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La crise fait revenir la Nation au premier plan et démontre sa solidité


Portrait de Jean-Pierre Chevènement par Philippe Plassart et Julien Tarby, paru dans Le Nouvel Economiste, 23 avril 2009, n°1473.


La crise fait revenir la Nation au premier plan et démontre sa solidité
Conversation sous forme de confession politique avec le “Che”. Sous les ors de la salle des pas perdus du Sénat.

On ne s'attendait pas à retrouver le “Che” dans un fauteuil de sénateur. S'il avoue s'y trouver “un peu par hasard”, suite à une déconvenue électorale dans son bastion belfortain, il semble y avoir trouvé assez vite ses marques, fort de sa longue expérience de la vie politique. Qu'on l'aime ou pas, Jean-Pierre Chevènement figure parmi les plus lourds de la politique française. Il fut la cheville ouvrière de l'alliance avec le PC et le concepteur des 101 propositions qui allaient amener Mitterrand au pouvoir. Depuis lors, sa vie politique a été ponctuée par trois démissions gouvernementales, une sécession corps et bien d'avec le Parti socialiste, une campagne prometteuse à la présidentielle de 2002 qui le plaçait au statut enviable de “troisième homme” mais qui finira dans les décombres de la poussée lepéniste à moins de 6 %...
Aujourd'hui, l'homme, outrage du temps passant, semble en avoir rabattu sur ses ambitions. Feinte ? “Même mort, je reviendrai”, prévient-il, reprenant la maxime latine devenue fétiche depuis sa résurrection post-comatique. Donnant la clé de sa longévité : “Pour survivre en politique, l'essentiel est d'être en harmonie avec soi-même et avec ce que l'on croit.” Et quand Jean-Pierre Chevènement, l'artisan des nationalisations de 1981, plaide aujourd'hui pour une politique industrielle et une programmation dans laquelle l'Etat aurait plus que son mot à dire, il prouve sa constance.
Par Philippe Plassart et Julien Tarby

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"Les conséquences de la crise sont loin d’avoir été toutes tirées. Beaucoup des tenants de la doctrine officielle estiment qu’elle ne sera qu’une parenthèse. Et qu’une fois celle-ci refermée, il sera possible de repartir comme avant. Ceux-là font une grave erreur. Il n’y a plus de boussole, les repères ont été perdus. Il faut faire un saut conceptuel pour imaginer les trente prochaines années. Rien ne serait plus nécessaire que de cerner ce que l’on veut pour le monde de l’après-pétrole, du combat contre le réchauffement climatique. Or on ne sait pas où on va. Une politique industrielle à moyen terme serait plus que jamais utile. L’Etat est légitime, s’il le juge nécessaire, pour réinvestir les secteurs stratégiques. Il y a certainement place pour une planification rénovée. J’emploie à dessein ce mot “planification” car il ne fait pas moderne, mais la notion de “programmation” convient très bien à sa place. On va y revenir. Mon combat est à contre-courant. Je note qu’avec la crise, la nation sur laquelle certains s’acharnent montre sa solidité. Les plans de relance sont conçus à cette échelle, ensuite on les coordonne. Et ce n’est pas étonnant. La nation qui vient du fond de l’histoire est la brique de base à partir de laquelle on peut bâtir. Tout ce qu’on a fait miroiter par ailleurs — le régionalisme, le communautarisme — ne tient pas la route quand les temps sont difficiles.

Républicain d’abord
Pour éviter tout malentendu, je ne me présente jamais comme souverainiste, notion accolée à des courants avec lesquels je ne me sens aucune affinité. Je suis d’abord républicain. Pour moi la démocratie ne peut pas s’exercer sans la souveraineté. Charles de Gaulle l’a dit : ce sont l’avers et l’envers d’une même médaille. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : cela ne veut pas dire que je suis contre le partage des compétences dès lors que l’on contrôle démocratiquement leur exercice. Par exemple, dès lors que l’euro existe, non seulement j’admets mais je revendique un gouvernement économique de la zone euro. Je ne regrette absolument pas les combats que j’ai menés ces trente dernières années. Ils témoignent peut- être d’une opiniâtreté excessive, trait de caractère, dit-on, des Belfortains. Ma première inclinaison a été pour Mendès France à 15 ans. Ensuite, j’ai conçu, avec d’autres, au Ceres, la stratégie du programme commun et de l’alliance avec le Parti communiste, comme moyen de redynamiser la gauche, de provoquer l’alternance et de mettre en œuvre un programme progressiste. Par la suite, je n’ai jamais donné dans les “ponts aux ânes” libéraux. Je n’ai jamais été pour le Matif, la Bourse remplaçant la banque, la Commission faisant régner la loi de la concurrence sur le marché européen. Je me suis opposé en Conseil des ministres à la libéralisation des capitaux sans contrepartie sur le plan de l’harmonisation fiscale. De même, je n’étais pas favorable au traité de Maastricht qui donnait une totale indépendance en dehors de tout contrôle du suffrage universel. J’ai le sentiment, permettez-moi de le dire à la lumière de la situation d’aujourd’hui, que tout cela était tout à fait justifié, si bien que je ne me sens pas en porte-à- faux avec moi-même, comme certains socialistes qui ont en quelque sorte adoubé le libéralisme dans leur propre maison. Et qui sont obligés aujourd’hui de se contorsionner. Je n’ai jamais fait des marchés financiers l’horizon de l’humanité.

