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L’Europe face aux relations sino-américaines


Intervention de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, au séminaire de la Fondation Prospective et Innovation, Futoroscope de Poitiers, 25 août 2017.
Ce texte s'appuie sur un travail d'analyse des chiffres du commerce extérieur réalisé par la Fondation Res Publica : « Une vue d'ensemble sur les relations commerciales internationales ».


Un grand merci d’abord à Jean-Pierre Raffarin et à sa Fondation « Prospective et Innovation » pour ce onzième colloque consacré à la Chine dont vous êtes devenu, Monsieur le Premier Ministre, le meilleur connaisseur parmi nos responsables politiques. Comment l’Europe peut-elle se positionner utilement dans la relation sino-américaine ?

I - L’imprévisibilité de Trump a ses racines dans les déséquilibres mondiaux croissants induits par la mondialisation.

L’accession de Donald Trump à la Présidence des Etats-Unis « rend tout et son contraire possible » (comme l’a fort bien dit le romancier américain Philippe Roth). Le bras de fer envisagé par Donald Trump avec la Chine et avec l’Europe, principaux fournisseurs de l’économie américaine, a jusqu’ici tourné court. L’approche de Trump qui entend redresser une situation américaine compromise, repose sur une vision économique qu’on peut trouver brutale et marquée d’un économicisme simplet. Essayons cependant d’en comprendre la logique : elle repose sur le constat bien réel d’un déficit commercial abyssal (719 milliards d'euros) que Trump voudrait réduire.

A – Analysons d’abord ce déséquilibre commercial dans lequel Trump voit, du point de vue des Etats-Unis, la principale menace à résorber.

1. L’excédent chinois sur les Etats-Unis atteint 330 milliards d’euros en 2016 (contre 100 en 2001). Il a donc triplé. Du point de vue des Etats-Unis, le taux de couverture des imports (435 milliards) par les exports (104 milliards) est de moins du quart ! Mais c’est la conséquence de la politique initiée et suivie par tous les gouvernements américains depuis Nixon-Mao, et surtout Deng-Xiao Ping-Reagan. Le déficit des Etats-Unis avec l’Allemagne est moindre mais reste conséquent : il atteint un peu moins de 50 milliards d’euros par an, avec l'Union Européenne, il atteint 128 milliards. Quant au déficit de l’Union européenne vis-à-vis de la Chine, il atteint 238 milliards d’euros en 2016, moindre donc de 100 milliards que le déficit américain. Le problème principal du point de vue de 


Donald Trump et de ses soutiens est donc celui du déséquilibre du commerce extérieur des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine.

2. La Chine et l’Allemagne sont les deux premiers exportateurs mondiaux en dehors des Etats-Unis. 1 895 milliards d'euros pour la première, 1 211 pour la seconde qui arrive presque à faire jeu égal avec les Etats-Unis dont les exportations ont atteint, en 2016, 1 313 milliards (contre 2 032 pour les importations. Le déficit commercial global des Etats-Unis est donc de 719 milliards d'euros soit un taux de couverture des importations globales par les exports de 65 %. Même si le dollar reste la monnaie mondiale, on conçoit qu’il y ait pour les dirigeants américains de quoi s’inquiéter ! Ainsi, l’emploi textile aux Etats-Unis a-t-il été divisé par dix depuis 2001 (de 1 million d’emplois à 100 000).

3. Une analyse fine des statistiques du commerce extérieur des trois principales puissances industrielles et commerciales du monde montre que le déficit américain s’observe vis-à-vis de l’Allemagne comme de la Chine sur les machines industrielles. Vis-à-vis de l’Allemagne, il concerne aussi les produits automobiles. Vis-à-vis de la Chine les produits textiles confectionnés. La Chine est devenue une puissance industrielle majeure même si elle enregistre encore un déficit pour les produits de la navigation aérienne et spatiale. Elle dégage même un excédent sur l’Allemagne dans le domaine des machines industrielles (5.8 milliards, les exports chinoises sur l’Allemagne étant de 21 milliards et celles de l’Allemagne sur la Chine de 15 milliards). Pour compléter le tableau des déséquilibres de l’économie mondiale, il faut cependant souligner l’émancipation des Etats-Unis dans le domaine de l’énergie, grâce au gaz de schiste.

