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La gauche doit se réapproprier la France


Tribune de Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), publiée dans Marianne, samedi 25 octobre 2008. La crise, telle qu'elle se développe, consacre le double retour de la puissance publique et du fait national.


La gauche doit se réapproprier la France
Ce qui est extraordinaire dans la crise actuelle c’est l’empressement des pyromanes à jouer les pompiers. Une égale amnésie touche M. Sarkozy, sa majorité et la plupart des dirigeants de la gauche. La droite oublie le culte qu’elle vouait à Reagan dans les années quatre-vingt, les privatisations, les niches fiscales multipliées, l’OMC crée sous M. Balladur en 1994 et qui a éradiqué nos dernières protections tarifaires. Quant au PS, il a oublié le culte du franc fort, puis de l’euro fort, le MATIF et la désintermédiation bancaire. Oserai-je rappeler que c’est sous la gauche que la part des salaires dans le revenu national brut a décroché de dix points ? Faut-il oublier que le principe de la concurrence libre et non faussée a été posé par l’Acte Unique négocié en 1985 et voté en 1987 par le PS et par la droite ? C’est au 1er janvier 1990 que la liberté des capitaux a été instaurée, déséquilibrant de manière irréversible le rapport entre le capital et le travail. Faut-il encore évoquer l’irresponsabilité de la Banque Centrale européenne consacrée par le traité de Maastricht en 1992 ? Assez de balivernes donc ! La « solution » n’est pas « social-démocrate », n’en déplaise à mon ami Jean-Marc Ayrault. Elle est tout simplement républicaine.

Bien sûr, la responsabilité principale de la globalisation et de la crise est dans les pays anglo-saxons, et particulièrement aux Etats-Unis, mais comment oublier que la droite française a surenchéri et que le PS a fait mieux qu’accompagner ?

Je ne dis pas tout cela pour remuer le couteau dans la plaie : l’histoire n’a d’intérêt que pour éclairer l’avenir. Une profonde rupture est nécessaire avec cette période des « trente piteuses » qui a entraîné notre pays dans un déclin apparemment irréversible, en Europe et dans le monde.

Au moins la crise, telle qu’elle se développe, comporte-t-elle des leçons évidentes et elle ouvre un espace nouveau à une gauche digne de ce nom. C’est le retour à la fois de la puissance publique et du fait national. Seuls, en effet, les Etats nationaux ont la légitimité pour agir par gros temps. La Commission européenne comme la Banque Centrale ont été condamnées à suivre ou à se renier. Les règles européennes (concurrence libre et non faussée, prohibition des aides d’Etat) ont été mises en congé au nom de « circonstances exceptionnelles ». Les critères de Maastricht (dette et déficits) ont été explosés Ce sont les Etats-Unis qui ont donné les premiers l’exemple avec le plan Paulson, puis l’Europe a suivi par un enchaînement de décisions nationales progressivement coordonnées : G4 le 4/10, puis dans les jours suivants Eurogroupe à quinze, auquel s’est jointe la Grande-Bretagne, puis enfin Union Européenne à vingt-sept. C’est donc une Europe de cercles concentriques qui s’est mise en mouvement avec des réponses différentes d’un pays à l’autre.

Dès maintenant la désuétude des traités européens apparaît en pleine lumière. Un cycle est clos. Une période est morte, celle où le mythe d’une Europe fédérale a servi à démobiliser la nation. La France a un rôle à jouer pour dynamiser l’Europe, une Europe des peuples, une Europe des nations et donc des Etats, une Europe à géométrie variable et s’assumant comme telle.

De toute façon, le défi de la crise impose une réponse qui aille bien au-delà de l’Europe, une réponse internationale. On évoque un nouveau Bretton Woods mais il est difficile de revenir à des parités stables sans corriger les déséquilibres économiques majeurs qui existent entre les Etats-Unis et le reste du monde. L’épargne des ménages américains est inférieure à 1 % de leurs revenus. Leur endettement est de 133 %. L’endettement global de tous les acteurs économiques américains est de 316 % du PIB. Le déficit commercial des Etats-Unis est de 700 Milliards de dollars, 6 % du PIB ! Tout cela ne se corrigera pas en un jour. C’est le mode de vie dispendieux et énergétivore des Etats-Unis qui devra être remis en cause. Surtout, les Etats-Unis ne peuvent plus continuer à dominer seuls le reste du monde. Une redistribution de la puissance est redevenue inévitable, à travers notamment la réforme des institutions internationales.

Sans doute un plan de relance coordonné à l’échelle mondiale pourra-t-il limiter la tentation d’un retour au protectionnisme aux Etats-Unis. Il faudra que les pays excédentaires en matière d’épargne et de commerce extérieur (Chine, Japon, Allemagne) acceptent de jouer un rôle de locomotive dans cette relance. C’est dire combien sera difficile le cycle des négociations internationales qui va s’engager à la fin de l’année.

Dans cette grande crise, il faut que la voix de la France se fasse entendre. La gauche devrait avoir à cœur de faire en sorte que ce ne soit pas seulement celle de M. Sarkozy mais également la sienne. Encore faut-il pour cela qu’elle se réapproprie la France !


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Vendredi 24 Octobre 2008 à 16:00 | Lu 9974 fois


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119.Posté par Claire Strime le 12/11/2008 09:21
B.Hamon s'apprête à se représenter comme député européen sur une liste qui comprendra des partisans du traité de Lisbonne (ignominieusement imposé au mépris du suffrage universel dans les conditions que l'on sait).
Dans ces conditions être le chef de file d'une aile gauche du PS en 2009 n' a pas du tout la même signification que de l'être en 1971 ou 1975.
La première fois ce fut une tragédie, la seconde une farce.
C'est ce qu'a compris le "vieux crabe" (selon Dray sur son blog) que je qualifierai plutôt de vieux renard Mélenchon, qui a tout a fait raison de faire ce coup de poignard au jeune loup Hamon.
Un ex-rocardien qui n'a même pas fait l'ENA, chef de file d'une aile gauche??? Vraiment n'importe quoi!

118.Posté par jean le 11/11/2008 03:25
franchement c'est un site trés bien merci

117.Posté par domino78 le 09/11/2008 20:01
@ BA

C'est le principe de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes.

Et si en prime, on peut culpabiliser le monde du travail et réduire les acquis sociaux, c'est tout bénéfice pour les possédants capitalistes et grands patrons.

A ce jeu là, N. Sarkozy excelle.

116.Posté par BA le 09/11/2008 19:27
Quand les fabriquants d'automobiles gagnent de l'argent, ils passent leur temps à cracher sur l'Etat.

Quand les fabriquants d'automobiles gagnent de l'argent, ils sont pour le libéralisme économique.

Quand les fabriquants d'automobiles gagnent de l'argent, ils sont pour que l'Etat fasse payer moins d'impôts aux contribuables.

Mais quand les fabriquants d'automobiles perdent de l'argent, ils vont implorer l'aide de l'Etat, comme des mendiants.

" Pitié, monsieur l'Etat, pitié, aidez-nous ! Prêtez-nous des dizaines de milliards ! " pleurnichent les fabriquants d'automobiles.

Dernier exemple en date :

GENERAL MOTORS APPELLE À L'AIDE L'ETAT AMÉRICAIN POUR ÉVITER LA FAILLITE.

General Motors (GM) pourrait être à court de liquidités dès le premier semestre 2009. Le spectre de la faillite du numéro un américain de l'automobile était latent depuis plusieurs mois. Ce scénario noir est aujourd'hui plus qu'une simple hypothèse.

Lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre, vendredi 7 novembre, GM a multiplié les mauvaises nouvelles : des pertes abyssales, 2,5 milliards de dollars (1,96 milliard d'euros) en net et 4,2 milliards de dollars sur le plan opérationnel. Quant au chiffre d'affaires, il est en recul de 13 % à 37,9 milliards de dollars.

Mais le plus inquiétant à court terme, c'est le niveau de trésorerie dont GM dispose. " Les liquidités estimées pour le reste de 2008 approcheront le minimum requis pour faire fonctionner l'entreprise. Pour les deux premiers trimestres de 2009, même avec les mesures de restructuration prévues, les liquidités tomberont largement au-dessous de ce niveau ", a indiqué GM.