La pédagogie par la démission
Certes j’ai démissionné trois fois mais en même temps, j’ai été l’un des ministres les plus longtemps en poste au gouvernement avec Jack Lang. Mes démissions ne doivent pas oblitérer les décisions que j’ai prises : la relance de la recherche en 1981-1982, le redressement de l’école publique en 1984, avec l’instauration en particulier du baccalauréat professionnel, la défense, et le plan armée 2000, la police de proximité, l’intercommunalité, la définition d’un équilibre dans la politique de l’immigration. Il est vrai cependant qu’à plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de marquer nettement mon désaccord ; une première fois au moment du tournant libéral en 1983, une deuxième fois avec la guerre du Golfe en janvier 1991 et enfin au sujet de la Corse, la République et de l’Europe en 2000. Pour moi, cela fait partie de la déontologie républicaine car il y a des moments où il faut savoir dire non et prendre du champ. Sous la IIIe République, ce type de décisions était très courant. Cela s’est perdu parce que sous la Ve République et jusqu’à la dernière réforme constitutionnelle, le démissionnaire ne retrouvait pas automatiquement son siège de député, son suppléant devant démissionner mais sans que rien ne l’y oblige.

Le mien l’a fait sans aucune difficulté. Démissionner ? C’est toujours une décision douloureuse, surtout si on quitte un gouvernement dans lequel on a le sentiment d’œuvrer utilement. Je ne l’ai jamais prise facilement. Pour moi, ces démissions avaient une dimension pédagogique pour “marquer le coup”. En 1983, contre le “tout marché” dont trop de camarades étaient devenus les thuriféraires ; en 1991, contre l’aberration des guerres Nord-Sud et du clash des civilisations. En 2000, contre la dissolution de la nation.

Faisant le constat de mon incapacité à pouvoir changer le cours des choses de l’intérieur, je prends alors date. Ma démission de 1983 trouve aujourd’hui à mon sens, vingt-cinq ans plus tard, toute sa justification. Idem pour celle de 1991, ou quand la France a refusé en 2003 de cautionner l’invasion de l’Irak. Quant à la Corse, les Corses eux-mêmes ont rejeté le statut particulier qu’on leur offrait en 2003 et les Français ont dit non en 2005 à la Constitution européenne ; il y a toujours dans la démission un pari sur l’avenir. A court terme, la réaction des gens est variable. Beaucoup s’écartent de vous dès lors que vous n’êtes plus en mesure de distribuer les postes et les honneurs. Et en quittant un gouvernement, vous perdez beaucoup de moyens. En même temps, certains vous soutiennent tandis que chez d’autres ce comportement suscite de l’incompréhension. Le temps en général éclaircit les choses. Par exemple, à Belfort, les gens n’ont pas compris sur le coup ma démission au moment de la guerre du Golfe. Sans doute peuvent-ils mieux la comprendre aujourd’hui.

La ressource intellectuelle
Pour faire de la politique dignement, il faut défendre des idées que l’on croit justes. Cela passe par un investissement intellectuel collectif. On est plus intelligent à plusieurs que tout seul. J’ai toujours eu cette capacité à fédérer autour de moi des compétences de qualité. Il faut pour cela une certaine exigence intellectuelle et une certaine rectitude et aussi incarner quelque chose à un moment donné. Je pense que j’ai incarné une conception républicaine que la gauche pouvait signifier et apporter à la France.

Le Ceres était un think-tank composé de jeunes gens de 20 à 25 ans dont beaucoup sortaient de l’ENA ou de l’X. Son premier opuscule sur les nationalisations publié en avril 1968 avait pour thème la gauche et la politique industrielle. Et quatorze ans plus tard, la gauche au pouvoir conduisait son programme de nationalisations. Cela prouve que les idées anticipatrices peuvent cheminer. Par la suite j’ai créé un club, République moderne, en lettre mensuelle. Et il y a cinq ans, j’ai fondé une fondation, Res Publica. Celle-ci a une production intellectuelle abondante. Elle doit en être à son quarantième cahier sur des sujets extrêmement variés qui vont de l’école à l’Allemagne, la Russie, l’Onu, le décollage du Maghreb, l’instruction civique. Du Ceres à Res Publica, les ressorts sont les mêmes : les participants apportent leur contribution parce qu’ils ont envie d’agir et de s’inscrire dans une perspective. Mon ancrage local au territoire de Belfort est tout aussi essentiel. J’ai été élu député du Territoire de Belfort en 1973 - cela fait 38 ans - et mon mandat de sénateur court jusqu’en 2014. C’est dire combien je me suis puissamment investi dans la destinée de ce territoire. Sans lui, ma vie politique, singulièrement depuis que je suis sénateur, n’aurait pas le même intérêt. “Même mort, je reviens !” J’ai fais mienne cette devise latine depuis mon coma. Pour survivre en politique, l’essentiel est d’être en harmonie avec soi-même, avec ce que l’on croit, et avoir des convictions. Des convictions non pas figées — mes grands-parents m’en ont forgé de fortes que je renie pas — mais avec la volonté de comprendre le monde dans lequel on est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Mes analyses, je les ai puisées à la fois à la tradition républicaine, à Jaurès, à l’analyse de Marx — je dis bien à l’analyse, pas au prophétisme. Un creuset que je ne récuse pas car encore aujourd’hui, ces grilles de lecture m’ont paru assez sûres. Il convient bien sûr de toujours essayer de se perfectionner et d’actualiser ses interprétations. Les cahiers de Res Publica y contribuent.