4. Ainsi, l’économie chinoise a muté. Elle fabrique de plus en plus de produits de haute technologie. Ses investissements à l’étranger ont doublé en 2016 atteignant plus de 211 milliards de dollars (en flux) contre 97 en 2015 (et 104 milliards pour le seul premier semestre 2017).

L’Etat chinois essaie de reprendre la main sur quatre grands groupes qui ont multiplié les acquisitions à l’étranger. Il s’agit de mettre fin à des fuites de capitaux dans des secteurs comme le loisir, l’immobilier, l’hôtellerie, etc. jugés non « stratégiques » pour l’économie nationale.

5. La relation sino-européenne répond à des caractéristiques différentes. D’abord le marché européen est le plus vaste (46 000 milliards de $, si on inclut les échanges intracommunautaires. Dans les faits, il a la taille du marché américain. Ainsi le poids du commerce extérieur de l’Union européenne avec la Chine (515 milliards d’euros, soit 15 %) approche-t-il le poids du commerce extérieur sino-américain mais le déficit commercial de l’Union européenne n’atteint, si l’on peut dire, que 238 milliards d’euros.

Si les importations venant de Chine représentent 20 % du total des importations européennes totales de l’Union européenne, les exportations vers la Chine représentent 10 % seulement en 2016, soit un peu plus que la Suisse, 8 % ! Le déficit des pays européens vis-à-vis de la Chine est général à tous les pays. Il est à peu près équivalent en valeur absolue pour l’Allemagne (- 18 milliards) et pour la France (- 17) mais pas en valeur relative (les exportations allemandes vers la Chine atteignent 77 milliards d’euros en 2016 contre 46 pour la France).

6. Quoi qu’on pense du style et des initiatives de Monsieur Trump, il y a un déséquilibre réel des échanges que les variations monétaires permettent de corriger avec l’Allemagne (appréciation de 17 % de l'euro depuis janvier 2017) plus qu’avec la Chine (stabilité relative du yuan à environ 6.8 dollars). En fait, la guerre des monnaies se livre essentiellement entre l’Europe et les Etat-Unis.

7. L’imprévisibilité de la nouvelle Administration américaine pourra-t-elle être réduite au fil du temps ? L’Europe peut-elle proposer une autre perspective que l’affrontement ? Certes il est légitime qu’elle défende, elle aussi, ses intérêts.

a) Il paraît justifié que l’Europe se dote de mécanismes de contrôle des investissements stratégiques, comme le demandent l’Allemagne, la France et l’Italie. Une certaine souplesse sera sans doute laissée aux Etats. L’Union européenne n’entend donc pas restreindre les investissements chinois mais mieux les canaliser dans l’intérêt mutuel. Les rachats doivent se faire à l’amiable et avec l’accord des gouvernements concernés.
b) La question du protectionnisme de fait des méga-entreprises chinoises par rapport aux entreprises européennes est régulièrement posée par la Chambre de Commerce européenne à Pékin. Elle doit être traitée.

c) Mais les questions principales sont entre l'Europe et les Etats-Unis (parité euro-dollar, contrôle des GAFA).


B – Comme l’a fait justement observer Jean-Pierre Raffarin, l’Europe et la Chine, situées aux extrémités de l’Eurasie, n’ont pas de rivalité géopolitique. Il y a même depuis la fin du Moyen-Age une tradition ancienne de sinophilie en Europe.

Il faut donc harmoniser l’intérêt européen, l’intérêt américain et l’émergence pacifique de la Chine désormais entrée dans une nouvelle phase, celle d’une économie développée.