En réalité, le premier constructeur américain brûle plus de 1 milliard de dollars de liquidités chaque mois. Entre juin et septembre, elles sont tombées de 21 milliards à 16,2 milliards de dollars.

" En tenant ce discours, GM est allé droit au but en implorant une aide ", a déclaré à l'agence Bloomberg Pete Hastings, analyste chez Morgan Keegan.

Le futur président américain, Barack Obama, conscient de l'urgence de la situation a annoncé, vendredi, lors de sa première conférence de presse à Chicago : "J'ai décidé que l'équipe de transition va devoir travailler sur de nouvelles mesures pour aider l'industrie automobile à s'adapter" à la chute de la demande.

Les constructeurs américains plaident pour une aide de 25 milliards de dollars de prêts directs sans conditions, s'ajoutant à l'enveloppe de 25 milliards de dollars approuvée en septembre 2008, mais destinée uniquement aux développements de nouvelles technologies.

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/11/08/general-motors-appelle-a-l-aide-l-etat-americain-pour-eviter-la-faillite_1116463_1101386.html#ens_id=1100912

Les banquiers, c'est pareil.

Tous ces partisans du libéralisme économique sont des tartuffes.

115.Posté par JOSETTE 63 le 09/11/2008 17:22

Bonjour !

Totalement d'accord avec domino 78 (post 105) .
D'accord aussi avec Playtime (107)
ET, bien sûr, avec Hélène !

Bravo à Mélenchon pour cette décision ...positive, et tous mes voeux à ce grand parti de gauche que les électeurs espèrent .

Digression :
Allez voir le film : NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT .
Vous ne serez pas déçus.

114.Posté par hélène le 09/11/2008 16:51
@Naradatta

"Quand j'entends JLM espérer mobiliser le "peuple de gauche" ça me fait un peu peur.

Il faut être profondément manichéen pour vouloir qu'un "peuple de gauche" (dont je ne fais pas partie)
s'oppose frontalement à un "peuple de droite" (dont je ne fais pas non plus partie)."

-----------------------------------------------

oui …. Mais rassembler un « peuple de nulle part » c’est pas évident non plus … (sans être manichéenne bien sûr)...

113.Posté par Naradatta le 09/11/2008 10:58
Quand j'entends JLM espérer mobiliser le "peuple de gauche" ça me fait un peu peur. Il faut être profondément manichéen pour vouloir qu'un "peuple de gauche" (dont je ne fais pas partie) s'oppose frontalement à un "peuple de droite" (dont je ne fais pas non plus partie).

112.Posté par domino78 le 09/11/2008 10:35
Bien vu et merci, Hélène, effectivement je ne disais pas autre chose.

Par contre je ne rejoins pas tout à fait l'analyse de Playtime . Je pense que B. Hamon a fait un beau score, il n'en espérait lui-même pas autant.
JL Mélanchon ne pouvait pas l'ignorer et espérer un score plus élevé, car, rappelons le, il y avait 6 motions, Montebourg, auparavant sur l'aile gauche, l'avait quitté et surtout tous les rouages du PS étaient tenus par les "éléphants" des 3 principales motions. Ce dernier point est important car dans tout parti (comme dans tout rassemblement) il y a de nombreux "moutons de Panurge" qui adoptent en permanence le règlement du chef : Art 1: le chef a toujours raison Art 2 : si par hasard, le chef avait tort, l'article 1 entrerait immédiatement en vigueur ..

Quoiqu'il en soit, la chose est entendue : JL Mélenchon a quitté le PS et d'autres le suivront.

C'est maintenant au MRC de ne pas gâcher cette occasion et de reprendre la main pour la création de ce nouveau parti qui ne doit pas être un Eldorado mais quelque chose de concret, proche des préoccupations des gens. Le MRC devra se faire un peu violence en adoptant un rôle moins "intello" et plus proche du concret.

Mais si chacun part seul dans son coin, c'en est fini. Tout le monde devra mettre de l'eau dans son vin.
Vaste programme, encore beaucoup d'espérances, de joies et de désillusions.

111.Posté par hélène le 08/11/2008 21:14

@ playtime

J'ai bien compris.

je rajoute que l'expérience a montré que la minorité de gauche ne se faisait pas entendre au sein du ps;

Donc, pour moi, bonne occasion pour essayer de l'extérieur.

Quant à JL Mélenchon, on écrit tantôt que c'est à cause de S Royal, tantôt que c'est par rapport à Hamon.

Lui s'est parfaitement exprimé lors de l'émission de c dans l'air d'hier, et j'ai trouvé ses arguments parfaitement logiques.

Et puis quand bien même, qu'est ce que cela peut faire ?
Il faut se rassembler et non pas se diviser.

Allez hauts les coeurs !

110.Posté par furaxauboulot le 08/11/2008 21:09
Voila bien entendu les jeux d'appareil au PS qui se profilent de plus en plus dans le cadre de l'élaboration d'une majorité et donc du 1er secrétariat dans un contexte dans lequel les Français ont d'autres "chats à fouetter". Rapprochement semble-t'il "Hamon-Aubry". Hamon souffre visiblement d'un déficit de communication. Il n'apparait pas trés sympathique , député européen , à un peu plus de 40 ans , il est déjà bien ancré dans ce système que nos Concitoyens rejettent de plus en plus. Je ne parle pas de la doctrine , c'est autre chose mais le "courant "( pardon...) a du mal à passer. Peillon est largement au dessus du lôt. Je sais que JPC l'aime bien. Mais sauf erreur , il n'est plus député , ce qui vaut d'ailleurs pour Aubry et Royal. Par les temps qui courrent , c'est peut-être un atout. Quant à Aubry , elle n'est pas trés aimée à Lille. Sèche , autoritaire , peu sympathique également. Quant aux autres , dont au premier chef S.R. , son côté "prédicateur U.S." ne plaide pas en sa faveur et ouvre un nouveau boulevard à NS. Je me réjouis tous les jours de ne pas être au PS. Beaucoup moins de devoir un jour m'accomoder de ces gens-là. Quant à la partie de la gauche du PS "style Mélanchon" , pas de quoi pavoiser. Je plains JPC de devoir composer avec de tels équipages. Je pense qu'il faut qu'il sorte de ce cercle vicieux et reprenne le message de 2002 , plus consensuel , plus ouvert à l'égard des Gaullistes et Radicaux notamment. Ce n'est probablement pas ce qui se profile et c'est bien dommage.

109.Posté par Playtime le 08/11/2008 16:21
@ hélène

Je voulais répondre à domino sur le point de savoir si Mélenchon trahissait Hamon en quittant le PS à ce moment, question qu'il était d'ailleurs légitime de poser ("...on peut se demander pourquoi maintenant au lendemain d'un beau score de l'aile gauche de B Hamon, a-t-il peur que ce dernier lui fasse de l'ombre ?").

108.Posté par hélène le 08/11/2008 15:35

@ playtime

effectivement votre développement est tout à fait celui qui va dans le sens de l'actualité.

JL Mélenchon a ses partisans, partisans qui n'ont pas les mêmes caractéristiques que ceux de JPC.

L'important c'est de réunir tous ces citoyens qui n'attendent que cela, sur des bases qui seront déterminées par les leaders de ces partis, leaders qui sauront défendre leur points de vue auprès du ps.

Evidemment, c'est mieux expliqué par vous, d'ailleurs, j'avais cru comprendre que domino disait la même chose...

107.Posté par Playtime le 08/11/2008 14:06
Tentative de réponse à domino78 (message 105) et à mc bob (message 97) :

1) Alors que les éléments conjoncturels lui étaient très favorables, la motion Hamon a obtenu "seulement" 20%. Les trois motions arrivées en tête, qui sont sur des lignes politiques proches entre elles mais nettement différentes de la sienne totalisent près de 80% des exprimés. Hamon (et le siens), avec ce résultat, est donc voué à jouer les supplétifs et à rester marginal dans la réalité : le coup d'Epinay ne se reproduira pas. Mélenchon et Dolez tirent donc les conclusions du choix des militants.