L’Europe, l’Allemagne
Je ne suis pas en campagne. Ces élections n’ont pas à mes yeux beaucoup de signification. Le Parlement de Strasbourg est une institution fantôme qui ne forme aucune volonté générale. Les députés s’y expriment trois minutes tour à tour. C’est plutôt un alibi pratique qu’un outil de démocratie. J’observe que dans la vie politique française, personne n’a pu faire prospérer un succès à ces élections. Ni Le Pen, ni de Villiers, ni Pasqua, ni Tapie. C’est une élection où chaque force politique mesure son influence. Cela permet aussi d’investir à Strasbourg les recalés du suffrage universel. Qui connaît le nom de son député européen ? On a prétendu rapprocher les députés européens des électeurs en découpant la France en cinq grandes régions, on les en a encore davantage éloignés. C’est pourquoi mon mouvement ne concourt pas à ses élections. Pour ma part, je voterai blanc. Les relations entre la France et l’Allemagne sont un sujet très ancien et très difficile ; force est de constater que les rapports franco-allemands ne sont jamais spontanément au beau fixe. A amener ces deux peuples contigus à travailler ensemble est une tâche à renouveler en permanence. Il faut qu’ils se persuadent l’un l’autre qu’aucun d’eux ne peut dominer l’Europe d’une manière ou d’une autre, soit par la diplomatie, la technologie ou l’industrie. Et que l’ère du leadership européen est close. Conscients de leur solidarité de destin, Français et Allemands peuvent ensemble impulser une grande politique européenne. Trop souvent, il y a d’un côté une certaine arrogance ou de l’autre une certaine suffisance qu’il faut surmonter. Le traité de Lisbonne va avoir des conséquences dommageables. Il va créer un déséquilibre durable entre la France et l’Allemagne, cette dernière disposant d’un tiers de voix supplémentaires au Conseil européen. Cela rompt les équilibres fondateurs établis en 1951 par les pères fondateurs – l’exacte parité des votes entre les deux pays quoi qu’il puisse arriver. Il s’agit pour le coup d’une véritable rupture.

Quant à la réintégration de la France dans l’Otan, c’est une erreur.

L’Otan, l’Irak
Intégrer l’Otan ? Personne ne nous demandait de prendre cette décision. Elle va nous entraîner dans des guerres qui ne seront pas les nôtres, comme par exemple l’affaire d’Afghanistan. Cela correspond à un tropisme de la politique américaine, l’élargissement vers l’Est. Je fais tout à fait crédit aux initiatives prises ou à venir de Barack Obama. Mais sa présidence ne sera qu’un moment de l’histoire, alors que l’alliance de l’Otan perdure depuis 1949. La distance marquée par le général de Gaulle aurait dû être conservée. Quant à l’intégration ou pas de la Turquie, elle est d’abord une affaire européenne et on aimerait bien que les limites de l’Europe soient fixées par les Européens eux-mêmes, et non pas par les Américains. Je suis très américanophile et le peuple américain est très hospitalier. Mais l’administration américaine, c’est autre chose. Elle mène une politique qui vise à dominer le monde et les Etats-Unis n’ayant plus les moyens de le dominer, ils ont besoin d’auxilliaires qu’ils viennent chercher en Europe ou ailleurs. Obama a bien compris que l’Amérique vivait au-dessus de ses moyens. J’attends de voir comment il va réussir à sortir son pays du guêpier moyen-oriental.

L’Irak est un pays composite, une sorte de Grand Liban. Saddam Hussein avait un régime qui se voulait laïque, par rapport à un environnement plus fondamentaliste. En écrasant l’Irak, on a ouvert la voie aux fondamentalistes. Al Qaida ne se serait pas développé si les troupes américaines ne s’étaient pas installées durablement en Arabie Saoudite. Par ailleurs on a redonné un rôle prédominant à l’Iran dans la région. Etait-ce très intelligent ? Saddam Hussein avait proposé au Russe Primakov — j’ai encore le télégramme — que son armée évacue le Koweït et son remplacement par des troupes arabes. Proposition sans suite. Or les responsables politiques doivent pouvoir porter un jugement sur une situation. Si l’on pouvait sortir pacifiquement de cette situation, c’était cent fois préférable plutôt que d’ouvrir la voie à la famine, à l’encagement et au final à l’invasion du pays et à son explosion. Disant cela, on veut me faire passer pour un soutien inconditionnel de Saddam Hussein. Cela relève de procédés de propagande auxquels se heurtent tous ceux qui se mettent contre le flot dominant.

L’Etat, les élites, la jeunesse
Sarkozy cite souvent le cas d’Alstom. Pourquoi ne pourrait-on pas imaginer que l’Etat prenne des participations stratégiques dans des secteurs absolument stratégiques ? On ne peut pas faire l’impasse sur une politique industrielle à moyen terme. Je crains que l’on cherche à changer les choses pour que rien ne change. Aujourd’hui, il faut penser les nouvelles formes d’énergie, une économie sans effet de serre qui permette de nourrir la planète. Dans ce domaine de l’éducation, il y a tout à faire et à refaire dans notre pays. Je m’inquiète beaucoup du déclin des filières scientifiques. Car l’avenir d’un pays se dessine par la science. Il est question paraît-il de supprimer la filière S. Complètement stupide. On encourage les jeunes à faire des métiers qui ne préparent pas l’avenir du pays. Les projets individuels sont déconnectés d’une ambition collective. Or l’un ne va pas sans l’autre. Il n’y pas d’épanouissement individuel s’il n’y a pas en même temps de succès collectif. Le manque de patriotisme des élites m’alarme. De même que les progrès de la démagogie à tous les niveaux, cette idée répandue que tout à chacun a droit à tout : les uns ont droit aux parachutes dorés et les autres à des pensions de retraite revalorisées ad vita eternam. Or cela ne marche pas comme cela. On oublie de mettre l’accent sur l’intelligence, la production, l’industrie, la technologie et la compréhension du monde. Pour la France et l’Europe, ce monde-là n’est pas facile car nous rapetissons à toute vitesse. Le concept de nation républicaine a été sapé méthodiquement. Ce faisant, on sape le civisme et c’est le règne du chacun pour soi. Nous sommes à un moment de l’esprit public où l’esprit national a été considérablement dévalué. Cela vient de très loin. On a connu cela pendant l’entre-deux-guerres, sous Vichy et la collaboration."

