Europe 1 - On va s'gêner (15.24 Mo)
- A propos du livre d'entretiens avec Luc Chatel «Le monde qu'on leur prépare » : Luc Chatel est un homme très habile. Il se garde bien d'être en désaccord avec moi.
- Il y a franche opposition de conceptions. Monsieur Chatel défend l’École comme une entreprise qu'il faut manager. Je défends l'idée que l’École est plutôt une institution de la République qui repose sur des valeurs permanentes : le savoir, l'effort, l'autorité des maîtres.
- Il y a également de totales divergences sur l'économie. Lui est un des chantres de la mondialisation heureuse et moi, je suis plutôt un critique de la mondialisation libérale telle qu'elle s'est faite.
- Le succès d'Arnaud Montebourg m'a fait plutôt plaisir car il porte des idées que je crois justes.
- Cette mondialisation biaisée au profit de pays à très bas coûts, avec une euro surévalué par rapport au dollar et au yuan, aboutit à la désindustrialisation de la France, à un chômage de masse.
- A propos de sa célèbre phrase « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne » : C'est un principe déontologique. Même François Mitterrand parlait avec beaucoup de fierté de sa démission du gouvernement Laniel quand ce dernier avait envoyé le Sultan Mohammend V à Madagascar. Mitterrand avait démissionné pour montrer son désaccord.
- De plus 3 fois c'est relativement peu. J'aurais pu démissionner beaucoup plus de fois.
- Sur la décision à venir d'Arnaud Montebourg : C'est difficile de donner un conseil. J'ai beaucoup de sympathie pour les candidats qui restent en lice. J'apprécie le talent de François Hollande et la sincérité de Martine Aubry.
- J'ai un peu de peine pour Ségolène car j'ai gardé beaucoup de sympathie pour elle. Je lui dis que ce n'est qu'un moment à passer. Courage Ségolène!