Verbatim express :
Sur la crise ukrainienne
Sur la crise ukrainienne
- La crise ukrainienne peut devenir gravissime et mettre en jeu la paix de l'Europe. Rien moins que cela, car l'Ukraine, c'est la 1ère Russie. Et depuis 1647, l'Ukraine fait partie de l'Empire russe. Elle a gagné son indépendance à la fin de 1991, il y a 22 ans, à la chute de l'URSS.
- Le Président ukrainien a été répudié par son propre parti. On ne peut que prendre acte de l'auto-dissolution du gouvernement légal.
- Il y a eu une certaine légèreté de l'UE, en ce sens qu'elle a proposé un accord d'association avec pour certains une perspective d'adhésion à terme. Or il faut le dire : le temps des élargissements à l'est est révolu. Et on a fait miroiter à l'Ukraine des sommes que de toute évidence l'Europe n'était pas prête à débourser.
- Il faut bien dire que certains éléments de l'opposition sont extrémistes.
- Il faut essayer de trouver un accord entre les pays de l'Union Européenne, qui ne sont pas sur la même longueur d'onde (les pays limitrophes sont assez désireux de reculer encore la frontière de l'UE, les autres sont plus réticents).
- Allons vers une solution négociée avec Moscou : il faut traiter sur le même pied l'Ukraine et la Russie. L'UE n'a pas a pratiquer une politique d'ingérence et à essayer de dresser l'Ukraine contre la Russie. Notre intérêt est de parvenir à une certaine libéralisation, au sens économique du terme.
- Une partition ne serait souhaitable pour personne.
- Il ne faut pas garder des lunettes de la Guerre Froide. Nous sommes au XXIe siècle, qui sera dominé par la Chine et les États-Unis. Les peuples européens ont intérêt à terme à envisager une Confédération de peuples libres. C'est la seule manière pour eux de rester dans le jeu.
Sur l'opération en Centrafrique
- Je vais voter pour la prolongation de l'opération militaire, qui a un caractère humanitaire. C'est quelque chose qui relève plus d'une mission d'interposition. Il faudrait que cela soit couvert rapidement par une force de maintien de la paix et que l'ONU prenne le relais.
- Il faut aider à la constitution (je n'ose pas dire reconstitution) d'un État centrafricain. Actuellement, il n'y a ni armée, ni police, ni justice, ni prison. Il y a des milices, qu'elles soient dites musulmanes ou dites chrétiennes – ça n'a d'ailleurs rien à voir ni avec l'islam ni avec le christianisme. Nous sommes confrontés à une situation très difficile.
- Sans doute le degré de haine et la déliquescence de l’État centrafricain ont été sous-estimés. De plus il n'y a pas eu l'effet de sidération que l'on pouvait espérer avec l'arrivée des troupes françaises.
- C'est un travail de longue haleine. Nous travaillons pour les Africains, au service de l'Afrique. Je pense qu'il n'y a pas d'arrière-plan caché.
- Je suis plutôt pour la non-ingérence mais j'admets cette intervention parce que l'ONU l'a validé et parce que il y a les liens de l'histoire.
Sur la position d'EELV au sein de la majorité
- Je ne demande aucune peine. Il n'y a pas péril en la demeure. Mais je trouve que Nantes, St-Nazaire et Rennes, ça fait bien un million d'habitants, il est quand même normal qu'ils aient un grand aéroport. Je ne trouve pas ça choquant. Je trouve un peu énervant cette prise en otage par des petits groupes violents et par un parti politique qui déclare appartenir à la majorité de la politique gouvernementale qui doit quand même obéir à un certain bon sens.