Bio express
Parcours national tourmenté

Jean-Pierre Chevènement est né le 9 mars 1939 à Belfort. Sorti de l’ENA, il adhère à la SFIO en 1964 et fonde avec d’autres en 1966 le Ceres qui deviendra un des principaux courants du PS à partir du congrès d’Épinay de 1971. Pendant ce temps, JPC est élu député aux élections législatives de 1973 à 1997, et en 2000, dans le Territoire de Belfort. De même il a été maire de Belfort entre 1983 et 2007. Ministre de la Recherche sous Pierre Mauroy, il refuse de participer au troisième gouvernement pour s’opposer au “tournant libéral” du PS. Ministre de l’Education nationale sous Laurent Fabius puis ministre de la Défense sous Michel Rocard, il démissionne en 1991 pour s’opposer à la guerre des Etats-Unis contre l’Irak. En 1992 il quitte la direction du PS afin de faire campagne pour le non au traité de Maastricht. Il fonde en 1992 le Mouvement des citoyens (MDC) et démissionne du PS. Ministre de l’Intérieur du gouvernement de Lionel Jospin, il démissionne en 2000 pour s’opposer au processus de Matignon visant à donner le pouvoir législatif à la Corse. Candidat à l’élection présidentielle de 2002, il obtient 5,33 %. Il devient président de la Fondation de recherche Res Publica. J.T

Source : Le Nouvel Economiste

Vous pouvez également télécharger ci-dessous le portrait tel qu'imprimé par Le Nouvel Economiste


Rédigé par Chevenement.fr le Jeudi 23 Avril 2009 à 14:48 | Lu 7067 fois



1.Posté par Marcel Marçais le 24/04/2009 18:08

Remarquable et rafraîchissante confession : du JPC à quinze ans au temps de PMF . Un retour aux sources ? Tant mieux !

2.Posté par Claire Strime le 27/04/2009 15:55
« Les projets individuels sont déconnectés d’une ambition collective. Or l’un ne va pas sans l’autre. Il n’y pas d’épanouissement individuel s’il n’y a pas en même temps de succès collectif. Le manque de patriotisme des élites m’alarme. De même que les progrès de la démagogie à tous les niveaux, cette idée répandue que tout à chacun a droit à tout : les uns ont droit aux parachutes dorés et les autres à des pensions de retraite revalorisées ad vita eternam. Or cela ne marche pas comme cela. On oublie de mettre l’accent sur l’intelligence, la production, l’industrie, la technologie et la compréhension du monde. Pour la France et l’Europe, ce monde-là n’est pas facile car nous rapetissons à toute vitesse. Le concept de nation républicaine a été sapé méthodiquement. Ce faisant, on sape le civisme et c’est le règne du chacun pour soi. Nous sommes à un moment de l’esprit public où l’esprit national a été considérablement dévalué. »(JPC)

Les citoyens devraient s'inquiéter plus de l'état d'esprit qui anime la haute fonction publique; avec le cortège de contractuels et autres "sapinisés" le principe du concours républicain s'estompe.
Sur un autre plan la crise est sérieuse et parfois le juge administratif reconnaît la responsabilité de l'administration:

http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000020377607&fastReqId=633990609&fastPos=1

3.Posté par Robespierre le 27/04/2009 20:42

JPC nous dit :

Il faut pour cela une certaine exigence intellectuelle et une certaine rectitude et aussi incarner quelque chose à un moment donné. Je pense que j’ai incarné une conception républicaine que la gauche pouvait signifier et apporter à la France.

Quelques observations sur cette affirmation :

- Dés la fin des années 80 , se réunissaient des Chevènementistes et des Séguinistes . Je suis bien placé pour en parler. Résumer la démarche à la gauche est finalement plutôt réducteur
- L'exigence intellectuelle ; qui oserait remettre en cause cette évidence. JPC a eu raison avant tout le monde. Le problème , c'est qu'il faudrait le marteler dans l'opinion. Rendons à César ce qui est à César.Qui peut rivaliser dans l'analyse de la crise du capitalisme ? Personne.
- La rectitude ? Voici une vertu tombée dans l'oubli.S'il y a bien un homme politique qui peut s'en prévaloir , c'est bien lui.
Seulement voilà , les oubliettes de l'Histoire sont cruelles. Il est plus que temps de relayer le message en dehors des cénacles.JPC doit être plus attentif à ses soutiens indéfectibles de province qu'il a ignoré jusqu'à présent. C'est là que se trouve le terreau au travers du quel il trouvera ses plus fideles soutiens. Je vais vous faire une confidence. Je reviens d'une tournée en Amérique Latine et plus particulièrement au Venezuela où j'ai rencontré les Autorités.Qui soutient un monde multi-polaire ? Le PS , JPC ?Il est plus que temps de ne plus se polarisesr sur des imbécilités franco-françaises et de passer aux choses sérieuses.
L'expertise n'est pas forcément à Paris. Il faut que cela soit bien compris.

4.Posté par Claire Strime le 28/04/2009 16:54
Sur Maastricht, la guerre du Golfe, la "rigueur" de 1983 et la Corse oui.

Mais je n'oublie pas la campagne législative de 1997, et le curieux attelage Séguin-Madelin d'1 côté et la très baroque "gauche plurielle" avec la promiscuité Voynet-Chevènement entre autres.

Ensuite il y a eu le traité d'Amsterdam, l'intervention de l'OTAN (France comprise) contre la Yougoslavie en 1999, puis les "accords Matignon" avec les représentants des séparatistes armés l'été 2000. Le Rubicon avait été franchi plusieurs fois!!!
Et les tréreaux de Maastricht préparaient l'UMPS. Mais suffit-il d'unir des voix républicaines dissidentes pour proposer quelque chose de "crédible"?

