avoir inventée il avait reprise à son compte. Il n'a pas su en faire le tremplin d'un projet dans l'absence duquel François Hollande a vu à juste titre, selon moi, la raison de son échec. Sans doute - disons-le à la décharge de Lionel Jospin - était-ce difficile, compte tenu de la profondeur des divergences au sein de la gauche plurielle. Mais à aucun moment ne fut tenté un dépassement par le haut de ses contradictions. La gauche plurielle était dès le départ et resta jusqu'à la fin une combinaison purement tactique. Le premier tour n'était envisagé que comme une formalité par lui-même et ses conseillers. Dès lors qu'il était couru d'avance, à quoi bon chercher une synthèse dynamique dans laquelle la gauche aurait pu se retrouver ? Je n'ai d'abord pas réagi à la campagne lancée contre moi par Lionel Jospin et immédiatement relayée par certains médias comme Le Monde. Cette criminalisation de ma candidature était pourtant un clair déni de la démocratie et une insulte aux 1524 000 électeurs qui avaient voté pour moi, le 21 avril [2002], sur la base des idées que j'avais développées et qui n'étaient pas celles de Lionel Jospin. Le retrait de celui-ci ne le mit pas seulement à l'abri de la critique. Il fit de lui une victime. Il allait désormais pouvoir culpabiliser les électeurs qui n'avaient pas voté pour lui afin de leur apprendre à « voter utile» la prochaine fois, fût-ce pour des idées qu'ils ne partageaient pas. La loi d'airain d'un bipartisme biaisé, secondé par tout le poids du conformisme et de la lâcheté, allait s'y employer: il fallait que je fusse coupable pour que le social-libéralisme, vêtu de probité candide et de lin blanc, pût faire son grand retour

* Défis républicains, Fayard, 633p., 24 € .
Cet ouvrage est disponible à l'achat dans la boutique en ligne de ce site



Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 4 Septembre 2004 à 13:43 | Lu 5894 fois


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