Est-il possible d’être candidat à l’élection présidentielle en France en s’attirant d’emblée une condamnation du CRIF ? C’est ce qui est arrivé à Ségolène Royal après son audition par une commission du Parlement libanais, où un député du Hezbollah a - semble-t-il - tenu des propos inacceptables. On sait certes que le Président du CRIF, M. Cukierman, n’est pas un homme de gauche. Je ne puis cependant m’empêcher de regretter la vivacité de sa réaction que n’ont d’ailleurs pas partagée les dirigeants israéliens.
Ségolène Royal n’a pas rencontré les dirigeants du Hamas. Cependant il faudra bien parler un jour avec eux, ne serait-ce que parce que la démocratie, que les Américains se flattent d’instaurer au Proche et Moyen-Orient, les a désignés comme représentants majoritaires et donc légitimes du peuple palestinien.
Ségolène Royal n’a pas rencontré les dirigeants du Hamas. Cependant il faudra bien parler un jour avec eux, ne serait-ce que parce que la démocratie, que les Américains se flattent d’instaurer au Proche et Moyen-Orient, les a désignés comme représentants majoritaires et donc légitimes du peuple palestinien.
On peut déplorer que quarante années de crise en Orient aient conduit à la quasi éviction des mouvements nationalistes laïcs au profit de formations islamo-nationalistes. Mais n’est-ce pas là le résultat de la politique aveugle tant d’Israël que des Etats-Unis ? Si on ne veut pas parler avec ces formations, c’est qu’on ne veut pas parler du tout. Hélas, selon des propos de Colin Powel qui m’ont été rapportés, il n’y a aucune initiative de ce genre à attendre de l’Administration Bush d’ici 2008 …
Pourtant le temps presse. Sans initiative courageuse tant vis-à-vis des Palestiniens que de l’Iran, il ne sera pas possible de rebrasser les cartes au Proche et Moyen-Orient et d’offrir aux Américains un retrait honorable d’Irak. C’est ce que devrait dire la Commission Baker-Hamilton si elle n’a pas peur de son ombre...
Pourtant le temps presse. Sans initiative courageuse tant vis-à-vis des Palestiniens que de l’Iran, il ne sera pas possible de rebrasser les cartes au Proche et Moyen-Orient et d’offrir aux Américains un retrait honorable d’Irak. C’est ce que devrait dire la Commission Baker-Hamilton si elle n’a pas peur de son ombre...