5.Posté par Robespierre le 29/04/2009 12:06
Le problème est me semble-t'il celui de la représentation de ces fameux corps intermédiaires au parfum d'Ancien Régime , ce qui ne se justifie plus à ce jour. Il ne s'agit pas de recréer de nouvelles féodalités en opposition avec le pouvoir central mais de promouvoir de nouvelles élites plus proches du Peuple. Sans être anti-parlementariste , je considère que le filtre des élus est en contradiction avec la Souveraineté Populaire. Le concept de Démocratie directe est à redécouvrir qui n'est après tout qu'un contre-pouvoir aux rentes de situation. Le système de l'expertise à tout prix éloigne le Citoyen de la République. Il le cantonne dans une forme de clientélisme parfois , d'exclusion de la parole plus sûrement. Nous vivons dans une Démocratie du renoncement sous la tutelle des bourgeoisies de droite et de gauche , unies dans la même volonté de préserver leur fonds de commerce , ce que Bourdieu a dit mieux que moi.Il est temps de tourner la page d'un régime oligarchique , ploutocrate, hypocrite qui ne recueille plus depuis longtemps que le mépris des Français , la résignation actuelle n'étant qu'une phase intermédiaire qui ne durera que l'espace d'un (trop) long hiver.

6.Posté par Raynald91 le 01/05/2009 12:19
Je viens de temps en temps voir le site..
Je suis militant de DEBOUT LA REPUBLIQUE de Nicolas DUPONT-AIGNAN...
Je vois que le MRC ne participera pas aux élections européennes du 7 juin 2009...
Je fais de temps en temps un rêve, celui d'unir les républicains des deux rives (je n'aime pas le mot souverainiste, il ne veut rien dire)..
Comme vous le savez sans doute, DLR va présenter des lsites dans toutes les régions de la métropole, et je suis assez surpris, voire déçu de constater que Jean Piette CHEVENEMENT (qui est un homme politique de gauche que je respecte avec d'autres) va voter "blanc" aux élections européennes...
Sincerement, quelles différence ya-t-il entre DLR et le MRC, non seulement sur l'EUROPE, mais aussi sur beaucoup d'autres sujets??? Rien ou pas grand chose...
Sincerement, un appel de Jean Pierre CHEVENEMENT à voter pour les listes de DLR le 7 juin, cela aurait de la classe...
Ne pensons pas à 2012...pensons au 7 juin 2009..
Voilà, un petit message d'un militant de DEBOUT LA REPUBLIQUE...

7.Posté par NorManDik le 01/05/2009 23:09
Déclin des filières scientifiques ? Sortant tout juste du lycée, ce n'est pas l'impression que j'ai. Des trois filières, c'est la S qui compte le plus de lycéens. Des trois filières, c'est la S qui ouvre le plus de portes pour les études supérieures. Des trois filières, c'est la S qui apparaît comme la préférée du système. Par contre, c'est vrai qu'elle perd de son sens strictement scientifique : combien ai-je vu de camarades avec 5/20 en Maths et finalement obtenir leur bac en fin d'année ? Mais bon, elle n'est pas la plus mal lottie au regard de la filière L (en voie de disparition par manque de débouchés et son exigence) et de la filière ES ("ceux-là, ils sont trop mauvais pour faire S ou L donc ils prennent une filière intermédiaire, plus facile" sic).

8.Posté par JF CAYLA le 02/05/2009 12:00
@Raynald91

Hélas la "mouvance républicaine" ne sera pas unie pour ces
élections et donc se passera de représentants au parlement
européen. Certains MRC voteront Parti de Gauche, d'autres
DLR (c'est mon cas) ou s'abstiendront ...
Espérons que d'ici 2012 la tendance vers le rassemblement
des républicains l'emportera sur le repli dans chaque camp.

9.Posté par Robespierre le 03/05/2009 22:08
La politique de la chaise vide , quel que soit le scrutin , est difficilement compatible avec un message pérène. D'absence en absence , comme en 2007 , on aboutit à un constat d'échec. Avec un message clair , constant , volontariste et à la crédibilité jamais démentie , comment expliquer les impasses à répétition ? Résultat des courses : certains vont voter NDA , d'autres PG. La politique de la favorisation du grand écart est suicidaire. Est-ce de cette façon que l'on peut faire passer sous les meilleurs auspices ses idées ? Certainement pas. Jean-Pierre Chevènement se replie sur sa fondation mais n'entend pas à tout le moins "peser" dans le paysage qui reste pourtant à sa mesure. S'agit-il d'un passage de relai implicite à NDA ? D'un simple cantonnement à un mandat sénatorial doublé d'un imperium intellectuel Respublicanesque ?
Le temps est venu d'un véritable sursaut. Les oubliettes de l'Histoire sont insondables.

10.Posté par Claire Strime le 04/05/2009 09:18
En 2012 il sera possible aux Républicains et démocrates de renvoyer Sarkozy à Neuilly.
Le 7 juin 2009 il sera au moins possible de renvoyer Mme Aubry à Lille.
Le bulletin de vote est toujours une arme (avec souvent plusieurs tranchants) et l'abstention est 1 pétard mouillé.
Le social-libéralisme est 1 cible immédiatement atteignable: le PS français (et le PSE) est coincé entre 2 chaises: l'Autre Gauche (NPA, FG) et l'Autre Centre (Modem, verts).
Aux nonistes de montrer à leurs concitoyens plus hésitants qu'ils ont compris mieux que les ouiouistes comment utiliser le terrain électoral.
Et d'ailleurs la question rebondira aux élections régionales de 2010, où là aussi le ou les votes NON au TCE/TFUE devront se faire entendre fortement.

11.Posté par Spartacus le 04/05/2009 13:38
Oui Claire mais si le vote est une arme , il s'agira d'un vote en faveur de qui ? Vous bottez en touche.