II. - Le rôle principal de l’Europe devrait être d’offrir une vision politique : la réconciliation des pays du Nord - Etats-Unis, Europe, Russie, Chine - pour répondre aux défis majeurs de notre temps venus du Sud. Les déséquilibres (Afrique, monde musulman principalement) : multiplication des Etats fragiles voire faibles, terrorisme djihadiste, blocages de l’Islam, déséquilibres démographiques et flux migratoires croissants et inabsorbables par le Nord. Il faut faire mûrir une « nouvelle donne », solvabiliser les pays pauvres, les aider à maîtriser leur démographie, à assurer leur sécurité et à fixer leur population en y multipliant les emplois sur place.

Bien sûr, il y a des problèmes pendants au Nord (Corée du Nord, Ukraine notamment) mais c’est au Sud que se font jour les déséquilibres les plus préoccupants. Plutôt que d’avoir une réaction purement défensive vis-à-vis de la Chine, l’Europe et les Etats-Unis devraient associer leurs efforts à ceux de la Chine pour offrir un horizon de progrès aux peuples du Sud. A cet égard, le projet dit « OBOR » (one belt, one road), autrement dit celui de nouvelles routes de la soie, offre de grandes opportunités. Non seulement sur le plan technique et financier (le Président Xi a annoncé des investissements à hauteur de plusieurs centaines de milliards de dollars) mais aussi sur le plan géopolitique.

Distinguons dans ce projet OBOR plusieurs axes :
a) un axe terrestre septentrional par la Russie ;
b) un axe plus méridional par le Kazakhstan, le Turkménistan, puis l’Iran ou la Turquie via la Caspienne et l’Azerbaïdjan. Ce deuxième axe est plus aléatoire géopolitiquement ;
c) un troisième axe, maritime, via le détroit de Malacca, que pourraient raccourcir une voie à travers la Birmanie et une autre via le Pakistan, vers Djibouti puis Suez, ou vers l’Ethiopie, ou vers Mombasa et l’Afrique orientale.

Ce projet OBOR peut contribuer non seulement à résoudre les problèmes de la Chine, ce qui est de sont point de vue, légitime (consolidation de sa croissance et sécurisation de ses approches), mais il peut aider les pays du Sud à relever leurs propres défis qui sont gigantesques.

III – Le projet OBOR répond certes à une vision géopolitique

1. La géopolitique classique (Mahan, Mackinder, Haushofer) distinguait les « puissances de la Mer » et les « puissances de la Terre ». Les Etats-Unis sont évidemment aujourd’hui maîtres des mers face à l’Eurasie et, en son sein, la Chine, puissance de la Terre par excellence. La Chine est un pays enclavé, entouré au Sud et à l’Ouest de montagnes très élevées. C’est seulement vers le Nord qu’elle est ouverte sur le désert mongol ou la taïga sibérienne. Mais le projet OBOR peut s’analyser aussi comme une diversification des voies de passage vers le reste de l’Asie, l’Europe et l’Afrique, et comme un possible contournement terrestre de la voie maritime à travers les îles de la Sonde. En ce sens, il requiert au premier chef, la coopération de la Russie et du Kazakhstan (près de 10 000 kilomètres de frontières communes si on inclut la Mongolie). L’axe principal relie le Sin-Kiang chinois et le Kazakhstan, puis la Russie. Le contournement de la voie maritime passe par une étroite coopération entre la Chine et la Russie qui peut aider à stabiliser l’Asie centrale face au défi de l’Islamisme radical. Ce caractère stratégique de la Russie met en lumière l’importance de ce « trou noir » de la géopolitique mondiale qu’est l’Ukraine. Si ce conflit se transformait en abcès de fixation durable, c’est la pertinence de la route de la voie terrestre qui serait remise en cause, mais, au-delà, la vision d’un Nord réconcilié pour aider les pays du Sud à « faire face ».

2. Le rapprochement de la Russie avec la Chine au sein de l’Organisation de Shanghai au plan sécuritaire a été accéléré au plan économique par les sanctions occidentales. Le gazoduc qui doit livrer 38 milliards de m3 à la Chine sera opérationnel en 2019. Xi Jing Ping, à Moscou, vient d’annoncer la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars pour favoriser l’innovation dans l’économie russe. Le rapprochement n’est peut-être pas aussi rapide qu’espéré mais il entre dans la réalité. Il y a encore d'autres projets (gazoduc, lignes ferroviaires), néanmoins en retard.

