« Je connais bien Nicolas Sarkozy, avec ses qualités - qui sont grandes - et avec ses défauts... Sarkozy est spontanément plus libéral que moi. Il existe aussi des différences d’approche, s’agissant notamment de la relation avec les Etats-Unis. Et puis il y a aussi la question du communautarisme... ».
Quelques pages plus loin, Jacques Chirac ajoute : « Le libéralisme est lui aussi dangereux et conduira aux même excès [que le communisme]... Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine ».
Le Président de la République n’a sans doute pas tort : l’actuelle « mondialisation libérale », avec les inégalités abyssales et les injustices criantes qu’elle nourrit, peut préparer les pires catastrophes. La « guerre des civilisations » peut conduire demain avec l’Iran ou après-demain avec la Chine, à des confrontations aussi mortelles que la première guerre mondiale qui sonna le glas de la première « mondialisation », celle que Suzanne Berger appelle « la mondialisation anglaise ».
Comment Jacques Chirac pourrait-il nous faire mieux entendre que Nicolas Sarkozy, par les temps qui courent, est un homme dangereux par les idées libérales qu’il professe et par son alignement spontané sur les Etats-Unis ?
Le Président de la République parle d’expérience. Sa mise en garde doit être lue entre les lignes : elle n’en est que plus forte.
Quelques pages plus loin, Jacques Chirac ajoute : « Le libéralisme est lui aussi dangereux et conduira aux même excès [que le communisme]... Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine ».
Le Président de la République n’a sans doute pas tort : l’actuelle « mondialisation libérale », avec les inégalités abyssales et les injustices criantes qu’elle nourrit, peut préparer les pires catastrophes. La « guerre des civilisations » peut conduire demain avec l’Iran ou après-demain avec la Chine, à des confrontations aussi mortelles que la première guerre mondiale qui sonna le glas de la première « mondialisation », celle que Suzanne Berger appelle « la mondialisation anglaise ».
Comment Jacques Chirac pourrait-il nous faire mieux entendre que Nicolas Sarkozy, par les temps qui courent, est un homme dangereux par les idées libérales qu’il professe et par son alignement spontané sur les Etats-Unis ?
Le Président de la République parle d’expérience. Sa mise en garde doit être lue entre les lignes : elle n’en est que plus forte.