2) Désormais, la balle n'est pas seulement dans le camp de Dolez et de Mélenchon, qui viennent de faire le premier pas. Il n'y aura pas d'émittement supplémentaire de la gauche située entre la LCR et le PS mais au contraire rassemblement et fortification de cette gauche si le PCF, le MRC et divers petites organisations font également un pas et acceptent le principe de préparer ensemble un nouveau parti. Ça, ce n'est pas de la déconstruction mais bien de la construction.

3) Si ce nouveau parti rassemblant les actuels PCF, MRC, ex-aile gauche de PS, etc. se constitue, il peut obtenir des résultats significatifs. Tout en étant allié naturel du PS "social-démocrate", il pourra établir un rapport de force plus favorable que celui que subissent actuellement le PCF et le MRC. Il obligera ainsi le PS à assumer sa propre identité et à bien réfléchir à ses alliances (nouveau parti de gauche ou Modem ?) sous peine d'être débordé par sa gauche et de perdre ses élus. C'est un jeu un peu cynique mais en politique ce sont les rapports de force qui comptent !

4) C'est bien le processus à l'oeuvre en Allemagne. Bien sûr, rien n'était évident au départ (Die Linke était et demeure hétérogène) et d'ailleurs rien n'est encore acquis (le SPD continue de refuser l'alliance à gauche malgré une majorité existante au Bundestag !). Mais le grand avantage est de clarifier la situation est d'obliger les militants du PSD et bientôt ceux du PS à assumer les conséquences de leurs choix. L'existence d'une alternative à gauche mettra fin à la rente de situation de leurs chefs. Et les poussera donc à se ressaisir.

106.Posté par hélène le 08/11/2008 08:19

D'accord avec Domino.

105.Posté par domino78 le 07/11/2008 22:29
Il est grand temps maintenant, cher JP Chevènement, de mettre en pratique vos idées de création d'un grand parti de gauche.

Le PS prend l'eau, JL Mélenchon le quitte (à ce sujet, on peut se demander pourquoi maintenant au lendemain d'un beau score de l'aile gauche de B Hamon, a-t-il peur que ce dernier lui fasse de l'ombre ?) et d'autres le suivront.

Le MRC se doit d'être l'un des moteurs de ce nouveau parti. Le MRC n'a peut être pas beaucoup d'adhérents mais il a de nombreux sympathisants, sérieux et fidèles. Ne les décevez pas.
Il y a une place importante entre le NPA de Besancenot et le PS qui a passé le cap de la social démocratie, et qui devrait maintenant s'appeler PSUL (Parti Socialiste Ultra Libéral).

A mon avis, plusieurs mesures s'imposent pour le MRC :
- lancez, que dis-je, propulsez sur le devant de la scène, plusieurs jeunes (mêmes quadra ou quinqua), sans cela le MRC ne sera plus crédible
- développez au maximum une image positive et dynamique sur internet, ce qui n'est malheureusement pas la cas (le dernier billet sur ce blog date du 24 octobre). Créez un véritable forum afin de donner la parole aux adhérents et sympathisants.

104.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 07/11/2008 21:54
"Il est plus jeune et ne s'est pas discrédité comme Chevènement. Tout dépendra de la stratégie adoptée et il ne faudra pas d'alliance avec la Besancenot.
Je suis élu MRC sur la 14ème ville de France et ancien candidat MRC aux législatives" " yoyoyo"

L'élégant stéphanois (?) yoyoyo est le seul qui se soit discrédité sur ce coup-là ...

103.Posté par BA le 07/11/2008 21:40
Le Figaro, vendredi 7 novembre 2008 :

La réforme 2005 de l'impôt sur le revenu a profité aux foyers plus aisés.

Les ménages qui ont le plus gagné dans cette réforme ont vu leur niveau de vie augmenter de 2 % à 2,5 %. Dans son édition 2008 de « France, portrait social », l'INSEE revient sur les bénéficiaires de la refonte de l'impôt sur le revenu (IR) lancée par le gouvernement Villepin fin 2005. Il avait été décidé, alors, de ramener à quatre le nombre de tranches d'imposition et de réintégrer l'abattement de 20 % dans le calcul du barème. Ces mesures se sont appliquées à l'impôt payé en 2007 sur les revenus de 2006.

Dès son lancement, elle avait provoqué une forte polémique entre le ministre délégué au Budget de l'époque, Jean-François Copé, et les économistes de l'OFCE. Bercy affirmait que le nouveau système bénéficierait aux classes moyennes. L'OFCE estimait pour sa part que les 5 % de Français ayant les revenus les plus élevés récupéreraient 31 % des allégements d'Impôt sur le Revenu.

Les statistiques publiées hier par l'INSEE donnent plutôt raison à ces derniers, trois ans après. « Le gain de niveau de vie (obtenu grâce à la baisse d'impôt) est globalement croissant avec le niveau de ressources », explique l'institut de conjoncture. L'effet a été particulièrement fort sur la troisième tranche, correspondant par exemple aux couples sans enfant déclarant autour de 57 500 euros de revenus annuels, qui figurent dans les 10 % des ménages les plus aisés. Et le gain a été maximum chez les 1 % les plus riches.

http://www.lefigaro.fr/impots/2008/11/07/05003-20081107ARTFIG00316-la-reforme-de-l-impot-sur-le-revenu-a-profite-aux-foyers-plus-aises-.php

J’adore cette dernière phrase :

« Et le gain a été maximum chez les 1 % les plus riches. »

Jean-François Copé à la lanterne !

102.Posté par furaxauboulot le 07/11/2008 20:58
intervention n°101....!!!

"Chevènement a du plomb dans l'aile" ???? C'est probablement la raison de son élection au Sénat. Il reprend la main au MRC. Ila largement propagé ses idées en 2002. La crise actuelle le conforte dans ses analyses. Pourquoi une telle affirmation , sur quoi se fonde-t'elle ? Par dessus le marché de la part d'un élu MRC , ce qui est un comble ! Il se serait "discrédité"... Et quand ? En revanche il n'y aura plus de MRC quand JPC partira. Je suis d'accord sur ce constat mais je souhaite avant tout que ceux qui ne l'aiment pas quittent le MRC en toute logique puisqu'il est là et on l'spère pour longtemps encore. Enfin , Mélanchon serait crédible et rassembleur ? Allons , soyons sérieux. C'est surtout une "grande gueule" avec un caractère à l'emporte-pièce qui ne rassure pas du tout. Un épouventail électoral oui ! Quant à la LCR devenue NPA , elle n'est pas du tout sur le même créneau que JPC , quant au MARS et autres ex-Chevènementistes quelle est leur audience ? Zéro.

101.Posté par yoyoyo le 07/11/2008 20:15
Si le parti de gauche de Mélenchon marche ce sera la fin du MRC et de Chevènement.
Chevènement a du plomb dans l'aile et le MRC ne survivra pas à Chevènement.
Mélenchon avec MARS-GR, des dissidents PC et LCR peut éventuelement réussir un coup de poker. Il est plus jeune et ne s'est pas discrédité comme Chevènement. Tout dépendra de la stratégie adoptée et il ne faudra pas d'alliance avec la Besancenot.
Je suis élu MRC sur la 14ème ville de France et ancien candidat MRC aux législatives et je dois dire que pour moi c'est un projet porteur d'espoir mais dont j'attends le résultat aux européennes de 2009. De làa découlera ma décision de quitter le MRC ou pas car je ne crois pas que le MRC durera encore longtemps.

100.Posté par hélène le 07/11/2008 19:13
@ 97. Posté par mc bob le 07/11/2008 12:32

Meluche et Dolez auraient pu vivifier le MRC qui a besoin d'hommes de premier rang, au lieu de quoi ils vont creer un nouveau parti de gauche qui devra trouver sa place entre PRG-MRC-VERT-PS-PC-NPA sans oublier MARS-GR.

Bref, on deconstruit.

> moi, je ne suis pas d'accord.

> il y a des électeurs qui préfèrent telle ou telle personnalité politique, aussi ce serait bête de les laisser filer, pour "défaut de feeling".

> Aux leaders de savoir s'entendre et s'unir au moment voulu.

99.Posté par Naradatta le 07/11/2008 15:23
Mélenchon est marqué par un "ultra sénestropisme" assez prononcé, lui qui veut s'allier avec Besancenot (partisan lui aussi de la "liberté du voile").