12.Posté par Claire Strime le 04/05/2009 15:01
Dans de précédents messages par ici, j'ai indiqué, comme d'autres intervenants que le moins mauvais vote serait pour le FG.
Mais je ne ferais pas 1 maladie si d'autres, décidément réfractaires au mot "gauche", choisissaient NDA et DLR.
Et il y a aussi le NPA et De Villiers qui se sont clairement battus contre le TCE, Lisbonne et Maastricht.
Ce qui serait incompréhensible et à mon avis n'arrivera pas, c'est que des nonistes de quelque bord que ce soit votent UMP ou PS.

13.Posté par Spartacus le 04/05/2009 15:50
Vous dites le FG mais il s'agit du PG n'est-ce -pas ? Est-ce que ne pas voter pour la bande à Mélenchon est significatif d'une alergie à la gauche ? Je suis fidèle à une gauche républicaine mais ne me reconnais nullement dans l'autre gauche. Quant à voter NDA , je n'y suis pas prêt. Il représente à mon avis un De Villiers en plus présentable.Vous conviendrez avec moi que ma marge d'appréciation est à tout le moins étroite et qu'il est probable que dans ce contexte , pas dépit , je retse chez moi. Je déplore l'absence du MRC aux européennes et ne lui trouve aucune excuse. Je ne pense pas que le PG ou le NPA disposent de subsides de nature à leur permettre de se présenter alors que le MRC ne le fait pas.A manque de volonté politique , manque de volonté de soutenir un courant en cours de disparition par sa propre faute qui est pourtant le mien.

14.Posté par Raynald91 le 04/05/2009 18:45
@ Claire Strime
Si je peux me permettre, de Villiers a brillé par son absence lors du traité de Lisbonne...
Je suis militant DLR, et cette absence est impardonnable pour nous...surtout si l'on se demande, s'il n'est pas en train d'essayer d'obtenir une place de ministre apres les européennes...
Quant à ceux des militants du MRC qui veulent voter pour le Front de Gauche, voire le NPA...Je ne comprends pas trop car ces mouvement veulent supprimer les nations et arriver à un internationalisme...ce qui est à l'opposé des valeur du MRC...

15.Posté par Claire Strime le 05/05/2009 09:29
@Raynald91: je ne parierais pas 1 kopeck sur ce que fera de Villiers après le 7 juin (il y avait d'ailleurs, sous l'égide de Fillon, des listes UMP-MPF aux régionales de 2004) mais il me semblerait difficile (qui vivra verra) de faire cohabiter Kouchner et l'agité du bocage
Pour le reste, je vous renvoie au discours de Mao sur "les contradictions au sein du peuple", aux discours de Maurice Thorez sur l'union du peuple de France et ses références à Jeanne d'Arcet à Valmy, à la phrase de Jaurès "1 peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène" et à la résilience d'un patriotisme populaire de gauche que peuvent ou pourraient capter le bloc PCF-PG voire le MRC s'ils trouvent les voies et moyens adaptés.

PCF (134 000 adhérents, 1300 maires) et PG sont unis pour le meilleur et pour le pire dans le FG. Vous avez lu l'entrevue de Mélenchon dans Le Monde du 3 mai? Il tape sur Martine Aubry et le PS (bien empêtrés dans le tapis du Manifesto du PSE et des alliances avec Bayrou).
Quoiqu'on pense des opinions et choix tactiques de M.Mélenchon, il a à l'évidence raison, n'est ce pas?

16.Posté par Robespierre le 05/05/2009 19:11
Mélenchon , Autain et toute la bande passent leur temps à taper sur Jean-Pierre Chevènement. Ce dernier a été trés clair sur les conditions dans lesquelles se sont déroulés les pourparlers .
Il faut être sourd et aveugle , voire masochiste pour prétendre apporter sa voix à ces individus. Au mépris , il faut répondre par le mépris et réagir. Je constate que les militants de DLR sont visiblement proches de nos idées. Je n'en tire pour autant aucun enseignement a priori. Syphonage des voix chevènementistes ? Réelle convergence ? Je ne suis pas dans le secret mais il me semble qu'absent du scrutin , Jean-Pierre Chevènement pourrait faire un signe. Pour l'instant , c'est le vide sidéral.La situation actuelle me parait lamentable , sans courage , symbole de renoncement . Je suis trés déçu. J'avais mis tous mes espoirs dans la posture Gaulienne de Jean-Pierre Chevènement. Aujourd'hui je doute. La capitulation en rase campagne n'a jamais été ma tasse de thé. Il faut un signe fort faute de quoi le Chevènementisme est mort et pas question de revenir car la lassitude s'installe et le crédit de sympathie s'amenuise . Il est temps de se reprendre et vite !

17.Posté par Raynald91 le 05/05/2009 19:16
@ Claire Strime
en effet, Mélenchon, suite à son départ du PS, a tout de suite créé le PG, et a choisi une alliance avec un gros parti (le PC), ce qui lui permet d'avoir des "cartouches"..
Nous à DLR, on a choisi d'y aller seuls....
Deux nouveau mouvements dans la politique française pour je l'espere sincèrement,donner de l'air frais à la politique française, chacun avec ses opinions...
Que cela DLR ou le PG, nous avons un gros travail à effectuer....
Quant au MRC, si je peux me permettre, je sais qu'il a eu des divergences avec le Front de Gauche, mais cela va ête dur pour ce mouvement de rebondir après une absence aux élections européennes...