3. Le bon sens est de réduire l’abcès ukrainien. Il faut que l’Ukraine et la Russie acceptent les accords de Minsk et ce qui va avec : une neutralisation « à l’autrichienne » de l’Ukraine qui deviendrait un pont entre l’Europe et la Russie et une œuvre commune des deux Europe pour assurer son développement.

IV – Que peut donc faire l’Europe dans le contexte actuel ?

1. La Chine a un projet : consolider à l’échelle mondiale sa montée en puissance, en sécurisant ses voies d’approvisionnement et de trafic et en désenclavant des régions pourvoyeuses de matières premières dont l’économie chinoise a besoin.

2. Les Etats-Unis ont aussi un projet : le maintien de leur leadership ou en tout cas le ralentissement de son érosion.

3. Quant à l’Europe, qui a été le carrefour du monde et à l’origine des premières mondialisations, ambitionne-t-elle de retrouver un rôle à sa mesure de pont entre les nations et les différentes aires culturelles du monde ? Cette ambition, elle l’a de toute évidence sacrifiée sur l’autel d’un économicisme à courte vue. Elle doit renouer avec la politique, la grande politique, la politique mondiale ! C’est ce à quoi répond la volonté du nouveau Président français de rééquilibrer l’Europe pour la dynamiser.

Même si le Parlement européen peut jouer un rôle utile dans la prise de conscience collective ce qui fait défaut à l’Europe c’est la capacité stratégique que les institutions à vingt-sept interdisent même si la Commission peut jouer un rôle dans la négociation commerciale et la régulation de la concurrence si elle remonte la pente de son ultralibéralisme congénital. Le maintien de l’embargo européen sur les armes destinées à la Chine, 28 ans après 1989, comme l’extraterritorialité du droit américain, manifestent la dépendance, en apparence, irréversible de l’Union européenne par rapport aux Etats-Unis.

4. L’Ukraine a été deux fois dans le passé au cœur des affrontements géopolitiques majeurs (de 1917 à 1920 puis de 1941 à 1943). Elle risque de le redevenir au XXIe siècle, terrain de confrontation entre les Etats-Unis et la Chine, par Europe et Russie interposées, comme un expert russe des relations internationales, Monsieur Karaganov, en développe la thèse.

5. L’enjeu d’une monnaie mondiale s’apprécie notamment à travers les politiques de sanctions extraterritoriales que s’autorisent aujourd’hui les Etats-Unis, à partir du privilège que leur confère l’utilisation mondiale de leur monnaie. La guerre des monnaies est une menace toujours présente à l’horizon. La monnaie unique et la lourdeur des institutions de l’Union européenne la mettent en situation de faiblesse structurelle. L’Union européenne tire des bénéfices de la croissance chinoise : la Chine la fournit en produits de qualité à bas coûts. Elle exerce un effet stimulant sur ses entreprises mais aussi un effet d’érosion sur le tissu industriel européen. L’Union européenne trouve aussi en la Chine un pays qui souscrit à sa dette mais son endettement la conduit à parler doucement à son banquier. Or, il faut pouvoir se parler franchement.

6. L’Europe, pour être à l’initiative, a besoin de mobiliser ses Etats et d’abord les principaux – France - Allemagne (sans oublier l’Italie et l’Espagne au sein de la zone euro). Ce ne peut être qu’à partir du Conseil européen qui a la légitimité pour cela. L’Union européenne évoluera, selon moi, vers une Europe à géométrie variable que pourrait structurer un pôle franco-allemand rééquilibré. Mais ce rééquilibrage est-il à notre portée ? L’Europe est-elle capable de mettre sur la table 150 milliards d’euros, comme l’a suggéré un précédent intervenant.

