En effet, c'est d'abord la justice des vainqueurs qui s'est appliquée. Les Etats-Unis, qui avaient soutenu le dictateur dans la guerre contre l'Iran de 1981 à 1988, l'ont livré hier aux bourreaux d'un gouvernement fantoche dépourvu de toute légitimité nationale.
La faute américaine est d'agir comme si l'Irak devait disparaître comme nation et comme Etat. Rétrospectivement, l'erreur majeure de Saddam Hussein a été de croire de 1990 à 2003 que les Etats-Unis seraient assez intelligents pour maintenir l'unité de l'Irak, et donc pour le ménager. Aujourd'hui encore le rapport Baker fait appel aux anciens baassistes pour reconstruire l'Irak. À cet égard, la mort de Saddam Hussein n'est pas le meilleur signal que les Américains pouvaient leur adresser.
La voie est ainsi ouverte au démantèlement de l'Irak, en proie à une inexpiable guerre civile. C'est tout le Moyen-Orient - Arabie Séoudite, Pays du Golfe, Turquie, Iran - qui risque de chavirer, emporté par la vague des communautarismes.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. On s'avisera trop tard de la nécessité de reconstruire des Etats-Nations, même imparfaits.
La faute américaine est d'agir comme si l'Irak devait disparaître comme nation et comme Etat. Rétrospectivement, l'erreur majeure de Saddam Hussein a été de croire de 1990 à 2003 que les Etats-Unis seraient assez intelligents pour maintenir l'unité de l'Irak, et donc pour le ménager. Aujourd'hui encore le rapport Baker fait appel aux anciens baassistes pour reconstruire l'Irak. À cet égard, la mort de Saddam Hussein n'est pas le meilleur signal que les Américains pouvaient leur adresser.
La voie est ainsi ouverte au démantèlement de l'Irak, en proie à une inexpiable guerre civile. C'est tout le Moyen-Orient - Arabie Séoudite, Pays du Golfe, Turquie, Iran - qui risque de chavirer, emporté par la vague des communautarismes.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. On s'avisera trop tard de la nécessité de reconstruire des Etats-Nations, même imparfaits.