18.Posté par Claire Strime le 06/05/2009 10:09
Je précise que je n'adhère (pour le moment) à aucun mouvement, si ce n'est à 1 syndicat et à des associations. Plusieurs raisons, y compris personnelles pour cela.
Mélenchon n'a pas toutes les qualités mais au moins il a du sentir, qu'en cette année 2009, à quasi mi mandat de Sarkozy, il fallait occuper le terrain.
Son PG n'aura probablement pas d'élus en juin, mais il gère la campagne à parité avec le PCF (134 000 adhérents, budget annuel de 38 millions d'euros), de même pour "gauche unitaire" qui doit avoir 50 adhérents. Il a bien négocié les conditions matérielles de son pacte ou mariage!
Pour la suite (et là aussi qui vivra verra) j'ai du mal à imaginer une cohabitation durable de Mélenchon avec par ex Mouloud Aounit. Mais le PCF lui même est traversé par des discussions sur le communautarisme.
Il y a aussi la question du nucléaire, qui n'est absolument pas secondaire, ça m'a étonné que Mélenchon fasse voter la "sortie progressive du nucléaire" par son PG; évidemment il se rêvait en minibonaparte, équilibrant les alternatifs et les républicains. Mais il ne disposait pas des moyens d'1 appareil d'Etat comme Mitterrand en son temps (je pense à la période où l'Elysée finançait Lalonde et les rénovateurs communistes de Llabrès).
C.Autain, P.Braouezec et Martelli se sont prononcés contre le FG et ont lancé 1 tentative de sabotage (la "fédération") entrainant 1 courte majorité des Alternatifs. Là aussi il y a des divergences de fond comme le communautarisme. Mais je suis assez convaincue que cette attitude d'abstention (comparable à qui vous savez) ne favorisera pas leur poids politique.Ils prétendront que le ralatif échec du FG aura été du à leur absence, mais il ne faut pas prendre les enfants de Jaurès et Thorez pour des canards sauvages.

19.Posté par Robespierre le 06/05/2009 21:24
Oui Claire mais je vous pose la question : nos idéaux , à force de ne plus être présents électoralement , vont-ils disparaitre , telle est la problématique.Vous ne répondez pas à la question.

20.Posté par Robespierre le 06/05/2009 21:55
Cessons une bonne fois pour toute de se polariser sur la bande à Mélenchon , groupuscule qui porte en lui-même son destin mortifère. Ceux qui se réfèrent de près ou de loin à ses idées préfèreront l'original estampillé NPA , quant aux républicains de gauche , ils ont compris que ce n'est pas le bon cheval sauf à être complètement borné.On a ici le don de se voiler les yeux et d'escamoter la seule vraie question : qui représentera notre sensibilité aux européennes ? Un vrai débat sur cette question va-t'il enfin s'engager ?La loi du silence n'est pas de bonne augure.

21.Posté par lenormand le 06/05/2009 23:36
Félicitations Monsieur Chevenement.. Encore un très bon article !
Mais excusez-moi je trouve que votre costume de "vieux sage" est un peu petit pour vous... J'ai voté pour vous.. Je vous apprécie en tant qu'homme politique et un homme politique quand il y'a une élection importante (et l'europe de nos jours c'est important non ?) s'engage ...et prend alors evidemment des risques !
Alors s'il vous plait.... pour la France et les français qui aime leur pays et vous admire prenez contact avec NDA.
Les partis "ouiistes" sont très puissants, possèdent presque tous les pouvoirs alors il FAUT s'unir .. Pour un rassemblement des républicains et des gaullistes, pour une europe des nations.
IL FAUT AGIR !!!!!!

22.Posté par Claire Strime le 07/05/2009 09:30
Je n'ai pas forcément la réponse.
J'ai indiqué qu'il me semblait qu'il valait mieux 1 présence (diverses modalités étaient et sont possibles) des républicains de gauche et républicains sociaux à ces élections de juin 2009 qu'1 politique d'absence.
J'imagine qu'après le 7 juin JPC ne sera pas inerte; quelle sera la tactique qu'il choisira et quel sera l'impact du message qu'il pourra adresser à la Nation et aux forces de progrès? Je l'ignore et préfère penser que c'est lui qui aura eu raison contre moi et d'autres sur la tactique électorale (mais je crains de ne pas avoir eu tort).
Derrière Mélenchon et cie il y a des gens qui avaient pu reprendre confiance en 2005, ce ne serait pas 1 bonne chose qu'ils soient gagnés en 2009 par le découragement.

23.Posté par Jacques A. le 08/05/2009 20:55
Bonsoir,
En tant que "gaulliste" depuis plus de 40 ans - ancien membre du Bureau National de l'UJP (Union des Jeunes pour le PROGRES -Mouvement National des Jeunes Gaullistes) et aujourd'hui militant de Debout la République - j'ai toujours eu beaucoup de respect pour JPC et j'appelle donc les militants et sympathisants MRC à voter pour les listes DLR - soutenues par Nicolas Dupont-Aignan - qui comportent un certain nombre de candidats issus de leur mouvance. Une précision : NDA a une position tout à fait différente de celle de Philippe de Villiers, qui ne pense qu'à sauver son poste de Député Européen, en fricotant avec Sarkosy d'un côté et Libertas d'un autre (et puis, nous sommes aussi plus "progressistes" et moins "ringards" que lui sur tous les problèmes de "société) !

24.Posté par Claire Strime le 11/05/2009 09:12
Excellent article de M.Mélenchon sur son blog contre l'UMPS et l'Union Transatlantique.
Au delà des positionnements politiciens les citoyens français doivent comprendre ce qui est en jeu avec les élections européennes et le traité de Lisbonne (il y a déjà eu le vote UMPS dur les SSIG, la directive énergie...). Devant la gravité des questions en cause, l'abstention est 1 trahison (et le comité Valmy se fourvoie lourdement).
Bien entendu, contre l'Union Transatlantique, rien n'interdit à NDA/DLR de faire aussi bien que Mélenchon. Je crois que NDA a déjà été interpellé là dessus.