Et en renforçant le facteur à mi-temps, on aide sarko.

98.Posté par Claire Strime le 07/11/2008 12:42
Les 2 clivages fondamentaux à gauche depuis 20 ans sont:
-la construction européenne ultralibérale (de l'acte unique 1986 à Lisbonne)
-la République et le refus des communautarismes

Donc on imagine mal le MRC rejoindre un parti européiste allié des héritiers de Lecanuet et du MRP.

Et on imagine mal Mélenchon s'allier avec des partisans de la "liberté" de porter le voile islamique.

Omnis determinatio est negatio, il ne reste plus aux grands esprits qu'à...

97.Posté par mc bob le 07/11/2008 12:32
Meluche et Dolez auraient pu vivifier le MRC qui a besoin d'hommes de premier rang, au lieu de quoi ils vont creer un nouveau parti de gauche qui devra trouver sa place entre PRG-MRC-VERT-PS-PC-NPA sans oublier MARS-GR.

Bref, on deconstruit.

96.Posté par furaxauboulot le 07/11/2008 10:03
Le Point ce jour :

Le sénateur Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, député du Nord, de l'aile gauche du parti, ont annoncé vendredi qu'ils quittaient le Parti socialiste pour créer un nouveau mouvement "sans concession face à la droite", après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

"Par fidélité à nos engagements, nous prenons notre indépendance d'action. Nous quittons le Parti socialiste", ont déclaré les deux élus, partisans de la motion de Benoît Hamon, qui a obtenu jeudi soir autour de 19%.

Ils ont annoncé "la construction d'un nouveau parti de gauche" et appelé "à la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes".

"Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d'une autre voix à gauche", disent-ils.

Les deux responsables entendent "porter publiquement (leur) conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l'écosystème".

95.Posté par furaxauboulot le 06/11/2008 19:54
Et voici que cette trés estimable fondation nous apporte sa contribution. Ce blog rayonne donc bien au-delà de ses frontières naturelles plutôt laïques. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. Comment ne pas s'en réjouir ? Chacun garde pour autant son identité propre.

94.Posté par BA le 06/11/2008 16:48
Fondation Abbé Pierre, mercredi 29 octobre 2008 :

« On constate un fort accroissement, dans certains territoires, de personnes nouvelles dans nos accueils de jour ou à la porte des structures d’hébergement.

Les dernières données sur le nombre des impayés de loyer confirment dramatiquement l’évolution dangereuse de la situation avant même l'aggravation liée à la crise financière.

- Plus de 500 000 ménages présentent des impayés de loyer de plus de 2 mois, soit une augmentation de plus de 96 % (source INSEE) sur 4 ans dans le parc privé, et une augmentation de plus de 58 % dans le parc public où les loyers sont encadrés.

- Les deux tiers des impayés concernent des ménages modestes, ou très modestes : revenu inférieur au SMIC pour un célibataire, et inférieur à 2 SMIC pour une famille avec enfants.

Ces ménages touchent pourtant une aide au logement qui s’avère insuffisante face à la dernière flambée des prix des loyers et des charges.

La Fondation Abbé Pierre s’étonne que la réponse gouvernementale dans le dernier texte soumis au Parlement tente de substituer l’accession sociale à la propriété au logement social, et renforce la répression (délai raccourci de 3 ans à 1 an) plutôt qu’un dispositif de prévention des expulsions obligatoire et équilibré.

L’effet ciseau entre la crise du pouvoir d’achat et l’augmentation du coût du logement provoque une situation catastrophique pour de nombreuses familles.

À quand une intervention publique juste, forte et ambitieuse ? »

http://www.fondation-abbe-pierre.fr/communiques.php?id=128

93.Posté par Claire Strime le 06/11/2008 14:54
oui la taxe d'habitation, un des impôts les + injustes et qu'on se met à payer souvent quand on retrouve 1 travail au SMIC, alors que les érémistes en sont exonérés
la PPE qui fait que les gens gagnat à partir de 1400 euros par mois financent le temps partiel et la précarité des "travaileeurs pauvres" à la place des entreprises

la PPE, avec les emplois-jeunes, qui devait être le socle du vote populaire pour Jospin en 2002 (résultat: 11 % des ouvriers ont voté pour lui en 2002)

Ce n'est pas le congrès de Reims qui amènera la rupture nécessaire.

92.Posté par furaxauboulot le 06/11/2008 13:16
Il ne vous aura pas échappé que ces derniers jours , les dérapages budgétaires de deux institutions emblématiques de la République ont été épinglées. D'abord les dépenses et privilèges à l'Assemblée Nationale , ensuite , le même phénomène grosso modo dans les ministères et en tous cas au gouvernement. Tout cela sera bien vite oublié , une information en chassant une autre. Mais la réalité est là. Les Français se serrent la ceinture , les classes moyennes sont sur-taxées et ces Messieurs roulent carrosse...Et après on demande au Tiers-Etat d'avoir confiance en la Politique ? D'accepter moins de services publics ? De ne rien dire quand les implots locaux s'envolent ? Nous vivons dans une Démocratie qui apparait une fois encore comme de pure façade. Une élite déconnectée des réalités que supportent tous les jours le bon peuple et une caste d'Ancien Régime. Et sur ce registre , nous n'entendons pas beaucoup la gauche car elle contribue au système et ne souhaite pas abandonner le fromage n'est-ce pas ? Je n'appelle pas cela la gauche mais un conglomérat d'élites bourgeoises à dominante social-démocrate parfaitement adaptée à une logique libérale de droite. Et après on s'étonne de quelques prurits populistes ou néo-poujadistes ? Je ne ferai pas de parallèle hazardeux mais avec ce genre d'attitude des pouvoirs publics , on se retrouve avec un régime tellement disqualifié qu'on aboutit à un Mai 40 tellement bien décrit par Marc Bloch. Trahison des élites , consensus mou , petits arrangements entre amis politiques , désaffection du Peuple etc. Franchement , j'admire la patiente du Peuple Français. Le calme avant la tempête ?

91.Posté par Claire Strime le 06/11/2008 11:04
Les éditions Delga (situées dans le 13ème arrondissement de paris) ont republié ces dernières années les 3 principaux livres de Michel Clouscard, comme il vaut toujours mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints, il est tout à fait indiqué de zapper l'imitateur Soral et d'aller à l'original (qui lui ne commet jamais d'erreurs monumentales lors des élections).
Soral n'a strictement rien inventé sur les plans politique et philosophique; je veux bien que sa critique du cinéma nouvelle vague soit pertinente, pour le reste...
la paille rouge-brune ne doit pas faire oublier la poutre rentière traditionaliste; c'est là tout l'intérêt-politique- du travail d'historien de Rissoan qui montre où se situe la véritable continuité historique du national-libéralisme de Le Pen et Gollnisch, et partant sa cohérence politique.

90.Posté par BA le 05/11/2008 22:39
La dette publique des Etats-Unis atteint des sommes inimaginables.

Dette publique des Etats-Unis au 2 septembre 2008 :
9 667 801 662 429 dollars.

Dette publique des Etats-Unis au 4 novembre 2008 :
10 566 146 196 490 dollars.

http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np

89.Posté par Naradatta le 05/11/2008 21:25


-Les DOM-TOMs sont tout à la fois abandonnés, pour les infrastructures entre autres, et morfondus à un assistanat délirant (et ne parlons pas des problèmes d'immigration clandestine à Mayotte, les images d'émeutes parlent d'elle même). Ce sont les marches du royaume au lieu d'être des territoires de la République, et comme tous les limmes traités à la légère, à la fin, ça s'effondre.

-au risque de singer Soral, le CRAN, comme le CRIF, ce sont des gens non mandatés qui s'autorisent à parler en lieu et place de gens qui ne se conçoivent d'aileurs pas forcément comme membres d'une minorité/communauté, si ce n'est la communauté des citoyens.

Sarko se situe dans la lignée des Giscard, il croit que diriger un pays se fait en accolant des communautés à grands renforts de clientélisme. Comme dans les monarchies en fait. Et comme lui même ne se considère pas vraiment comme français...

