Verbatim express
- (A propos de la grève générale en Grèce) Je soutiens ce mouvement parce que je dénonce la manière dont on a fait l'Europe, en ignorant les nations, les peuples. On oblige la Grèce à des plans de rigueur. Tout cela ne conduit nulle part. La récession est au rendez-vous.
- On pointe la Grèce comme si elle était responsable de tout ce qui va mal. C'est vrai qu'elle a commis des erreurs. Mais l'Allemagne, avec sa politique de déflation salariale, a entraîné de graves déséquilibres dans la zone euro.
- (Concernant la lettre des députés demandant à Air France/KLM de privilégier Airbus) La direction est la bonne. Il faut aller vers un commerce international davantage régionalisé.
- 80% de notre électricité est issue du nucléaire. On ne peut pas en sortir, même si on le décidait, avant une quarantaine d'année. Le Parti Socialiste doit s'opposer à cette démagogie passablement obscurantiste.
- Je pense que la légalisation « contrôlée » du cannabis serait un très mauvais signal donné vis-à-vis de la jeunesse. Après le cannabis, nous aurions des trafics de cocaïne, d’héroïne, et vous ne changeriez pas les moeurs des trafiquants, des dealers qui empoisonnent nos cités.
- L'élection présidentielle est, dans la vie politique française, la seule élection ou vous pouvez réellement peser sur les choix politiques. Je m'y ferai entendre sur 3 sujets :
-la crise de l'euro et les perspectives que cela ouvre
-le bouquet énergétique, la manière de penser la grande transition énergétique que nous devrons mener pour réduire l' émission de gaz à effet de serre et préparer l'après pétrole
-les valeurs républicaines : patriotisme, civisme, école, intégration
- Je ne veux pas exclure un ralliement à priori car mon but est de faire bouger les lignes
- Aujourd'hui, la plupart des candidats potentiels du Parti socialiste sont des bébés Jospin ou des bébés Delors, c'est-à-dire qu'ils ne se différencient pas véritablement beaucoup sur le fond: ce sont des sociaux-libéraux, ce sont des européistes
- Arnaud Montebourg est probablement le seul à prendre quelques distances avec l'orientation principale que le Parti socialiste a hérité de ses lourds antécédents - l'Acte unique, le Traité de Maastricht, les choix de ralliement au néo-libéralisme
- La difficulté pour le Parti Socialiste est que pour rompre avec les choix néo-libéraux, il faudrait qu'il prenne ses distances avec les textes européens tels qu'ils ont été codifiés.
- Je pourrais soutenir l'idée d'un protectionnisme aux frontières européennes mais je sais par avance que ça ne serait possible que si les Allemands étaient d'accord.
- S'il y a des mesures protectionnistes à prendre, ce serait plutôt au niveau de l'Etat sous forme de normes, de taxes visant certains produits à très bas coût. Mais je crois beaucoup plus au facteur monétaire.
- J'ai soutenu Ségolène Royal en 2007 sur la base d'un accord politique passé entre le MRC et le Parti socialiste qui prévoyait un certain nombre de mesures. Depuis, elle a fait un peu machine arrière sur pression de ses camarades. D'ailleurs, elle a eu grand tort.
- Le pourcentage d'électeurs qui ont déclaré qu'ils pouvaient peut-être voter pour moi est de 15%. Ça représente un poids suffisant pour faire réfléchir mes amis socialistes
- Mon souci est de remettre la France sur une pente ascendante. Je sais ce qu'il faut faire.
- J'ai évidemment des divergences de fond avec Nicolas Sarkozy : c'est un libéral, un européiste et un atlantiste. Je pense, d'ailleurs, qu'il aurait été pris complétement à contre-pied dans son programme par la crise qui a éclaté en 2008, soit un an après son élection.
- La modernité n'est pas pour moi un argument. Tous les démagogues se prétendent modernes et veulent être dans le vent mais n'ont rien à dire. Moi, j'ai quelque chose à dire.