Beur FM - Forum politique (4.14 Mo)
Verbatim express :
Sur la Russie et les JO
Sur la Russie et les JO
- Ce qui m'a frappé, c'est le concert d'imprécations qui s'est élevé dans la presse française au moment des Jeux, contre la Russie, qui a quand même beaucoup changé, ce dont beaucoup de journalistes et de décideurs en France ne se sont pas encore avisés.
- Les campagnes qui sont menées sont extrêmement réductrices. Je ne dis pas que, naturellement, il n'y a pas à prendre et à laisser dans la Russie de Poutine. Mais un certain relèvement du niveau de vie, après une phase catastrophique au long des années 90, a été certainement apprécié par les Russes.
- J'ai été très choqué par le ton général de la presse française.
Sur l'Ukraine
- Jamais l'UE n'a proposé l'adhésion à l'Ukraine. Dans la foule ukrainienne, beaucoup se méprennent sur la réalité. L'UE n'a pas 150 milliards pour eux !
- En réalité c'est une manipulation des dirigeants actuels de l'Ukraine, pour faire monter les prix avec la Russie. Donc il y a beaucoup de mystifications, et la presse occidentale comme française nous décrivent une situation où les ukrainiens regarderaient désespérément vers l'Ouest. Je pense que tout cela est un petit peu caricatural.
- Je pense que nous n'avons pas à créer, au cœur même de l'Europe, une nouvelle guerre de civilisation. Il faut simplement que les hommes fassent l'effort de se comprendre, et de se respecter.
Sur la difficulté d'être un ministre de l'Intérieur dans un gouvernement de gauche
- Le respect de la loi est de gauche. Beaucoup de gens de droite ne respectent pas la loi, vous savez ! Les malhonnêtes, c'est pas forcément les pauvres ! Et même je dirai que connais beaucoup de pauvres honnêtes et de riches malhonnêtes !
- La loi doit être la même pour tous. Il faut la faire appliquer dans un esprit d'équité, en sachant que la France est une République de citoyens, que par conséquent on ne distingue pas entre les citoyens selon leur origine.
Sur la politique économique menée par François Hollande
- Je ne pense pas que cette politique soit un tournant social-démocrate, parce que la social-démocratie implique un partage. Il faut donc qu'il y ait des avantages pour les salariés. Là c'est tout le contraire qui se profile.
- Donc c'est plutôt du social-libéralisme. Mais, est-ce même du social-libéralisme ? Mais où est le social ? N'est-ce pas du libéralisme tout court ?
- Je pense que François Hollande, finalement, est revenu à sa source, qui est le delorisme. Jacques Delors mettait un peu de confiture sur la tartine. Là, il y a pas beaucoup de confiture en perspective.
- La politique suivie me paraît extrêmement problématique, et je pense qu'il est temps de prendre conscience de la nécessité de changer de politique.