D'ailleurs, pour rebondir sur une intervention précédente quant à l'aspect de classe, j'abonde en ce sens. La gauche multiculturaliste jospinienne pourra toujours se plaindre du "racisme" de sarko par inspiration électorale faiblarde, il n'empêche que c'est faux! Chez sarko, le facteur déterminant c'est sa mentalité de petit bourgeois.

un exemple

Azouz Begag, écrivain, chercheur, docteur ès sciences sociales et surtout fils de prolo... Regardez comment il a pris cher.

Yade, fille de diplomate, Dati, fille de juriste et représentante Gucci à plein temps... Avec un strapontin.

Edifiant non?

88.Posté par jctoussaint le 05/11/2008 19:34
Pourquoi se disputer sur la question des discriminations? Bien sûr qu'il y en a. Mais, les noirs ne sont pas, le plus souvent, discriminés en tant que noirs. Parce que si on regarde la situation des riches noirs, on voit qu'ils ne sont pas à plaindre. La discrimination n'est pas ethnique mais sociale. En clair, le problème ce n'est pas la lutte des races (il n'y a qu'une race humaine) mais la lutte des classes.

De plus, en France, la République efface les couleurs de peaux. Ici, contrairement aux Etats-Unis, on ne vote pas pour un noir parce qu'il est noir mais parce qu'il a de talent. S'il reste deux candidats, on ne choisit pas en fonction de la couleur de peau mais en fonction du talent. Ca s'appelle la République. C'est, en fait, l'antithèse des Etats-Unis.
Il faut donc faire très attention au communautarisme qui progresse et dont l'idéologie infiltrée très fortement à gauche, sappe les fondements de la République.

Les républicains ont donc une tâche idéologique. Il faut permettre à l'idée républicaine de reprendre l'offensive.

87.Posté par furaxauboulot le 05/11/2008 17:48
Lozes sur le site du Figaro en qualité de représentant du CRAN:
Le danger communautariste s'affirme avec des mots inappropriés. On en revient toujours à la discrimination positive de N.S. Une réponse cohérente s'impose.

86.Posté par mcbob le 05/11/2008 17:44
Je ne fais guere confiance au CRAN car quel que soit le point de vue, c'est une association aux reflexes identitaires.

Ce qui est tres dangeureux c'est que le travail du CRAN est appuye par des faussaires de la Republique, donc Sarkozy est le numero un.

Que le CRAN veuille etre la voix des Noirs, pourquoi pas, si tant est que les Noirs dans leur ensemble se laissent faire; mais le probleme est que le CRAN est soutenu par de "bons" blancs qui n'ont rien a faire des Noirs mais se retrouvent avec eux pour balkaniser la societe francaise et tailler a coups de hache dans le pacte republicain.

La est le veritable danger. Je suis contre la D+ par principe mais l'environnement anti-republicain present la rend encore plus dangeureuse.

85.Posté par furaxauboulot le 05/11/2008 17:32
Naradata , c'est bien parce que si revendication il y a sur le plan global , cela n'a pas de sens.Le phénomène est trop protéïphorme. Cela ne relève plus d'une identité qui n'en est pas une. Il faut casser cette logique.En revanche , il faut aborder le problème d'une autre façon par rapport aux institutions et en l'occurence des DOM-TOM. Un assistanat outrancier y sévit. Des avantages indus sont accordés aux métropolitains sur place. Je pense notamment aux fonctionnaires. Il faut remettre les choses à plat car cela coûte trés cher à la France.

84.Posté par Naradatta le 05/11/2008 10:41
@ furaxauboulot

Crois bien que l'individu doit tenir un discours beaucoup plus revendicatif quand il arpente les couloirs de l'Elysée.

Et pour avoir, à mon corps défendant (travail) été obligé de tapper un texte émanant du CRAN, je peux te dire que tu as de la colonisation à chaque ligne.

Alors de la discrimination, je veux bien qu'il y en ait. Mes amis de couleur, avec des diplomes universitaires, se retrouvent à l'usine (au mieux). Le truc, c'est que mes amis leucodermes aussi. Donc les histoires de discrimination à l'embauche, ça a ses limites. Or dans le propos, le but du CRAN, à grands coups de statistiques ethniques et de quotas, quel est il?

Un certain pourcentage de "noirs" (terme flou, compte on les Ethiopiens en partie sémites et les Malgaches en partie polynésiens???) à l'ENA, dans des postes à responsabilité etc... un "droit" à l'accès à ce qui ne doit s'obtenir que par l'effort et le mérite, ça porte un nom : un privilège.

Et si je ne m'abuse, depuis 1789, il n'y a plus en France de privilèges.

83.Posté par furaxauboulot le 04/11/2008 21:30
76. Posté par gasoil le 04/11/2008 15:35
JPC fera t'il le premier pas ? Ce ne sont pas les talents qui manquent. Aprés , c'est à lui de voir mais c'est une question qui mérite une réponse de l'intéressé. Affaire à suivre....

82.Posté par furaxauboulot le 04/11/2008 21:13
Je vais m'en tenir à un constat basique à partir du nombre de messages généré par thème abordé sur ce site.Le créneau "Marianne" est visblement porteur. Il faut continuer dans ce sens en matière de communication.

81.Posté par furaxauboulot le 04/11/2008 19:06


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mardi 04 novembre
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Combattre les discriminations
INTERVIEW DE PATRICK LOZES

Révolté contre les discriminations et les inégalités dont sont victimes les Noirs de France, Patrick Lozès a décidé d’agir concrètement. Rencontre avec le fondateur du CRAN, auteur d’un livre intitulé : ‘Nous les Noirs de France’.




Vous êtes fondateur du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France). Que représente ce Conseil ?

Je ne l’ai pas créé tout seul. Tout a commencé dans la première circonscription de Paris où j’étais candidat aux élections législatives. J’ai vu venir vers moi un nombre considérable de jeunes Noirs qui exprimaient un “mal être”. Je leur répondais comme un intégriste de la République : “Votre couleur ne compte pas pour la République.” Quand ils ont évoqué leurs difficultés pour trouver un logement ou un travail, j’ai compris qu’il y avait là une souffrance que l’on ne pouvait plus ignorer. En 2002, peu de personnes s’en occupaient. Après avoir interrogé des chercheurs au sujet de cette problématique, nous avons lancé ce projet réunissant des responsables politiques, associatifs, etc. Le CRAN a vocation à améliorer les conditions de vie des populations noires et de toutes les autres minorités. Ce n’est pas une question de communauté mais de minorité. C’est très important de comprendre que cette démarche est républicaine.


Votre priorité est la lutte contre la discrimination puisque, selon vous, elle renvoie à un fait concret, contrairement au racisme que vous définissez dans votre livre comme un sentiment. Mais comment lutter contre la discrimination si en amont, on ne combat pas le racisme ?

Tous les actes de discriminations ne sont pas obligatoirement racistes. Combattre le racisme revient à lutter contre la pluie qui tombe et cela peut prendre beaucoup de temps. Alors que la lutte contre les discriminations permet d’équiper rapidement les gens avec un parapluie. Aux Etats-Unis, ils ne luttent pas contre le racisme, mais ils sont armés juridiquement contre les actes discriminatoires. En France, on a essayé de lutter contre le racisme et l’on voit bien, aujourd’hui, que se contenter de crier que les races n’existent pas ne suffit pas. Depuis, on n’a pas développé de véritable politique publique de lutte contre les discriminations.
C’est cela l’originalité de notre combat, faire ce qui n’a pas encore été fait. Nous, ce qui nous intéresse, c’est le concret, voilà pourquoi à la fin du livre je fais une série de propositions.

Commandez ‘Nous les Noirs de France’ sur alapage.com


Peut-on imaginer que la discrimination positive, que vous évoquez tendrement sous le nom d’“action affirmative”, produise l’effet paradoxal d’entretenir le racisme, certains pouvant interpréter les avantages pour les minorités comme un privilège dont ils seront privés ?