7. Il y a une opportunité historique pour l’Europe et pour le monde. Elle est politique. Cette occasion s’appelle peut-être Donald Trump, si les Européens comprennent qu’ils doivent d’abord compter sur eux-mêmes. Verrons-nous s’opérer le sursaut d’un « gaullisme européen » ? Celui-ci consisterait à convaincre les Etats-Unis de l’intérêt d’une grande alliance du Nord au service non seulement du Sud mais aussi des intérêts généraux de l’Humanité.

8. La Chine donne l’exemple d’une gestion placide des tensions créées par Donald Trump. Mais sa politique en mer de Chine suscite des interrogations … La Chine est en marche vers la puissance mondiale et pas seulement régionale. Mais cela devrait la rendre prudente. Toute puissance génère des contre-puissances. Un faux pas est toujours possible. Est-il envisageable que l’Europe et la Chine se rapprochent assez pour co-gérer avec les Etats-Unis l’émergence de nouveaux équilibres dans le monde et offrir aux peuples du Sud un horizon de progrès ?
⁃ en Asie du Nord Est ;
⁃ en Asie du Sud-Est et du Sud ;
⁃ en Asie Centrale ;
⁃ au Moyen-Orient ;
⁃ en Afrique et en Amérique latine ?

Le projet OBOR va modeler autour de la Chine une ceinture d’Etats dont beaucoup sont déjà dans son orbite. Il doit viser plus loin. La Chine doit montrer qu’à sa permanente référence à l’harmonie, correspondent un vrai désir de partager les responsabilités du monde et le souci d’une gestion prudente des inévitables tensions qui résulteront de son émergence. Il faut donner du temps au temps pour que se crée entre tous les peuples du monde « l’intimité culturelle » dont a justement parlé Jean-Pierre Raffarin.

V - Est-il envisageable de créer un monde multipolaire où l’Europe aiderait la Chine dans son émergence pacifique non pas contre mais avec les Etats-Unis et au service de l’Humanité tout entière ?

1. La Chine a besoin de la Russie, mais pour la Russie la Chine ne peut remplacer l’Europe.

2. Les défis qui assaillent l’Europe lui commandent de se rapprocher de la Chine et de la Russie, tout en conservant leurs liens avec les Etats-Unis.

3. Sur le climat, l’environnement, la lutte contre l’islamisme radical, le développement de l’Afrique (délocalisation industrielles, achats de produits manufacturés made in Africa, fixation de la main d’œuvre sur place, maintien de la stabilité politique), il y a des convergences évidentes.

Y-a-t-il un conflit irréductible entre l’Occident et le BRICs ? Je ne le crois pas, le BRICs sont multiples. Les Etats-Unis et l’Europe ne sont pas la même chose. Il faut éviter de durcir les oppositions. Nos pays sont certes différents mais les valeurs individuelles et les valeurs collectives sont également nécessaires à la civilisation. Il faut refuser les oppositions manichéennes et comprendre historiquement les problèmes. Ainsi, les Etats-Unis, à l’époque des «barons brigands» (à la fin du XIXème siècle) restaient quand même une démocratie riche de potentialités !

Conclusion
Mais stratégiquement l’Europe veut-elle exister ? Il lui manque un dessein, celui de faire l’Europe avec les nations car la vie démocratique et l’influx politique passent par elles. Il faut le comprendre pour désembourber l’Europe, au service d’un projet qui puisse unir l’Humanité. La France peut y trouver un rôle digne d’elle.


Rédigé par Jean Pierre Chevenement le Samedi 2 Septembre 2017 à 16:02 | Lu 3470 fois



1.Posté par Edwige Brun le 02/09/2017 17:01
N'est-t-il pas prioritaire de concentrer nos énergies et nos finances sur le développement de
l'Afrique afin de lutter contre le terrorisme islamique, d' empêcher les trafics d'armes, de drogues... et de repousser le réchauffement climatique. Je suis effarer de voir à la télévision des documentaires sur l'exploitation clandestine du pétrole au Nigéria, la circulation fluviale sur le lac Tanganika, les " routes impossibles" au Cameroun ou l'abattage des arbres à Madagascar. Comment ne pas réagir en voyant ces travaux inhumains alors que nous créons des robots pour répondre au téléphone.

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