25.Posté par did le 11/05/2009 16:55
Réagissons :http://cons.ens.2012.over-blog.com/

26.Posté par Robespierre le 11/05/2009 21:46
Jean-Pierre Chevènement met à juste titre la Nation au centre du débat. Je souscris pleinement à son analyse mais la théorie est-elle traduite en pratique sous les mêmes auspices ? Assurément non. La République est devenue une pétition de principe , sans déclinaison par rapport aux citoyens qui ne font pas partie du cénacle. La République est devenue élitiste au mauvais sens du terme. La vertu est passée par pertes et profits par le biais d'un accaparement par des élites auto-proclamées , déconectées du Peuple. Ni le désir de servir , ni la probité ne sont respectées par un système de reproduction des dites-élites. La République n'est plus qu'un fonds de commerce comme un autre , un attrape-gogo des meilleurs de ses fils, abusés par un égalitarisme de façade , confiscation du pouvoir castratriste.En aucune manière les plus fidèles serviteurs des valeurs de la République ne peuvent prétendre défendre clairement et efficacement leur idéal. Au même titre que la démocratie bourgeoise est le faux nez du suffrage universel , sa version la plus exigeante se résume concrètement à un phénomène de caste et aux discours bien-pensants. Il est plus que temps de réagir contre ces dérives qui affaiblissent notre courant de pensée et désespèrent les vrais Républicains , anonymes , sans-grade dont la rage au ventre est de plus en plus le vecteur de leur action.

27.Posté par Robespierre le 11/05/2009 22:10
Mais pourquoi donc cette promotion de Mélenchon sur ce site , notamment de la part des internautes les plus avisés ? Anti-conformiste d'opérette , grand pourfendeur du Chevènementisme , ce grand garçon fort en gueule terminera gentillement sa course dans le mur. Tout comme son alter ego de droite De Villers , dont il est le pendant.

28.Posté par Claire Strime le 12/05/2009 09:23
On attend simplement de fortes paroles contre l'Union Transatlantique, suite logique de Lisbonne...

29.Posté par Elie Arié le 19/05/2009 12:48
@ Claire Stream

Peut-être la grande question, que nous esquivons soigneusement, est-elle celle-ci: peut-on continuer à prôner "la réfondation républicaine de la gauche", quand nous sommes, les seuls, à gauche, à la vouloir, et que nous pesons 1 % aux législatives?

Ou, pour le dire autrement: ne devons-nous pas choisir entre "gauche" et "refondation républicaine", en allant au-delà de la gauche? Quelle est la priorité?

30.Posté par JF CAYLA le 19/05/2009 14:56
Cher Elie Arié

Poser la question est déjà y répondre.

Sauf masochisme invétéré la refondation républicaine ne passe plus par la gauche uniquement mais par un large mouvement de TOUS les républicains authentiques.

Qui osera lancer un appel dans cette voie pour le futur proche (2012) ?

Amités républicaines.

31.Posté par Elie Arié le 20/05/2009 00:27
@ 30 JF CAYLA

Paraphrasant Churchill après Munich ("Vous avez sacrifié l'honneur pour éviter la guerre; vous avez perdu l'honneur et vous aurez la guerre") nous pouvons dire que nous avons sacrifié l'alliance avec tous les républicains pour conserver notre place à gauche; nous n'aurons pas d'alliance avec les républicains et nous n'existons plus à gauche.

32.Posté par Claire Strime le 20/05/2009 08:26
@EA29: J'ai envie de répondre "les 2 mon général!"; il s'agit sans doute avant tout de distinguer (si cela est possible bien entendu) la capacité à voir plus loin (ce qui implique la refondation républicaine de la gauche pour le socialisme du XXIème siècle) et la tactique, élection après élection.
Mais on peut se poser la question: quelles sont les victoires tactiques remportées à chaque scrutin? (question qui vaut pour toute la gauche républicaine du NON)

33.Posté par Rosaluxembourg le 22/05/2009 12:19
Le refondation républicaine de la gauche pour laquelle J.P.C. a milité avec constance et persévérance est tristement mort-née. L'aveuglement des partenaires potentiels est d'une incroyable irresponsabilité. Nous avons aujourd'hui la gauche la plus bête du monde selon l'expression consacrée , lorsqu'il s'agissait de définir la droite "du temps passé".Les lignes de clivage ont bougé. J.P.C. ne l'aurait-il pas compris ? Inconcevable. Mais alors qu'il le dise.

34.Posté par Rosaluxembourg le 22/05/2009 13:00
Ayant perdu de vue le site , je prends connaissance de l'appel à voter blanc ou nul aux Européennes qui me déçoit profondément et confine au déni de suffrage. Tout en affirmant ses convictions de gauche et en soulignant l'aveuglement des partis de gauche , la moindre des choses aurait été d'appeler à voter pour DLR. Dans la négative , JPC devait expliquer les raisons de ce choix de ne pas soutenir cette liste , arguments à l'appui.Sa position est de plus en plus illisible et accélère le mouvement de fuite de ses troupes , tantôt vers le PG , tantôt vers DLR .Allez vous étonner ensuite de la perte d'influence des chevènementistes. Quand le "capitaine" fait lui-même "des trous dans la coque" , on peut se poser la question de sa légitimité à la barre. Depuis quand notre pavillon n'est-il plus hissé ? Il faut avoir le courage de dire que l'on ne souhaite plus à l'avenir jouer un rôle majeur et laisser libre la troupe de se rallier à un autre panache dans le seul but de s'investir dans une nouvelle espérance.

35.Posté par Claude BEUZELIN le 25/05/2009 13:33
Chers internautes !

Si tous ceux qui viennent sur ce blog pour y apporter des informations et parfois se gratter le nombril (souvent avec frénésie selon mon point de vue) ont un gramme d'estime pour Jean-Pierre Chevènement et son combat, ils devraient diffuser ce texte en original ou en copie (ou tout le moins indiquer le lien) à tout leur carnet d'adresses.

Amicalement.

CB

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