Ce que vous dites là part du principe que l’on prendra aux uns pour donner aux autres. Prenons un exemple, avec le droit de vote pour les femmes. Ce n’est pas le fait qu’elles aient obtenu le droit de vote qui est un scandale, c’est le fait qu’elles ne l’avaient pas auparavant. Si vous expliquez aux gens que vous allez donner un avantage aux Noirs, évidemment vous allez augmenter les sentiments racistes. Mais, ça n’est pas notre discours. On essaye juste de montrer que c’est la situation de discrimination effective qui n’est pas la norme, puisqu’elle est en contradiction avec tous nos textes législatifs. Ce que je veux construire, c’est une identité positive et faire en sorte que les Noirs n’aient plus honte de ce qu’ils sont. Ce qui est anormal, c’est qu’ils ne considèrent pas comme légitime le fait d’interroger la société française sur la réalité des discriminations. Jusqu’ici, ces minorités ont été perçues sur le mode de l’extranéité, ce qui revient à les considérer comme des étrangers. Et pourtant, ils sont Français et doivent avoir les mêmes droits que tous les citoyens. Ce ne sont pas les “autres”, ils sont français.


Le racisme consiste à réduire l’autre, à l’identifier exclusivement à travers sa différence. Mais en traitant spécifiquement des Noirs et en ramenant le Blanc à une image figée, n’adoptez-vous pas le même comportement ?

Si j’avais écrit un livre intitulé ‘Nous les personnes de 1m50’, jamais vous n’auriez eu l’idée que je fige les gens dans une identité. Pour moi, les races n’existent pas. La couleur de la peau est une donnée factuelle. Si une discrimination s’effectuait sur la taille des pieds, je demanderais que l’on fasse des statistiques sur la taille des pieds parce que c’est une donnée factuelle, aussi dérisoire que la couleur des cheveux ou des yeux. Mon problème, ce n’est pas les Noirs, mais la société qui considère les “Noirs comme Noirs”. La définition du Noir est celle que Sartre donnait quand il parlait des Juifs : “Est noir celui que les autres prennent pour noir.” Ce n’est pas du tout une question d’essentialité mais les Noirs sont discriminés à cause de la couleur de leur peau. On les renvoie toujours à l’extranéité comme immigrés, antillais, africains, etc. Moi, je veux les rentrer dans la communauté nationale.


Mais ne pensez-vous pas que la discrimination est plus sociale que raciale ?

Non ! Prenons un exemple concret. En 2005, des logements ont brûlé. Les médias ont parlé de sans-papiers, d’immigrés… alors qu’il y avait dans ces taudis des gens qui travaillaient à la mairie de Paris, qui avaient les moyens de se loger. Ils sont morts, non par manque de revenus, mais parce qu’ils avaient la peau noire. Pour cette raison, on leur a fermé la porte de l’accès au logement. L’intérêt de notre lutte est sa corrélation avec d’autres combats qui interpellent aussi les principes républicains : liberté, égalité, fraternité. Le système de l’intégration à la française est basé sur une idée merveilleuse : ne plus faire la distinction entre les anciens étrangers et les nouveaux citoyens. Sauf que pour les Noirs et les Beurs, ça ne marche pas. Même lorsqu’ils sont officiellement des citoyens, on ne les reconnaît pas comme tels. Quand vous êtes noirs en France, vous n’avez pas les mêmes droits civiques que les autres. Et, trop souvent, on essaye de relativiser les discriminations. C’est une sorte de dénégation de la réalité. C’est bien pour ça qu’il faut les objectiver avec les outils de mesure de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité). Elle est la preuve même de l’existence de discriminations intolérables.


Vous évoquez souvent dans votre livre le colonialisme. Considérez-vous que les discriminations et les précarités, en France, soient les conséquences d’une attitude néocolonialiste ?


Je serai plus mesuré. Il n’y a pas de situation d’indigénat en France. L’esclavage, avec le Code noir et les interdits législatifs concrets, était une forme de la colonisation. Aujourd’hui, il n’y a plus cela. Par contre, il reste des réflexes contre lesquels nous n’avons pas assez travaillé. Quand on ne loue pas un logement à un Noir, il n’y a pas de raisons logiques. La logique serait basée sur les revenus, le nombre d’enfants, etc. Or, quand on ferme la porte, a priori, c’est que l’on a des préjugés, une représentation figée. En même temps, je ne crois pas que l’esclavage ou la colonisation soit une histoire de Noirs. C’est une histoire française. J’appelle les concitoyens à plus de lucidité face à leur histoire. On ne peut considérer le passé exclusivement dans ce qu’il a de positif. Il faut entreprendre un sérieux travail de mémoire, qu’il soit agréable ou non. Quand j’entends le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, dans un discours à Agen, tenir des propos aussi abjects que ”plutôt que de s’intégrer par le travail, certains préfèrent se réfugier dans les replis de l’histoire à travers une dette imaginaire”, je reste perplexe. De quelle dette imaginaire parle-t-il ? Le crime a été imaginaire, lui aussi ? Je ne suis dans une situation de victimisation. Je m’en tiens juste aux principes de la République. Je ne veux pas d’avantages particuliers pour les populations noires, je veux juste réduire les discriminations.


Vous parlez du face-à-face absurde entre les Juifs et les Noirs que certains entretiennent. Comment expliquer une telle dérive ?

C’est de la pure ignominie. Ce sont des gens qui se trompent. Ils pensent qu’en parlant moins de la shoah, on parlera plus des traites négrières. Moralement, c’est condamnable. Pour les Juifs et les Noirs, il y a eu deux tragédies qui, au contraire, devraient rassembler autour d’objectifs communs. En réalité, c’est de l’individualisme pur, conduisant à une forme dangereuse de communautarisme. Au contraire, se battre pour une minorité, c’est accepter que ce combat concerne l’ensemble des minorités.


Vous évoquez souvent le travail éducatif comme indispensable à la lutte des discriminations...


La culture et l’éducation sont à la base. En cette période de campagne présidentielle, je suis déçu que ces sujets soient aussi peu évoqués. On voit bien que ce n’est pas une préoccupation principale. Il faut investir massivement dans l’éducation pour que les jeunes comprennent que l’immigration est un phénomène mondial et que la diversité est créatrice de valeurs. C’est par l’accès à la connaissance que les gens prennent conscience de ces choses. D’ailleurs, ce travail en amont n’est pas antinomique avec la lutte quotidienne contre les discriminations.

Lire la critique du livre ‘Nous les Noirs de France’

Un droit à l’altérité n’est-il pas plus pertinent qu’un droit à la différence ?

Je ne célèbre pas la différence, je ne construis pas une communauté noire. Je construis un mouvement noir dans lequel tout le monde a le droit d’être. L’altérité est liée à ce mouvement car il est large, tolérant et lutte contre toutes les formes de discriminations dans notre société. Il est représenté par toutes les diversités culturelles, politiques, religieuses ou sociales. Il est tout sauf exclusif. L’objectif est simple : lutter contre les discriminations. Si les races n’existent pas, le racisme, lui, subsiste encore...



80.Posté par furaxauboulot le 04/11/2008 18:55
Wikipedia concernant M. Lozes :


Patrick Lozès est une personnalité politique française, membre de l'UDF, et un militant associatif, premier président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).

Il est né en 1965 à Porto Novo (Bénin, alors Dahomey). Il s'installe en France à Creil (Oise) en 1979. Il devient pharmacien puis rejoint l'UDF en 1988, pour laquelle il est candidat aux élections législatives de 2002 dans la 1re circonscription de Paris.

En 2003, il fonde l'association CAPDIV qui milite contre les discriminations touchant entre autres les noirs, mais aussi les homosexuels et les juifs.

En 2005, il fonde le CRAN.

Son père Gabriel Lozès est sénateur de la IVe République, puis ministre de la Santé et ministre des Affaires étrangères du Dahomey.

Où est le problème ? S'il a pris soin de nous écrire , c'est qu'il a quelque chose à nous dire. Pourquoi lui fermer la porte a priori ? M. Lozès , vous êtes le bien venu sur ce site . Si ce que vous nous dites ne nous plait pas , on vous le dira en toute Fraternité Républicaine mais si ça nous plait , on vous le dira aussi . Au plaisir de vous lire à nouveau sur ce site. Mes amis Béninois Chevènementistes du Nord seront trés intéressés par vos prises de position.

79.Posté par furaxauboulot le 04/11/2008 18:42
Naradatta je ne suis pas exempt de reproches mais je trouve que vous poussez le bouchon un peu loin. Je ne connais pas M. Lozés mais ses penchants personnels ne concernent que lui . Va-t'il demander des sous ? Il faut attendre le compte-rendu de la réunion. Est-t'il un adepte de la repentance par rapport à notre passé ? Rien ne le confirme pour l'instant. Le plus simple finalement est que l'intéressé nous informe du résultat de ses démarches et qu'il s'explique plus sur la cause qu'il défend.

78.Posté par RepMod le 04/11/2008 16:04
Espérance de vie : les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres
Une étude intitulée « La double peine des ouvriers », publiée dans la revue de l’Ined « Population et Société » de janvier 2008, confirme que les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres et que de surcroît, ils ont plus de risques d’être atteints par des incapacités et des handicaps.



En France, les ouvriers vivent en moyenne moins longtemps que les cadres. Leur vie plus courte leur épargne-t-elle des années de vie en mauvaise santé ? S’interrogent les auteurs de cette étude. En s'appuyant sur l'enquête santé menée en France en 2003, Emmanuelle Cambois, Caroline Laborde et Jean-Marie Robine montrent que ce n'est pas le cas ; les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres et passent plus de temps qu'eux avec des incapacités et des handicaps.

En 2003, en France, un homme âgé de 35 ans peut espérer vivre encore 43 ans, dont 28 indemne de toute incapacité, une femme, 49 ans, dont 29 indemne d'incapacité. Les incapacités les plus sévères, impliquant éventuellement une situation de dépendance, n'occupent en moyenne que trois années d'une vie pour les hommes et cinq années pour les femmes.

Mais, le nombre d'années vécues avec ou sans incapacité varie selon la catégorie professionnelle : en 2003, un homme cadre de 35 ans peut espérer vivre encore 47 ans dont 34 indemne de toute incapacité, un ouvrier, 41 ans dont 24 ans sans incapacité...

Et ces différences se renforcent avec l'avancée en âge ! Après 60 ans, les ouvriers et les ouvrières vivent en moyenne plus d'années avec que sans incapacité et endureront aussi plus d'incapacités sévères que les cadres. Ainsi, au sein d'une vie déjà plus courte, les ouvriers passent donc à la fois moins de temps sans incapacité que les cadres, et vivent plus longtemps qu'eux avec des incapacités et des handicaps.

Population et sociétés
La « double peine » des ouvriers : plus d’années d’incapacité au sein d’une vie plus courte
Emmanuelle Cambois, Caroline Laborde, Jean-Marie Robine
N°441, Janvier 2008,

77.Posté par Naradatta le 04/11/2008 15:55
@ mc bob et aux autres qui se sentent concernés

http://fr.news.yahoo.com/64/20081104/twl-le-succs-d-obama-a-relanc-le-dbat-su-acb1c83.html

Voilà pour le niveau de suivisme (avec des décennies de retard) de la France.

Pour Lozès, je crois qu'il pousse même le vice jusqu'à être chefaillon (à vérifier) d'une asso de défense des (accrochez vous) homosexuels d'origine africaine... Au CRAN il se retrouve cul et chemise avec Pocrain, Vert si je ne m'abuse, alors que lui même est un vendu sarkozyste. C'est beau de voir de grandes causes rapprocher les individus.

D'ailleurs il est touchant de voir ces gens, toujours prêts à demander des comptes (et de l'argent) au français raciste qui "discrimine" leur "diversité" (à chaque nouveau gouvernement son expression à la noix), et qui considèrent eux-même leur couleur comme un handicap. Touchant et minable à la fois.

J'attends avec impatience qu'un responsable politique français de grande envergure dise son fait à ce genre d'énergumènes, comme avait pu le faire J. Landfried (avec d'ailleurs un calme que je n'aurais pas eu...).

Cordialement.

76.Posté par gasoil le 04/11/2008 15:35
@ jctoussaint
oh la la loin de moi l'idée "d'écarter" JPC... Je dis juste que pour se faire entendre il faut une grande gueule, que pour gagner en crédibilité auprès des électeurs, la jeunesse aussi est un atout, les citoyens en ont marre de toujours entendre les mêmes noms depuis 30 ans... Il nous faudrait un Montebourg en somme

75.Posté par Benji le 04/11/2008 00:54
la France doit se réapproprier la France, plutôt.

Il faut que nos élites cessent de cracher sur notre pays, sa singularité, ses valeurs. Il faut cesser ce culte absurde de l'Europe de Bruxelles, ultralibérale et antidémocratique.

Il faut avoir confiance dans notre pays, qui a toutes ses chances s'il croit en lui.

Vive la France, le franc, la nation, l'Etat et la République !
Sortons vite de l'UE !
PS UMP Modem, ils ne le feront pas. Allons voir ailleurs où c'est plus novateur, Marine Le Pen notamment. Ou Besancenot.
http://www.levraidebat.com

74.Posté par furaxauboulot le 03/11/2008 22:39
Régression sociale :

1. 70 ans ? On est pas assez usés ?
2. Dérogation dans la fonction publique. C'est une blague ?
3. Nous ne sommes pas membre de l'A.N. dont les privilèges ont été mis en évidences par la Cour des Comptes.

Il y a encore des Bastilles à prendre. On a beaucoup avalé de couleuvres mais ça ne dure qu'un temps . Les classes moyennes , solidaires des travailleurs moins favorisés doivent réagir. La ficelles est un peu grosse. Le gouvernement ose avancer ce type de mesure. Nous ne sommes pas en Grande-Bretagne. Le néo-conservateur N.S. repointe le bout de son nez. Veut-il des ouvriers qui coutent moins chers à la Sécu et aux organismes de retraite ? Je ne parle pas des autres à un moindre dégré en termes d'espérance de vie. Nouvel esclavagisme ? Personne n'aurait osé. NS l'a fait , qui plus est en pleine crise.. C'est odieux., ignoble. Que dit pour l'instant la Gôche ; rien du tout ( ou presque ), comme d'habitude , elle ne fait pas son boulot.
La porte est ouverte à toutes les dérives en attendant pire. Mobilisation est le maître mot contre cette petite "saloperie".

Xavier Bertrand défend le travail jusqu'à 70 ans excepté dans la fonction publique
NOUVELOBS.COM | 03.11.2008 | 18:18
294 réactions
"Il fallait changer les règles : on maintient la retraite à 60 ans, mais on permet à ceux qui le souhaitent de travailler au-delà y compris après 65 ans", explique le ministre du Travail à propos de l'amendement adopté vendredi par les députés et qui autorise le travail jusqu'à 70 ans. Une disposition qui ne sera pas appliquée aux fonctionnaires.

Xavier Bertrand (c) Sipa
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a défendu l'amendement adopté par les députés autorisant le travail jusqu'à 70 ans. "Cet amendement obéit à deux principes : laisser les Français choisir, et laisser les Français travailler", explique le ministre du Travail dans un entretien publié lundi 3 novembre par Métro. "Il fallait changer les règles : on maintient la retraite à 60 ans, mais on permet à ceux qui le souhaitent de travailler au-delà y compris après 65 ans", déclare Xavier Bertrand qui a précisé par ailleurs que l'âge maximal de la retraite ne sera pas relevé à 70 ans dans la fonction publique.

Un cumul emploi-retraite

Lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui doit encore être adopté solennellement mardi, l'Assemblée a voté, dans la nuit de vendredi à samedi, un amendement UMP qui met fin à la mise à la retraite d'office dans le privé en 2010. Un amendement qui réserve la possibilité aux salariés de prolonger leur activité au-delà de 65 ans, "dans la limite de cinq années".
Xavier Bertrand explique que le gouvernement "veut aussi donner envie aux salariés de rester en activité".
"Tout d'abord avec le cumul emploi-retraite: dès 60 ans, un salarié qui aura une carrière complète pourra rester chez le même employeur et cumuler sa retraite avec son revenu. Par ailleurs, s'il décide de ne pas liquider ses droits à la retraite et de continuer à travailler, il aura 5% de retraite en plus par année supplémentaire", détaille-t-il.

65 ans pour les fonctionnaires

Le ministre du Travail a par ailleurs indiqué lundi sur RTL que l'âge maximal de la retraite ne sera pas relevé à 70 ans dans la fonction publique.
"Dans la fonction publique, on a décidé également de remonter, jusqu'à 65 ans, quand c'était en dessous auparavant", a indiqué Xavier Bertrand, interrogé sur le cas particulier de la fonction publique.
"Aujourd'hui, c'est 65 ans qui a été retenu dans le texte qui a été modifié vendredi, parce que c'était en deçà dans la fonction publique, et pourquoi, parce que là c'est aussi lié aux statuts de la fonction publique, mais on a déjà décidé de remonter les choses" a-t-il précisé.
Xavier Bertrand a également assuré sur les ondes de RTL que les syndicats étaient au courant de la volonté du gouvernement de repousser l'âge limite du travail à 70 ans "depuis le mois de mai dernier".
"C'est transmis aux syndicats depuis le mois de mai dernier", a déclaré le ministre du Travail. "On l'avait dit très clairement", a-t-il ajouté.
"Au mois de mai dernier, dans mon bureau, j'ai reçu tous les partenaires sociaux pour parler retraites, en indiquant que nous allions supprimer les mises à la retraite d'office", a expliqué Xavier Bertrand, pour qui il y a eu "très long dialogue social aussi sur cette question".

Développement de l'emploi des séniors

Le ministre du Travail rappelle que la mise en œuvre "n'interviendra qu'en janvier 2010" pour laisser le temps à des discussions "au niveau de l'entreprise sur les questions notamment de la pénibilité et de l'aménagement des postes, mais également du suivi médical".
Il ajoute que le gouvernement souhaite que soient mis en place en 2009 des "plans d'actions pour les seniors dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés": amélioration des conditions de travail, tutorats, formation après 45 ans, objectifs de progression en termes d'emploi des seniors. "Et si les entreprises ne le faisaient pas, au 1er janvier 2010, elles se verraient appliquer une pénalité équivalente à 1% de la masse salariale", menace-t-il avant de se féliciter : "Nous nous donnons enfin les moyens de développer l'emploi des seniors".

Le PS contre

Le Parti socialiste, qui estime que le gouvernement essaie d'ouvrir une brèche dans le système des départs à la retraite pour amener les salariés à travailler plus longtemps, a demandé de son côté au gouvernement de "retirer" cet amendement. "Nous demandons au gouvernement de retirer, à l'occasion du vote solennel de mardi sur le PLFSS, l'amendement qui permet cette atteinte au droit à la retraite", insiste le porte-parole du PS, Julien Dray, dans un communiqué.
"Alors que Nicolas Sarkozy répète depuis quelques semaines qu'il entend remettre partout des règles pour refonder le capitalisme, la première de ces "règles" consiste à déréguler le droit du travail en repoussant l'âge obligatoire de la retraite - acquis social fondamental - à 65 ans pour les personnels navigants et à 70 ans pour les autres salariés", explique-t-il.

73.Posté par furaxauboulot le 03/11/2008 18:06
Concernant le message de Patrick Lozés , je suis un peu dubitatif quant à la démarche. Je ne veux pas l'accuser de communautarisme mais une initiative politique en fonction de la couleur de peau me gène en tant que Citoyen. Je considère qu'il existe un seul Peuple , le Peuple Français et que toute référence à la race , la religion , les préférences de tous ordres est contraire au principe fondamental d'Egalité contenu dans notre devise nationale. Je pense que n'est noir , juif ou autre que celui qui est regardé comme tel par autrui comme disait Sartre en parlant des juifs. Bon nombre de mes amis d'origine Africaine me comprendront.Regarder autrui en se disant qu'il est différent , c'est déjà une certaine forme de racisme.Différent en quoi ? Il a les mêmes préoccupations que tout autre. Il est mon alter ego . Reste que je ne veux pas être taxé d'angélisme. Entre la théorie et la vie de tous les jours , il y a probablement un fossé. Diverses dispositions législatives sont de nature à condamner sévèrement toute discrimination. Appliquons les avec la plus extrème rigueur. Pas de discrimination positive génératrice de la rancoeur "petit blanc" mais un vrai respect sans considération de spécifités quelque qu'elles soient. Quelles spécificités d'ailleurs ? Il n'existe qu'un seul Peuple Souverain sous les auspices de la Fraternité Républicaine.

72.Posté par jctoussaint le 03/11/2008 16:16
@ gasoil

Tout à fait d'accord. Il faut former des jeunes camarades du MRC pour porter la parole républicaine socialiste et patriote. Le système médiatique étant aujourd'hui très puissant, il faut faire avec et s'y adapter. Quitte à montrer une image du MRC plus agressive mais aussi plus volontaire, ces "personnages" plus jeunes, plus effrontés peuvent permettre de braquer des projecteurs sur le MRC. Si c'est la nouvelle optique choisie par le MRC, alors je renonce à n'être que sympathisant et je rejoins le parti.
Ceci dit, cela ne doit pas conduire à rabaisser le rôle de JPC qui est, pour l'instant, indispensable aux républicains par son énergie et sa réflexion.

71.Posté par mc bob le 03/11/2008 15:27
Attention...

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de Patrick Lozès

Pharmacien et président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France).

03.11.2008

Les Noirs demandent à Nicolas Sarkozy d'apporter une réponse politique à l'espoir suscité par Obama
Le 5 novembre prochain, le monde entier aura les yeux tournés vers les Etats-Unis et leur nouveau président.

Les Noirs de France, eux, auront les yeux braqués sur...leur pays et Nicolas Sarkozy.
Les Noirs de France savent que ce n'est pas Barack Obama qui changera leur vie, mais les politiques publiques françaises, qui permettront, enfin, de réaliser le rêve français d'égalité.

Face à l'immense espoir soulevé par le parcours de Barack Obama, nous demandons à Nicolas Sarkozy de confirmer les propos qu'il a tenus devant Barack Obama le 25 juillet dernier :
« Justement ce que l'on veut faire, c'est que l'aventure politique du sénateur Barack Obama ne soit pas simplement réservée à ce grand pays que sont les Etats-Unis ».

« Ce que les Etats-Unis ont fait [..] avec Barack Obama aujourd'hui, c'est ce que l'on veut faire ici »
Ce 5 novembre que nous espérons historique doit être l'occasion pour le président de la République française de mettre en place le seul outil qui permet de connaître précisément les inégalités dont sont victimes les minorités de France : les statistiques de la diversité (anonymes, facultatives autodéclaratives et sans constitution de fichier).

Nous demandons que soient prises des mesures exceptionnelles, et temporaires, destinées à lutter contre les inégalités évaluées par les statistiques de la diversité : que soit mise en oeuvre une politique d'« affirmative action », ou d'"action positive" à la française.

Rappelons que Nicolas Sarkozy s’est déclaré favorable aux statistiques de la diversité et qu’il s’est engagé à soutenir l’« affirmative action » à la française.
Le 5 novembre 2008, une délégation du CRAN se rendra à l'Elysée pour demander au président de la République de mettre en œuvre ces mesures exceptionnelles qui seules permettront qu'un Noir puisse lui succéder un jour.

70.Posté par BA le 03/11/2008 10:15
Les Echos.fr, lundi 3 novembre 2008 : Nicolas Barré et David Barroux interrogent le président du conseil d'administration et PDG de General Electric Jeff Immelt.

Les Echos.fr : Critiquez-vous les fonds souverains ?

Jeff Immelt : Les fonds souverains sont importants. En général pour une société cotée, ils ont même le mérite d'être des actionnaires plus patients que d'autres. Et la relation n'est pas à sens unique. Un groupe comme General Electric dispose de compétences dans l'éducation, le management, la gestion de projets qui peuvent intéresser des pays arabes, la Chine ou la Russie. Nous pouvons être des partenaires. De toute façon aujourd'hui, tous les gouvernements sont en train de se transformer en fonds souverains... Tous les gouvernements investissent dans les banques et le système financier. Demain, la deuxième vague consistera à investir dans des projets d'infrastructures. Les gouvernements sont et seront encore plus pour nous des clients. Je me suis replongé dans mes livres d'économie qui évoquent Keynes. Je ne suis pas le seul !

http://www.lesechos.fr/journal20081103/lec1_l_entretien_du_lundi/4792138-jeff-immelt.htm

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